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sur 84 notes
Au premier abord, le décor est inhospitalier, à côté d'Elisabeth, le lecteur découvre sa grand-mère hospitalisé, rattrapé par un virus très actuel. Elle ne peut pas la laisser seule mais elle ne peut pas non plus l'approcher, elle décide donc de ne pas quitter l'hôpital.
Alors, ce lieu devient la porte d'entrée aux souvenirs d'enfance. le récit alterne entre passé et présent et on remonte le temps, la vie d'Elisabeth, loin de sa mère qui ne veut plus mettre les pieds dans la maison familiale. Pourquoi ?
Une histoire de secrets de famille, de femmes, un secret qu'on découvre en même temps qu'Élisabeth, grâce à la lecture du journal que sa grand-mère lui a laissé au moment où elle va quitter ce monde.
Une maison où transparait le bonheur comme le malheur.
Que de similitudes avec le roman de Léonor de Recondo, 𝘙𝘦𝘷𝘦𝘯𝘪𝘳 à 𝘵𝘰𝘪, sauf que certains rôles sont attribués différemment
Dans 𝘓𝘢 𝘮𝘢𝘪𝘴𝘰𝘯 𝘥𝘦𝘴 𝘴𝘰𝘭𝘪𝘵𝘶𝘥𝘦𝘴 comme dans 𝘙𝘦𝘷𝘦𝘯𝘪𝘳 à 𝘵𝘰𝘪, la mère a fui la maison familiale. Dans 𝘙𝘦𝘷𝘦𝘯𝘪𝘳 à 𝘵𝘰𝘪 c'est la fille qui jouait au théâtre, ici c'est la mère qui est devenue comédienne, elle joue aussi Antigone (on retrouve cette pièce citée dans les 2 livres).
Ici c'est Elisabeth le personnage principal, qui a défaut d'une mère absente, a trouvé une grand-mère mais dans les 2 livres, les figures maternelles cachent un passé. Je trouve leur nature psychologique un peu bizarre, pas très explicite sur certains comportements.
Les révélations sont assez similaires à la fin des romans.
Il n'en reste pas moins que je suis assez sensible à ce genre d'écriture, qu'il s'agit d'un bon roman qui se lit vite et, même s'il est un peu tiré par les cheveux, limite à basculer dans un thriller, je retiens cette jolie relation entre une grand-mère et sa petite-fille.
Et Constance Riviere c'est la découverte d'une nouvelle auteure.
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Les premières lignes sont trompeuses. Encore un livre sur le covid et la solitude des seniors, l'inhumain traitement imposé aux malades et à leurs familles ? En fait pas vraiment. Ou pas que. Il faut en arpenter ses pages, plonger dans l'ouvrage et se laisser emporter dans les méandres des souvenirs de la narratrice. En nous contant la relation entre une grand-mère et sa petite-fille, Constance Rivière lève le voile sur ce que nous transmettent nos mourants, dans cet incroyable espace de réflexion sur ce que nous leur devons, ce que nous nous sommes dit, ce que nous nous sommes tus. Toute la force de ce récit vient de ce lieu décalé, entre la vie et la mort, qui nous touche au coeur et résonne avec notre généalogie réelle ou imaginée. Un texte d'une indulgence et d'une générosité folles, une leçon que nous ferions bien de comprendre plutôt que d'attendre que la peur du deuil ne nous ouvre les yeux.
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C'est avec "La maison des solitudes" que je découvre Constance Rivière.

Ecriture poétique.
Ecriture chaotique.
Entre les deux, mon coeur balance.

Une histoire de femmes.
Une histoire de générations.
De secrets de famille.

Lorsque les mots sont tus.
Que les silences font la loi.

Que les secrets anéantissent tout sur leur passage.
Que les non-dits on résolument besoin d'éclater.

Une histoire qui m'a tenue en haleine.
Pour la découverte des secrets.
Par l'envie de briser le silence.
L'envie de savoir ce qui se cache derrière cette fameuse porte interdite.

Une histoire dans laquelle je me suis malheureusement un peu perdue.
Dans le labyrinthe de l'hôpital où Elizabeth attend, attend, résolument, indéfiniment.
Que l'autorisation lui soit donnée de voir sa grand-mère, qui vit ses derniers instants à cause du covid.

Ce virus dont je n'ai plus envie d'entendre parler m'a empêchée de me plonger pleinement dans l'histoire.

Il n'empêche que c'est une histoire empreinte de poésie, tant par la description de la maison, de la nature, des moments heureux de l'enfance, des jolis souvenirs.

Une histoire qui donne envie de connaître le fin mot.

Ironique dans une famille où l'on ne se parle pas et où les questions sont interdites!

Une belle histoire de femmes, 3 générations qui se sont mal aimées, haïes, ou adorées, c'est selon.

A découvrir, si les couloirs d'hôpitaux et le virus ne vous oppressent pas, comme c'est le cas en ce qui me concerne.

La maison des solitudes porte bien son nom.

Les filles, les femmes, y passent, y vivent, la quittent, l'aiment, la haïssent et se retrouvent seules elles aussi, enfermées qu'elles sont par les secrets qui détruisent tout.
Lien : https://www.facebook.com/La-..
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La maison de l'enfance.
La maison des souvenirs.
La maison de l'innocence.
Avant, avant de devenir la maison des solitudes.
La petite fille y passait des vacances dans cette maison-là, entre une grand-mère attentionnée et un grand-père perdu dans ses rêveries.
Un jour, elle devait avoir sept ans, il se passa quelque chose d'étrange, sa maman décida qu'elle ne reviendrait plus dans la maison et puis elle arrêta de parler à ses parents.
Les relations furent définitivement fermées.
Que s'était-il passé entre ces murs qui ne puissent obtenir de pardon ?
Bien des années plus tard, Elisabeth est prévenue par sa mère que la grand-mère est hospitalisée, elle vit ses derniers instants.
Elisabeth se précipite à son chevet, elle se hâte car bientôt il pourrait trop tard pour comprendre, déterrer le secret qui transpire dans la maison des solitudes.
Délier les langues qui se taisent depuis trop longtemps, défroisser les visages meurtris, rétablir une communication...
C'est l'histoire d'une quête, d'un lourd secret qui abîme des vies, c'est une écriture sur le comment les souvenirs nous submergent.
C'est tout ce que j'aime.
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La maison des solitudes, c'est l'histoire d'une famille brisée par une tragédie passée sous silence. La solitude hante le coeur de trois femmes, trois générations dont le seul lien persistant porte le nom d'Eliz(s)abeth.

Au commencement du roman, j'avoue avoir été dubitative. Encore un de ces romans s'appuyant sur la période fragile que nous vivons? Non merci, je n'avais pas envie de noircir mon plaisir de lecture avec ce qui pèse déjà assez lourd sur notre quotidien, ce satané virus.

Quelques pages à me demander si j'allais continuer ma lecture ou non et puis la grande surprise! Une histoire construite sur trois plans différents. Tout d'abord, la grand-mère, seule, inconsciente dans cette chambre d'hôpital dont elle ne sortira pas. Ensuite, sa petite fille, bien décidée à ne pas déguerpir du couloir dans lequel elle attend pour voir une dernière fois sa grand-mère, sa seule chance de lever le voile sur la vérité. Et enfin, des carnets, découverts dans un grenier, qui peu à peu mettent des mots sur le drame.

L'auteure nous partage d'une façon très tendre un mélange d'émotions, de sentiments et de souvenirs piochés dans son vécu mais aussi dans la fiction.

Un roman émouvant qui touche au lien filial sous toutes ses coutures. Une histoire déchirante et remplie d'amour.
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Quatrième de couverture hyper alléchante : à quelques heures du grand voyage, un secret de famille est sur le point d'éclater. de quoi titiller ma curiosité !

Dès les premières pages, le décor est posé. Un couloir d'hôpital en pleine crise du covid. Un sentiment de malaise m'étreint. Goût personnel, je n'ai absolument pas envie, peut-être plus tard, de me replonger dans cette période anxiogène. Tant pis, je continue.

Et puis ensuite, c'est l'écriture qui m'a posé problème. Des phrases longues, très longues, semblant ne jamais vouloir finir. A lire, quasi en apnée en cherchant son souffle pour arriver à la fin. Si elles traduisent une urgence, une violence des sentiments, elles m'ont agacé. Très. Bordel ! Un point où une virgule, par-ci par-là c'était trop demandé ?

Puis, arrive les chapitres sous forme de journal intime. Virage à 180°, presque plus de phrases, un style "liste de courses" jeté sur le papier qui lui aussi m'a posé problème. Froid, impersonnel et qui au final n'apporte pas grand-chose à l'histoire.

En résumé, une lecture en demi-teinte où malheureusement, l'écriture m'a gâché l'histoire.
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L'hospitalisation de sa grand-mère atteinte du Covid, et qui vit ses derniers jours, fait revenir à son chevet Elizabeth, la narratrice. Elle attend dans le couloir sordide de l'hôpital de pouvoir la voir, la toucher, la réconforter, lui parler tout simplement. Cette longue attente entraîne chez elle une forte introspection et fait remonter à la surface une foule de souvenirs.

Petit à petit, on va découvrir les secrets de famille qui ont longtemps semés le trouble et ont fini par séparer tous les membres. Anne, la mère de la narratrice, ne parle plus à sa mère depuis des dizaines d'années et réciproquement, et elle-même connait des rapports distants avec cette mère qui ne s'est jamais occupé d'elle, ni ne lui a jamais montré aucune émotion ni sentiment. C'est pourquoi elle a tissé avec sa grand-mère au fil du temps une relation très forte, à l'occasion des vacances scolaires passées chez elle, dans sa maison. Ce fut pour elle de vrais moments de joie, les seuls de son enfance.

Dans cette histoire, la maison de la grand-mère est un véritable personnage. Elizabeth nous la décrit comme la maison du bonheur, et elle tient une place particulière, comme un leitmotiv. Mais cette maison a son histoire propre, elle a connu le malheur, les heures sombres, bien avant la naissance de la narratrice. Constance Rivière a d'ailleurs donné à son roman le titre de « la maison des solitudes », ce n'est pas pour rien. Mais elle aurait tout aussi bien pu l'appeler « l'absente », car c'est ce que l'on ressent tout au long de l'histoire, la présence obsessionnelle de la maison mais aussi l'absence de quelque chose ou de quelqu'un.

Au fil des pages, l'histoire se révèle, avec la découverte de la chambre jaune, interdite à Elizabeth, dans la maison, grâce aux journaux intimes tenus par la grand-mère, avec la parole enfin retrouvée d'Anne sur son enfance et ses parents. Enfin par une dernière lettre d'adieu écrite par la grand-mère à sa fille, sous forme de pardon, jointe à un carnet, le numéro 13, qui donne la clé du mystère.

Avec une plume fluide, une écriture facile, contemporaine, l'auteure nous parle de mémoire, de souvenirs, de culpabilité, de perte, de douleur, de deuil, du mal, mais aussi de la maternité, du silence qui détruit, des secrets qui brisent, de famille explosée par des évènements incontrôlables. Tous les personnages sont seuls, avec quelque chose de brisé en eux, depuis longtemps, et évoluent cabossés vers leur destin. Cela parle essentiellement de solitude, de rédemption, de résilience, de transmission, de réconciliation.

La puissance de la narration fait que l'on ne quitte pas ce roman avant d'atteindre la dernière page, comme un souffle qui nous tient en haleine jusqu'au dernier moment de la grand-mère.

Une belle découverte.
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En pleine épidémie de Covid, Elisabeth veut absolument accompagner sa grand-mère dans ses dernières heures.

Alors qu'elle attend que l'équipe médicale la laisse entrer dans la chambre de réanimation, Elisabeth se souvient de son enfance écartelée entre sa mère et sa grand-mère qui ne se parlent plus. Et le secret qu'elle a découvert sans oser en parler.

Un très beau roman sur les secrets de famille et les ravages du deuil qui m'a beaucoup touchée.

À lire au grenier.
Lien : https://lucioleetfeufollet.com
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La narratrice nous conte ici son histoire, ses racines, celles de sa mère et de sa grand-mère. 3 femmes, 3 générations.

Un couloir. Celui d'un hôpital, le couloir de la vie et de la mort. On le longe comme on remonte le temps jusqu'à une fin inévitable, celle de sa grand-mère qui vit ses dernières heures. Elle veut être à son chevet mais reste coincée dans cet interminable, sombre et froid couloir, Covid oblige. Alors elle est face à elle même, dans un lieu si impersonnel où les souvenirs remontent et avec, des non-dits et des secrets enfouis.

Je l'ai lu facilement et rapidement. le style est particulier avec parfois des phrases à rallonge sans ponctuation. Il change d'ailleurs radicalement lors de la lecture des carnets de la grand-mère avec un genre semblable à une liste de course.

J'ai eu des difficultés à adhérer entièrement à cette lecture. Un passage me captait et hop, mon attention repartait avec un autre. D'autant plus que toutes les temporalités se succèdent sans une logique réelle. On est perdu, peut être comme la narratrice face à sa propre histoire.

Ce qui m'a tenu en haleine jusqu'au bout, ce sont les secrets de famille que tu as envie de percer à jour. Cette relation entre la grand mère et sa fille questionne. La dernière partie est parvenue à me serrer le coeur mais trop tardivement.

En bref, 🤐
Des passages intéressants dont les effets sont amoindris par un style et une construction mettant des distances avec le lecteur. le résumé m'avait pourtant donné envie. Dommage !
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2020, premier confinement. Elisabeth rentre à Paris pour rejoindre sa grand-mère mourante à l'hôpital. Elle ne peut rester que dans un couloir. Cette longue attente va lui faire revenir sur son enfance et l'enfance de sa propre mère.
Une plume pleine de couleurs et d'émotions, un livre rythmé par un secret de famille, porté par Elisabeth sans qu'elle en sache les contours.
Une alternance de points de vue dans les parties très agréable.
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