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Je vous rassure - ou pas - le titre est aussi déjanté que le livre ! Amateurs de littérature classique, passez votre chemin ! Car si on qualifie ce roman de "picaresque", il va bien au-delà d'un Don Quichotte ou autre Gil Blas de Santillane.

Switters, héros complètement barré, agent secret anarchiste et ô combien contradictoire, n'en a pas moins un coeur d'or. Et lorsque sa grand-mère, Maestra, sorte de hacker (ou plutôt cracker à ce niveau-là) en chignon, lui demande d'aller relâcher son perroquet, Sailor Boy, dans la forêt amazonienne, il ne peut le lui refuser. C'est avec ce point de départ abracadabrantesque que Tom Robbins va emmener son lecteur dans les plus folles des aventures.

Si l'amateur de littérature classique est toujours là malgré mes recommandations, qu'il sache que le style est vif, enlevé, et j'irai même jusqu'à endiablé (quelqu'un a un autre synonyme ?). Point de fioritures ou de phrases ampoulées. Place ici au vocabulaire courant frisant parfois le familier voire, disons-le, le vulgaire. Pour autant, si on a de l'humour, rien n'est vraiment choquant dans ce roman délirant.

Allez, disons-le, j'ai A-DO-RÉ ! A tel point que je m'interdisais de lire plus d'une cinquantaine de pages par soir afin de faire durer le plaisir. Et si j'ai mis un soupçon d'humour dans ce billet, c'est parce que ce roman le vaut bien. Je me demande même comment l'auteur ne s'est pas essoufflé car il faut quand même arriver à écrire 638 pages sur ce ton, sans aucun temps mort. Et croyez-moi, je vais vite aller acheter un autre de ses livres.

Un grand, très grand merci, à Ys de Newsbook pour m'avoir offert ce livre à l'occasion de ses partenariats, ainsi qu'aux Editions Gallmeister que j'avais connues grâce au livre de Tony Vigorito, Dans un jour ou deux.


Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Tom Robbins ne m'a pas payé pour écrire cette critique. Nous ne nous connaissons pas.
Et c'est bien dommage car son livre est exceptionnel. Pas excellent, exceptionnel.
6 étoiles seraient bienvenues. Babelio atteint ses limites.

Pourquoi exceptionnel ?
Parce que ce livre est déjanté et que cela fait profondément plaisir de passer de bons moments avec des gars vrillés. Après tout la grand-mère d'un ange neutre de la CIA a bien le droit d'être pirate informatique, d'apprécier Matisse et la compagnie d'un vieux perroquet fêlé du bocal.
Et son petit-fils peut bien manier le berretta à merveille, savoir parler de sa passion pour les femmes en 75 langues et marcher sur des échasses pendant 500 pages en essayant de décoder les 3 révélations de la vierge de Fatima. Oui, il peut bien.

Parce que ce livre est superbement écrit : d'une fluidité rare, le style de l'auteur nous entraîne brillamment dans ses délires, sans jamais nous lasser - en nous époustouflant toujours.

Parce que ce livre est intelligent et distille des bouffées d'air frais hyper-puissantes dans nos poumons hyper-atrophiés.

Et puis je me suis dit qu'à côté de Tom Robbins, Michel Houellebecq et Laurent Binet, qui sont pourtant si grands étaient en fait tout petits. de vrais petits Mickeys. Si petits qu'on en vient à se demander à quoi ça sert de ressusciter Huysmans et Barthes si ce n'est pour payer sa caution intellectuelle. Sortez de vos prisons littéraires messieurs et écrivez sans béquilles.
Lâchez vous un peu, ça nous fera du bien et à vous probablement aussi. Vos éditeurs auront certainement très peur de publier un livre indépendant, intelligent et cultivé malgré tout.
Ils ne comprendront peut-être pas que les références à la vie sont plus puissantes que celles au collège de France. Mais comment vous dire...Huysmans... Roland Barthes...

Moi j'aime bien Mickey, il me fait rire.
Et Tom Robbins, il me fait éclater de rire et penser par la même occasion.

Avec tout mon respect pour la littérature qui nous transporte. Et pour Tom ;)
Lien : http://axel-roques.iggybook...
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Je voudrais tout d'abord remercier Ys de News Book et les Éditions Gallmeister pour cette superbe découverte littéraire et ce très grand moment de lecture.

Comme vous l'aurez compris, j'ai adoré ce roman, c'est un vrai coup de coeur, et je suis très heureuse d'avoir pu découvrir cet auteur que je ne connaissais pas encore, mais dont j'ai bien l'intention de lire les autres titres.

Je ne vous referai pas le pitch, le résumé éditeur est assez précis pour vous donner une idée des aventures de ce héros (agent) très spécial.

Ce roman est drôle, délirant, truculent, les situations que rencontre Switters sont incroyables.Ce personnages et tous ceux qu'il rencontre sont attachants malgré leurs travers. Comme par exemple sa grand-mère , qui, non contente d'être une hackeuse très bien équipée, est également un maître chanteur très douée et sans scrupules.

L'histoire est menée tambour battant, sans temps mort, on lit ce pavé de plus de 600 pages sans s'en rendre compte. C'est là que réside tout le talent de l'auteur qui réussit le tour de force d'utiliser tous les termes possibles pour décrire et expliquer des situations sans jamais être assommant ni lourd.

L'écriture de Tom Robbins est impressionnante, il a une parfaite maîtrise de sa langue et en utilise tout le répertoire, et la traduction rend parfaitement bien cette érudition. Ceci étant, le vocabulaire employé est souvent direct, sans fioriture parfois même cru .

Cet écrivain est complétement barré et nous entraîne dans son délire , en ce qui me concerne ce fût pour mon plus grand plaisir.

Les aventures de Switters forment une sorte de voyage initiatique, il traverse toutes ces situations en gardant en permanence une vision sans compromis, voire ironique des choses.

Tom Robbins est également très provocateur puisqu'il aborde des tabous de notre société , comme par exemple le goût très prononcé du héros pour les très jeunes filles en général et sa jeune belle soeur adolescente Suzy en particulier.

Pour moi ce roman est un véritable coup de coeur et je ne peux que vous recommander sa lecture, vous passerez un excellent moment.
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En première page, le nom de l'auteur en rouge, le titre en minuscules noirs, une image bicolore avec un perroquet avec des échasses. Qu'est-ce que cette couverture? En plus il fait 638 pages. L'apparence est trompeuse et comme souvent, il faut aller au delà. Mais attention, dès que vous allez ouvrir le livre, vous allez vivre une aventure littéraire surprenante.

La fin de présentation de la quatrième de couverture annonce cela "De l'Amazonie au Vatican, ce roman d'aventures picaresque balaie d'un trait de plume plein d'humour quelques-uns des plus grands mystères de l'humanité." Cela peut laisser perplexe avant la lecture mais plus du tout quand le livre est terminé. Tom Robbins, auteur de la pop culture américaine prend les gens dans un état de simple lecteurs passifs pour les rendre un plus fous ou libérés au fur et à mesure de l'histoire.

Par exemple, le titre, étrange en soi Féroces infirmes retour des pays chauds. L'auteur américain a donné en titre une citation de Rimbaud de son recueil Une saison en enfer. "Je reviendrai, avec des membres de fer, la peau sombre, l'oeil furieux : sur mon masque, on me jugera d'une race forte. J'aurai de l'or : je serai oisif et brutal. Les femmes soignent ces Féroces infirmes retour des pays chauds." Voilà, ici tout est dit, dans le titre, dans la référence poétique. En toute honnêteté, je n'ai découvert que cela pendant la lecture. L'auteur pense un peu à ces lecteurs peu cultivé comme moi. Merci chez Tom.

Car l'histoire, il faut bien en parler mais sans en dire trop. Tout tourne autour de Switters, agent puis ancien agent de la CIA, il aime réfléchir, la contradiction, le voyage, le sexe, la liberté d'agir et de penser. Il possède une libido débridée, aime les femmes, les filles mineurs, rêve de coucher avec sa demie-soeur de 16 ans, tombe sous le charme d'une none. Il a été élevè par sa grand-mère Maestra, grande prêtresse de l'espionnage en ligne, qui lui a appris à ne pas avoir de remord mais surtout à réfléchir. Son meilleur ami, un agent de la CIA qui a son caractère bien trempé. Voilà pour les personnages principaux.

L'histoire débute simplement. Sa grand-mère veut que son petit-fils emmène son perroquet en Amazonie pour lui rendre sa liberté. Pour cela, il doit faire un petit détour après avoir discuter avec un agent de l'agence. Mais rentre la liberté à un perroquet en plein coeur de l'Amazonie s'annonce beaucoup plus compliqué que prévu, surtout si sur le chemin vous rencontrer la tribu des Kandakanderos qui vous lance un sortilège. le chaman a la tête pyramidale le rendant infirme va lui faire découvrir le monde autrement. Mais il ne va pas en rester là à 5 centimètres au dessus du sol. Après la lamentation, la résiliation vient le temps du changement et du brisement du tabou amazonien.

Poussés par le vent, des nuages rasaient la surface du détroit comme des vesses-de-loups de duvet bactérien humide, et les deux hommes pouvaient presque sentir le goût de la moisissure dans l'air. L'atmosphère était de plomb et ténue à la fois, comme composée de quelque nouvel élément défiant les lois connues sur le poids atomique, et que seuls des habitants nés dans le Nord-Ouest auraient été capables de respirer.

Il part pour une mission et échoue en plein coeur du Moyen-Orient entouré de nonnes, au sein de l'ordre de St Pacôme qui milite pour la contraception des femmes dans le monde. Ces chrétiennes protègent un bien précieux : la troisième prophéties de Fatima qui va transformer le monde. L'interprétation de la prophétie permet à chacun de faire ces interprétations. Et si Switters avait la véritable interprétation? Si c'était lui qui pourrait ouvrir la porte à une nouvelle ordre?

Drôle, malin, surprenant et surtout magnifiquement bien écrit, car le sens des mots est bien pesé et soupesé. Ce type a fait plus de sales trucs dans sa vie qu'une pute dans une mine de charbon. Un livre dont on ne le relit pas tout de suite, il faut du temps pour digérer la densité et l'ingéniosité des mots et des références. A la fin de la lecture, je me suis demandée comment j'ai bien pu passer à côté d'un tel livre si longtemps. C'est dans ces moments que j'ai envie de me diriger vers la librairie et d'embrasser le libraire qui me l'a que trop recommandé. Est-il possible de ne pas vouloir continuer de découvrir son oeuvre et son univers? Non, après ce choc des mots, la loufoquerie fera toujours partie de moi. Il y a des lectures dont on garde un long souvenir, un sentiment de bien-être, de chose étrange, bref une lecture qui ne nous laisse pas indifférent. Là c'est absolument le cas. Mais attention, il ne faut pas le mettre entre toutes les mains, adaptes du roman roses, passe ton chemin. Car même si il tombe sous le charme de la none et l'a demande en mariage cela ne voudra pas dire qu'ils auront des enfants et seront heureux, même en compagnie d'un tube de vaseline. Attention aussi oreille chaste, car ici peu de tabou, on pénètre dans le vif du sujet. Toutefois, on discute, on échange et on se contredit quelque soit le sujet. de plus, l'auteur fait référence à beaucoup de choses réelles dans son argumentation, l'encrant encore plus dans le réel.


Si l'aventure d'un nouveau style littéraire vous tente et que vous êtes prêt à être surpris, je crois que vous pouvez les yeux fermés lire ce Féroces Infirmes. Et comme un bon chocolat, vous voudriez tout mangé d'un coup mais le plaisir n'en sera que plus furtif. Alors vous ferez durer le plaisir de ces mots. Vous regarderez votre sac où ce cache le pavé et la journée de travail paraîtra plus courte car à la fin, ce délice étrange, ce livre.
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Oh punaise ça déménage dans ce polar vaticinateur et frénétique de Tom Robbins
Mais alors Féroces infirmes, retour des pays chauds ça nous raconte quoi :
Les aventures de Switters, personnalité complexe, à la fois anarchiste et agent du gouvernement, pacifiste et à la solde de la CIA. Il livre, dans la jungle amazonienne, un combat dont il ne sortira pas indemne avec un étrange chaman. Il se retrouve ensuite au Moyen-Orient, dans un couvent de nonnes défroquées qui le mettent sur la piste de la prophétie de la Vierge Fatima, en 1917.
Un style très coloré et pas toujours très cartésien, un héros jubilatoire et des personnages haut en couleur, voici ce qui vous attend dans ce polar exalté de Tom Robbins. Un auteur très Pop ! Pas étonnant que Tom Robbins soit surnommé «l'écrivain le plus dangereux du monde». Il le prouve une nouvelle fois ici dans ce roman drôle et excentrique, totalement débridé comme la libido de son héros. Il nous livre un roman d'aventure et d'espionnage totalement hallucinant et halluciné.
J'ai adoré

Lien : https://collectifpolar.com/
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Thomas Eugene Robbins né en 1936 en Caroline du Nord est un écrivain américain. Tom Robbins a étudié le journalisme en 1954 à l'Université de Lexington en Virginie, mais n'a pas obtenu de diplôme. Engagé dans l'armée de l'air, il a servi pendant la guerre de Corée durant cinq ans et à son retour à la vie civile, il étudie l'art au Richmond Professional Institute de Richmond, Virginie. Après avoir obtenu son diplôme, il déménage sur la côte ouest, où il devient journaliste pour le Seattle Times. Il habite depuis de nombreuses années dans l'État de Washington. le roman Féroces infirmes retour des pays chauds, date de 2000.
Switters est un agent de la CIA, doué en cybernétique et linguistique, il est capable de nommer le sexe féminin en soixante-et-onze langues et il a un fort penchant pour les très jeunes filles. Un gars très sex, drugs and rock ‘n roll ! Menacé d'un chantage par sa grand-mère Maestra, il part en Amazonie pour rendre la liberté au perroquet de l'aïeule. Victime d'un envoûtement par un chaman local, Switters ne peut plus mettre un pied sur le sol au risque d'en mourir, ce qui l'oblige à utiliser un fauteuil roulant. L'aventure ne fait que commencer puisque nous le suivrons au Moyen-Orient où venu apporter des masques à gaz aux Kurdes, il atterrit dans un couvent de nonnes françaises perdu en plein désert Syrien qui lui réservera une surprise de taille car c'est ici qu'est détenu le secret de la troisième prophétie de Fatima. Secret que le Vatican n'est pas prêt à laisser filer.
A la lecture de ce résumé succinct, le bouquin fait plus de cinq cents pages, vous devinez que nous sommes en présence d'un roman délirant et le mot est faible. On ne sait pas ce qui est le plus extraordinaire, l'imagination débridée de l'auteur ou son écriture éblouissante d'inventivité. Car le bouquin est remarquablement écrit, les idées farfelues qui jaillissent à chaque ligne ne peuvent cacher le talent de l'écrivain, au contraire elles le renforcent car cette folie à la Monty Python est particulièrement bien construite et structurée. Un vocabulaire très riche (Ah, ce « vivide » qui revient comme un leitmotiv), des références culturelles multiples et variées (le titre du roman est emprunté à un poème de Rimbaud), des théories grinçantes, de l'ironie et du sarcasme, Tom Robbins fait feu de tout bois.
Philosophe (« pourquoi diable la nature, dans sa magnificence complexe et inventive, n'avait-elle pu prévoir de dentition autonettoyante ? ») ou moraliste (« Un flic véreux est un traître au même titre, exactement, qu'un négociant de secrets d'Etat, et il doit être puni en conséquence ») son héros endosse tous les habits sans qu'on sache jamais si c'est du lard ou du cochon, « incapable de deviner à quels moments Switters parlait sérieusement et à quels autres il s'amusait tout simplement ».
Mais n'est-ce pas cela le grand secret, le rire. Secret qui était déjà dans le roman d'Umberto Eco en 1980, le Nom de la rose. « M. Switters surmonte la mélancolie en refusant de prendre les choses, y compris lui-même, trop au sérieux » partant du principe « que la bonne humeur, avec une portée délibérément comique, soit capable de se transformer en joie durable, d'où émerge alors la sagesse ? »
Le lecteur avisé, lui, ne s'interrogera pas longtemps après avoir englouti cette Bible de folie furieuse !
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Objet littéraire non identifié !
Switters, agent de la CIA, promet à sa grand-mère de ramener son perroquet Sailor Bay en Amazonie afin qu'il puisse y finir ses jours. Mais au moment de relâcher l'oiseau, il rencontre un chaman qui lui jette un sort, lequel sort le contraint à ne plus poser les pieds par terre etc...Des nonnes excommuniées, des anges à la CIA, une verrue, une virginité revenue miraculeusement, j'en passe et des meilleurs !
Une histoire de dingue, à se demander quels produits avait ingurgité l'auteur lorsqu'il a écrit cette histoire aux rebondissements multiples, drôles et invraisemblables !
Un style incroyable, riche, des métaphores à foison, des trouvailles, des moments de franche rigolade... mais aussi des longueurs, dommage.
Cela restera une lecture marquante, en dehors des sentiers battus
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Voilà un roman dont je regrette le peu de critiques et de lecteurs affichés. Tom Robbins est une lecture hasardeuse trouvée sur les rayonnages d'une librairie de seconde main et Féroces infirmes retour des pays chauds est resté dans une pile de livres en attente durant près d'un an... Avant de l'avaler en trois jours.
Robbins est une sorte de magicien, possédant une écriture rare et sans concessions, qui semble adepte des opinions iconoclastes plutôt que de la pensée censurée et des tabous de la littérature bien-pensante. C'est rare, et ça rafraîchit.

Switters est un agent de la CIA sans langue de bois, adepte de philosophie et de bons mots acides ainsi que d'une passion dévorante pour les belles adolescentes, dont sa demi-soeur. Ce qui est traité tantôt avec légèreté, sous la surveillance bienveillante de parents dépassés, tantôt avec une réflexion profonde sur les moeurs, la pensée occidentale et la différence entre la réalité de la pensée humaine et la législation ou la condamnation rageuse et hypocrite de notre société.

Et toutes les opinions de Switters tiennent de la même ouverture, qu'il s'agisse de religion, de la société de consommation, des conflits mondiaux ou de la touche de magie qui envahit inévitablement chaque page de ce récit. L'ensemble est densifié d'une ironie et d'un sarcasme pleins de beauté, par les métaphores, les images et les références qu'emploient l'auteur comme son personnage principal.

A travers le monde et les rencontres, Robbins et Switters nous font voyager et réfléchir, avec une légèreté de ton qui transcende la philosophie et la profondeur de la réflexion globale qui anime ce roman, plein de fantaisie et d'originalité.

Une chose est sûre, avec un tel magicien des mots et des idées, l'envie de découvrir d'autres histoires, d'autres réflexions pleines d'humour tirées de la plume de Robbins, ne manquera pas de vous saisir dès que vous aurez tourné la dernière page de ce roman stupéfiant.
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On continue à parler de Gallmeister (et on n'a pas fini puisqu'il me restera à vous parler de Texasville et de Lonesome Dove), mais les meilleures choses ont une fin et cette semaine Americana touche à sa fin (« ooooh, noooooooonnnn »). A partir de demain c'est le début de la rentrée, mais rassurez-vous j'ai fait un melting-pot nouveauté et fonds pour ne pas trop vous lasser, et puis parce que comme vous l'avez compris mon été n'a pas été entièrement pris par les lectures d'épreuves, mais aussi par quelques bouquins qui traînaient dans la PAL depuis longtemps. J'aimerais bien réussir à la vider d'ici à la fin de l'année, voire même d'ici à mon déménagement (ouaiiiis je déménage, et pas que du ciboulot, voilà, celle-là, elle est faite). Même que je vais avoir une bibliothèque, je vous prévois d'ailleurs un beau message allant des mesures de la pièce à la construction du bouzin, en passant par la conception etc. Vous allez voir, c'est limite plus de boulot que la cuisine.

Les plus observateurs d'entre vous auront remarqué que je n'ai pas encore parlé de féroces infirmes retour des pays chauds. Alors, d'abord, moi, j'ai mis du temps à le lire parce que je pensais que c'étaient deux longues nouvelles, une qui se serait appelée Féroces Infirmes, et l'autre Retour des pays chauds. Ouais, je manque de culture générale, je n'avais pas reconnu Rimbaud :

Je reviendrai, avec des membres de fer, la peau sombre, l'oeil furieux : sur mon masque, on me jugera d'une race forte. J'aurai de l'or : je serai oisif et brutal. Les femmes soignent ces féroces infirmes retour des pays chauds.

Bon, vous me direz, c'est pas facile à reconnaître, en plus le héros du bouquin est persuadé que les femmes AIMENT ces féroces infirmes blablabla, alors qu'elles les soignent, et franchement, c'est pas pareil, demandez aux infirmières.

Bon, oui, tout ça pour dire que franchement… ben c'est du Tom Robbins, quoi, c'est génial, c'est prenant, c'est nourrissant, on le trimballe avec soi partout, on est obsédé ensuite par les espions, les perroquets et les religieuses, je ne comprends pas comment j'ai pu vivre si longtemps sans Tom Robbins, je pense que maintenant il m'est aussi nécessaire que l'air que je respire. D'ailleurs j'ai commandé les trois derniers bouquins qui me manquent, y compris un vieux coucou en impression à la demande, ça va pas être évident, mais je suis maintenant terriblement pressée.

Voilà, j'aurais presque envie de dire, si vous aimez mon blog et ma façon de raconter n'importe quoi, vous aimerez Tom Robbins, mais bon, faut pas pousser mémé dans les orties comme on dit !



PS : je relance pour le mois de décembre ma série de photos de bibliothèques. Si vous voulez m'en envoyer, c'est nina chez readingintherain.com !
Lien : http://www.readingintherain...
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Voila un bon livre, quelle découverte.

Complètement déjanté. Si vous cherchez du sens, peut être n'est ce pas celui qui vous convient. Mais par contre si vous voulez en savoir plus sur les US, la CIA, la guerre des religions et éventuellement comment dire vagin dans plus de 70 langues, alors n'hésitez pas ce livre est fait pour vous...

C'est un livre qualifié de hippie, je ne suis pas sure de bien comprendre pourquoi peut être parce qu'il y est question de psychotrope ou de désir masculin pour des jeunes, très jeunes femmes, d'un Road Movie...

Switters est un agent de la CIA qui, profitant d'une mission en Amérique du Sud, doit raccompagner et rendre la liberté du perroquet de sa grand mère, Maestra. Lors de ce voyage, il fera connaissance de "Aujourd'hui, c'est demain". Une sorte de prophète qui place le rire et l'humour comme signe de la supériorité des civilisations modernes. Cela sera le début d'un périple qui va l'emmener en Syrie où il rencontrera une nonne qui deviendra son amante. Il est question de sa demi soeur, des prophéties à Fatima.

C'est drôle, relevé. Il y est question aussi de choses moins amusantes comme l'influence des US et le rôle et pouvoir de la CIA.

Bref j'ai adoré ces quelques six cent pages. Cela fait parti des découvertes 2012.
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