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sur 1629 notes
Certains peuvent regretter que le titre dévoile d'emblée l'issue du procès. Mais plus qu'un roman judiciaire, je pense que l'auteure a d'abord voulu faire un roman sur le mensonge, sur une jeune fille qui s'est empêtrée dans un mensonge dont elle ne peut sortir.
J'ai préféré dans le roman le portrait de Lisa, cette collégienne au corps de femme qui voit le désir dans le regard des garçons et s'enorgueillit de leur attention. Et puis un jour, le désir se fait harcèlement et vidéo crasseuse. Les mots sont cruels, la réputation salie.
« le collège, c'est la guerre. Héros un jour, paria le lendemain. On s'allie, on se trahit, on négocie, on se réconcilie. Et on recommence. Un qui-vive permanent. Aucune victoire n'est jamais acquise. Toutes les gloires sont éphémères. Celle-là même à qui on a juré une amitié à la vie et à la mort vous sacrifie sans état d'âme à une autre qui semble soudain mieux en cours. »
La situation familiale est également difficile : la grande soeur citée en modèle, le divorce des parents, le mal de vivre adolescent.
Le mensonge est le meilleur moyen d'attirer l'attention de passer de " salope" à victime.

Le roman du procès est nettement moins convaincant, voire discriminant.
La représentation du violeur- innocent est très stéréotypée, même si je conçois que ce stéréotype ait joué en faveur de sa culpabilité. Mais l'auteure aurait gagné à nuancer son portrait, à lui donner la parole éventuellement et à accorder du sens à l'erreur judiciaire dont il a été victime.
Le choix du sujet appelle également à polémique. Dans un contexte où l'on admet enfin que la parole des victimes de viol doit être entendue, décider de faire d'un violeur présumé la victime d'une erreur judiciaire pose question. D'autant que quelques remarques acerbes contre une collaboratrice qui a ses règles ou contre l'amie féministe de son fils, laissent deviner une attitude ambiguë.
Quitte à traiter de faux témoignage et d'erreur judiciaire, d'autres pistes étaient possibles afin de laisser de la place aux victimes de viol.
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Je ne me suis jamais passionné pour les récits judiciaires, mais depuis que j'ai lu avec une étonnante fascination les billets de blog de Maître Eolas et du regretté Maître Mô, je suis plus enclin à m'intéresser au décor de la sphère judiciaire. C'est ainsi qu'après avoir savouré D'autres vies que la mienne d'Emmanuel Carrère, j'ai lu plusieurs livres de l'auteur allemand Ferdinand von Schirach dans lesquels j'ai retrouvé de l'humanité chez les victimes comme chez les auteurs, la difficulté de défendre comme de juger, mais toujours servi par une plume romancée rendant l'histoire passionnante.

Pour ce roman entièrement fictif l'autrice a pu s'appuyer sur son quotidien de chroniqueuse judiciaire au journal le Monde. Sans surprise, nous sommes ici confrontés à l'histoire d'une jeune femme qui a menti en accusant faussement un homme de l'avoir violée. Alors qu'il purge une peine de 10 ans de prison après une première condamnation aux assises, Lisa décide de faire appel à une avocate pour la représenter lors de son procès en appel. Alors qu'elles travaillent ensemble sur les faits qui se sont déroulés alors que la victime n'avait que 15 ans Lisa lui fait cet aveu terrible : elle a tout inventé.

L'histoire nous amène sur ce qui a pu pousser une adolescente en souffrance à s'enfermer dans un tel mensonge quand bien même un homme, innocent, serait envoyé en prison. Car au collège, être une jeune fille avec de gros seins peut déclencher les désirs les plus sales, mener à des situations douloureuses à vivre, pour lesquelles il vaut mieux parfois passer pour une victime qu'on écoute et qu'on plaint que pour une salope.

C'est un roman assez court d'environ 200 pages que j'ai lues d'une traite à la faveur d'une matinée, qui m'a transporté dans la vie de cette avocate bien embêtée de devoir défendre une petite menteuse ayant déclenché un peu malgré elle une tempête judiciaire. Un récit incisif, passionnant et juste ce qu'il faut d'empathique pour nous permettre de nous poser la difficile question de la posture que nous aurions adopté face à une telle histoire.

📖 La petite menteuse de Pascale Robert-Diard paraîtra le 18 août aux éditions de l'Iconoclaste. 217 pages, 20€.

🔗 Service de presse adressé par l'éditeur.
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La prof de français de mon fils en Seconde fait lire ce livre à leur classe. Curieuse, je le lis aussi. Difficile de me prononcer sur ce livre où une ado a menti, racontant un viol qui l'a fait passer du statut d'ado paumée et fille facile à celui de victime qu'il faut croire et choyer. Difficile de me prononcer car ce livre ne risque-t-il pas de semer le doute pour les futures victimes ? Ce livre interroge et j'aimerai être une petite souris écoutant les débats qu'il suscitera au lycée !
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C'est l'histoire de Lisa une jeune femme de 20 ans. Il y a cinq ans, elle a accusé un homme de l'avoir violée. A l'approche du procès en appel, Lisa souhaite être défendue par Alice Keridreux, elle a des choses à dire et veux être défendue par une femme …

Un roman court mais intense. L'autrice, qui est aussi est chroniqueuse judiciaire, maîtrise son sujet. L'écriture est certe dense mais précise. Les personnages qui peuvent,au premier abord paraître peu sympathiques sont finalement captivants et il est très facile de s'identifier a lun d'entre eux.

C'est un livre a contre courant de notre aire post E Too, l'autrice aborde ici le sujet des violences faites aux femmes, en mettant le doigt sur les défaillances sociétales. Elle décortique le renversement actuel des relations entre hommes et femmes en n'étant jamais à charge.

Un roman qui prête à réflexion en mêlant une intrigue dérangeante mais parfaitement maîtrisée.

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Et oui, je l'ai abandonné alors que je me faisais une joie de le lire.
Déception.
Je l'ai trouvé ennuyeux et sans intérêt.
Comme l'a dit une Babeliote, j'ai eu l'impression d'avoir déjà lu ce genre de livre.
Des lieux communs, le style bâclé, le sujet maintes fois évoqué, et enfin des dialogues stéréotypés. le pire pour moi ont été des personnages caricaturaux, je déteste ça.
Trop de stéréotypes justement, j'avais espéré autre chose, davantage de profondeur et moins de superficialité.
Tant pis.
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J'ai beaucoup aimé ce roman qui nuance tout au long du récit. J'ai eu l'impression de lire une grande pièce de théâtre. Mais est ce que les procès ne sont pas un peu des théâtres. J'ai adoré le personnage d'Alice son vécu ses convictions et puis son métier où elle espère toujours faire mieux.
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Comme son titre l'indique, Lisa a menti il y a 5 ans en accusant un homme innocent de viol.
Pourquoi cette adolescente de 15 ans a menti ?
Comment est-il possible d'avoir inventé tout cela ?

A l'air du MeToo et des On te croit aux victimes, ce livre vient à contre courant en évoquant une victime qui n'est finalement pas si victime que ça, ou du moins pas la victime que l'on croit.
Car Lisa reste victime et ce livre dénonce bien des choses.

J'avais hâte de lire ce livre, j'ai cru que j'allais détester Lisa pour ce qu'elle a fait mais quand on comprend comment elle en est arrivée là malgré elle, on ne peut que compatir avec sa souffrance.

J'ai lu très rapidement cette histoire, tant j'ai été saisi par le cas de Lisa.
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Cette lecture est un vrai coup de coeur, une oeuvre magistrale.

Le sujet n'est pas facile et peut faire polémique : la parole de l'enfant doit elle être mise en doute ? Comment prouver des violences antérieures ? Comment mener un entretien avec un ado en souffrance ? Comment ne pas influencer ses réponses ?

En tout cas, j'ai dévoré ce roman. Bravo à l'auteure qui entre dans ma bibliothèque.
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Un roman court et sobre écrit par une journaliste chroniqueuse judiciaire sur un sujet plutôt "casse -gueule ."
Comme son titre l indique une jeune fille victime d un viol avoue à sa nouvelle avocate qu' elle a tout inventé avant le procès en appel de l homme qu' elle a accusé et qui a donc passé quelques années en prison alors qu' il était innocent.
Les scènes de tribunal sont parfaitement crédibles (le contraire eut été étonnant).
Par contre les personnages ,mis à part celui de l avocate, ne sont pas particulièrement attachants voire même antipathiques pour certains.
Mieux vaut ne pas être déprimé pour apprécier ce récit que j ai trouvé intéressant et qui se lit facilement .
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La petite menteuse, roman sélectionné pour le prix Goncourt et qui bénéficie d'une bonne critique.

Une jeune fille, Lisa, a accusé un homme de violences sexuelles alors qu'elle avait 15 ans. Condamné à 10 ans d'emprisonnement, le procès en appel de ce dernier se prépare.

Adepte et férue de romans judiciaires, je n'ai pas été transportée par cette histoire. Tout d'abord, il n'y a pas de suspense, puisque le titre dévoile qu'il y a mensonge. Ensuite les personnages manquent de forme. Ils sont peu nombreux et appelaient à une étude plus poussée. Pour finir, le roman a une fin ouverte, là où il y avait intérêt de développer !
Un roman ancré dans notre époque mais qui ne mérite pas de rester dans les annales à mon avis.
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