Grosse vache

Aprés une autobiographie (J'assume), Nina Roberts passe à la fiction, en parlant de ce qu'elle connait. Son personnage s'inspire donc forcément d'elle...

Parceque Jessica est une jeune femme qui se trouve trop grosse. Elle ne s'aime pas forcément, et ses parents ne la regarde presque pas. Et elle aime manger. Beaucoup, quitte à s'enfermer dans le magasin de sa mére et ne plus s'arrêter. Jusqu'au jour où elle décide de changer et part dans l'excés inverse. Et tout au long du roman, on va la découvrir ronger par des crises de boulimie et d'anorexie.

Car, balancé entre ses envies et ses désirs de bonheur, notamment avec un homme, elle se sent obligé de ressembler aux jeunes femmes des posters, à celles de la TV. Et ce même si son poids doit chuter de maniére incontrôlable. Elle tombe ainsi dans une spirale infernale qui va durer pendant de nombreux mois, et même plusieurs années et on va la suivre tout au long de cette descente. Si l'auteure n'a pas forcément un style définit, se contentant d'une écriture simple et direct, cela n'empêche pas d'apprécier ce roman qui touche un point sensible : le regard de l'autre, conditionné à celui qu'on nous vend. Une triste réalité qui rend la vie de nombreuses personnes trés difficile. Et qui est encore plus vrai 11 ans aprés la parution de ce roman qui, malgré quelques faiblesses, demeure intéressant à découvrir...