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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'ai découvert Kim Stanley Robinson en 1994 à la sortie en France de la trilogie martienne. J'ai dévoré ces trois gros volumes et enchainé dès que possible sur S.O.S Antarctica puis plus récemment la trilogie climatique. Je me suis donc précipité sur celui-ci sans trop y regarder. Mal m'en a prit.

Un prix Nebula pour un roman nébuleux, voilà mon état d'esprit au bout de quelques dizaine de pages lues. Fallait vraiment qu'ils n'aient pas grand chose de bon à se mettre sous la dent pour donner un prix à ce machin...

Les chapitres sont entrecoupés de listes, extraits et autres « promenades quantiques » qui n'ont d'autre intérêt que d'augmenter le nombre de pages. Listes de mots, de bouts de phrases, extraits de pseudo-articles de presse ou d'encyclopédie qui n'apportent rien à la narration. Je les ai trouvés tellement ennuyeux et sans intérêt que j'ai fini par les passer sans les lire.

Les deux personnages principaux se retrouvent bloqués dans un couloir de maintenance et de secours sur Mercure et doivent marcher pendant des jours - non, des semaines - pour en sortir. KSM arrive à faire que ce soit aussi ennuyeux pour nous lecteurs que pour ses héros. Et il remet ça sur la fin après un naufrage spatial. Heureusement, l'attente ne dure que quelques jours.

Maintenant que j'en ai fini la lecture, je ne peux m'empêcher de trouver médiocre la trame de ce pavé malgré quelques passages agréable ; En particulier, le lâcher d'animaux sauvages dans les étendues d'un Groenland redevenu en grande partie vert.

En bref : Grosse déception. À éviter. Un roman qui me donne envie de zapper les prix Nebula du meilleur roman et les prochains ouvrages de Kim Stanley Robinson qui pourraient passer à ma portée. Voilà comment je résumerai l'opinion que j'ai de ce pavé indigeste.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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(extrait de la longue chronique sur mon blog)

Beaucoup de choses, de thématiques, beaucoup trop en fait, car KSR s'est laissé emporter et n'a pas trié dans ses centres d'intérêts ou dans les visions du futur qu'il a voulu aborder. du coup, le livre est un immense fourre-tout qui part dans tous les sens et finit par perdre complètement le lecteur à force de digressions interminables. Je reproche souvent cela à la hard-SF, ici c'est encore pire car toutes les thématiques exposées le sont très largement, et l'enquête policière n'est qu'un prétexte pour tenter péniblement de tout relier. Certes, l'auteur est cultivé et il y a de nombreux thèmes intéressants, mais chacun ou presque aurait pu faire l'objet d'un roman. Et encore aurait-il fallu élaguer pour maintenir l'intérêt. Car comment ici ne pas craquer quand l'auteur passe 10 pages à deviser sur deux personnes sifflant des symphonies dans un tunnel où elles se sont réfugiées (d'ailleurs, les auteurs classiques comme Beethoven ou Brahms sont toujours appréciés en 2312, hein, j'ai comme des doutes personnellement). Et ce n'est qu'un des multiples exemples.

Pour couronner le tout, il a intercalé entre chaque chapitre des « listes » thématiques mais souvent obscures ou inutiles, ainsi que des « extraits » qui sont des fragments de textes, de documentation, de données qui auraient gagné à être présentées autrement (ou intégrées plus subtilement dans le texte) plutôt que sous forme de pavés tronqués, comme des articles coupés.

Et cherry sur le cake, les personnages principaux sont inintéressants au possible. Swan est parfaitement incompréhensible, et passe son temps à hurler comme un loup (les gènes animaux ne lui réussissent pas, visiblement), Wahram, ami d'Alex et amoureux transi de Swan, est un diplomate au corps de batracien et au tempérament de mollusque et l'Inspectrice Genette mène l'enquête à un rythme neurasthénique.

Dommage, car à certains moments, l'auteur a quelques fulgurances dans la description de paysages ou d'événements cosmiques qui sont fortement évocateurs et peuvent faire rêver. Mais c'est tellement fugace qu'on ne peut pas raisonnablement s'infliger la lecture de ce pavé insipide pour ces quelques pépites.

Plus de détails sur le blog.
Lien : https://bibliosff.wordpress...
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Voici un roman, sorti en français en septembre 2017 aux éditions Actes Sud, que j'attendais avec une immense impatience.

Imaginez donc : voilà un livre de Kim Stanley Robinson, l'auteur des chefs-d'oeuvres Mars la Rouge, Mars la Verte, Mars la Bleue (oui, les titres ne sont pas très recherchés, mais le contenu ! le contenu ! Quel réalisme, quel travail !). Un livre qui promet de s'inscrire dans la continuité de la fameuse trilogie martienne. Mieux que de s'inscrire dans la continuité : plutôt que de se borner à la colonisation et la terraformation de Mars, on va passer à la vitesse supérieure en étendant la chose à tout le système solaire !

Comment ne pas être impatient?

De si grandes attentes, vous l'avez compris, ne peuvent que conduire qu'à une grande déception. Mais, malgré ma tristesse, je ne regrette pas d'avoir lu ce livre.


Un univers incroyable
Je vais commencer par pointer les points forts de ce roman. Personne ne sera surpris parmi ceux connaissant l'auteur : le gars est carré.

Nous nous situons aux alentours de l'année 2312, une époque où Mars est terraformée et est indépendante de la terre, où les astres majeurs du système solaire ont été colonisés, où certains astéroïdes ont été « terraformés » (ou, pour être exact, paraterraformés) pour être rendus habitables -et servir de réserves à des animaux qui, depuis longtemps, ont disparu de la surface de la Terre-. C'est là la description, un peu plus détaillée, de l'Accelerando décrit dans Mars la Bleue, où l'on assiste depuis Mars à l'explosion de la colonisation humaine.

On retrouvera avec un immense plaisir la cité de Terminateur, sur Mercure tandis que, sans surprise, la Terre est en crise : il y a eu une montée des eaux dramatiques ; New York est devenue une seconde Venise ; un petit âge glaciaire a provoqué une terrible famine ; les nations sont, plus que jamais, divisées et sont affaiblies face à des mégacorporations disposant d'immenses ressources. On reste, ici, en territoire connu : c'est dans la droite ligne de la fameuse trilogie martienne.

Les planètes de notre bon vieux système solaire ne sont pas les seules à faire face à d'importants changements : l'Humanité elle-même est à l'épreuve. Certains bénéficient du traitement de longévité, notamment les personnes vivant dans les colonies spatiales. Leur durée de vie est, pour ainsi dire, doublée : il n'est pas inconcevable, pour un colon, de pouvoir vivre plus de 200 ans ! Mais cette modification de l'espérance de vie n'est pas la seule modification : la taille varie grandement, du nanisme au gigantisme, hybridation avec des animaux, implants contenant des ordinateurs quantiques, transsexualité et modification profonde des relations familiales sont au menu.

Avec un univers pareil, d'une échelle si immense, peaufiné avec tant de soin, le roman ne peut qu'être excellent ! Non? Non. Mais alors, là, vraiment pas.

Inutile de rappeler qu'un roman, c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup plus qu'un univers imaginaire. C'est une intrigue, des personnages vivants, un style. Et là, je crains de ne pas pouvoir être indulgent, malgré tout le respect que j'ai pour Kim Stanley Robinson.

Les personnages, d'abord. Grosso merdo, vous allez en suivre trois :

Swan, la protagoniste principale. Une personne bipolaire, que j'ai trouvé proprement insupportable : réactions excessives, irrationnelles, incompréhensibles, se laissant porter par les événements sans être jamais (je trouve) d'une quelconque utilité pour l'intrigue.

Wahram, un homme flegmatique. Très flegmatique. En fait, ce seul trait suffit à décrire toutes ses actions, sa personnalité, son être. Vous aimez les personnages aux multiples facettes? Passez votre chemin.

Jean Genette, une naine exilée de Mars. Intelligente, elle semble piger vite, être équilibrée, avoir une histoire personnelle intéressante. En plus, elle fait avancer l'intrigue. C'est pour cela que vous ne ferez que la croiser de loin en loin, brièvement : vous auriez pu trouver du plaisir à suivre ses aventures. Heureusement, vous allez suivre Swan : vous auriez pu vous attacher à un personnage, vous l'avez échappé belle.

Peut-être ai-je loupé la profondeur des personnages. Il n'en reste pas moins que je les ai trouvés sans saveur, sans intérêt, sans relief. Pour ce seul motif, j'ai envie de sortir un carton jaune.

Hélas, mille fois hélas, ma déception ne s'arrête pas là. Il me faut, à présent, parler de la structure.

Je ne sais pas pourquoi, mais l'auteur a cru bon d'intercaler des chapitres absolument incompréhensibles, constitués de listes de mots sans la moindre espèce d'intérêt ; vous avez aussi les promenades quantiques, où vous avez un aperçu de la psyché de tel ou tel personnage (mais un aperçu parcellaire ; et la psyché concernée me paraît être celle d'une personne ayant bien du mal à garder le fil de ses pensées, du genre écureuil cocaïnomane, m'voyez). Je suis tolérant aux longueurs, vraiment. Je n'ai aucun problème avec les longues descriptions, avec les passages contemplatifs : j'apprécie, même. Mais là, c'est trop, même pour moi. J'ai tout lu, et pas en diagonale, mais cela m'a ennuyé. Et quand le lecteur ressent de l'ennui au point d'hésiter à continuer sa lecture, c'est qu'il y a un souci.

Bon, voilà, la critique est finie. Mmm? Comment? Je n'ai pas parlé de l'intrigue? Est-ce un oubli de ma part? Absolument pas. Je suis simplement démuni pour vous en parler : ce qui sert d'intrigue n'a pas su capter mon intérêt. Et je ne suis pas assez malin pour pouvoir vous exposer clairement l'objet et les finalités de ladite intrigue. Il est question d'un complot, avec des ordinateurs quantiques, des animaux et des actions aussi spectaculaires qu'inutiles sur Mercure ou Vénus.

Vous suivrez Swan, la détestable protagoniste, qui va subir les morceaux d'intrigues tout le long du livre. Cette dernière ne servira à rien pour la résolution, qui tombera du ciel en un Deus Ex Machina venu de nul part. Vous allez voleter d'un point à l'autre du système solaire, sans jamais vraiment saisir l'objet de vos pérégrinations : mais qu'est-ce qu'on fout sur Io? Pourquoi Titan? Pourquoi revenir à Mercure, faire un crochet par la Terre? Pourquoi cette orgie spatiale? Pourquoi? Qu'est-ce qu'il se passe? Laissez-moi tranquille ! Que ça s'arrête !

A la fin, le complot sera déjoué, tout vous sera révélé. Mais cela ne vous fera rien. Vous hausserez certainement les épaules, avec un « ah, ok » poli mais désabusé.

Ma conclusion :
Je vous propose de faire comme si ce roman n'avait pas existé. Kim Stanley Robinson est un grand auteur. Tout ce qu'il écrit est digne d'intérêt. 2312 n'a jamais existé. Nous nous en tiendrons à cette version.

Ma critique complète à lire sur mon blog :

Lien : https://journalduncurieux.co..
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Je gardais un souvenir excellent mais lointain de la trilogie de Mars, j'attendais beaucoup de ce roman... Hélas, j'ai été bien déçue !

L'intrigue se situe en 2312, comme le titre l'indique, date à laquelle va se produire un changement majeur. L'humanité a essaimé sur les étoiles du système solaire, créant, loin d'une terre épuisée et en proie à des problèmes insolubles, des sociétés dynamiques et technologiques. L'auteur met longuement en place cet univers, décrivant par le menu planètes, astéroïdes, lunes... tant d'un point de vue astronomique que social et technologique. Certaines descriptions, somptueuses, donnent envie de se précipiter sur un manuel d'astronomie illustré, pour voir toutes ces merveilles. Les sociétés inventées par l'auteur sont souvent spectaculaires : cités sur rail roulant autour de la planète pour éviter la lumière du soleil trop proche, astéroïdes évidés contenant divers milieux...

Mais l'intérêt du roman à mes yeux s'arrête là : je suis passée à côté de l'intrigue, qui m'a semblé se résumer à des moments décousus de la vie du personnage principal, Swan, jeune femme inconstante et antipathique. Je n'ai réussi ni à comprendre où l'auteur voulait en venir, ni à m'identifier à aucun personnage. Dommage !
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Too much
Il manque un scénario solide. Ça part dans tous les sens et sans grande organisation. Les personnages sont parfois attachant (wahram ) ou bêtement hystériques (swan) les personnages secondaires sont sans relief.
Bref... des idees, des soupçons de futurs
KSR s éclate à raconter un futur possible.
La bonne idée est comment raconter une terraformation sur le mode recette de cuisine. C est savoureux
Mais KSR reste attachant car profondément humaniste.
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