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Un vaisseau générationnel, parti de la Terre, essaye de coloniser Tau Ceti. Son histoire est l'occasion de soulever toutes les questions inhérentes à ce type de voyage: quelles difficultés rencontre un système en vase clos ? Comment s'assurer que la population supporte les contraintes de cette existence ? du point de vue moral, les descendants n'ont pas choisis cette existence contrairement à la première génération, est-il juste de leur imposer cela ? Une fois arrivé, l'installation sera-t-elle possible comme prévue ? Que faire sinon ?
A toutes ces questions, le récit répond de manière très simple : la colonisation interstellaire est impossible, les difficultés techniques, biologiques et sociologiques sont insurmontables, et tout ceux qui s'y essayent sont des imbéciles égoïstes, criminels et irresponsables qui condamnent leurs enfants à souffrir pour leur lubie. Ce ne sont pas mes mots, ce sont ceux des personnages. le mot "imbécile", surtout, est très populaire et à chaque problème il est utilisé pour désigner les concepteurs du vaisseau et du voyage qui ne l'avaient pas prévu. Les passagers passent leur temps a insulter leurs ancêtres de tout les noms pour les avoir mis dans cette situation, ce qui est compréhensible vu les difficultés qu'il rencontrent mais manichéen et pas très objectif.
Et le pire, c'est que le roman leur donne raison. Tout les partisans de la colonisation interstellaire, sur Terre et dans le vaisseau, sont effectivement des imbéciles, des idéologues coupés de la réalité, des fanatiques n'accordant aucune valeur aux vies humaines, voir une charmante combinaison de toutes ces qualités. Les arguments rationnels habituels, tels que les ressources limitées du système solaire ou la survie à long terme de l'humanité, ne sont jamais évoqués. le voyage interstellaire est toujours justifié par des grands principes philosophiques abstraits et présenté comme un luxe inutile.
Ce parti pris de l'auteur est particulièrement évident lors d'un colloque de scientifiques (l'auteur prend soin de préciser que ce sont "des hommes blancs et barbus, pour la plupart" parce que c'est toujours bien vu de cracher sur les mâles blancs privilégiés), qui est un défilé de caricatures. A la fin du roman on a même droit à une militante écologique qui nous explique que le désastre écologique est la faute des "cadets de l'espace", parce qu'ils haïssent la Terre et l'ont volontairement détruite. le réchauffement climatique délibérément organisé par les promoteurs de la conquête spatiale ? Et pourquoi pas les deux guerres mondiales, tant qu'on y est ?
Après, je comprend que d'autres ait aimé ce roman. Si vous faite l'impasse sur le ton moralisateur simpliste, c'est un bon roman d'aventure avec des protagonistes qui grandissent et surmontent des obstacles (j'apprécie beaucoup l'IA du vaisseau, entre autre parce qu'elle n'insulte pas les concepteurs du projet a tout bout de champ, elle). Si c'est ce que vous chercher, essayez le. Si vous voulez une histoire avec des réflexions sur l'avenir de l'humanité qui ne se résume pas à une distribution d'insulte, passez votre chemin.
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