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sur 158 notes
Passionnant. Sauf la fin.

Le vaisseau voyage vers Tau Ceti depuis plusieurs générations. 2200 hommes et femmes qui n'ont rien demandé. C'était leurs ancêtres qui étaient volontaires. C'est la fin. On arrive et heureusement car le vaisseau est fatigué et prend l'eau de toute part. On va pouvoir la coloniser cette lune avec une atmosphère respirable. Vraiment ?

Un magnifique roman de hard sf. C'est du Kim Stanley Robinson. Il n'a pas l'habitude de faire dans le fleuve noir. C'est assez costaud à lire, mais c'est passionnant.
Un mix de Arche de Baxter et de Destination Ténèbres d'un autre Robinson.
On retrouve les mêmes problématiques dans ce type de roman. le délabrement du vaisseau, l'oubli, la régression de l'équipage, sa rébellion. L'écologie, le recyclage. L'équilibre délicat.

Tout est parfaitement décrit, scientifiquement (vrai ou fausse science peu importe à ce niveau de réalisme dans les descriptions) plausible. Sciences physiques et sciences humaines s'entremêlent habilement pour nous faire vivre avec cet équipage en vase clos.

Les bémols :
Le livre n'aurait pas du s'appeler Aurora (le nom de la lune à coloniser) mais Vaisseau, nom de l'IA du dit vaisseau qui est le principal personnage.
La fin laisse trop (deux) axes narratifs à mon goût. J'aurais beaucoup aimé connaître (ou changer) le devenir de certains personnages.

En conclusion. Un livre à lire absolument pour la catégorie hard science sous section Arches interstellaires.
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J'ai enfin réussi à lire avec plaisir un roman de Kim Stanley Robinson. L'histoire nous raconte la première expédition humaine pour la colonisation d'une exo-planète : Aurora. Celle-ci orbite autour de l'étoile Tau Ceti située à plus de 12 années-lumière de notre Terre. Pour y arriver et en absence de d'hibernation ou cryogénisation, leur vaisseau-arche doit embarquer un nombre d'individus important mais aussi un grand échantillon de la faune et de la flore terrestre pour avoir une chance de survivre à un trajet qui doit durer 150 ans. Et pour une fois dans le genre voyage spatial, le véhicule utilisé s'use et se détériore au fur et à mesure que les générations se succèdent. Bricolage et système d'sont le plus souvent de la partie avec l'aide de l'IA…
L'épopée de nos voyageurs devient vivante et intéressante. On s'attache à la réalité des personnages et à leur mésaventure. La lecture de Kim Stanley Robinson s'en trouve agréable et son écriture simple. le suspense est bien mené jusqu'à l'arrivée à destination. Malheureusement et souvent dans les romans « one shot », la fin est un peu bâclée mais pas au point de rejeter l'intégralité du livre. Amateurs de voyage spatial au long court, embarquez les yeux fermés!
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Bienvenue à bord du vaisseau interstellaire multigénérationnel à destination d'Aurora située à 11,9 années-lumière de la Terre. Notre vitesse de croisière sera de 108 millions kilomètres à l'heure. le voyage sera long et nous vous recommandons de vous préparer à quelques perturbations. Nous vous demandons surtout, et quoi qu'il vous en coûte, de conserver votre calme si vous ne voulez pas terminer comme l'équipage du second vaisseau…
Six générations humaines plus tard, Aurora, la nouvelle Terre promise, est en vue au grand soulagement de Devi, l'ingénieure en chef qui avait noté plusieurs signes de délabrement du vaisseau.
J'ai aimé partager le quotidien de ces descendants de colons et en particulier celui de Freya que nous rencontrons à ses quatorze ans alors qu'elle s'apprête à effectuer son Wanderjahr, c'est-à-dire l'exploration du navire spatial et des différentes communautés qui le composent. Nous découvrons ainsi une population dans laquelle chaque groupe a son propre mode de vie et ses coutumes. Une réelle harmonie existe entre les factions grâce à la conscience collective de la nécessaire coopération pour la survie. de plus, l'écosystème développé sur le navire pourvoit à tous les besoins élémentaires. Certaines pensées haineuses circulent toutefois sur le contrôle imposé des naissances, les puces électroniques implantées dans leurs corps pour les localiser ainsi que les micros et caméras dissimulés un peu partout. de nombreux habitants n'hésitent pas à dire qu'ils considèrent le vaisseau comme une prison.
Cette première partie du récit se révèle très intéressante car elle nous permet d'observer presque sous microscope comment le lien avec la Terre s'est effrité au point que cette dernière n'est presque plus qu'une légende, une terre inconnue qu'aucun membre du vaisseau n'a jamais foulée. Les habitants, bien qu'éduqués sur l'histoire terrienne et donc leur origine, ont néanmoins développé leur propre mythologie dans cet espace exigu (l'auteur évoque une centaine de km² pour 2 122 personnes).
Les habitants évoquent ainsi les cinq fantômes (les premiers décès lors de la phase d'accélération du vaisseau 160 années plus tôt) et les sauvages : des humains qui auraient réussi à vivre dans l'anonymat en se réfugiant dans des bionomes (petits écosystèmes) et à échapper à l'Oeil du vaisseau.
Bien que le récit soit construit comme un space-opera, l'auteur n'est pas avare en explications mathématiques, astro physiques et physique quantique. Je ne vous cache pas que j'ai lu certains passages du coin de l'oeil…
Fort heureusement, pour moi en tout cas, la richesse du scenario a maintenu mon intérêt.
L'auteur mélange en effet à tout ces éléments scientifiques, une vraie réflexion philosophique sur le syndrome d'insularité et la dévolution zoologique. Il explore à travers ce microcosme humain nos différents systèmes et réflexes de survie, nos capacités d'adaptation et d'élaboration de systèmes politiques pour vivre en communauté.
La deuxième partie du récit se concentre principalement sur ces éléments. Des difficultés et des tensions apparaissent. J'ai trouvé certains passages un peu longs, l'auteur ayant une fâcheuse tendance à tout analyser sous le prisme de divers paradoxes tandis que l'action est moins présente.
Le récit se déroule sur une quarantaine d'années mais les ellipses sont bien gérées, l'écriture plutôt agréable bien que parfois dense.
Une arche dans l'espace à la recherche d'une terre à coloniser, des hommes à bout de nerfs, des tensions et de nombreuses questions à résoudre… Une lecture exigeante mais passionnante.
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Ma précédente lecture de Kim Stanley Robinson : 2312 m'avait déçu et j'envisageais de ne plus rien acheter en neuf de cet écrivain. J'aurais peut-être dû me tenir à cette décision. Pourquoi ? Parce que la première partie — Attention, c'est façon de parler puisque l'auteur n'a pas découper son livre en partie, mais simplement en chapitre. — m'a beaucoup plu. Ce roman est dynamique, bourré de personnages intéressants jusqu'au moment où ils décident de repartir d'Aurora. Là, ça se gâte. J'avais déjà lu environ la moitié du roman.

Mais à partir de cet endroit, j'avais nettement moins apprécié ; au point que j'aurais sans doute restitué le livre si ça avait été un emprunt. J'ai trouvé toute la description du voyage de retour barbante. Sans doute parce que le seul à s'exprimer vraiment était l'IA du vaisseau... un long monologue de plus de cent pages...

La troisième partie est un peu plus nerveuse mais manque totalement d'intérêt .

En bref : Un livre que j'hésite à recommander. Aux fans de KSM ? mais c'est inutile puisqu'ils l'ont très certainement déjà lu.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Un vaisseau parti de Saturne pour un voyage de plusieurs générations fait route vers une exoplanète éloignée.
On se retrouve à bord de cet appareil quelques 160 ans après le départ. J'ai beaucoup aimé le fait de se retrouver dans un appareil contraint de se suffire à lui-même sur une durée de plusieurs générations. Des écosystèmes différents sont reconstitués dans le vaisseau, notamment pour travailler le "terre" et renouveler les ressources, car on sent que l'équilibre et la survie restent précaires dans l'espace...
On suit les évolutions de l'engin, son usure inexorable due par exemple aux rayons cosmiques, et cela rend l'épopée très vivante, surtout depuis que les communications se raréfient du fait des distances infinies qui séparent le vaisseau de la Terre.
Un excellent roman de S-F à conseiller.
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Cette épopée au fin fond de l'univers, et une ode a la vie et a l'ambivalence des humains, leur vaisseau qui est une maison pour eux vieillit mais devient de plus en plus autonome. J'ai aimé ce roman même si parfois il y a des longueurs par exemple des calculs ou de l'algorithme que je n'ai pas compris a parfois alourdi ma lecture. J'ai aimé le personnage principal, j'aurai préféré une autre destiné pour elle mais au final sa vie lui va bien.
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Kim Stanley Robinson est l'auteur bien connu de la trilogie martienne qui raconte avec un grand souci du détail scientifique la “terraformation” de notre voisine Mars, la petite soeur de la Terre.

Trente ans plus tard, il s'attaque au récit de la première tentative de colonisation d'une planète extra-solaire : Aurora, en réalité la lune d'une planète massive orbitant autour de l'étoile proche Tau Ceti à 12 années lumière d'ici.

Le moins que l'on puisse dire c'est que Robinson est beaucoup moins optimiste qu'il y a trente ans. En effet, l'expédition se révèle extrêmement complexe et périlleuse. Face à la nécessité d'entreprendre un voyage de 150 ans qui verra se succéder plusieurs générations de voyageurs, il est évident qu'on ne peut pas se contenter d'emmener quelques centaines d'humains. Il faut aussi emmener les animaux, les plantes, les insectes, les bactéries, les champignons, en fait toute une série d'écosystèmes variés qui devront rester en équilibre pendant toute la durée du voyage.

Une fois sur place, on n'est pas sortis de l'auberge : en fait, on ne fait qu'y entrer. Si la planète est inhabitable, il faut des millénaires pour la rendre habitable, et si elle est habitable alors elle est certainement habitée. Pas forcément par des extraterrestres civilisés, mais à coup sûr par des billions d'organismes dont la plupart sont invisibles et mortels.

Dès lors, comment affronter toutes ces difficultés ? Surtout quand on voit à quel point nous avons du mal à y faire face sur notre propre planète où nous avons créé des déséquilibres que nous peinons à enrayer (quand nous acceptons leur réalité).

Lever les yeux vers le ciel et rêver, c'est bien. Regarder autour de soi, savoir savourer ce que nous avons et le préserver c'est encore mieux.
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Kim Stanley Robinson (né en 1952) fait partie de ces auteurs de Science-fiction américains qui ont émergé dans les années 80 et explosé dans les années suivantes. K. S. Robinson est l'auteur d'un chef d'oeuvre absolu, la « Trilogie de Mars » [(« Mars la Rouge » (1992), « Mars la Verte » (1995), « Mars la bleue » (1996)] qui le place d'emblée au niveau des grands maîtres que sont Isaac Asimov, Artur C. Clarke ou Frank. Herbert.
« Aurora » (2015) se situe dans la continuité de la « Trilogie de Mars ». Nous sommes toujours dans la SF hard (non, ce n'est pas ce que vous croyez), c'est-à-dire une SF dans laquelle la technologie et ses implications, qu'elles soient techniques, sociologiques ou humaines, sont d'un très haut niveau de vraisemblabilité et de plausibilité. Bref c'est très crédible.
Nous sommes à bord d'un gigantesque vaisseau interplanétaire, parti de Saturne il y a déjà plusieurs générations pour aller coloniser une planète appelée Aurora, aux confins des confins de l'univers, où l'humanité (ce qu'il en reste, à peu près 2000 personnes) pourrait se constituer un nouveau foyer. A bord tout est conçu comme une terre en réduction. Il y a des villes, des cultures, des animaux et une mer intérieure, des éco-systèmes inter communicants, et nécessitant bien entendu une surveillance de tous les instants. Une Intelligence Artificielle régit l'ensemble du vaisseau, assistée bien entendue par des humains. Nous suivons particulièrement trois d'entre eux : la jeune Freya (jeune, au début de l'histoire) et ses parents Devi (ingénieure en chef du vaisseau, quasiment le personnage central du roman) et son mari Badim. Comme on l'imagine, des contrariétés de toutes sortes vont s'amonceler sur le vaisseau, d'ordre technologique, et aussi d'ordre humain. Tout l'art de Kim Stanley Robinson consiste en un dosage parfait entre l'intérêt scientifique, très présent, mais jamais lourd, et l'intérêt psychologique, car les habitants du vaisseau sont des êtres humains, avec des sentiments, des désirs et des réactions comme vous et moi… Ces contrariétés augmentent de plus en plus en approchant de la destination…
Kim Stanley Robinson nous offre un splendide voyage interplanétaire. On imagine très bien le vaisseau (un cousin de la grande roue orbitale de « 2001, l'Odyssée de l'espace » : ici il s'agit de deux roues que relie un axe central) aménagé à l'intérieur comme les serres de « Silent running » … Moi, si j'étais George Lucas, Steven Spielberg, Ridley Scott ou James Cameron, je saurais bien où trouver mon inspiration… (d'ailleurs je me suis laissé dire que James Cameron avait des projets pour la « Trilogie de Mars » …)
Space opera, « Aurora » est également une épopée à l'échelon interstellaire, en même temps qu'un drame intimiste, un huis clos entre 2000 personnes, des robots et une Intelligence Artificielle ; on y ressent de façon très précise l'étouffement, le ras-le-bol du confinement et simultanément l'immensité sidérale. Il n'est pas exagéré de trouver une dimension philosophique à cette aventure où l'être humain se singularise par sa petitesse au milieu de l'immensité combinée avec sa grandeur pour avoir créé cette merveille de technologie…
D'autres sujets de réflexion sont abordés, directement ou indirectement : la survie de l'humanité, les limites de la technologie, l'homme et la machine, le vivre-ensemble en milieu clos…
Quand la SF prend le parti de se montrer intelligente (c'est souvent le cas, Dieu merci), ça nous donne des films comme « 2001 l'Odyssée de l'espace » ou « Interstellar » (pour moi les deux meilleurs films de l'histoire de la SF) et des romans comme Fondation (Isaac Asimov), Dune (Frank Herbert), Rendez-vous avec Rama (Arthur C. Clarke) et bien d'autres dont les deux titres de Kim Stanley Robinson « La Trilogie de Mars » et « Aurora »
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Je n'avais pas lu de KSR depuis la trilogie martienne qui m'avait réellement chamboulé. Inconsciemment je me l'interdisais, persuadé que quoi qu'il ait pu écrire ce ne pouvait pas être au niveau de cette trilogie.

Et ben en fait j'avais tort.

On retrouve en un seul (gros) volume ce qui fait le plaisir de lire cet auteur : pertinence, précision, réalisme. le thème de l'exode spatial, de la colonisation est ici abordé sans trop de facilité dans la narration et l'auteur se concentre sur des thèmes intéressants : sociologie, évolution, phénomène d'insularité, etc. A mes yeux, avec une grande justesse.

Certains éléments (très secondaires) du récit auraient mérités d'être soit développés soit retirés, mais développés ça aurait été mieux ! D'ailleurs ses idées foisonnantes auraient pu donner lieu à une nouvelle trilogie, ça aurait été super.

Un très bon roman de SF quand même, que j'ai beaucoup aimé lire.
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Voilà un roman tout à fait étonnant, et d'une future actualité tout à fait possible. On ne présente plus K S Robinson depuis sa fabuleuse trilogie martienne. Ce qui est bien chez lui, c'est que l'on vit des aventures dans le futur qui sont dans le domaine des possibles. Ici, tout simplement un groupe de personnes part vers une exoplanète lointaine pour s'y fixer, et le voyage dure des générations. KSR n'est pas avare de détails, parfois trop, mais tant pis... Bien sûr, rien ne se passe comme prévu, et les conflits entre humains sont inévitables, tellement l'Homme est complexe, et fait difficilement des compromis. Tant et si bien qu' une petite partie n'a qu'une envie, c'est de retourner sur Terre! Et arrivés sur Terre après moultes péripéties, que croyez vous qu'il arriva? pas du tout ce que l'on attendait...
Je ne veux pas dévoiler la fin, mais certaines personnes prennent conscience qu'il faut mieux s'occuper de bien gérer notre planète plutôt que d'aller voir ailleurs! Message écologique parfait.
Mais on peut faire les deux, non? ..
Ce livre est à lire, il est plein de détails incroyables, je le recommande, c'est de la vraie SF prospective.
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