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4,2

sur 747 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'histoire de cette bande dessinée est bien. Une sorte de conte de lutte entre l'homme qui est un berger et un loup solitaire dont la mère a été tuée par ce berger.
L'histoire est belle mais je trouve les dessins de la montagne pas assez réalistes. Cela gâche un peu la lecture.
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Ce récit est-il plausible ?

Gaspard est berger dans Les Ecrins. Une loup attaque son troupeau de moutons. Gaspard fulmine, prend son fusil et le tue. Il prend la précaution de récupérer la balle. Il laisse un louveteau qui n'est pas sevré orphelin. L'hiver arrive, les bêtes sont vendues. Gaspard chasse le chamois. Il tue ensuite une biche. Il laisse sur place les abats ce qui fait l'affaire du louveteau trop petit pour chasser. Pour Gaspard, le louveteau qui se nourri est une opportunité pour le tirer. Il y renonce. Il est trop petit. Que veut-il dire ? Que l'animal ne constitue pas encore une menace pour ses brebis et agneaux ?

Le beau temps est de retour. La nature se remet à vivre. Gaspard et son chien balade le troupeau à l'estive.

Des gardes s'adressent à Gaspard et lui parle du loup tué dans la réserve où le loup est protéger. Gaspard prend les gardes de haut, les invective, n'est pas prudent dans ses propos. Il a but. Nous ne savons pas qui l'a tué, disent les gardes. Nous n'avons pas retrouvé la balle.

Un loup et une louve arrivent dans Les Ecrins. le louveteau a un an et défend son territoire. Un combat s'engage entre mâles. le louveteau sort vainqueur. La femelle s'approche en position de soumission. Elle fait allégeance. Elle est repoussée. Ce n'est pas le moment de former un nouveau clan. le temps s'écoule et rebascule en saison d'hiver. le loup est invisible. de vallée en escarpement rocheux enneigés, Gaspard son fusil en bandoulière va à sa recherche. Il fait moins quarante degré la nuit.

Jean-Marc Rochette dépeint un homme courageux, téméraire, qui brave des dangers extrêmes. Il connait la montagne. Il a habité à Grenoble. Comme alpiniste il a fait beaucoup de montagnes. Suite à un accident, il est devenu scénariste, peintre, dessinateur.

Des questions sous-tendent le récit. A qui le territoire ? Au loup ou au berger avec son troupeau. La place repose-t-elle sur le principe de la loi du plus fort ? Y a-t-il une façon de procéder pour que loups, berger et moutons puissent vivre en coexistence.

Gaspard était-il raisonnable à faire tout ce qu'il a fait ? Ce texte traduit-il la réalité de ce que vivent les loups ? Mon analyse avait tendance à se construire sur ce que j'avais appris des loups lors d'une conférence donnée par un spécialiste.

Les images traduisent bien, le froid, la nuit, les menaces, le danger, la loi du plus fort…

Le loup est un chainon de la prédation dans l'écosystème.

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Quand on est comme moi originaire des Alpes, qu'on aime ce paysage et sa faune, on plonge sans retenue dans une telle histoire. Gaspard le vieux berger qui en une nuit perd tout ce qui lui restait, face au jeune loup qui en est la cause mais dont il a tué la mère l'année précédente. Un duel à la vie à la mort. Deux héros qui se croient chacun maitre de leur territoire, le même en l'occurrence. Mais cela ne fonctionne pas comme cela en haute montagne. L'homme doit comprendre qu'il n'y est qu'un élément parmi d'autres, remis à sa juste place par les éléments climatiques.
Une fin comme une fable sur la nécessité et les avantages du vivre-ensemble plutôt que dans l'adversité et la possessivité. Une belle histoire qui laisse la part belle aux images, dont les dessins hachurés sont assez sombres malgré tout.
La postface du philosophe Baptiste Morizot, spécialiste des relations entre l'humain et le reste du vivant, éclaire bien les propos de l'histoire, ses différents niveaux de lecture, les différentes relations de l'homme à son environnement.
Le genre de roman graphique qui, à mon humble avis, change notre perception du monde qui nous entoure et notre propre comportement.
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Une BD comme la montagne.
Beau mais très râpeux. Comme les dessins et la couleur.

Une histoire
de berger, solitaire, chasseur,
de moutons, bêêê ! Y a pas de bêêê, l'homme t'a rendu vulnérable,
de loup, ouuuuh ! Tu veux me chasser et bien vient berger !
de montagne, raide, froide, inhospitalière.

Une belle fable avec une fin émouvante.
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MANQUAIT PRESQUE RIEN

Le Dessin est puissant. Les couleurs sont dures. Les phylactères sont sobres. Cela incarne parfaitement l'écrin de montagnes où se passe l'action. Une histoire à la Jack London. Ce n'est pas rien.

La comparaison avec cet auteur signifierait un texte à la hauteur. Et c'est là que cela blesse. S'il n'y a peu à remarquer au niveau des dialogues d'autant que notre berger, comme tout bon berger, gamberge plus dans la tête qu'avec la langue. C'est le texte des bulles récit qui aurait du être plus travaillé. Une faiblesse qui parfois m'a gêné quand il prenait un ton allégorique.

Dommage. Cette balade dans les estives et les Ecrins aurait pu être parfaite.
Nonobstant ce sont cent pages de bon moment.




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Un vieu berger solitaire est confronté à un jeune loup, à qui il a laissé la vie sauve quand il n'était d'un louveteau. Devenu adulte, il se nourrit et l'attitude du berger change il doit protéger ses bêtes. Une sorte de conflit s'installe entre l'homme et l'animal.

Nous voilà au coeur du parc des Ecrins face à une problèmatique bien réelle : le réintroduction du loup face à la préservation des troupeaux. Mais c'est surtout la rudesse de la vie en montagne qui nous est montrée ici, rudesse qui n'épargne pas plus l'homme que l'animal.

Quasiment monochromes les illustrations n'en montrent pas moins la beauté et la grandeur des paysages.

Une BD qui transporte tout en abordant des sujets d'actualité.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Au début, j'ai eu du mal à entrer dans cette histoire. Je me disais : encore une histoire avec un loup qui décime les troupeaux et qu'il faut abattre ! Car au début, bien sûr il faut comprendre Gaspard, notre berger, vivant seul avec ses bêtes et ses souvenirs, son fils, soldat, mort au Mali et sa femme complètement déboussolée depuis. Quelle peut être sa réaction première face au loup, n'ayant pour bagages mémoriels que peine et douleur ? La mort, la vengeance, car tout est la faute du loup.
Puis petit à petit se dessine dans ces hautes montagnes un autre scénario entre l'homme et le loup qui se poursuivent sans relâche. Pas un attachement sentimental non, mais une cohésion avec la nature, avec la vie rude sur ces hauteurs enneigées et gelées, avec un état de survie permanent où chacun, homme comme animal, doit trouver en lui et autour de lui les ressources nécessaires pour arriver jusqu'à demain.
Au final, une très belle histoire de partage, dans un monde où chacun peut trouver sa place.
Un conte ? Peut-être.

Quant aux dessins, très peu colorisés, ils sont souvent faits de hachures nettes et précises et donnent aux reliefs le mordant nécessaire pour ressentir le vent glacé de l'hiver montagnard.

Une BD qui met à l'honneur la montagne dans toute sa rudesse, sa violence et sa beauté, un paysage peuplé de loups et d'hommes, un territoire à partager, la nature n'est pas la possession de l'homme.
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J'avais peur de la tournure des évènements étant donné le caractère acariâtre du personnage masculin, mais j'aime finalement beaucoup le chemin pris et les leçons à tirer de cette lecture. Il ne plaira pas à tout le monde (j'ai du mal avec la violence animale) mais il en vaut la peine tant pour l'histoire que pour les dessins très épurés et pourtant très immersifs.
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Je découvre le travail de Jean-Marc Rochette après son très beau Ailefroide - Altitude 3954 qui m'avait laissé une très bonne impression. Ici, nous redécouvrons encore les Alpes, montagnes que l'auteur semble particulièrement adorer et je le comprends, dans une réflexion autour du loup qui se réintroduit dans les montagnes et la question du partage de l'espace avec l'humain.

J'aime beaucoup deux choses dans cette BD : le parti pris de nous montrer uniquement un seul homme changer de comportement, ce qui est à la fois agréable sur le plan narratif mais évidemment symbolique aussi. Et l'autre chose qui m'a séduit, c'est cette fin accompagnée d'une explication longue et passionnante des aspects de la BD. Je ne m'attendais pas à en avoir une, mais cette postface est parfaite pour accompagner le récit et complète à merveille ce qui est dit dans la BD. Car elle parle de la vieille obsession humaine (surtout occidentale) d'une opposition entre l'homme et la nature, alors que celle-ci est illusoire. Il est très beau de mettre ainsi en scène à la fois les tourments de l'éleveur mais aussi les considérations de l'homme (pas toujours fondées) ainsi que la relation que l'on entretien avec son environnement. La question du mouton, du loup et de l'homme s'inscrit aussi dans une pensée plus large qu'il nous faut aujourd'hui changer. A cet égard, je trouve que la postface était presque nécessaire.

Le dessin de Rochette contribue parfaitement au récit, avec son trait charbonneux et une colorisation qui rend l'atmosphère froide des montagnes, la puissance de ces glaciers et la dangerosité de cet environnement hostile à l'homme. J'apprécie ce qu'il fait et je vais indéniablement me tourner vers ses autres productions, parce que ça vaut le coup d'oeil.
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Belle histoire entre un berger vivant dans le massif des Écrins et un loup. Peu de texte mais qui se suffit à lui-même et de bonnes illustrations pour nous raconter la lutte entre Gaspard le berger et le jeune loup blanc. C'est une réflexion sur la cohabitation difficile entre l'homme et les loups, sur la place que chacun doit et peut occuper dans la nature. Des solutions existent, encore faut-il prendre le temps et l'énergie de les tester et de persévérer pour les mettre en pratique.
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