Bon rétablissement est un film de
Jean Becker que j'avais vu en avant première et j'avais plutot apprécié l'esprit général du film, cette candeur et absence de cynisme et de manichéisme qui fait du bien..
Quelques jours après la projection, je me suis plongé dans le roman de
Marie Sabine Roger dont il est adapté. Je ne connaissais pas du tout la bilbiographie de Maris Sabine Roger, ce "
Bon rétablissement!" était donc une belle occasion de m'en imprégner.
On s'aperçoit en lisant le livre que l'univers de Marie Sabine se marie parfaitement bien avec celui de
Jean Becker (qui l'avait adapté une première fois pour
la tête en friche), leurs deux univers comiques et flirtant avec le doux amers, sont parfaitement solubles l'un dans l'autre, avec un même amour pour les gens simples, des histoires sans prétention, et des personnages touchants et drôles sans cynisme et méchants.
On voit que
Marie Sabine Roger aime particulièrement les dialogues, qui sont ici souvent truculents, elle possède indéniablement le sens de la formule, et elle a d'ailleurs participé aux dialogues de "
La tête en Friche", et aussi de "Bienvenue chez nous", le précédent film de
Jean Becker.
Pour ce "
Bon rétablissement!", l'écrivain a participé directement à l'adaptation, avant que le vieux routier Jean Loup Dabadie vienne apporter un coup de main aux dialogues pour les rendre plus solubles dans une adaptation de cinéma.
Le film reste très fidèle au roman original, avec la même volonté de rendre souriant et optimiste une histoire se déroulant entièrement à l'hôpital, lieu hautement anxiogène, avec des personnages et des situations haute en couleurs.
Cet homme de 67 ans ( contre 60 ans dans le film, on ne vieillit pas impunément Gégé Lanvin :o)), veuf, sans enfant, ne s'est jamais beaucoup interrogé sur sa vie présente et passée, là il va avoir tout son temps pour y réfléchir et le bilan n'est pas folichon folichon . Il ne s'épargne pas non plus, les descriptions de sa décrépitude sont pittoresques et sans appel.
D'ailleurs, à ce niveau là, on doit avouer que le livre est sans doute un poil plus drôle et plus cinglant que le film, on regrette que certains dialogues et surtout monologues intérieurs particulièrement savoureux aient disparus sur grand écran.
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