La tête en friche

La tête en friche ne m'a pas défrisée, ni décoiffée, ni fait recourber l'ombre d'un cil!
Ai-je été trop marquée par l'image prégnante du film sublimement joué par Gisèle Casadessus et le Depardiou qui souvent m'agace mais que j'ai trouvé si juste dans le costume de Germain?
Le style, autobiographique est très réaliste mais au bout d'un moment la verve populaire de Germain me lasse et finit par retomber à plat sur le zinc d'un comptoir.
L'histoire ou plutôt le sujet est drôle, émouvant, belle rencontre, pourtant improbable entre un quinquagénaire illettré et une pétillante jeunette de nonantes printemps.
Pour une fois j'ai préféré l'adaptation cinématographique!
Un roman vite lu, petite friandise à la saveur fugace.

Voici un roman dont la simplicité et l'humanité m'ont régalée.

On y fait un bout de chemin avec Germain et Margueritte, deux personnages dont la rencontre est le point de départ à l'éclosion d'une amitié qui va s'épanouir autour des mots, des livres, de la lecture.

Germain est plutôt du genre un peu nigaud, la quarantaine, et ne fait pas vraiment dans la dentelle quand il parle, alors que Margueritte est une vieille dame passionnée des livres, amoureuse des mots. L'affection qui grandit entre les deux personnages est touchante.

La plume est drôle, sensible, de conversations tendres en dialogues cocasses.

La tête en friche chante les notes de l'amitié, de la transmission entre les générations, de l'échange, de la vieillesse, de la tendresse…

Une lecture bonheur tout simplement…

Joli petit livre qui nous place dans la tête de Germain à qui, comme il le dit lui-même, il manque bien souvent le décodeur pour comprendre la vie, les paroles de son entourage, comment consulter un dictionnaire, etc.

Belle rencontre que celle de Germain avec Margueritte, la femme érudite, qui saura, depuis leur banc du parc public, lui donner goût à la connaissance et à la lecture. Cette femme aura le don de le porter, de le sublimer et de lui donner confiance en lui.

Un joli petit conte moderne.

Dans ce bouquin, Germain, la quarantaine bien sonnée, une armoire à glace, S.T.F. (sans travail fixe), « la tête en friche », habitant une vieille caravane nous relate sa rencontre avec Margueritte, 86 ans, docteur, « spécialisée dans les pépins de raisins », très cultivée, vivant dans une maison de retraite. Ils aimaient, tous les deux, compter les pigeons : 19, fut, d'ailleurs, le premier mot d'une amitié naissante.

Cette relation va bouleverser la vie de Germain. Margueritte va le hisser, sans se départir de sa gentillesse, sans le heurter, sans se donner des airs de professeur. Elle va le prendre par la main, lui faire découvrir les émotions suscitées par une lecture à haute voix, lui faire aimer lire et écouter, l'amener aux émotions, à s'ouvrir.

De rustre, il va passer à l'état d'homme ; Il arrivera à mettre des mots sur ses émotions, n'aura plus peur des livres.

Petit à petit, il va s'éloigner de ses copains de bistrot et les éloigner de lui. A l'inverse, il va se rapprocher d'Annette, sa copine de pieu qui va devenir la personne qu'il aime…..

Marie-Sabine Roger, par le choix de ses mots, par le rythme du phrasé nous narre cette histoire d'amour ou plutôt d'adoption. En effet, Germain voudrait bien adopter Margueritte car touché par sa faiblesse physique et sa solitude, il ne peut plus envisager de la laisser seule.

"La tête en friche" est un roman simple que l'on pourrait très bien lire à 2 voix. Ce fut une vraie découverte. Un livre pas prétentieux « pour un sou » que l'on relit avec plaisir, à la fois émouvant et drôle.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..

Le livre :
Germain est un homme de la quarantaine, un peu simple, un peu balourd mais au coeur d'or. Il se lie d'amitié avec Margueritte, vieille dame frêle qui aime lire sur un banc dans un jardin. Bientôt la vieille dame lui propose de lui lire des livres …

Autour du Livre :
J'ai découvert l'oeuvre de Marie-Sabine Roger cette année. J'aime beaucoup la profondeur humaine de ses personnages. J'ai beaucoup aimé ce roman (bien qu'uniquement disponible en gros caractères dans ma bibli) et j'aimerais découvrir le film qui en a été tiré avec Depardieu et Casadesus.
Marie-Sabine Roger est une écrivain française née en 1957.

Un roman attendrissant et truculent, sur fond de manque d'amour, de solitude, de différence et toujours chez cet auteur, beaucoup d'espoir. A voir aussi au cinéma adapté par Jean Becker avec Gérard Depardieu et Gisèle Casadesus.

Margueritte et Germain, le lourdeaud et la petite dame agée, légère. Germain, jusque là, n'a jamais aimé personne, un rustre des sentiments, faut dire que sa mère n'a pas été tendre, qu'il n'a pas baigné dans la culture. L'auteure le fait parler sans fioriture, pour le grand plaisir des lecteurs. Il rencontre Margueritte sur un banc, dans un parc car sa passion est de compter les pigeons et de leur donner un nom. Margueritte ca l'interesse aussi, et là "ça fait drôle" comme dit Gérard , parce qu'il a pas l'habitude de partager des "trucs" intimes avec les gens. "Cette petite vieille elle m'a ému sans faire exprès".
Et c'est le début d'une belle histoire ,autour du livre, et des sentiments naissants. Germain découvre qu'on peut aimer, et grâce à cette aventure c'est une autre vision de la vie qu'il aborde, il laisse tomber l'armure...
C'est un livre drôle et émouvant, vite lu et qui fait du bien.

Un très bon moment de lecture sur le thème de la résilience. Mais c'est pas parce qu'un grand imbécile en a bavé comme pas possible qu' il doit constamment tenir le crachoir alors que sur la délicieuse vieille dame qui l'aidé à sortir du marasme on ne sait que trois fois rien. Marie Sabine, s'il vous plaît, redonnez vie à Margueritte!

Un livre doux et tendre dont on ressort avec le sourire.

Une agréable lecture pleine de douceur sur la magie de la lecture.

Un homme brut de décoffrage, que tout le monde considère comme idiot, lie connaissance avec une vieille dame qui, comme lui, compte les pigeons dans un jardin public. Une vieille dame érudite et férue de lecture, alors que lui est analphabète et n'a jamais lu un livre de sa vie. Mais la magie des mots va les liens car il sait écouter. Ecouter la lecture à voix haute d'extraits de la peste de Camus ou du Vieil homme qui lisait des romans d'amour de Sepulveda.

La lecture ouvre l'esprit et amène à se poser des questions sur soit, les autres et le monde. L'esprit de Germain était en friche et masquait un potentiel de réflexion qui s'ouvre et commence à s'épanouir grâce à l'écoute, la patience et la gentillesse de Margueritte.

C'est une drôle d'amitié, comme un amour familial entre une grand-mère et son petit fils qui se développe entre la vieille dame et cet ours en mal de tendresse de son enfance.