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sur 2177 notes
« Est-ce que cela chatouille, ou est-ce que cela gratouille ? »

Cette réplique, passée dans le langage commun, est issue de Knock, une pièce de théâtre écrite en 1923 par Jules Romains. Cette oeuvre va bientôt pouvoir être qualifiée de séculaire, il s'agit de l'une des oeuvres les plus connues de l'auteur et elle se révèle plus que jamais d'actualité.

Certes, depuis, les choses ont beaucoup changé : la profession de médecin, la création de la Sécurité sociale et pourtant… ! Tout ce qui est écrit-là à une valeur prophétique. Aujourd'hui, à l'heure où la santé prend une place grandissante et devient un véritable marché (sans oublier le comportement purement commercial de certains hommes et femmes de l'art médical), lire cette pièce de théâtre relève presque d'un devoir d'instruction.

Sans en révéler davantage, si elle se présente sous la forme d'une comédie qui laisse entendre rapidement là où l'auteur veut en venir, elle délivre un message qui vous fera réfléchir et qui gagnerait à être diffusé autour de soi. Chers hypocondriaques (pour ne pas faire référence à un livre d'un certain médecin médiatique), vous aurez ici de quoi relativiser…

La pièce de théâtre, est ici clairement dramatique : l'action théâtrale joue une part importante. Les personnages sont nombreux, même si la plupart d'entre eux jouent ici un petit rôle. L'humour est bien présent, certaines répliques sont mémorables, mais pourtant le lecteur ne sera pas toujours en train de sourire.

Assurément voici une pièce de théâtre qui mérite d'être mise entre toutes les mains, d'autant qu'elle se lit rapidement et ne laissera pas indifférent.
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Au détour d'une visite dans une boutique de livres usagés, je suis tombée sur cette pièce de théâtre, et je me suis dit pourquoi pas ? Je me suis rappelé qu'à une époque, j'en lisais pas mal de ce genre littéraire, mais j'ai arrêté, comme ça, sans trop savoir pourquoi. Alors, c'est pour me remettre un peu dans le bain que j'ai décidé de l'acheter... Ce fut une lecture fort agréable, une pièce qui se lit très bien et plutôt rapidement.

On suit l'histoire de ce médecin qui décide de racheter la clientèle (fort rare) d'un confrère qui a l'appel de la grande ville. Avec l'impression de s'être un peu fait roulé, Knock, le personnage principal, gagne le pari de grossir son lot de malades... et peut-être un peu (beaucoup) à leurs dépends... Malades, vraiment ? Ou bien juste dans l'esprit de ce Knock qui a envie de jouer avec le destin...

Les dialogues sont vraiment agréables à lire... j'ai vraiment eu l'impression d'assister à la représentation. Je voyais très bien le décor de ce petit village de campagne et la multitude d'habitants qui le composent. Les actes et scènes sont très bien proportionnés, très bien découpés.. et tout s'enchaîne à la perfection. Une très belle découverte !
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Bien des choses ont déjà été dites et écrites sur Knock.
Le mieux, c'est de le lire. Il ne se démode pas, On rit, on sourit et on se dit que ce Jules avait un génie d'observation et de compréhension du genre humain qui manque un peu aujourd'hui... sauf à nos plus grands humoristes.
Alors laissez tomber le fait qu'il est ancien, daté, voire scolaire. Offrez-vous un moment de fraîcheur : Lisez-le ! Relisez-le !
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Voilà une pièce qui se prète à voir comme à lire, qui plaira aux grands comme aux petits et fera rire tout le monde.
La première partie est un peu longue, entre discussion sur le village, la médecine et des pannes de voiture, mais elle permet de mieux connaître les personnages et de deviner le projet de Knock.
La seconde partie montre la mise en place de ce projet et Jules Romain a utilisé le rire et la comédie burlesque pour ne pas nous effrayer de ce faux médecin qui commence à arnaquer ses patients. Et on rit franchement, comme avec Molière et le cours de grammaire du Bourgeois gentilhomme.
Enfin, la dernière partie est plus grincante et on prend peur de ce petit dictateur qui a répendu son emprise sur une région entière. On rit moins, on comprend enfin où nous a emmené Renard et comme les personnages, on est bleuffé, on s'est nous aussi fait avoir par ce mystificateur qu'on a trouvé sympathique, avant de comprendre qu'il était dangereux.
Cette pièce a plusieurs clefs d'entrée et je vous la recommande vivement. Attention, elle fait de l'effet: aujourd'hui, chaque fois que je me rends chez un médecin, je pense à Knock, en me demandant si je ne vais pas tomber sur un charlatan!
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Les médecins ne sont pas fiables : soit ils feignent de ne trouver aucune maladie, soit ils diagnostiquent des maladies étonnantes à tout le monde. Tel est le parti pris de cette pièce. Et Jules Romains s'en donne à coeur joie.

Qui n'a pas entendu ces citations « Et la bonne ? Elle enfile des perles » ou « Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous gratouille ? ». Ne cherchez plus, c'est dans cette pièce que vous l'avez entendu !

Le docteur Parpalaid, redoutable médecin ne pensant qu'à gagner de l'argent, part dans une grande ville et vend son cabinet dans un village qui ne paye pas de mine à Knock. S'il avait su …

J'ai adoré cette pièce, efficace, pleins d'entrain, où on voit petit à petit Knock, le nouveau médecin, se transformer en vrai charlatan pour notre plus grand plaisir.
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Knock, habile, diplomate, fin psychologue est autant homme d'affaire que médecin.
Qui ne connait pas la fameuse réplique « ça vous grattouille ou ça vous chatouille ? » ou « Tout bien portant est un malade qui s'ignore ».
Et l'image de Louis Jouvet vient aussitôt à l'esprit.
Une satire des médecins, écrite en 1923, qui se lit très vite, qui n'a absolument pas vieilli, qui se relit avec grand plaisir.
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Un super livre faisant une belle satire des médecins, et surtout, d'une société terrorisée par la maladie. Ce livre, qui date des années 20, n'a pas pris une ride. Heureusement pour nous, les pratiques ont un peu évolué depuis!
Le texte est savoureux, et nous offre une belle critique des hypocondriaques, et des médecins qui suggèrent avec brio leurs maux aux patients...Mais finalement, chaque personne bien portante n'est qu'un malade qui s'ignore, non? le médecin que l'on suit joue merveilleusement bien avec la peur et la crédulité des patients pour imposer sa vision de la médecine,
C'est un petit bijou à lire. Bourré d'humour et de tournures délectables, ce petit livre se lit d'un traite. Mais quand on y réfléchit un peu, le Dr Knock est finalement quelqu'un de très inquiétant...
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Trois ans que je n'avais lu de théâtre...! Impossible, impensable. J'en lisais tellement pendant des années... J'ai donc décidé de rattraper cela durant ce mois de vacances confinées avec rien de moins que Knock. Riez, riez : C'est avec une vidéo de Luchini l'année dernière, lisant un passage dont le miroir avec ce que nous vivions et vivons toujours était absolument sidérant, que j'ai découvert cette pièce pourtant culte dont je n'avais jamais entendu parler auparavant. Il n'est jamais trop tard ! Depuis, elle était sur la liste de mes lectures d'urgence, et je m'y suis enfin attaqué...

Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore : Knock est un Docteur escroc, fou, mégalomane, qui estime que le bien-portant n'existe pas et est en réalité un malade qui s'ignore (rien que ça, le parallèle avec Co-Vid Land saute aux yeux, et pourtant, la pièce a été écrite en 1923 et n'avait certainement pas cette visée...) La pièce se situe dans la belle région des Alpes. le Docteur Parpalaid, médecin historique du village de Saint-Maurice, décide de vendre son cabinet pour finir sa vie sur la scène de la médecine (c'est ainsi qu'il la présente !) en ville, à Lyon. Knock saute sur l'occasion mais se sent floué quand il apprend que personne dans le village n'est jamais malade ou ne se rend volontiers chez le médecin. Il va alors exposer le début de sa théorie et de son plan. C'est l'acte I déjà très drôle, autour de la fameuse auto dont s'enorgueillit Parpalaid, dispositif théâtral aussi simple qu'efficace. Les débuts de Knock recruté sur un bateau en tant que médecin alors qu'il n'était même pas encore docteur en médecine, et où tout le bateau était ensuite cloué au lit, étaient annonciateurs...

L'acte II est une suite de scènes où des patients défilent face à Knock et où ils en ressortent avec diagnostic dramatique et résultat que vous pouvez imaginer. Knock les avait attirés avec l'appât de la consultation gratuite et grâce au Tambour de Ville.

L'acte III est véritablement le climax, avec tout un hôtel transformé en hôpital de fortune et où, face à Parpalaid qui revient et reste médusé face au spectacle, Knock se lance dans des tirades absolument hallucinantes sur son hybris de vouloir créer un univers, allumer des étoiles dans la nuit, autant d'étoiles qui sont les veilleuses des malades qu'il a crées, et que l'on peut véritablement enfermer tout un village dans sa chambre (cela vous rappelle-t-il quelque chose ?). Et la fameuse réplique citée par Luchini : "Vous me donnez un canton peuplé de quelques milliers d'invidus neutres, indéterminés. Mon rôle, c'est de les déterminer, de les amener à l'existence médicale. Je les mets au lit, et je regarde ce qui va pouvoir en sortir : un tuberculeux, un névropathe, un artério-scléreux, ce qu'on voudra, mais quelqu'un, bon Dieu, quelqu'un !". La lecture comique s'évapore de cet acte III qui prend une tournure méphistophélique, et l'on regrette que la pièce s'achève aussi vite...

Voila. 2021, un an que nous jouons tous Knock ainsi que divers romans de science-fiction. Encore une fois, Jules Romains avait certainement bien d'autres visées en 1923 que d'imaginer un tel délire envahir la scène planétaire, mais sa pièce rappelle, si besoin, un des pouvoirs de la littérature. Si la pièce de Romains se finit trop vite, celle que nous jouons est interminable, et l'on aimerait que les multiples incarnations de Knock daignent enfin tirer le rideau, que nous puissions saluer et passer à autre chose...

Notons bien qu'il n'y a pas de dénégation de la maladie ni de la science en général chez Romains, qui est au contraire féru du domaine, et utilise les termes justes tout au long de sa pièce. C'est aussi cela qui m'a plu, ayant toujours eu un intérêt de profane pour la médecine, sans non plus (enfin, j'espère) devenir un énième prédicateur médiatique...
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Depuis le temps que j'entends parler de la célèbre gratouille / chatouille du Docteur Knock, il fallait bien que je m'y plonge.
Nous sommes dans les années 1920, près de Lyon. le Docteur Parpalaid décide d'octroyer sa succession dans le village de Saint-Maurice. Et fortune fut faite.
Drôle et caustique satire de la profession médicale, cette pièce met en scène, sans conteste, le plus grand bonimenteur que la Terre ait porté. Et tout ça pour la gloire de la Médecine.
Une pièce qui se lit agréablement bien, qui fait sourire plus d'une fois dont l'humour est assez fin et terriblement piquant. N'hésitez pas à aller consulter gratuitement le lundi matin, mais gare à ce que l'on ne vous découvre une mystérieuse affection dormante qui vous fera prendre une chambre chez Mme Rémy pour un petit moment. Mais tout ceci est pour votre plus grand bien.
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Ce livre est une pièce de théâtre remplie d'ironie.
On peut y lire des répliques connues telle que : "Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous gratouille ?"
Cette pièce est agréable à lire, parce qu'elle est pleine d'humour.

Je recommande cette pièce de théâtre qui se lit rapidement et avec plaisir.
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