AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,9

sur 561 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Il y a des romans, quand on les termine, on se demande à quoi ou à qui ils servent. Moi je suis tentée de les placer dans ma corbeille à papier. Ils me donnent l'impression que leurs auteurs les ont écrits simplement pour justifier le fait qu'ils se sont faits écrivains comme d'autres se font boulangers ou médecins, à la différence que ces derniers apportent vraiment quelque chose de plaisant ou d'apaisant aux autres. Un écrivain qui a décidé qu'il vivrait de sa plume et rendrait à son éditeur un livre par an, je trouve ça triste et c'est l'impression que me donne Tatiana de Rosnay que je découvre avec ce roman trouvé dans une boîte à livres publique. Il semblerait que dans ces boîtes échouent les livres qui ont échoué en librairies, ceux que les lecteurs regrettent d'avoir choisis et qu'ils abandonnent pour ne pas avoir à les ranger sur leurs étagères, à côté des livres auxquels ils tiennent, les livres qu'ils ont aimés.

Je ne vois pas à quoi ou à qui sert "A l'encre russe". Je l'ai choisi parmi de vieilles éditions de France Loisir qui côtoyaient des revues déchirées et des tromblons issus des bibliothèques rose et verte, à croire que dans une boîte à livres on vide aussi les coffres du grenier ou les livres hérités de Mémé, aux pages jaunies et au lourd parfum d'enfance et de poussière. Autant dire que je ne savais rien de ce roman, à peine avais-je entendu prononcer le nom de son auteure dans une publicité radiophonique, d'une boîte publique là encore.

Je ne vais pas vous raconter de quoi parle ce roman, il perdrait à vos yeux le peu d'intérêt qu'il contient. Je dévoilerai juste quelques éléments : on y parle d'écriture et d'édition, d'Italie, de Russie et de Paris, et aussi un peu de New York, cela semble en effet indispensable de passer par New York - et d'évoquer le 11 septembre - quand on a le tort d'être le personnage d'un auteur d'aujourd'hui, en tout cas d'un auteur qui souhaite vendre pour vivre de ses ventes.

Ce roman, c'est le portrait de Nicolas Kolt, l'écrivain d'un seul livre à succès qui est clairement un type auquel vous ne pourrez pas vous attacher car c'est un minable, un médiocre, un vaniteux, un salaud et pas de ceux dont on s'éprend, pas d'un salaud à panache, pas d'un Humbert Humbert, non juste un salaud enrichi et rongé d'orgueil, en plus d'être un pervers-narcissique. D'ailleurs, on ne sait pas si Tatiana de Rosnay a envie qu'on aime ou qu'on déteste son anti-héros et pour finir, on n'a pas à se poser la question bien longtemps vu qu'il n'y a aucune émotion entre les pages du roman. Trahisons et mensonges par dizaine, drames indécemment puisés dans les faits divers, déballage outrancier de luxe bling-bling, l'auteure met pourtant le paquet mais non, rien, rien de rien, on ne ressent vraiment rien, ça passe comme de l'eau sur les ailes d'un canard. Pour dire vrai, on s'ennuie à cent sous de l'heure. Pas de relief, pas de couleurs, pas d'odeurs, et pourtant tout se passe sur une île paradisiaque au large de la Toscane. Des personnages féminins multiples dont aucune n'est respectée ou respectable, à croire que ce n'est pas une femme de lettres qui écrit cette histoire. Nicolas est un tombeur, ou plutôt un baiseur, que personnellement je ne juge pas représentatif de son sexe ; il ne peut croiser une femme sans vouloir la "baiser" ou commenter son physique et sa cervelle ; du coup, la masturbation est son lot tri-quotidien et l'auteure ne vous en fera pas perdre une goutte. Pour son malheur comme pour son bonheur, Nicolas est très entouré par la gent féminine, elles sont toutes folles de lui et ne rêvent que de se "faire baiser", pauvres servantes écarlates aussi éphémères que des mouchoirs en papier : éditrices, ex, fiancée, assistantes, serveuses, touristes, la concupiscence de notre (h)éros les salit toutes.

Je disais donc qu'un écrivain qui veut vivre de sa plume aujourd'hui doit vendre et pour ce faire il suit quelques recettes certes éculées mais qui ont fait leurs preuves commercialement parlant, comme on dit dans le métier : du sexe cru et vulgaire pour commencer, à peu près toutes les cinq pages, c'est la base ; puis vient le secret de famille sur les origines douteuses d'un père ou d'une mère, le père est un homme fascinant qui pourrait être agent secret ou armateur, un truc qui a de la gueule, la mère une femme de cinquante ans encore belle et chic, rang de perles en sautoir et d'une fragilité qui dissimule mal une grande force car elle a beaucoup aimé et par conséquent beaucoup souffert... Ensuite, vient le fric, cru et vulgaire, et son cortège de marques et d'emblèmes, ici ce seront les montres et les cigares, Tatiana ne s'est pas trop foulée.

Ça y est, je l'ai dit, voilà l'impression pénible qui m'a accompagnée pendant toute ma lecture : Tatiana ne s'est pas trop foulée. Quand tout semble trop facile, rien n'est passionnant. Un roman sans recherche(s) ni profondeur et dont le vernis de fausse sophistication parisienne laisse apparaître la couche plébéienne d'une littérature de salle d'attente. Un roman de plus sur les rayonnages du Relay. Une nouvelle commande qui réjouira un imprimeur à défaut des lecteurs. Quoique, si ça se vend, il faut bien des volontaires, des âmes candides prises au filet. La facilité, on la trouve dans le style ("mozzarella de buffle" ? Non, un buffle ne donne pas de lait, même un buffle italien. Accusons le traducteur puisque bien qu'étant francophone, Tatiana de Rosnay écrit en anglais, un genre comme un autre, chaque écrivain se doit de cultiver ses petites particularités s'il veut marquer les esprits), comme dans la narration : Nicolas ne part-il pas à Saint-Pétersbourg sur un coup de tête quand tout voyageur lambda ayant la prétention de fouler le sol russe doit d'abord conquérir un visa auprès de l'ambassade ? Ne réussit-il pas ensuite à obtenir en moins de deux jours des autorités civiles russes des informations archivées du temps de l'Union Soviétique ? Je vous épargne d'autres exemples mais l'ensemble manque vraiment de cohérence. Enfin, la cerise sur le gâteau du best-seller en devenir : les clichés. Ils sont là, par dizaines, ces stéréotypes mille fois servis et réchauffés, assaisonnés de lieux communs et de phrases à effets emphatiques ; ils ont le cuir épais et il semble qu'on ne peut s'en lasser. Le dénouement nous épargnera-t-il ou nous donnera-t-il le coup de grâce ? Pas de répit pour les braves qui seront allés jusqu'à tourner la dernière page : la rédemption du bad boy est là, dans un grand simulacre parodique du naufrage du Titanic (sans le romantisme).

Ce roman, je pense ne pas le remettre à sa place dans la boîte à livres publique, elle n'est pas à confondre avec une poubelle publique. Je vais le placer en toute simplicité dans ma corbeille à papier, il fera le bonheur d'un recycleur et, peut-être, qui sait, l'an prochain, d'un imprimeur ?


Challenge ABC 2019 - 2020
Challenge MULTI-DÉFIS 2019
Commenter  J’apprécie          5320
Mais d'un ennui... Mais d'un ennui... abandonné à la moitié et je ne sais pas comment j'ai pu tenir jusque là.
Le mec va au resto alors pendant 20 pages on nous détaille les tenues de toutes les personnes présentes, pareil à la plage, on se croirait dans un magazine people. Il ne se passe rien. Je me suis même demandée si l'auteur n'était sponsorisé par Blackberry tellement on s'attarde sur les fonctionnalités comme dans un manuel d'utilisation.
Commenter  J’apprécie          264
La quatrième de couverture m'a bien abusée. Moi qui comptais me laisser bercer par la culture russe à travers le mystère des origines du héros, j'ai ouvert un livre snob, prétentieux et pompeux dont le secret de famille n'est en aucun cas captivant. J'ai cru feuilleter un magazine tantôt people, tantôt porno, ou un catalogue de montres de luxe, mais c'est bien d'un roman qu'il s'agit, un roman dont le pédantisme est affligeant. Nous avons droit en long en large et en travers aux déboires et états d'âme d'un écrivain égocentrique superficiel et futile, bouffi d'arrogance, en manque d'inspiration, qui ne pense qu'au sexe. L'intrigue n'a aucune profondeur, les clichés s'accumulent, et c'est avec un ouf de soulagement que je referme ce livre indigeste que je ne recommanderai pas et pour lequel j'ai la désagréable impression d'avoir été prise pour une imbécile.
Commenter  J’apprécie          211
C'est un roman que j'ai lu parce qu'on me l'a prêté et qui me met dans l'embarras.
En effet, j'ai entendu beaucoup de bons commentaires sur les productions de Tatiana de Rosnay qui a obtenu un franc succès avec "Sarah" et "Rose" bien que je n'aie pas eu l'envie de les lire. C'était donc l'occasion de faire connaissance avec cette auteure, que je trouve par ailleurs pleine de charme et de classe. J'ai aussi un grand respect pour Héloïse d'Ormesson qui a le mérite d'être encore une éditrice indépendante
Comme je ne suis pas Laurence Taillefer, ma méchante analyse n'aura pas de conséquence sur ces deux dames.
J'en arrive au fait : un tissu de bêtises qui me surprend.
Lisez ce roman si :
- vous voulez tout savoir sur les people (ou assimilés) lorsqu'ils séjournent dans un palace et tentent de tuer leur temps.
- vous voulez côtoyer un écrivain pathétiquement snob, mufle et vaniteux.
Même son acte de bravoure final ne me l'a pas rendu plus sympathique.
Et puis pourquoi tant de lignes sur l'angoisse de la page blanche, le manque d'inspiration... Nous lecteurs, ce qui nous intéresse, ce sont les écrivains inspirés, ce qui n'était pas le cas ici.
Je ne parle pas de déception car je n'avais aucun à priori.
Comme on dit "fera mieux la prochaine fois", je l'espère pour l'auteure et son éditrice.
Commenter  J’apprécie          152
Pas du tout aimé, je n'y ai trouvé aucun intérêt.
Quantité de pages pour ne rien dire. Premier ouvrage que je lisais de Rosnay, et dernier.
J'ai trouvé cela creux. Des tours et des détours pour rien, une plume pas nécessairement exigeante.
L'histoire ne semble pas crédible. Scénario carton pâte.
Commenter  J’apprécie          90
J'ai abandonné la lecture de ce roman à la page 107... je me suis ennuyée, il n'y a rien qui me donne envie de le terminer.
Commenter  J’apprécie          71
Après avoir lu, "Elle s'appelait Sarah", j'ai été fort déçue par "A l'encre russe". le monde dans lequel est plongé le personnage principal, pseudo écrivain superficiel, fait de richesse, d'égocentrisme et de frivolité m'a profondément ennuyé. Par contre, lorsque le coeur du personnage se met à battre, lorsqu'il s'intéresse au monde qui l'entoure et se découvre lui-même, cela devient plus intéressant mais arrive un peu tard.
Commenter  J’apprécie          50
Il me tardait de découvrir ce nouvel ouvrage de Tatiana de Rosnay. Nous retrouvons ici Nicolas Duhamel qui, suite à un problème rencontré lors du renouvellement de son passeport, apprend que son grand-père ne l'est pas, car il a adopté son père. Son père, qui ne s'appelle pas Duhamel, mais Koltchine.
De cette découverte naît un livre qui rencontrera un énorme succès, succès qui montera vite à la tête de Nicolas Duhamel, devenu Nicolas Kolt.
Nicolas devient vaniteux, toujours pendu à son téléphone en quête d'un énième message de fan. Nicolas, en couple avec Malvina, va voir sa vie basculer lors son séjour au Galo Negro, hôtel de luxe en Italie.
Je n'ai malheureusement pas été transportée par l'univers de Tatiana de Rosnay ce coup-ci. L'histoire traîne parfois en longueur, et le personnage de Nicolas m'a agacée. Un homme qui veut tout mais ne s'en donne pas les moyens. Un homme trop porté sur sa personne. Tout ce que je déteste.
Petite déception donc pour cette lecture, car j'ai toujours été habituée à adorer les romans de Tatiana de Rosnay. Néanmoins, je suis contente d'avoir pu découvrir cette histoire.
Lien : http://nuages-de-mots.blogsp..
Commenter  J’apprécie          50
Premier livre de cette auteure que je lis, et je suis déçue. Les personnages ne sont pas attachants, c'est mal écrit, et on a l'impression de feuilleter Mme Figaro tellement les marques de luxe sont citées.
Commenter  J’apprécie          50
Une fois n'est pas coutume, je n'ai pas aimé ce livre de Tatiana de Rosnay, jusqu'ici j'avais aimé tout ce que j'avais lu d'elle.

Nicolas a écrit son premier roman qui a connu un succès fulgurant, un film en a même été tiré. Tout le monde attend le suivant mais il n'arrive plus à écrire. Nous faisons sa connaissance lors d'un petit séjour en Italie, dans un hôtel de luxe avec sa petite amie.

Je n'ai pas du tout aimé ce personnage, tourné vers lui-même, superficiel, vaniteux. Il est clair que le succès lui est monté à la tête, sans cesse il fait des recherches avec son nom sur Google. Il a beaucoup changé, il a coupé les ponts avec son meilleur ami, il est assez imbuvable avec les femmes.

Un petit quart du livre parle d'un secret de famille qui nous sera révélé petit à petit. C'est pour en connaître les tenants et les aboutissants que j'ai terminé ce livre en vitesse accélérée +++.

Une très grosse déception.
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (1320) Voir plus



Quiz Voir plus

Elle s'appelait Sarah

Chez quelle maison d'édition ce livre a-t-il été d'abord publié ?

Phébus
Plon
Héloïse d'Ormesson

13 questions
400 lecteurs ont répondu
Thème : Elle s'appelait Sarah de Tatiana de RosnayCréer un quiz sur ce livre

{* *}