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3,85

sur 644 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un beau moment poignant de lecture grâce à mes « camarades » -libraires,[*** « Caractères » / Issy-les-Moulineaux ] qui m'ont prêté en avant-première, le S.P du « dernier-né » de Tatiana de Rosnay… Ce roman sortira en librairie à la mi-mai [2021 ] !...

Une toute première, car à mon regret , en dépit d'une curiosité constante, je n'ai encore jamais lu cette auteure…voilà qui sera « réparé » !!

Un jeune homme, Martin, orphelin de mère, bien sous tous rapports, solitaire, rêveur, dans un rapport distant, dénué de compréhension ,avec son père ; lui, brillant avocat, amateur de jolies femmes, semblant plutôt encombré avec « sa paternité ».
Dans ce désert d'affection, le jeune homme, un jour, finit par descendre de « ses nuages »..Ilest intrigué par une femme S.D.F, Titine, Célestine…se trouvant sous un porche, à proximité de son domicile… Ils vont
s' apprivoiser l'un l'autre…Une grande affection va naître entre ces deux-là, deux grands solitaires,« orphelins » chacun à leur manière !
Ils vont beaucoup parler… se rendre compte qu'ils ont un point commun et pas des moindres : L'Ecriture !
Célestine écrit un Journal intime que Martin est fort curieux de lire… de son côté, martin a un auteur de prédilection ou plus exactement en « idée fixe »: Emile Zola… Se désintéressant des études, sauf en philosophie, où il continue à avoir des résultats très satisfaisants, il s'enferme dans sa chambre et écrit , « tente « d'écrire son « premier roman »… avec, bien sûr, comme fil conducteur, Zola !

En dehors de l'affection naissante et grandissante de ces deux-là, l'auteur fait progresser la narration, en donnant la parole « aux sans-voix » , aux « Invisibles » de notre société !!

“Longtemps, il la regarde dormir, ressassant les mêmes questions, celles qu'il rêve de lui poser: qui est-elle ? Pourquoi a-t-elle abouti là? A-t-elle eu des enfants, un mari, un homme qui l'aimait, et pourquoi est-elle seule maintenant ? Pourquoi a-t-elle choisi de vivre rue du Bac ? Et l'hiver, comment fait-elle pour dormir, pour manger ? Elle doit, comme tous ceux qui vivent dans la rue, redouter l'approche du froid, des nuits qui tombent tôt, des jours qui se lèvent tard.
Martin ne peut plus regarder les SDF comme avant, ou plutôt il ne peut plus ne pas les regarder. (...)
On ne peut leur donner d'âge, car ils sont sans âge, sans identité, sans domicile. Martin se dit qu'il y en a tant, à Paris, des Gaspard de Verneuil, des Célestine du Bac, qu'on finit par ne plus les voir, par devenir détaché à leur égard. (p. 64)”

Je n'en dévoilerai guère plus… car il y a un vrai suspens, à l'intérieur de cette histoire qui prend l'allure d'un conte ou d'une fable. Célestine, très malade, aimant Martin comme un « fils » veut l'aider et lui laisser des choses positives pour avoir envie, enfin, avoir l'envie d'envisager « Un Avenir ». elle lui demande de lui confier trois de ses souhaits les plus chers…

Une histoire émouvante entre deux solitaires qui n'avaient, au demeurant, pas la moindre chance de se rencontrer et encore moins de se côtoyer !!! Mais l'Existence offre quelques rencontres-miracles qui changent toute une Vie, ce qui sera le cas pour ces « deux-là »…

En lisant avec émotion et curiosité ce roman, une autre fiction m'est revenue à l'esprit, fiction très voisine dans ses thématiques. Il s'agit du premier roman d'une jeune autrice, Célia Samba, « La rue qui nous sépare »…
Une légère gêne au début de ma lecture et puis je me suis laisser entraîner par cette nouvelle histoire, à rebondissements… avec une enquête « familiale » en prime, concernant la mort brutale de la mère de Martin dans un accident d'avion !

Une chose est sûre : Il reste nécessaire, très important que des livres donnent la parole régulièrement à ceux qui, un jour, ont tout perdu… et nous rappeler à l'ordre dans nos conforts et quotidiens bien balisés ; Rappels à la vigilance et à un minimum d'empathie envers « notre » voisin !

A la fin du roman, se trouvent « classiquement » les remerciements de Tatiana de Rosnay envers ceux qui l'ont aidée et encouragée dans cette publication, avec une note supplémentaire sur la genèse de ce manuscrit, nous apprenant, qu'il fut « en hibernation » très, très longtemps , rédigé entre 1990 et 1993…il a resurgi à l'occasion d'une einième déménagement…

Une jolie couverture noir et blanc ou plus exactement, baignant dans une sorte de « grisaille lumineuse »,ce qui pourrait paraître contradictoire ; cliché représentant un jeune homme assis en équilibre sur un bord de fenêtre, donnant sur les toits de Paris. … Photographie nous donnant très justement l'ambiance, le ton de l'Histoire : poétique, tendre, nostalgique…dans une solitude sereine… regardant de « haut » le spectacle du monde !!

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Martin Dujeu est un adolescent parisien, passionné de l'écrivain Emile Zola ; il a perdu sa mère tout jeune. Il rencontre dans son quartier une vieille SDF, Célestine, et peu à peu, il va s'attacher à elle. C'est sa seule amie avec son copain Oscar, un grand séducteur, et son chien Germinal car le fossé s'est creusé entre Martin et son père avocat. le jeune homme écrit un roman pour passer le temps et Célestine va confier le manuscrit à un éditeur. Mais la santé de la sans-domicile est mal en point et elle décède rapidement après avoir exaucé 3 voeux de Martin parmi lesquels celui de savoir ce que sa mère est devenue. Martin et Oscar partent en voyage au Maroc sur les traces de la mère de Martin. Est-il possible qu'elle soit toujours en vie ? Martin arrivera t-il à la retrouver ?

J'avais déjà lu plusieurs romans de Tatiana de Rosnay dont Elle s'appelait Sarah que j'avais beaucoup aimé et ce nouveau roman qui me faisait penser à No et moi de Delphine de Vigan me tentait beaucoup.
Je ne regrette pas mon choix car c'est une belle histoire d'amitié entre deux personnes si différentes, un jeune homme issu d'un milieu aisé et une vieille SDF. Pourtant, malgré leurs différences, ils vont réussir à communiquer et à se lier d'amitié. En plus, leur histoire est un peu magique, à l'image de Célestine qui a des dons étonnants.
J'ai trouvé ces deux personnages émouvants pour des raisons diverses, j'ai été émue par la solitude de Martin qui se cherche et voudrait en savoir plus sur sa mère et Célestine qui vit dans la rue, seule, sans abri, se contentant de peu. C'est l'histoire de deux solitudes qui se rencontrent.
J'ai aussi apprécié le deuxième partie du roman où Martin et son ami voyagent au Maroc, c'est dépaysant et exotique et cela m'a permis de découvrir un pays étranger sans quitter mon chez moi.
Dans ce roman, différents thèmes et sentiments sont abordés comme l'amitié, la famille, le premier amour, l'absence d'une mère, l'adolescence et les rapports difficiles entre jeunes et parents, c'est varié et on ne s'ennuie pas.
La fin pourrait sembler décevante mais c'est un retour sans douleur à la réalité de la vie, finalement ça sonne vrai et c'est convaincant.
J'ai donc apprécié ce roman réaliste et à la fois plein de magie et de mystère. C'était une lecture agréable que je ne regrette vraiment pas.
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Tatiana de ROSNAY. Célestine du Bac.

1991, à Paris, Martin Dujeu, un jeune garçon de dix-huit ans, orphelin de mère a encore échoué à l'épreuve du baccalauréat. Son père, Victor est avocat et il l'inscrit dans une boîte à bac. le jeune garçon est épris de liberté et au cours des sorties improvisées pour son chien, Germinal, il se lie d'amitié avec une vieille femme, une SDF, qui a élu domicile rue du Bac, à proximité de l'immeuble où réside Martin. Martin va pénétrer dans l'univers secret de Célestine. Tout les oppose, et pourtant....

Martin est un rêveur mais il a un grand coeur. Il est intrigué par Célestine. Sans cesse, elle écrit. Martin lui aussi écrit. Amoureux de Zola, apprivoisé par Célestine, il lui confiera même son manuscrit. Ce dernier enthousiasmera la vieille femme et elle le remettra à un ancien ami éditeur. Cette oeuvre de jeunesse sera-t-elle publiée ou comme le récit, écrit dans les années 1990 par notre autrice demeurera-t-il dans des tiroirs ?

Une belle amitié, sincère, une leçon de vie, un rayon de soleil, que nous livre Tatiana. Et, comme d'habitude, lorsqu'une histoire me touche, j'ai sorti les mouchoirs. Il y a des invraisemblances. C'est une histoire fictive, l'autrice a le droit de commettre des impairs. Cette rencontre fortuite entre deux êtres que tout éloigne, va permettre au jeune homme de construire sa personnalité, de devenir un homme et de faire le deuil de sa mère, décédée alors qu'il avait deux ans. Un bon petit roman, rempli d'humanité, de bienveillance, de sensibilité.
( 25/02/2023).

Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Pour la plupart des auteurs, on dirait : " je reconnais bien son style d'histoire", mais pour Tatiana de Rosnay, c'est plus difficile que ça ! Elle n'a pas un type d'histoire, un type de personnage, un type d'écrit... Elle livre les histoires les unes après les autres, elles ne se ressemblent pas et pourtant ... Célestine du Bac est son dernier roman édité, pourtant, chronologiquement c'est un des premiers de sa vie. Elle l'a retrouvée en déménageant dans un carton poussiéreux.
Célestine du Bac, c'est un personnage haut en couleurs, c'est aussi une amitié hors du commun entre un très jeune homme qui se cherche et une femme d'un certain âge qui vit dans la rue. Certains diraient que cette histoire est un peu naïve ... peut être ! Mais j'aime parfois retrouver la naïveté de mes 18 ans. Ce récit court et facile à appréhender est une histoire simple qui nous fait passer du rire aux larmes. il a ce petit goût d'une vie qui débute, d'une initiation au monde qui nous entoure où tout est possible.
Tatiana de Rosnay est un écrivain que je redécouvre à chacun de ses écrits et ça, c'est assez rare pour le souligner ! Chapeau bas ! merci donc à elle pour son talent inné pour les histoires, à son éditeur Robert Laffont qui lui a fait confiance et bonne lecture à tous ceux qui sont ses inconditionnels lecteurs comme moi !
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Voici un livre agréable à lire, un week-end d'automne avec au programme repos et tasse de thé.
Tatiana de Rosnay nous propose une fiction en deux parties qu'à priori rien ne relie.
La première voit la naissance d'une amitié entre un jeune homme de bonne famille, Martin, solitaire de 18 ans et une SDF sans âge, Célestine, abîmée par la vie et l'alcool. Rue du Bac à Paris, ces deux êtres que bien des choses opposent mais que l'écriture rassemble vont apprendre à se connaître et nouer une amitié extraordinaire.
La seconde est le récit de la recherche par Martin de sa mère, morte il y a 16 ans.

Le lien me direz vous? Célestine, personnage haut en couleur qui va conduire Martin à affronter le mystère familial qui le hante et à saisir sa chance en tant qu'écrivain.

Certes il y a de nombreuses invraisemblances (comme dans beaucoup de romans) qui parfois sont un peu grossières et certains enchaînements sont assez cousus de fil blanc.
Mais les personnages sont attachants notamment celui de Célestine. Les rapports entre Martin et son père mettent un peu d'épaisseur dans cette histoire et le style est fluide.

Un roman qui ne laissera pas un souvenir impérissable mais qui offrira une petite parenthèse de légèreté à son lecteur.
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Célestine du Bac c'est le troisième roman que j'ai acheté en vacances. Et même si je suis revenue "chez moi" il me semblait important de le lire au plus vite. Déjà pour prolonger les vacances mais pas que. Je n'aime pas contrarier le dieu des livres je déteste les traversées du désert du lecteur alors si ce jour là j'ai pris 3 livres, les 3 livres seront lus au plus vite. Na.

Sans surprise j'ai beaucoup aimé.
Parce que j'aime la plume de Tatiana de Rosnay. C'est doux, emprunt d'humanité, pas tendre. Et là cette histoire d'amitié entre un ado bien né et une sdf des beaux quartiers c'était tout ça, mais mélangé, tendresse, humanité, pas de douceur.
Les lectures qui font du bien sur un lit dramatique. Cynique me direz-vous mais là, avec les années qu'on a vécues, le cynisme il n'est pas là.

J'ai beaucoup aimé sauf la dernière partie, au soleil, sans Célestine, c'était too much parfum crème solaire et abracadantesque. Mais tout le reste c'était Céleste. Et je suis bien contente que ce roman soit sorti de son carton d'impubliables. Merci Dieu des Livres. Deux belles lectures sur trois. C'était plutôt bien joué

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Malgré des critiques plus que mitigées, j'ai voulu tenter ce livre.
Ce qui m'a le plus marqué, c'est l'approche du deux mondes différents, d'un côté un jeune homme des beaux quartiers et de l'autre une vielle femme sdf.
La rencontre de ces deux milieux nous montre que l'Humain existe. Une belle leçon de vie
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L'histoire touchante d'une amitié qui va naître entre un jeune homme de 18 ans issu d'un milieu bourgeois, Martin Dujeu, et une SDF âgée et malade qui vit au pied de son immeuble, rue du bac, Célestine. Cette rencontre improbable vient de l'extrême générosité de Martin qui ne supporte pas l'idée de voir Célestine dormir dehors en plein hiver. Un point commun les relie malgré leurs univers totalement opposés : l'écriture. Célestine rédige un journal intime et Martin écrit un roman. Si Martin fait un peu figure d'ange gardien pour Célestine, la réciproque est vraie. Elle aussi va beaucoup l'aider notamment dans sa quête de sa mère, Kirsten, disparue quand il avait deux ans dans le crash d'un avion et dont le corps n'a jamais été retrouvé. Ce roman date en réalité de 1990. Il avait été refusé par les éditeurs et Tatiana de Rosnay a remis la main dessus lors d'un déménagement. Franchement ça aurait été dommage de ne pas le publier.
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
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Tatiana de Rosnay est une autrice que j'aime beaucoup, son talent est indéniable et j'apprécie son goût du risque puisqu'elle passe d'un genre à l'autre avec beaucoup de brio. C'est d'ailleurs le cas pour cette histoire (écrite il y a plus de vingt ans) , différente des romans que j'avais lus précédemment et j'avoue que le début m'a déroutée. Grâce à un style précis mais, dans les premières pages, un peu froid et détaché, elle est parvenue à me faire ressentir l'ambiance si particulière qui règne dans cette maison, dans cette famille, à décrire les attitudes des différents personnages. le malaise est perceptible et l'a mise mal à l'aise. mais, par la suite, l'histoire prend une autre tournure, certains personnages s'ouvrent se montrent plus authentiques, plus respectueux, l'autrice fait intervenir le surnaturel, à petites doses, bien sûr mais assez pour que l'histoire devienne une sorte de conte avec les bons, les méchants, la quête du héros, sa volonté et j'ai été séduite par la 2 ème partie puisqu'elle y a introduit humour, tendresse, auto-dérision, amour, fierté. La fin, originale, est un petit bijou de tendresse et d'émotions et , comme dans les contes, les héros ont retrouvé le sourire, l'espoir et l'amour qui leur manquaient tant au début !
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Un joli conte !

Ecrit en 1990 et refusé à l'époque par les éditeurs, Tatiana de Rosnay retrouve son manuscrit lors d'un déménagement et le publie en 2021.

C'est l'histoire d'une amitié entre un lycéen plutôt introvertie et orphelin de mère et Célestine une SDF sans âge qui s'est installée dans sa rue.

Célestine est amère et ne se laisse pas approcher facilement. Son allure est repoussante.
Martin s'ennuie en classe, n'a qu'un seul ami et a de plus en plus de mal à discuter avec son père. La distance se creuse, et ils n'ont plus beaucoup de centres d'intérêts en commun.
Martin pense souvent à sa mère, morte lorsqu'il avait 2 ans.

Un jour de pluie en s'abritant sous une porte cochère, Martin découvre Célestine. Les jours passant, Martin se préoccupe de Célestine et tente de créer le contact. Il n'est pas rebuté par l'allure de Célestine, et avec persévérance, Martn va réussir à tisser un lien et une amitié aussi sincère qu'improbable va naître entre ces 2 êtres que tout oppose.

Une très jolie plume et un très bon moment de lecture. Cette histoire d'amitié est teintée de fantastique et de philisophie. les personnages de Martin et Célestine sont attachants. L'ami de Martin Oscar est un peu plus caricatural.

J'ai trouvé le dernier tiers un peu moins abouti, un peu de facilité dans la constrcution du récit des derniers évènements.

Néansmoins, j'ai passé un agréable moment de lecture en compagnie de Martin et Célestine.

Merci à Babelio et aux éditions Pocket pour cette masse critique.
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