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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Il y a des auteurs du XXe siècle à côté desquels il semble incongru de passer parce que tout le monde loue leur oeuvre et que tout le monde ne peut pas avoir toujours tort. Philip Roth en fait partie, lui dont on a dit, lors de sa mort il y a quelques mois, qu'il aurait dû recevoir le prix Nobel de littérature et que nul mieux que lui n'avait interrogé l'identité américaine.
Goodbye, Columbus est un recueil de six nouvelles qui l'ont fait connaître et reconnaître. Les six histoires se déroulent durant les années 40 et 50.
J'arrive après la bataille, c'est-à-dire après qu'il a disparu, mais je me demande bien ce que le public a bien pu trouvé d'extraordinaire chez cet auteur. Je crois que je me le demanderai tant que je n'aurai pas lu autre chose de lui ...
La nouvelle éponyme Goodbye, Columbus est une lourde romance qui a bien mal vieilli. Deux gens se séduisent couchent ensemble et se séparent quand les parents de la jeune fille le découvre. Super ennuyeux. Les deux nouvelles suivantes passeraient à coup sûr pour antisémites si elles étaient écrites aujourd'hui par un non-juif. Dans La conversion des Juifs, un enfant fait du chantage au suicide sur sa mère et son rabbin s'ils ne reconnaissent pas les incohérences de la religion. Dans le défenseur de la loi, un conscrit juif essaie de jouer sur la fibre religieuse de son supérieur et coreligionnaire pour obtenir des avantages et tirer au flanc. Epstein est une sorte de vaudeville pâlichon, ça se chamaille, ça se trompe et ça se retrouve dans le drame. Bof. L'habit ne fait pas le moine, ce sont les souvenirs de lycée du narrateur qui a fréquenté de futurs malfrats. Et alors ? Uniquement pour amateurs d'anecdotes lycéennes. Eli le fanatique sauve un peu le lot même si cette nouvelle manque de réalisme. Elle pose le problème de la place de la religion et des coutumes associées dans une société. La conclusion, à laquelle j'adhère, semble être que la religion est un piège qui se referme sur celui qui s'y soumet.
Le jour où je ne saurais plus quoi lire (c'est pas demain la veille !), j'attaquerai un autre livre de Philip Roth. Sinon, comme c'est le cas chez d'autres auteurs, même du XXe siècle, Philip Roth semble être un auteur très masculin pour lequel les femmes n'ont qu'un rôle très décoratif. C'est étonnant pour un auteur newyorkais, réputé pour son expertise sociologique. Peut-être que ça ne se confirme pas dans la suite de son oeuvre ...
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1. Goodbye, Columbus : c'est le récit d'une aventure estivale entre une étudiante et un jeune bibliothécaire. C'est la nouvelle la plus longue du recueil, presque une novella. Difficile de s'accrocher aux personnages tant ils semblent renfermés sur eux-mêmes. Dès que leur conversation prend une certaine ampleur, ils finissent par s'engueuler. Bien sûr ils finissent par se quitter car ils ont eu des relations sexuelles, ce qui ne plait pas à la famille de l'étudiante qui semblait plutôt ouverte et tolérante.

2. La conversion des Juifs : dans un cours d'enseignement religieux, un élève cherche à démonter ce que lui apprend le professeur. Celui-ci sous le coup de la colère le gifle et l'enfant se réfugie sur le toit en faisant croire qu'il va se jeter dans le vide. Heureusement que c'est une nouvelle plutôt courte car les considérations religieuses sont assez vite devenues ennuyantes. Heureusement que le comique de la situation permet de relativiser l'impression ressentie.

3. le défenseur de la foi : A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, un conscrit juif fait pression sur son sous-officier, juif lui aussi, pour que soit reconnu les caractéristiques les plus élémentaires de sa religion. C'est peut-être la nouvelle la plus intéressante, celle qui pourrait facilement alimenter un débat sur la laïcité . Ce soldat par ses revendications fait le jeu du communautarisme. le pire c'est que son sous-officier pendant un long moment va accepter les demandes du soldat alors que l'on se rend bien compte qu'elles sont souvent injustifiées et pour en faire le moins possible par rapport aux autres soldats.

4. Epstein : Epstein est un commerçant juif qui a de plus en plus de mal à supporter ce qu'est devenue sa femme. Un jour elle découvre qu'il a une rougeur sur le sexe et elle va le soupçonner d'avoir eu une relation sexuelle avec une autre femme. Encore une nouvelle qui m'aura moyennement emballé. Ça crie dans tous les sens, pour tout et n'importe quoi. Et quand l'un commet l'irréparable tout le monde se rabiboche. Mouais, classique.

5. L'habit ne fait pas le moine : un étudiant de bonne famille raconte comment il a été brièvement ami avec deux jeunes de son école qui avait un passé criminel. Ici je n'ai pas compris où Philip Roth voulait en venir. Il conclut sa nouvelle d'une manière plutôt énigmatique, ça laisse en suspens le récit.

6. Eli le fanatique : La communauté juive d'une petite ville veut empêcher la création d'une école par des rescapés des camps de concentration. Ici on a droit à une confrontation entre des Juifs intégrés à la société américaine et des Juifs orthodoxes qui refusent de vivre dans leur époque. C'est plutôt intéressant mais la transformation du modéré Eli en juif ultra orthodoxe semble de trop.
Lien : http://lecturesdechiwi.wordp..
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Goodbye Columbus / Philip Roth
Six nouvelles composent ce recueil qui à l'évidence ont pour thème la société américaine et ses rapports avec le monde juif. Paru en 1959, ce recueil fut la première oeuvre de l'auteur. le fil rouge de ces six textes est la religion, et Philip Roth pose la question de savoir comment concilier sa religion avec le fait d'être américain. La sortie du livre créa e à l'époque un séisme dans la communauté juive.
Je dois avouer que la plupart de ces nouvelles m'ont laissé sur ma faim, moi qui avais bien aimé d'autres écrits de Philip Roth. La première nouvelle, « Goodbye Columbus » m'a laissé de marbre. L'histoire se passe dans les années 50 dans le milieu juif du New Jersey. le narrateur, Neil Klugman, jeune bibliothécaire, tombe amoureux de Brenda, jeune fille de bonne famille juive qu'il rencontre au bord de la piscine. La bienséance fait que la relation alors bien engagée, rencontre des difficultés insurmontables. Une romance finalement assez fade.
« Conversion des Juifs » est sans doute la plus drôle des nouvelles, les questions saugrenues du jeune garçon à sa mère et au rabbin restant sans réponse satisfaisante et le conduisant à menacer de se jeter du haut du toit de la synagogue.
Dans « Défenseur de la foi », le sous officier Nathan Marx à qui se pose un cas de conscience, fait passer son pays avant sa religion et dénonce le communautarisme dans la caserne.
Les trois autres nouvelles m'ont passablement ennuyé.
En résumé, un recueil que l'on peut très bien ne pas avoir lu !


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J'ai éprouvé beaucoup d'ennui : les personnages sont absents, fades, mécaniques - ou fantomatiques.
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