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Des vivants raconte l'histoire d'un des premier réseau de résistance en France au début de la guerre, le “réseau du Musée de l'Homme.

Le traitement graphique est audacieux, cet album est conçu et imprimé en quatre couleurs non primaires, un violet, un vert, un jaune et un noir. le trait est simple, presque shématique, avec un style rétro que la gamme de couleur met en avant. La lumière circule, le graphisme, malgré sa simplicité, met en avant les bâtiments, les décors citadins, les salles du musée.

Le récit s'en tient au faits, assez simple, pour bien relater les évènements tels qu'ils ont eu lieu. On découvre les premiers héros de la résistance, des personnages ordinaires, motivés par leurs convictions humanistes, anti-racistes.

J'ai aimé la simplicité du récit, du graphisme, qui nous met face aux évènements sans emphase ou grandiloquence. Ces gens, plus cultivés que la moyenne de se présentent pas en donneurs de leçons, ils agissent, c'est ce qui les rend encore plus grands. Il nous raconte un moment de notre histoire qu'il est important de connaître.

À lire…
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Voici encore une découverte possible grâce à ma médiathèque. On y suit le personnel du musée de l'homme à Paris peu avant l'occupation allemande de la capitale et après lorsqu'ils décident de résister à l'ennemi en créant leur propre cellule. Ils s'organisent et tentent d'être discrets au possible afin de ne pas tomber aux mains de l'ennemi. Les personnes représentées ayant réellement existées sont touchantes et on ressent très vite beaucoup d'empathie pour elles, quelle force, quelle courage et quelle détermination !

Le choix des couleurs m'a beaucoup plu, cela est très original. Toutefois je n'ai pas trouvé cette bd facile à lire dans le sens où certains personnages se ressemblent et je n'ai pu les différencier. de plus les événements s'enchaînent très vite et je crains d'être passée à côté d'une meilleure compréhension de la situation et des faits de cette cellule de résistants. Ma lecture m'a parue brouillon.

Cette bd m'aura tout de même permis d'en apprendre plus sur ces résistants du musée de l'homme !
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Des Vivants est une "collaboration" (si le terme convient étant donné le sujet) entre Simon Roussin pour le dessin et Raphaël Metz et Louise Moaty pour le scénario aux éditions 2024.

Dans Des Vivants, le trio raconte une histoire quelque peu oubliée - celle d'un des premiers mouvements de Résistance* connu sous le nom de Réseau du Musée de l'Homme - tout en renouvelant le genre de la bande dessinée historique. Pour raconter l'histoire de ce réseau constitué entres autres autour de Boris Vildé, d'Anatole Lewitsky, d'Yvonne Oddon, Raphaël Metz et Louise Moaty se sont servis des véritables mots des différents protagonistes qu'ils ont montés et adaptés sans rien inventer - "Nous avons répété ce que nous avons entendu. L'histoire est finie" comme cela est souligné à la fin de l'histoire.

Acheté en partie parce que conseillé par mon libraire (label de qualité) et parce qu'aux éditions 2024 (label de qualité), je n'avais pas fait attention que d'une part j'avais déjà lu un roman graphique de Simon Roussin et que d'autre part le sujet m'était déjà en partie connu.

De Simon Roussin, j'avais déjà lu Xibalba (également chez 2024), long récit d'aventure centré sur deux pilotes de la déclinante Aéropostale en Amérique du Sud. Cette fois-ci, Simon Roussin ne s'occupe pas du scénario mais uniquement du graphisme.

Du Réseau du Musée de l'homme, j'avais déjà connaissance via le poignant Journal et lettres de prison, 1941-1942 de Boris Vildé, un des principaux animateurs de ce premier mouvement de résistance qui sera fusillé au fort du Mont Valérien le 23 février 1942 en même temps que six autres membres du Réseau du Musée de l'homme.

Tant sur plan graphique que sur le plan narratif (le procédé d'écriture est expliqué en fin d'ouvrage et les références bibliographiques utilisées présentées sur une vingtaine de pages), Des Vivants s'impose comme une oeuvre unique et magnifique sur des femmes et hommes qui prirent le parti de résister au péril de leur vie.

Que cette histoire de la vie et de la mort d'un réseau de résistance soit connue ou qu'il s'agisse d'une découverte, Des Vivants est à lire - le Journal et lettres de prison, 1941-1942 de Boris Vildé également.

* https://www.slate.fr/story/101973/musee-homme-resistance
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A travers cette bande-dessinée aux graphismes pleins de vivacité, et aux couleurs assez vives, elles aussi, dans des tons principalement bleus, violets, verts et orangés, qui contrastent fortement avec la gravité du sujet, c'est la formation, en 1940, du premier réseau de résistance française qui nous est contée, celui du Musée de l'Homme, jusqu'à son démantèlement causé par la dénonciation, l'arrestation, et la mort de la majorité de ses principaux membres.

Pour ce faire, Raphaël Meltz et Louise Moaty ont choisi de présenter les évènements au plus près de leur réalité historique, des paroles prononcées telles quelles par les protagonistes, aux extraits de lettres, tracts... conservés, en suivant, semaine par semaine, mois par mois, la constitution du réseau, les stratégies mises en place pour le faire grandir, pour échapper à la répression nazie, pour sauver des familles, des résistants, en les envoyant clandestinement en zone libre... Et l'on comprend mieux, alors, le choix des couleurs et graphismes de Simon Roussin, qui montrent à quel point le choix de la résistance a été, pour celles et ceux qui l'ont fait, malgré les risques, le choix des vivants.

Une lecture passionnante, émouvante, qui rend un très bel hommage au réseau du Musée de l'Homme.
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J'ai découvert la bande dessinée « Des vivants » à La Grande Librairie (que je ne regarde pourtant jamais). Francois Busnel y était dithyrambique sur cet album de Simon Roussin, qui raconte la génèse et la fin d'un des premiers réseaux de résistance français, celui dit du musée de l'Homme. Ou comment des scientifiques, hommes et femmes, n'ont pu se résoudre à la victoire de l'Allemagne nazie et ont oeuvré en silence pour résister. Tout intelligents qu'ils étaient, ils n'ont malheureusement pas réussi à suffisamment se cacher, et la plupart ont connu une fin tragique…
C'est peu de dire que le sujet prend aux tripes. Les scénaristes Raphaël Meltz et Louise Moaty ont réussi la prouesse de ne donner comme paroles aux personnages que des faits réels (lettres, articles, enregistrements), afin de dénaturer le moins possible le récit. Malheureusement, pour ma part, ça ne prend pas : on a beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire et à reconnaitre les personnages, et il y a pas mal de planches sans dialogues qui tirent en longueur. de plus je n'ai pas été fan des couleurs choisies par l'illustrateur, trop vives et tranchées à mon goût. Par contre la lecture des notes à la fin du livre m'a beaucoup émue, les faits devenant plus clairs et concrets : respect messieurs et mesdames…
Bref, déçue.
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Ce gros et beau pavé relate l'histoire d'un réseau de Résistance, le Groupe du Musée de l'Homme, depuis l'inauguration du musée, jusqu'à l'exécution des femmes et hommes qui le constituaient.
Les auteurs ont fait le choix de retracer leur histoire en utilisant uniquement leurs écrits, témoignages, lettres, journaux intimes... "Tous les mots qu'ils prononcent sont les leurs." L'effet obtenu est terriblement émouvant.
On commence par découvrir ce petit monde d'ethnologues, d'anthropologues, qui mènent une réflexion approfondie et progressiste sur le colonialisme, le pillage de l'art étranger, sur toutes les formes de racisme. Progressisme qui s'applique aussi au sens même de musée : c'est un "Musée de l'Homme pour l'homme", qui reste ouvert tard tous les soirs pour être accessible aux travailleurs... (Aujourd'hui, on a une "Nuit des musées" par an.)
Puis arrive la drôle de guerre, on organise la mise à l'abri des précieuses collections, mais les Nazis se rapprochent et c'est l'exode : saisissantes images d'un Paris qui se vide de sa population (Tous les dessins de lieux sont très beaux).
Premier acte de ce qu'on n'appelle pas encore Résistance : le musée ouvre, comme un défi, "à l"heure habituelle le jour de l'arrivée des Allemands. C'est traiter l'invasion par le mépris."
Ce sont ensuite les tracts laissés discrètement dans les cabines téléphoniques, les "Vive de Gaulle" tapés à la machine sur les billets de banque avec lesquels on paie candidement ses légumes... puis enfin (entre autres fabrications de faux papiers et organisations d'évasions) le bulletin "Résistance" imprimé et diffusé en cachette.
Les années d'existence du réseau sont décrites avec en toile de fond les momies, statuettes et masques, qui mettent en lumière la passion et les valeurs qui animaient ce groupe. Puis les arrestations et la prison font l'objet de toutes petites cases sur fond sombre faisant puissamment sentir l'enfermement et la solitude.
Quel bel hommage que ce livre, pour ce réseau qui a payé cher son engagement, et dont Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz, rescapées de Ravensbrück, ont été les mémoires.
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Des vivants est roman graphique de Louise Moaty et Raphaël Meltz (scénario) et Simon Roussin (dessin) publié en 2021. 1940, la France est occupée par l'Allemagne nazie et au coeur du Musée de l'homme, un groupe de Résistants s'organise. le sujet est important mais le résultat n'est pas tout à fait convaincant. L'intrigue est confuse (même si les partis pris des auteurs sont compréhensibles) et les dessins n'aident pas à l'identification des nombreux protagonistes.
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J'étais si impatient de lire cet album récompensé du prix Goscinny – jeune scénariste et en rupture de stock depuis plusieurs semaines !

Et comme ce prix est mérité. Les auteurs R. Meltz et L. Moaty ont en effet construit une trame narrative à partir de paroles dites, de mots écrits, de témoignages s'approchant au mieux de la réalité historique pour raconter la naissance de la résistance au Musée de l'Homme à Paris de 1938 à 1942.

Une prouesse et surtout un choix qui donne une puissance et un réalisme passionnant et glaçant. Passé les moments de surprise de début de lecture, le temps de bien saisir que certaines cases ne servent qu'à illustrer et incarner les propos, on est emporté par le souffle de ces premiers résistants.

Du refus de l'armistice en juin 40 impulsé par Paul Rivet, fondateur du Musée de l'Homme, aux condamnations du 17 février 1942, on suit donc pas à pas les prémices d'une résistance improvisée, la structuration des réseaux, les actions, l'importance de faire circuler des messages, les craintes et les trahisons…

Le dessin de Simon Roussin vient adoucir le contexte. Des couleurs pastels, violet, orange, vert, des personnages semi-réalistes et des cases épurées nous éloignent d'une dérive didactique du propos.

Au final, un grand livre tout simplement, un travail historique énorme, étayé par 20 pages de notes, traité brillamment de façon romanesque. A lire absolument !
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Beaucoup a été écrit sur l'engagement admirable des femmes et des hommes du Réseau de du musée de l'homme. Comment ces ethnologues, intellectuels ont cachés, protégés, publiés clandestinement et inlassablement au nom d'un humanisme inaltérable. Comment beaucoup d'entre eux ont été dénoncés puis assassinés.
Raphaël Meltz, Louise Moaty et Simon Roussin se sont plongés dans une solide documentation pour remettre en lumière ces quasi inconnus qui sont pourtant l'honneur d'un pays. La profondeur et la rigueur des dialogues et du scénario prennent une dimension encore plus forte avec le choix esthétique radical de Simon Roussin. Son dessin élégant aux tonalités lilas, vert amande ou orange douce s'éloigne de toutes velléités de reconstitution historique pour mieux toucher à l'intemporel.
Absolument indispensable tant sur le fond que sur la forme.
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Ce livre retrace l'histoire du premier réseau de résistance en France, le réseau du Musée de l'homme (1940-1942). Les auteurs nous relatent les évènements de l'ouverture du Musée à la chute du réseau et à l'exécution de sept de ces membres. Je ne connaissais que Germaine Tillion suite à son entrée au Panthéon et Yvonne Oddon. J'ai découvert l'engagement des hommes et des femmes de ce réseau ainsi que leur volonté de dire non jusqu'au bout quoiqu'il en coûte. C'est un engagement d'intellectuels pour des valeurs universelles, pour préserver l'humanité et l'art. C'est aussi un engagement au quotidien de différentes personnes pour ne pas renoncer et refuser la défaite. Tous se retrouvent avec un seul mot d'ordre : Résister. L'ouvrier peut côtoyer la comtesse ou le directeur de musée.

C'est une leçon de courage, d'humilité, de passion, de fidélité.

Le parti pris des auteurs de n'utiliser que des propos tenus par les protagonistes est plus que judicieux : ils nous replongent dans le contexte de l'époque. Les articulations se font sans difficulté et donnent de la cohérence au récit.

Le choix graphique m'a surpris dans un premier temps : par le dessin mais aussi par les couleurs. Une fois entré dans le récit, la pertinence de ce choix m'est apparue. Mettre en avant celui qui parle, qui évoque au milieu des formes atténuées de couleurs comme des filigranes, renforce le récit et le voyage devoir de mémoire au milieu des fantômes.. Il en est de même pour les pages noires évoquant l'enfermement dans les geôles nazies : on accompagne les condamnés dans leur voyage au bout de la nuit.

Cette BD m'a profondément marqué me renvoyant à d'autres destins plus connus de cette période. J'ai appris à connaître ces héros du quotidien dont je n'avais jamais entendu les noms et j'ai découvert que je suis passé souvent sur les mêmes lieux qu'eux, adepte des musées et ayant suivi une formation près du Mont Valérien.

Belle lecture dans le cadre du devoir de mémoire.




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