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C'est un livre d'une grande délicatesse que Capucine Ruat a mis entre nos mains en cette rentrée littéraire.
Un hommage à Jean-Marc Roberts, cette figure de l'édition, mais aussi aux mots, aux livres, à leur conception et diffusion, et ainsi finalement aux lecteurs et lectrices que nous sommes.
Un coup d'oeil dans le rétroviseur de ce que fut l'édition artisanale, familiale, avant les achats et les rachats, les grands groupes et les hégémonies.

L'autrice (et éditrice elle-même) nous entrouvre la porte de l'arrière-cuisine de ce milieu souvent mystérieux, voire intrigant, et nous en dévoile même quelques secrets.

La construction de l'ouvrage est au service de cet hommage, permettant des allers et retours entre les périodes, les lieux, les protagonistes et même les genres puisque s'y mêlent récits et entretiens.

Il y a une vraie tendresse à (re)découvrir la vie du charismatique Jean-Marc Roberts, une vie dédiée à ce(ux) qu'il aimait passionnément : les livres et les bonnes fées qui gravitent autour.
Une grande tendresse aussi probablement pour Capucine Ruat à les avoir assemblés ici, et un peu de nostalgie sûrement, mais de celle sur laquelle capitalisent esprit de détermination, ouverture vers l'Autre et le monde, et goût des choses bien faites.

"L'éditeur" est une lecture vraiment douce qui ne laissera indifférent aucun amoureux des mots et des pages sur lesquelles ils s'inscrivent ❤

  《La phrase à retenir》
"Il désire être surpris, il attend d'être dérangé. Un éditeur est toujours dérangé par un texte. Mis en demeure d'aimer ou non."
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Un excellent livre qui nous permet de partager le quotidien d'une petite maison d'édition de Saint-Germain-des-Prés ou plutôt une grande maison d'édition mais avec Capucine Rua on découvre à quel point cet univers est un univers restreint et à la fois riche également c'est très intéressant ça m'a permis de découvrir Jean-Marc Robert c'est un personnage très attachant et aussi envie de lire son livre "mon père Américain" une très belle découverte et puis un va-et-vient entre plusieurs époques et plein d'auteurs différentes c'est vraiment une grande réussite bravo Capucine Ruat
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Un récit-roman sur le métier d'éditeur et plus particulier un beau texte d'hommage à Jean Arc roberts par Capucine Ruat, qui a eu la chance de débuter sa carrière avec lui.
Ce texte nous permet de découvrir le monde de l'édition et du rôle si primordiale de ce métier dans la chaîne du livre. Elle parle très bien des relations entre les auteurs et leurs éditeurs, l'évolution aussi des maisons d'édition au fils des années.
Elle fait aussi le portrait de l'homme qu'était Jean Marc Robert qui a consacré sa vie aux mots, les siens mais surtout aussi ceux des autres et considérer ses textes édités comme ses enfants. Sa façon de travailler(nous sommes dans son bureau et avec lui dans les rues parisiennes), ses amitiés et en particulier, son mentor, Jean Cayrol.
J'ai aussi apprécié la description du travail au quotidien, de la réception de manuscrit, de la relecture, des rendez vous avec les auteurs, de la diffusion...
Un bel hommage à ce métier si méconnu mais si primordial. Même si le monde de l'édition, je suis sûre qu'il y a encore des Jean Marc Robert qui voue leur travail et vie aux mots des autres et qu'il bataille pour les faire découvrir aux lecteurs.
#Léditeur #NetGalleyFrance
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Un très beau texte de Capucine Ruat, l'un de mes favoris de cette rentrée. A travers le portrait de Jean Marc Roberts, c'est tout un métier qui est dépeint. Et surtout, toute la passion qui nous unit dans ce milieu si particulier. de la première lecture d'un manuscrit au frisson de la parution d'un roman, ce texte nous rappelle à chaque page la beauté du métier d'éditeur et de tous les métiers liés à la chaîne du livre. C'est une véritable déclaration d'amour à l'édition, et ça fait un bien fou !
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En lisant ce livre hommage à Jean-Marc Roberts, on découvre les dessous du monde des grandes maisons d'édition. Jean-Marc Roberts, que je ne connaissais pas, a notamment travaillé pour Seul, Fayard et Stock. Il a apporté beaucoup pour éditer des romans, en prenant parfois beaucoup de risques.

Je n'ai pas été embarquée par ce roman, malgré l'ode à la littérature, qui conforte le lecteur dans sa passion qu'il possède déjà. C'est en quelque sorte aussi un hommage aux lecteurs que nous sommes. Malgré cela donc, je m'attendais à un livre qui parle de l'homme, comme une biographie. Ici, nous ne sommes pas dans une description de sa vie professionnelle, classique, chronologique, … C'est appréciable dans un certain sens, puisqu'à travers les yeux de l'autrice, on ressent l'émotion de l'autrice en parlant de lui et je conçois que ce type de présentation plaise. Je n'y ai pas été sensible car finalement, je n'ai pas appris grand-chose de concret sur cette personne.
Selon moi, l'autrice survole sa présentation. J'ai dû faire quelques recherches pour contextualiser ses propos, notamment sur les premiers chapitres, où je me suis retrouvée à remettre en cause de mon manque de connaissances sur les personnalités ayant joué un rôle important dans le secteur de l'édition. Selon moi, ce livre se limite à donner une vision de cette personne de son propre point de vue. J'avoue y avoir vu un manque d'intérêt, en ressortant de cette lecture sans en savoir beaucoup plus.

J'ai d'autant plus été perdue qu'il y a différentes temporalités dans cet hommage. Cela aurait pu dynamiser le rythme de la lecture, seulement, il faut lire les premières lignes du chapitre pour « deviner » sur quelle période la narration se pose.

En bref, au-delà de ces aspects négatifs, j'ai découvert pas mal de choses sur le monde de l'édition et c'est très plaisant. Je n'en ressortirai qu'avec le souvenir de l'hommage rendu aux lecteurs.

Lien : https://letempsdelalecture.w..
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De courts chapitres pour dresser le portrait de Jean Marc Roberts à travers les différentes étapes de sa carrière. Un hommage à un personnage passionné et haut en couleurs. Une intéressante plongée dans le monde de l'édition.
Le style est élégant et la construction astucieuse.
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Capucine Ruat est auteure et éditeur, double vie l'une éclairant l'autre, comme celle de l'homme qu'elle veut faire (re)vivre : Jean-Marc Roberts avec un « s » pour souligner le pluriel d'un homme exceptionnel qui fut romancier (plus de vingt romans dont certains adaptés au cinéma par Granier-Deferre) mais aussi éditeur, scénariste, journaliste, polémiste et en tout passionné, généreux, prodigue, engagé, iconoclaste, en un mot très attachant. Un homme mort trop tôt il y a dix ans (à 58 ans) que les moins de trente ans ne peuvent pas connaitre… et qui est devenu légende, par la façon dont il concevait et vivait son métier d'éditeur d'abord au Seuil puis chez Stock directeur de la collection « bleue ». Lire, Publier, Défendre, Faire connaitre… et derrière ces mots un homme sensible, charismatique, chef d'équipe.

Lire : dévorant les manuscrits pour rendre à l'auteur rapidement la réponse tant attendue, parfois en vingt-quatre heures avec enthousiasme et par téléphone, d'autres fois avec précaution et gentillesse pour les refusés (« je garderai les yeux sur vous »)… Publier : se donner les moyens avec des romans dont le succès est assuré de publier des « impubliables » (« un éditeur se définit par ce qu'il refuse »), et c'est ainsi qu'il fut l'éditeur de Christine Angot (l'inceste) de François Marie Banier, empêtré dans l'affaire Bettencourt, de Marie Billetdoux (journal intime de 1500 pages), Jean-Louis Fournier (Où on va papa ?) en même temps qu'Éric Orsenna, Philippe Claudel, Tahar Ben Jelloul… Défendre, Faire connaitre responsabilité de celui qui tient la « Maison »… d'édition comme le chef de famille, et dût-il pour cela entrer en résistance.

C'est ce personnage haut en couleur que veut nous faire connaitre et aimer Capucine Bruat qui a été sa proche collaboratrice. Pour cela, elle choisit de ne pas faire oeuvre biographique et c'est dans un désordre chronologique qu'elle choisit de présenter sous forme de chapitres courts des fragments de vie (comme un carnet de notes évoluant par endroits en expression poétique) destinés à susciter des images et des émotions. Parallèlement on voit apparaitre : émissions de radio (Radioscopie), articles de presse, description du milieu littéraire parisien… et un manuscrit en train de se faire (work in progress) soumis par Maria : « Celle qui lit » que l'on verra aboutir à la publication. En effet, et c'est aussi un des objectifs de l'ouvrage de mieux faire connaitre le métier d'éditeur avec tous les intermédiaires entre le manuscrit et la mise dans la vitrine des libraires.

Capucine Ruat est donc actuellement auteure et éditeur dans la filiation de
JM Roberts ,qui lui-même fut parrainé par Jean Cayrol avec la même double appartenance. Bel exemple de transmission… Elle coordonne par ailleurs chez Albin Michel un collectif sur JM Roberts : « Je vous ai lu cette nuit ». Beau travail d'hommage et d'information entremêlés servi par une écriture originale.
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"L'éditeur" c'est Jean-Marc Roberts, avec qui Capucine Ruat, romancière et éditrice, a travaillé pendant une quinzaine d'années. Jean-Marc Roberts disparu depuis 2013, emporté par un cancer, avait fondé la célèbre collection "La Bleue". Capucine Ruat fait revivre cet homme au destin flamboyant, depuis sa jeunesse quand il publie son premier roman jusqu'à l'éditeur que tout le monde connait.

A travers des documents, des archives, et surtout ses souvenirs, Capucine Ruat raconte l'édition comme jamais, une entrée dans les coulisses d'une maison d'édition, de ses différents services, de ses différentes trouvailles, de ses différents prix littéraires mais aussi des désillusions et des arrachements. Jean-Marc Roberts revit sous la plume de Capucine : ses amitiés, son mentor Jean Cayrol, ses obsessions, sa mère, ses relations, ses auteurs, ses lectures, son mode de travail.

Des chapitres extrêmement courts comme un kaléidoscope de souvenirs, on se laisse vite surprendre par la rapidité de la lecture et de cet homme incroyable. On apprend énormément sur la face cachée de l'édition mais surtout sur l'esprit Jean-Marc Roberts, un homme attachant, absolument dévoué à son métier, toujours un manuscrit sous le bras.

Une immersion totale dans les plus belles années de Jean-Marc grâce à Capucine Ruat et à sa plume clairvoyante, envoutante et très poétique. Capucine nous livre un homme passionnant et passionné, mais surtout sur les rouages d'un monde féroce, et sans mâcher ses mots (notamment sur les prix littéraires, joués à coup de téléphone et d'amitié).

Un livre qui se lit avec passion, construit avec intelligence, une plongée intime dans la vie d'un homme et dans un monde éditorial difficile, un livre souvenir qui ne peut que plaire aux amoureux des livres. Merci Capucine Ruat d'avoir livré la passion de l'édition, de la littérature et de l'écriture à travers ce fameux et inoubliable "éditeur" !
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Capucine Ruat, qui fut l'adjointe de Jean-Marc Roberts chez Stock, n'a pas écrit une biographie de celui-ci. C'est bien plutôt à une immersion qu'elle nous invite, en l'observant dans trois époques : les années 70 ou il commence à se faire reconnaître comme jeune éditeur ; l'année 2009, plus ou moins fictive, comme échantillon de ses manies, de sa conception de son rôle auprès des auteurs ; et puis 2013, l'année de sa disparition, qui est aussi celle où il lui accorde des entretiens en vue du présent ouvrage.

Capucine Ruat semble très en retrait dans ces instants comme filmés par une caméra cachée, et pourtant c'est toute sa tendresse qui transparaît dans les instants, les mouvements, les dialogues choisis pour rendre compte du personnage attachant et iconoclaste qu'était sans doute l'éditeur.
Au-delà de l'admiration qui approche parfois l'idolâtrie, bien compréhensible, c'est aussi tout un univers qui est dépeint, le Saint-Germain-des-prés des éditeurs snobs, le cirque médiatique et le monde de la nuit. Et encore plus captivant, moins anecdotique, les mots qui nous font toucher le rôle de la littérature, ce qui meut les écrivains et les éditeurs dans ce travail toujours fragile, toujours susceptible d'être moqué, déconsidéré.

Ce faisant, l'autrice élude les cancans pour se concentrer sur la moelle, l'essence de son sujet. Et même si l'on n'est pas dupe des drames qu'ont occasionné ces yeux si « blú » et si perçants, on lui sait gré de nous les avoir évités.

Merci à NetGalley et aux éditions Phebus pour cette belle lecture !
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Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions Phébus pour cette découverte de #Léditeur.

Dans ce livre consacré à Jean-Marc Roberts, Capucine Ruat rend hommage à l'éditeur et à l'homme qu'il était mais aussi à la littérature et au monde de l'édition. En retraçant la vie de l'éditeur (que je ne connaissais pas avant de lire ce livre), elle revient sur l'histoire récente des maisons d'édition, des années 1950 à nos jours. Capucine Ruat nous plonge dans cet univers tellement médiatique et malgré tout si secret. L'autrice dépeint avec brio le quotidien d'une maison d'édition, à la fois dans ce qu'il a de plus magique et de plus banal. Elle n'hésite pas à s'arrêter sur des détails qui n'en sont pas, pour nous immerger dans ce monde tantôt frileux, tantôt fiévreux. Cela m'a évidemment remémoré quelques souvenirs..

Les chapitres sont intitulés et datés, à la manière d'un journal de bord. le récit n'est pas chronologique, on passe d'une époque à une autre de chapitre en chapitre et j'avoue m'être parfois perdue dans le dédale des années. Capucine RUAT a l'excellente idée de mêler entretiens, retranscriptions d'interviews (télévisuelles et radiophoniques), scène du quotidien, souvenirs... Cela rend l'ouvrage plus vivant et offre des genres très variés, mais là encore, j'ai parfois été perdue et perturbée par les changements incessants.

De plus, elle intercale au récit principal (peuplé de textes variés, donc...) l'histoire de la transformation d'un manuscrit en livre, sous le titre "Celle qui lit". En tant qu'éditrice et proche collaboratrice de Jean-Marc Roberts, elle l'utilise pour illustrer le chemin de l'édition, les travaux fastidieux mais cruciaux et intéressants, nécessaires à l'aboutissement d'un texte en librairie. Plus qu'un exemple, il s'agit d'un "livre dans le livre", immisçant des extraits d'un manuscrit à l'étude dont le thème et la lecture, l'écriture, les mots... Ce point fait de L'éditeur un livre tout entier dédié aux mots, à l'édition, aux livres, de leur fabrication à leur diffusion, en passant par leurs lectures et couvertures médiatiques ou pas.

Le style de Capucine Ruat est original, travaillé, parfois très poétique. Sa maîtrise de la construction et des mots reflète parfaitement l'image que j'ai d'une bonne éditrice. Malheureusement, j'ai le sentiment d'être passée à côté d'un très bon livre... dommage pour moi...

#Léditeur #NetGalleyFrance
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