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Citations sur Le labyrinthe des esprits (222)

Cette nuit j'ai rêvé que je retournais au Cimetière des Livres oubliés. J'avais de nouveau dix ans et je me réveillais dans mon ancienne chambre pour sentir que le souvenir du visage de ma mère m'avait abandonné. Et je savais, comme on sait les choses dans les rêves, que c'était ma faute, seulement la mienne, parce que je ne méritais pas de m'en souvenir et je n'avais pas été capable de la venger.
Mon père entrait, alerté par mes cris d'angoisse. Mon père, qui dans mon rêve était encore jeune et en possession de toutes les réponses du monde, me prenait dans ses bras pour me consoler. Puis, alors que les premières lumières peignaient une Barcelone embuée, nous sortions dans la rue. Pour une raison que je ne parvenais pas à comprendre, mon père ne m'accompagnait que jusqu'au porche. Puis il me lâchait la main et me faisait comprendre que c'était là un voyage que je devais faire seul.
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Il contempla Alicia. Elle dégustait son vin blanc. Un petit quelque chose dans la forme de ses lèvres caressant le verre et dans le palpitement de sa gorge au passage du liquide illumina sa journée.
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Il avait toujours cru que le destin aimait nicher dans les gares ferroviaires pendant ses moments de pause, dans les intervalles où il cessait provisoirement d'attaquer les innocents par derrière, franco de port si possible et sans chichi. C'est là que débutaient ou s'achevaient les tragédies et les romances, les fuites et les retours, les trahisons et les absences. La vie est comme une gare, à ce qu'on dit, et on monte presque toujours dans le mauvais train, à moins qu'on ne vous y pousse.
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Nue devant l'armoire, Alicia prit son temps pour choisir sa tenue. Barcelone pardonnait beaucoup de choses, mais jamais le mauvais goût. Elle enfila les sous-vêtements lavés et parfumés par Jesusa et elle sourit en imaginant la concierge en train de plier les pièces de lingerie en se signant, interloquée, curieuse de savoir si les jeunes filles modernes de la capitale portaient ce genre de dessous à présent.
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Une histoire n’a ni début ni fin, seulement des portes d’entrée.
Une histoire est un labyrinthe sans fin de mots, d’images et de pensées réunis pour nous révéler la vérité invisible sur nous-mêmes. En définitive, une histoire est une conversation entre une personne qui raconte et une personne qui écoute. Or un narrateur ne peut conter que dans la mesure de ses capacités, et un lecteur ne lit que ce qui est déjà écrit dans son âme.
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Alicia lui tapota les mains, avec son meilleur sourire.
- On ira voir un film avec Cary Grant.
- Je ne sais pas qui c'est.
- L'homme idéal.
- Pourquoi ?
- Parce qu'il n'existe pas.
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" On boit pour se souvenir et on écrit pour oublier. "
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C'est ainsi que, sans ajouter un mot, Bermeo Pumares traversa pour la dernière fois la galerie des chercheurs et la grande salle de lecture de la Bibliothèque nationale avant de franchir le seuil de l'institution, sans jeter un seul coup d'œil en arrière, pour marcher vers l'oubli, sur la promenade de Recoletos, simple goutte dans la marée infinie des vies naufragées de cette Espagne grise.
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Nous, les mortels, nous ne parvenons jamais à connaître notre véritable destin, pour la plupart ; nous sommes simplement bousculés par lui, renversés. Quand nous relevons la tête et que nous le voyons s’éloigner sur la route, il est trop tard, et nous devons faire le reste du chemin dans le fossé de ce que les rêveurs appellent la maturité.

(Actes Sud, p. 328)
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La vérité n'est jamais parfaite et elle ne cadre jamais avec la totalité des attentes. Elle sème toujours des doutes et des interrogations. Seul le mensonge est crédible à cent pour cent parce qu'il n'a pas à justifier la réalité mais simplement à nous dire ce que nous voulons entendre.
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