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3,91

sur 221 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Troisième tome et fin de la trilogie, plus de 800 pages au format numérique et pas loin de 2200 pour l'ensemble.
Autant dire qu'il vaut mieux être motivé pour se lancer dans l'aventure, d'autant que ce dernier tome est un peu répétitif, j'ai pris l'auteur "la main dans le pot de confiture" en flagrant délit d'étirage du récit, une conclusion un poil moins passionnante que ce qui a précédé.
La fin du tome 2 annonçait la contre attaque du Royaume en direction de l'empire Volarien et donc la poursuite de la guerre et pour le coup on va beaucoup, souvent, énormément se battre !
Des ruisseaux de sang, près d'un million de morts (j'exagère à peine), et ce sur plusieurs fronts car la stratégie très bien détaillée de la Reine Lyrna exigera de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier.
Si j'ai un peu moins apprécié ce tome c'est aussi que Vaelin passe un peu au second plan dans un rôle plus obscur. Moins apprécié aussi ce travers très évident dans ce tome contrairement aux précédents de préserver ses personnages principaux à tout prix au point de jouer souvent avec la crédibilité des scènes.
Et puis aussi il y a décidément trop de batailles qui se ressemblent, vraiment trop...
Cela dit le scénario, dans l'esprit reste bon jusqu'à la dernière ligne car bien sûr l'auteur va nous emmener au bout du bout, et bien évidemment on veut savoir comment ça se termine avec "l'allié" ce qui va nous rendre indulgent quant à la forme un peu tirée par les cheveux le plus souvent.
Alors pour conclure je ne vais pas condamner cette belle trilogie sur ce seul tome moins réussi à mon goût, l'ensemble est vraiment sympa, l'univers proposé tient la route et les personnages sont pour la plupart bien dessinés, je pense que tout amateur de "fantasy" y trouvera son compte.
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Une trilogie bien construite apporte des réponses à chaque épisode, et chaque épisode a son importance et apporte sa pierre à l'édifice : c'est ici le cas dans ce page-turner cool et fun, qui pour ne rien gâcher est 100% EPICNESS TO THE MAX !!! J'ai lu d'une traite les 760 pages de ce tome 3 tome, et je suis obligé de penser que le cycle en son entier pourrait bien devenir un chouette classique de la Fantasy ! https://www.youtube.com/watch?v=9jK-NcRmVcw


Après un tome 2 volontiers de transition, c'est la guerre totale entre le Royaume unifié, désormais à la tête d'une Grande Alliance et mené par une reine de feu, et l'Empire Volarien, désormais seul contre tous et mené par une reine de feu... (Oui, la responsable des services secrets a réalisé son coup d'Etat avant de multiplier les purges de plus en plus violentes : sûrement un clin d'oeil à l'Impératrice du "Livre malazéen des glorieux défunts" ^^)
Quelque part nous sommes bien dans un « War Against Terror » contre les « Rogues States » certes, mais les masques tombent puisque les grands méchants sont des millionnaires immortels qui après avoir asservi des peuples entier pour augmenter leurs richesses asservissent leur propre peuple pour augmenter leurs richesses davantage encore (car comme le veux la médiocre réalité libérale, la seule possible d'après les thuriféraires de la pensée unique, les riches sont faits pour être très riches et de plus en plus riches et les pauvres très pauvres et de plus en plus pauvres)... Et l'auteur enfonce le clou de l'allégorie avec des ploutocrates qui vampirisent les meilleurs éléments de chaque génération afin d'assurer leur immortalité, leur rang, et leurs richesses…
La boucle est-elle bouclée ou sommes-nous dans un éternel recommencement ? Michael Moorcock avait mis en scène le combat des Jeunes Royaumes contre l'Empire Melnibonéen, allégorie de la Perfide Albion porteuse de toutes les valeurs honnies de l'impérialisme suprématiste, Anthony Ryan lui met en scène le combat du Royaume Unifié, allégorie du Royaume-Uni, contre l'Empire Volarien, allégorie des néocons yankees porteurs de toutes les valeurs honnies de l'impérialisme suprématiste...

La première partie est consacrée à la libération de Castelvarin des mains de l'envahisseur volarien et des pourris collaborateurs. C'est raconté à travers les yeux d'Alucius et de son gardien muet Vingt-Sept, qui va trouver le moyen de contourner son statut d'otage pour porter le coup fatal aux ennemis de la résistance quitte à réaliser l'ultime sacrifice… Pathos digne d'un tragédie antique certes, mais ce n'est que l'introduction d'un feu roulant de combats épiques allant des bons vieux duels de cape et d'épée jusqu'aux batailles à grande échelle avec intervention massives de supers-pouvoirs ! Cela ne s'arrête jamais, oh yeah !!!

Et oui, les mutants font enfin leur coming-out ! Que cela fait du bien de voir tous les meilleurs récits et thèmes des "X-Men "de Chris Claremont transposés à un univers médiéval-fantastique de bonne facture. Sauf qu'on a en plus des voleurs de pouvoirs qui recherchent les combos les plus dévastateurs, et un super-vilain qui recherche le combo ultime pour régner sur toute l'humanité pour toute l'éternité... du coup, on se retrouve assez rapidement dans "L'Ère d'Apocalypse" ! Oh yeah !!!
On suit donc Frentis, dit Frère Rouge, qui après son calvaire à la Homeland, passe de Robin de Bois à Spartacus, et comme il a aussi des airs de William Wallace il n'est carrément pas très loin de réaliser le Grand Chelem ! ^^ Meneur des Garisaï (morituri te salutant !) et des Politaï (plutôt mourir libre que vivre en esclaves !), ils affrontent les Arisaï dont il était autrefois le prototype... Personnages, situations, thématiques : l'auteur a forcément dans le rétroviseur la sérié télé de Starz, ce n'est pas possible autrement, donc epicness to the max garanti ! (moi j'ai grave kiffé ma race chacun des chapitres qui lui était consacré, oh yeah !!!)
On suit donc Reva qui après sa phase apprentissage et après avoir affronté son ordalie assume son statut de guerrière badass car ses combats dans le Colisée de Volar sont carrément blockbusterien ! Passons sur quelques tribulations dignes d'une soap opera lesbien, pour se concentrer sur une martyr de la cause qui a tout rejeté pour retrouver sa liberté de penser avant d'être qualifiée d'Envoyée du Ciel par un peuple avait lequel elle avait rompu… Mine de rien ce POV est donc accompagné d'une réflexion les relations entre croyants et athées à notre époque où le religieux revient en force.
On suit donc Lyrna, meurtrie dans sa chaire et dans son âme, qui embrasse son destin de Gloriana, elle qui avait jusqu'alors résister à la tentation du pouvoir qui lui tendait les bras… Si l'Invincible Armada de Philippe II avait réussi à accoster en Angleterre et que les tercios espagnols avaient mis le pays à feu et à sang, Elisabeth Ière aurait sans doute été confrontée aux mêmes choix qu'elle…
On suit donc Vaelin, désormais privé du pouvoir du chant du sang (sans doute pour éviter le côté invincible donc grosbill des tomes précédents), partir avec ses fidèles dans une quête polaire pour retrouver l'immortel Erlin, qui aurait toutes les clés pour vaincre l'Allié… Et alors que l'hiver vient, il doit traverser la banquise à temps pour aider ses amis et participer à la grande bataille finale…
Et comme il s'agit de s'unir ou de périr, on suit aussi dans les prologues de chaque partie Verniers Alishe Someren, qui a son rôle à jouer avec sa mission diplomatique au sein de l'Empire Alpiran, désormais dirigé par la personne qui le hait le plus au monde…

Au-delà des péripéties et des tragédies, on se demande longtemps comment les héros peuvent triompher puis on se demande pendant pas mal de temps comment ils pourraient bien perdre... Mais les méchants ont leurs propres plans : non seulement une Bête Immonde peut en cacher une autre, les victimes d'aujourd'hui pouvant devenir les bourreaux de demain, mais en plus ils sont suffisamment malins pour ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier...
Après, il y a aussi des bémols à apporter sur l'ensemble :



Je ne suis pas loin de penser qu'Anthony Ryan a revu et corrigé le background de son univers en collaboration avec Michael J. Sullivan :


A bien des égards l'auteur fait le pont entre les Fantasy britannique et américaine :


Et si on lit entre les lignes, on a des pistes des réflexions assez pour ne pas dire très intéressantes :



Sinon, encore une fois, et cela m'énerve au plus haut point, je suis obligé de m'inscrire en faux concernant la critique de Gillossen d'Elbakin.net remplie de condescendances au point d'en être mensongère, alors qu'on est censément sur le site de référence. On n'est pas loin de la compilation de mauvaise foi caractérisée, digne d'un commissaire littéraire à la Bifrost !


Challenge Pavés 2015-2016
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Voilà, c'est fini, et ça m'ennuie beaucoup que ce soit déjà le cas. Après près de 2500 pages en compagnie de Vaelin, forcement, je me suis attachée. Après une fin de tome 2 tonitruante, on reprend le tome 3 là où on l'avait laissé. Cette fois, c'est sûr, la lutte entre le Royaume Unifié et l'empire volarien sera sanglante et sans merci. Chacun est mené par ses champions et tout le monde ne va pas en réchapper. Préparez-vous au pire...

Un fin de saga un peu en demie-teinte. Moi qui avait tant appréciée les 2 premiers tomes, je trouve cette conclusion décevante. Tout se termine trop vite. En voyant qu'à 850 pages sur 950, l'affrontement final n'avait toujours pas débuté, j'ai crains le pire. Ça l'a moins été que prévu, mais la conclusion laisse quand même un goût de bâclé. Pourtant tout au long de ce tome, la tension et les batailles sont montées en puissance, semant ses morts au gré des pages et laissant présageant d'une fin épique et puis non... J'en aurais bien pris 200 pages de plus pour que l'auteur nous offre une fin digne de ce grand guerrier qu'est Vaelin. Reste maintenant à lui souhaiter de profiter d'un repos bien mérité Une saga que je vous conseille à 2000%.
J'ai déjà très envie de le retrouver dans Raven Blade, la nouvelle saga de l'auteur.
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Si j'ai suivi la fin des aventures de Vaelin avec intérêt, je n'ai pas ressenti l'émotion suscitée par les autres tomes de la série. Que cela ne vous empêche pas de lire Blood Song pour autant car les deux premiers volumes sont un pur délice. Je dois néanmoins mettre un léger bémol à celui-ci.
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Tant de critiques antérieures ont raconté l'histoire que je m'en garderai bien. J'en ai lu pas mal et ils ont presque tous raison, dans l'éloge comme dans les réserves.-grmmmbbl, je n'ai encore absolument rien dit et un message automatique de babelio me reproche de "divulger des éléments de l'intrigue". Eh, oh, les programmeurs du site, faut revoir vos algorithmes !

J'ai lu le pavé integrale de Blood song, 2471 pages avec les nouvelles d'une traite : voilà pour le côté addictif. C'est, en effet, un mélange prenant de cape et épée, d'épopée Iliade, d'Alexandre le grand, de fantastique, d'animisme, de campagnes napoléoniennes (compte tenu des effectifs engagés), un grand mélange avec force peuples étranges, choc d'empires romains. chinois, mongol, réminescence de la guerre de 100 ans (sans la poudre).. ça part dans tous les sens, mais le souffle et l'action vous évite de trop s'interroger.
On a Alexandre Nevski, on entend la musique de Prokofiev, on a aussi la grande guerre patriotique des russes contre les robots sadiques SS et contre les einsatz gruppen exterminateurs, on a même une douce Katia-Alornis qui fournit des orgues de Staline aux combattants. On a Spartacus et la révolte des esclaves avec la voie Apia couverte de crucifiés, les jeux du cirque, Alexandre Dumas, Howard Fast, Thucydide et César, en prime !

C''est vrai que cet énorme roman se métamorphose en cours de récit. On part d'une initiation racontée chronologiquement de 5 amis dans un monastère templier-shaolin pour éclater en six fils narratifs suivant les personnages principaux explorant de plus en plus largement leur univers tout en menant des campagnes agressives de conquête, puis défensives contre un nouvel ennemi, pour finir par un massacre généralisé digne du chaos final de Norman Spinrad.
Et pourtant, la surabondance de références, de création de religions, civisations, de peuples, de forme de magie, de personnages, de voyages, de mouvements de troupes et d'armada n'alourdit pas le récit, ça avance, ça avance tout le temps.
Bien sûr, une fois la dernière page tournée, on a 100 questions et frustrations. Tant de pistes esquissées et pas développées...
J'avais commencé par le cycle de la martyre (l'alliance de fer) que j'avais bien aimé. C'est quasiment un récit intimiste par rapport à Blood song. Mais ce gros premier roman, écrit avant, bien que trés différent, témoigne de l'émergence d'une intéressante nouvelle voix de la fantasy moderne.
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e suis trop triste de dire que je n'ai pas réussi à rentrer dans ce dernier tome. Une fois encore, Vaelin est passé à la trappe au détriment de Lyrna et des autres. de plus, toute l'épopée guerrière est assez longue donc même si j'adore l'univers et que c'est une grande histoire de fantasy, je suis passée à côté. A relire donc plus tard.
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J'avais eu des échos sur la fin de ce 3ème tome, des échos qui me faisaient peur. Je dois dire que préparée au pire, j'ai plutôt été soulagée au final. Mais commençons par le début.


Tout démarre assez rapidement au final, car si la première partie de la guerre a été remportée, la seconde est aussitôt préparée. On y retrouve donc Lyrna, qui se retrouvait attaquée dans les jardins pendant la réception fêtant leur victoire. le Vannier, car c'était lui, a usé de son don sur elle et je dois dire que j'ai trouvé cela dommage. Dans le second tome, j'avais (re)découvert Lyrna. Je l'avais trouvée plus humaine, très forte et consciente de ses faiblesses. Je ne sais si c'est l'action du Vannier ou alors son statut de reine retrouvée, toujours est-il qu'elle a fortement baissé dans mon estime tout au long du 3ème tome. Cela ne signifie pas que je l'ai haïe, ni que son personnage était mal fait. Il faut être honnête, c'est une suite logique quand on pense au 1er tome et à l'image qu'elle donnait d'elle à ce moment-là. Pour résumé, en Lyrna, nous retrouvons la digne héritière de Janus. En moins fou, clairement. C'est un personnage nettement plus posé mais... également plus jeune. Il est difficile de deviner ce qu'elle deviendra par la suite. Toute est possible, allant de la reine aigrie à la tyran.

Vaelin est en demi-teinte pendant un grand nombre de pages. Cela m'a fait grincer des dents. Dans un sens, il en avait peut-être besoin. La perte de son don l'a forcé à se concentrer sur lui-même, sur qui il était vraiment et moins sur les autres. Jusqu'à qu'il arrive à retrouver un semblant d'équilibre intérieur, j'ai eu un peu de mal avec lui, mais peu à peu, les choses sont rentrées dans l'ordre. le fait qu'il prenne un chemin différent pour le combat final est très intéressant. On se recentre sur lui et on voyage, partant à la rencontre d'un nouveau peuple et retrouvant même un ancien personnage (que je n'ai pas réussi à reconnaître, tant il m'a semblé différent de celui qu'on avait déjà croisé...). Bien sûr, Vaelin ne sera pas épargné. Malgré le fait qu'il a déjà perdu beaucoup, il n'est pas au bout de ses peines. Et ce qui aurait pu être la douleur de trop m'a finalement donné l'impression que cela lui a au contraire permis de lâcher véritablement prise sur ce qui arrivait. J'ai fini ce livre il y a déjà deux semaines donc mes souvenirs me font peut-être défauts, mais en y repensant, j'ai vraiment cette impression de clarté qui prend soudainement possession de lui.

Reva est un peu en retrait dans ce tome et va se retrouver à faire ''équipe'' avec un personnage totalement inattendu. Avec elle, on va approcher de près Volar et pouvoir suivre ce que se trame de l'intérieur. Elle reste fidèle à elle-même et j'avoue n'avoir pas tant à raconter sur elle. Ca se laissait lire, mais je n'ai rien vu de particulièrement marquant.

Contrairement à certains avis qui dépeignaient négativement les parties concernant Frentis, je dois dire que j'ai particulièrement apprécié de le suivre. Il m'est apparu ''entier'', sachant où il allait, la tête froide et particulièrement déterminé. Organisé et méticuleux, il va embraser l'empire à partir de rien. C'était intéressant de suivre l'escalade, l'ampleur que son entreprise prend au fil du temps. Et ce jeu du chat et de la souris avec son ancienne maîtresse est bien maîtrisé. Il donne ce qu'il veut bien donner et garde le reste.

Par contre, ce que j'ai trouvé de particulièrement dommage finalement c'est la Volarienne, ancienne maîtresse de Frentis. J'ai assez vite senti que toute son attention était centrée sur Frentis et de ce fait, elle met assez peu de volonté à empêcher Lyrna d'envahir son pays. Je dois même dire qu'à la fin, elle n'y fait plus du tout attention. Alors oui, bien sûr qu'elle est folle et que ses actions sont entièrement irrationnelles, toujours est-il que cela m'a enlevé une bonne part de suspens. Tout comme ce final, qui arrive l'air de rien. Oui nous avons les réponses à presque toutes les questions, mais quelle dommage que ces réponses arrivent tout d'un bloc sur la 2ème moitié de ce 3ème tome. C'était dense et j'ai fini par m'y perdre. Cela a un peu décrédibilisé l'Allié et le final s'en est trouvé peu surprenant, en demi-teinte.

Avant de lire ce dernier tome, j'avais un peu guigné les avis qui avaient déjà été publiés sur le net, en anglais principalement et il faut dire que c'était bien négatif. Surtout sur la fin, que beaucoup concevait cruelle envers les personnages. J'ai plus d'une fois lu qu'Anthony Ryan était dur avec Vaelin et tous les autres personnages auxquels on tenait tant.
Je m'étais donc blindée, préparée psychologiquement à un massacre ou d'autres atrocités envers les personnages. Eh bien, soit je suis insensible, soit j'ai trop d'imagination, mais non, je trouve qu'Anthony Ryan a bien su mené sa fin avec les personnages. Bien sûr, ce n'est pas jojo tout plein, mais je veux dire, quand on parcourt la moitié d'un monde, qu'on affronte un nombre incalculable de combats, qu'on se tient face à ce qu'on pourrait considérer comme le diable en personne... ce ne serait pas logique d'imaginer Vaelin avec femme et enfant dans une petite maison. Dans l'ensemble, j'ai trouvé que la fin que l'auteur avait attribué à ses personnages était assez juste et logique. En tout cas, je ne me suis pas sentie trahie par l'auteur. Je dirais même soulagée avec ce que je m'étais imaginée.

Là où je suis plus déçue, cependant, reste l'intrigue même et sa résolution, comme je l'ai dit plus haut.

Et une autre déception... l'auteur?

Je ne sais pas vous, mais plus je lis, plus j'aime me renseigner sur l'auteur. Parfois, lorqu'on regarde ce qu'il fait dans la vie, ce qu'il a étudié ou autre, cela apporte un éclairage sur son choix d'écriture. Pour moi, l'auteur et son oeuvre sont liés de près. Alors bien sûr, juger d'un coup d'oeil une photo, c'est une erreur car cela peut très bien ne pas refléter la véritable personnalité de l'auteur. Voir en vrai, c'est mieux. Mais je dois dire qu'avoir entendu Anthony Ryan en conférence et lui avoir fait dédicacer mon livre n'a pas été une révélation. C'était du vite fait, sans un seul sourire. Peut-être a-t-il des problèmes, peut-être n'est-il pas à l'aise en société... aucune idée. Mais c'est dommage....
Lien : http://samlor-en-livre.eklab..
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Un dernier tome consacré à la guerre de Lyrna, la reine du Royaume Unifié, d'abord elle écrase l'envahisseur, avant d'envahir l'Empire afin d'empêcher toute possibilité de réitérer son agression. Ce n'est pas si simple, car l'empire esclavagiste est lui même sous le joug caché de l'Allié, un être aux pouvoirs divins sur lequel Vaelin al Sorna cherche à trouver des informations afin de le combattre.
Les actions se multiplient et s'entrecroisent, la guerre et les combats sont omniprésents, du sang jaillit de tous côtés, les pouvoirs sont révélés et influent sur l'intrigue. Les nombreux personnages en scène nous obligent à nous accrocher si on veut suivre tout au long du petit millier de pages, ce dernier tome clôture de façon musclée la trilogie.


De la Fantasy guerrière qui devrait satisfaire les amateurs du genre, l'écriture est fluide, l'intrigue de base est assez simple mais ses développements et la multiplication des personnages demandent un peu d'attention. Un bon livre.
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Une saga qui m'a époustouflée par ses personnages gris, son univers riche et son rapport à la guerre. Honnêtement, j'avais rarement lu une fantasy si travaillée et si immersive que j'y pense très (trop) souvent. Sauf qu'il devait y avoir un « mais », et ce « mais » s'étale sur les deux derniers tomes, et en particulier sur le final de la trilogie. (Je préviens d'ailleurs que cet avis risque de spoiler certains éléments de la saga, notamment sa fin)

Le tome 1 m'a énormément emballée. Bon sang je l'ai dévoré. Barkus, Caenis, Dentos, Frentis (que je l'adorais dans ce tome…) Balafre et surtout Vaelin… Tout une flopée de personnages qui faisait la force de cette fantasy à l'univers pas forcément original et surtout à la narration très linéaire (un mec qui raconte son enfance, ce n'est pas ce qu'il y a de plus complexe ni de plus happant, pourtant, l'auteur a réussi.) J'ai trouvé ce premier tome génialissime. Il avait ses petits couacs, mais il était fort, percutant et surtout il avait des scènes phares ; celles qui font tourner avidement les pages.

Puis, il y a eu le tome 2. Gros coup de mou à la saga, qui a perdu d'un coup tout le souffle immersif que je lui trouvais dans le premier tome. Même si certains thèmes sont très intéressants, comme celui de la guerre, ça ne m'a pas suffi pour refermer ce tome satisfaite. La bataille finale apporte un véritable renouveau malgré tout, mais pas assez de rythme pour relancer tout ce qui est tombé peu à peu au fil des pages. L'auteur a ce souci de détails qui, pour moi, est à double tranchant. Les révélations une fois tous ses détails imbriqués peuvent être archi fortes, mais si le lecteur perd ne serait-ce qu'un seul des multiples fils qu'il a entre les mains, alors les révélations tombent comme un cheveu sur la soupe. Et ce tome 2, c'est un amas de fils distillé à droite à gauche, entrecoupé de longues scènes de marche, de scène de bataille parfois redondantes et de centaines de pages où, clairement, il ne se passe pas grand-chose.

Et ce tome 3… Mon dieu ce tome 3. On ne dirait pas comme ça, mais j'ai continué à accrocher à ma lecture. J'ai enchaîné les 3 tomes et j'ai continué d'être happée par cet univers et ses mystères, mais surtout parce que j'avais des attentes. Les personnages ont promis une bataille finale forte, un ennemi redoutable. Sans qu'il apporte un souffle nouveau aux antagonistes, j'espérais que celui-ci ait une raison qu'on le craigne. Et en fait… non. Que je reprenne depuis le début : on a un grand méchant introduit en fin de tome 1, dont les motivations restent floues jusqu'au dernier quart du tome 3, et qu'on redoute comme un vieux fantôme, mais qui finalement n'agit pas plus que ça. En soit, ce n'est pas un problème ; ç'a même renforcé l'impatience de le voir survenir pour un final en apothéose. L'auteur n'aurait pas osé faire 2000 pages de marche vers la guerre, de bataille sans réelle aboutissant et de tension pour une fin plate, si ? Hé bien je vais le dire, pour moi, cette fin l'a été.

Il y avait un potentiel de malade, une tension grimpée à son maximum, qui est soufflée par l'arrivée du fameux antagoniste : un homme sans cohérence (en tous cas par rapport aux personnages auquel nous a habitués l'auteur), aux motivations pas toujours claires et surtout… surtout, aux lignes de dialogue insupportables. Tout comme l'Impératrice, j'ai trouvé son personnage mal fichu et ses agissements ni puissants, ni effrayants, ni… rien du tout, en fait. Et j'ai été déçue. Je sais, je suis peut-être dure, mais je suis presque dégoûtée qu'une histoire avec tellement de force ait été si affaiblie par sa fin. Une fin dont tous les héros ressortent grandis comme dans une fantasy où les protagonistes sont épargnés par la conséquence de leurs actes et de leurs erreurs. Vaelin est toujours aussi vénéré, Lyrna restera une reine acclamée et crainte, Reva demeurera une Envoyée et une menteuse que tout le monde a cru, et Frentis… Frentis a perdu tout son mordant au fil des tomes, mais reste un guerrier applaudi même s'il a retourné la nuque d'un roi (qu'on se le dise, ce n'était pas sa faute, mais il n'y a aucune conséquence à ce geste ni à aucun autre)

En résumé, on ne dirait pas, mais j'ai adoré ma lecture si on exclue la fin et les gros creux où vraiment, ils avançaient puis c'est tout. Les scènes de guerre m'ont presque transcendée, le personnage de Vaelin m'a fait frémir, les joutes verbales m'ont passionnée et certaines révélations/événements étaient juste formidables. Il n'y a pas que la fin qui compte, mais voilà… J'avais tellement d'attente que je garde un goût amer en bouche depuis que j'ai refermé le livre. Un sentiment d'inachevé, comme si j'avais arrêté le livre en plein milieu de son action et qu'il n'y avait en fait pas de fin. Et c'est franchement dommage.

Ça n'en demeure pas moins une saga passionnante aux personnages très intéressants, qui m'a permis de voir autrement la littérature fantasy adulte. Elle a fait ses preuves, et tous les éloges à son encontre sont méritées.
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Une belle conclusion pour cette trilogie de fantasy. Anthony Ryan est vraiment un très bon auteur. Je suivrais de près ses sorties et compte me lancer dans la trilogie blood dragon prochainement pour ensuite finir avec la fin des aventures de Vaelin avec Raven blade.





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