La Nuit des Mutants est, comme vous l'avez sans doute deviné au vu du titre -qui a sans doute déjà fait fuir toute personne disposant d'un minimum de bon goût-, un roman d'horreur fantastique mettant en scène, et bien... des mutants ainsi que le savant à l'origine de leur apparition, le Dr. Morin.
Construit comme un « found footage » avec un narrateur, finalement assez peu présent, agrémentant son récit d'extraits du journal du Dr. Morin, le livre est découpé en deux parties.
Dans la première, on découvre les travaux du savant ainsi que ses premières expériences tandis que, dans la seconde, l'horreur se fait plus palpable, le docteur poursuivant alors ses recherches dans un complexe militaire et ayant enfin les moyens de ses ambitions.
Loin d'être original dans son déroulement,
La Nuit des Mutants se distingue toutefois par son ambiance glauque et poisseuse, quasiment lovecraftienne, et pour ses séquences mettant en scène les créatures, évoquant certains passages du The Thing de Carpenter, voire du Blob. Les descriptions des mutations et autres expériences dégagent également une sorte de poésie macabre rappelant, dans l'esprit, certains films de Lucio Fulci.
Même si on échappe pas à la fameuse morale nous disant que « l'homme ne doit pas jouer à dieu, tout ça tout ça »,
La Nuit des Mutants reste un bon roman horrifique, certes assez peu original mais distillant son ambiance moribonde et poussiéreuse d'une fort belle manière, jusqu'à un final assez désespéré et plutôt ambitieux.
Petit détail amusant: l'auteur était originaire des Flandres et le roman se déroule dans ses environs. Sont évoquées les villes de Lille, Bergues et Dunkerque et la seconde partie du roman se déroule sur la côte d'Opale !