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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
" L'heure de mon Masada était venue.
Aujourd'hui, j'allais mourir.
Tuer.
Et cela me faisait très peur."

Nous avons tous en mémoire ces clichés en noir et blanc qui peuplent les livres d'histoire. Ces photographies prises sur le vif, ces regards emplis de terreur, ces enfants poussés dans une foule apeurée, ces hommes et ces femmes les mains levées en signe de reddition. Ce sont celles du Ghetto de Varsovie. Tous, nous savons ce qu'il représentait, ce qu'il est devenu et ce qu'il en reste...

David Safier, nous plonge dans cette ville murée où 380.000 personnes tentent de survivre. Parmi elles se trouve Mira, jeune femme de 16 ans. Régulièrement, elle outrepasse les injonctions des SS et prend le risque de mourir en franchissant ce mur qui l'emprisonne. Elle a une petite soeur a l'imagination débordante et une mère qui s'est enfermée dans un monde hermétique à la réalité, à nourrir. Sa croix autour du cou, ses prières chrétiennes en tête et avec ses merveilleux yeux verts, elle se rend dans un monde où les enfants vont à l'école, où les jeunes gens s'aiment dans la cohue d'un marché et où les gens vivent encore. Ici, c'est le monde, c'est la vie. C'est le côté Polonais...

Mais le soleil de l'été 1942, ne brillera pas comme les années précédentes. Les enfants, ne pourront plus jouer dans les rues sales et pavées du Ghetto. Car cette année-là, débute "le repeuplement vers l'Est". Un euphémisme pour désigner la déportation vers le camp d'extermination Tréblinka. On rafle, on tue, on emmène des centaines de personnes vers L'Umschlagplatz.
Mira voit partir ses amis, ses voisins, les commerçants du quartier et au plus profond d'elle, elle sait... Elle sait qu'ils disparaissent, qu'ils s'en vont dans un monde sombre où une seule personne attend : Elle s'appelle tristement la Mort.

Néanmoins, un vent de résistance et de révolte s'élève dans les maisons. Désormais, ils se battront.
Un soldat de la ŻOB dira même un jour : « Nous ne voulons pas sauver notre vie. Personne ne sortira vivant d'ici. Nous voulons sauver la dignité humaine.» Mira, prendra les armes. Elle fera la rencontre de ces jeunes gens, parfois encore enfants, qui luttent pour survivre un jour de plus. Un seul jour pour vivre encore un peu.

L'auteur signe avec 28 jours, un roman premièrement fidèle a la réalité historique. Il mêle avec brio et habileté la grande et la petite Histoire. Celle des trafics, de l'héroïsme et parfois même de la lâcheté et de l'égoïsme. Mais aussi celle, de milliers de personnes qui ne voulaient pas mourir.

Je me permets d'ajouter que si ce livre vous a intéressé, il existe un film de Roman Polanski sorti en 2002, qui se nomme : le Pianiste. Il retrace l'histoire du jeune Wladyslaw Szpilman, virtuose du piano qui vit dans le Ghetto avec sa famille. C'est une manière de voir en images ce que David Safier a lui, retranscrit avec des mots.
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J'ai été très emballée par cette lecture qui aborde les thèmes de la Seconde Guerre mondiale, de la persécution des juifs ainsi que de la résistance dans le ghetto de Varsovie. J'étais à la fois très curieuse de la découvrir et je l'appréhendais quelque peu car j'ai pour habitude de lire des témoignages sur ce sujet et non des oeuvres fictives.

C'est donc avec grande surprise que je me suis laissée emporter par l'émotion en découvrant le parcours de Mira, jeune juive polonaise qui est du grande bravoure et qui a su me toucher profondément. J'avais peur que ce personnage soit stéréotypé et devienne un cliché de la jeune adolescente amourachée d'un jeune homme splendide et parfait; mais à mon plus grand soulagement tout était bien dosé pour que cela n'arrive pas.

Ce roman est un condensé d'émotions fortes où courage, amour, amitié et espoir sont au rendez-vous. J'ai été captivée et bouleversée du début à la fin.

Merci à l'opération Masse Critique et aux éditions Presses de la Cité pour l'envoi de cette petite pépite littéraire.
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Waoh ! David Safier, je connais à travers ses ouvrages précédents, à l'humour baroque, loufoque et grinçant : "Maudit Karma", "Sors de ce corps, William"... mais là... je me suis pris une claque comme rarement. J'ai été littéralement embarquée dans le ghetto de Varsovie en 1942, dans la famille de Mira 17 ans, fille de médecin, soeur d'un collaborateur/milicien, soeur d'Hannah, conteuse hors pair qui s'évade et ouvre les barreaux des prisons avec ses histoires merveilleuses. Mira rejoindra, après que toute sa famille ait été décimée par les SS, la résistance et verra, en 28 jours, mourir ses frères d'armes et tomber le ghetto. Je ne sais pas si les faits sont historiquement documentés, je ne sais pas si les personnages ont existé, je ne sais pas s'il y.a eu des survivants à cette atrocité, tout ce que je sais c'est que l'auteur nous emporte dans un voyage qui fait mal, mais qui fait du bien au devoir de mémoire.
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