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Black Bolt tome 1 sur 1

Christian Ward (Illustrateur)
EAN : 9781302907327
136 pages
MARVEL - US (19/12/2017)
3.5/5   2 notes
Résumé :
The silent king of the Inhumans stars in his fi rst-ever solo series! But it begins with Black Bolt...imprisoned?! Where exactly is he? Why has he been jailed? And who could be powerful enough to hold the uncanny Black Bolt? The answers to both will shock you -and Black Bolt as well! For if he is to learn the truth, he must first win a fi ght to the death with a fellow inmate -the Absorbing Man! Award-winning science fi ction writer Saladin Ahmed (Throne of the Cres... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une série consacrée à Black Bolt, qui se déroule concomitamment à la série The Royals (écrite par Al Ewing) consacrée à d'autres membres de la famille royale des Inhumains, qu'il n'est pas indispensable d'avoir lue avant. Il comprend les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2017, écrits par Saladin Ahmed, dessinés, encrés et mis en couleurs par Christian Ward, avec l'aide de Frazer Irving pour quelques pages de l'épisode 5. Il comprend également les couvertures originales réalisées par Ward, ainsi que les couvertures alternatives réalisées par Rahzzah, John Tyler Christopher, Butch Guice, Declan Shalvey, Ryan Stegman Joe Quinones.

Blackagar Boltagon (Black Bolt) reprend conscience dans une cellule, enchaîné, avec une muselière l'empêchant de proférer un son. Il éprouve des difficultés à se souvenir de son nom. Une voix désincarnée lui intime de se souvenir de ses crimes, et de s'en repentir. Son corps reçoit une décharge d'énergie, les ordres sont répétés. Boltagar perd connaissance. le cycle reprend lorsqu'il regagne connaissance, à l'identique, à la fois pour l'appel à confesser ses crimes, à la fois pour la décharge d'énergie et la perte de connaissance. À la troisième fois où il regagne conscience, Black Bolt a récupéré assez de force pour pouvoir se lever et briser ses chaînes. Il peut alors quitter le lieu où il était entravé pour explorer la prison.

Chemin faisant, Boltagar se souvient des circonstances qui l'ont amené là : comment Maximus a réussi à se substituer à lui pour partir dans l'espace avec d'autres membres de la famille royale des inhumains, et comme lui s'est retrouvé à être emmené dans la prison secrète établie par les Inhumains. Il finit par arriver devant une autre cellule où Blinky, une jeune extraterrestre, subit le même traitement que lui. Il pulvérise l'appareillage dont elle est prisonnière et la libère. Il doit alors affronter Carl Creel (Absorbing Man) à main nue, car il lui barre le chemin pour accéder jusqu'au Geôlier. Par la suite, Black Bolt est amené à faire équipe avec Absorbing Man, Blinky, Molyb (Metal Master) et Raava (une guerrière skrull). L'enjeu est d'atteindre le Geôlier, de le neutraliser, de sortir de cette prison et, pour Black Bolt, de rejoindre sa femme pour l'aider contre Maximus.

En 2014, l'éditeur Marvel décide de développer la race des Inhumains dans son univers partagé, vraisemblablement pour injecter une nouvelle dynamique en donnant un rôle plus important à cette race, peut-être aussi pour disposer d'une race d'individus dotés de superpouvoirs que les studios Marvel puissent utiliser dans une série télévisuelle, puisque les droits d'utilisation des personnages mutants (X-Men et affiliés) sont alors concédés à un autre studio de production. Après quelques tergiversations, c'est finalement le scénariste Charles Soule qui hérite de la responsabilité de développer la série Inhumans et d'étoffer la mythologie de ces personnages. Il écrit plusieurs séries successives consacrées aux Inhumains de 2014 à 2017, jusqu'à ce que Marvel change un peu sa politique concernant ces personnages, au cours de Inhumans vs. X-Men. À partir de là, l'éditeur lance 3 nouvelles séries consacrées aux Inhumains : (1) The Royals se focalisant sur quelques membres de la famille royale, (2) celle-ci consacrée à leur roi, (3) Inhumans: Once and Future Kings par Christopher Priest, Ryan North, Phil Noto. le scénariste évoque rapidement au cours du premier épisode comment Black Bolt a été séparé du reste de la famille royale et voué à pourrir dans un cachot.

Le lecteur peut être intrigué à l'idée de découvrir ce que peut faire Black Bolt quand il est ainsi isolé, ou par la couverture minimaliste de Christian Ward, artiste ayant déjà illustré Infinite Vacation de Nick Spencer ou ODY-C de Matt Fraction, Ultimates: Omniversal Vol. 2: Civil War II d'al Ewing. Par contre le nom du scénariste ne lui dit pas forcément grand-chose. Effectivement, il constate dès les premières scènes que les pages de Christian Ward sortent de l'ordinaire. Selon toute vraisemblance, cet artiste travaille à l'infographie. Il détoure les formes avec un trait assez fin, en utilisant une gamme très restreinte d'épaisseur de trait différente. Les silhouettes des personnages se conforment aux conventions visuelles habituelles des comics de superhéros, avec des musculatures épaisses et bien découplées, souvent sculptées plus par la couleur que par les traits encrés. Comme les autres dessinateurs de comics, Ward ajuste le niveau de détails des décors dans les arrière-plans en fonction de la séquence. Il peut investir du temps dans le pilier auquel est enchaîné Boltagon, dans la description du volume monumental des salles qu'il traverse, dans l'enchaînement des escaliers de la prison, dans la salle où se trouve le Geôlier et dans son installation d'écrans de contrôle.

Christian Ward peut aussi remplir les fonds de case avec des camaïeux complexes, aux couleurs chatoyantes. Il y a bien sûr le crépitement des énergies, les fluctuations de l'éclairage artificiel, et l'utilisation des pouvoirs. Les couleurs servent également à accentuer les reliefs des formes, et à les faire ressortir les unes par rapport aux autres. le lecteur ressent rapidement que les tons de couleurs changent en fonction de l'état d'esprit des personnages, souvent celui qui accomplit l'action dans la séquence ou dans la case considérée. L'artiste utilise donc sa palette et les effets spéciaux de l'infographie à des fins expressionnistes pour plonger le lecteur dans le ressenti des personnages et ça fonctionne très bien. Avec des cases sur fond rouge, il peut ressentir la colère indignée de Boltagon en découvrant la jeune Blinky torturée. En voyant les paysages spatiaux multicolores, il peut ressentir l'émerveillement des personnages dans cet environnement. L'emploi du rose fuchsia permet de faire ressortir l'incongruité des éléments qui sont affublés de cette couleur, avec une belle efficacité.

Le lecteur plonge donc une narration visuelle étonnante sans être déconcertante, personnelle sans être expérimentale, facile à lire tout en l'emmenant dans une représentation des événements inattendue. Il peut ressentir la désorientation de Blackagar Boltagon, l'agressivité de Carl Creel, le plaisir éprouvé par Raava à utiliser sa force physique, l'étrangeté du Geôlier, l'assurance totalement inattendue de Blinky quand elle utilise ses pouvoirs. D'un côté, le scénario d'Ahmed confine les personnages dans le huis-clos de la prison ; de l'autre côté, les images donnent de l'espace aux personnages et surprend le lecteur avec des visuels chargés en émotions et en impressions. Au départ, le lecteur se demande bien quelle direction va prendre le récit. Bien sûr Black Bolt va se battre pour regagner sa liberté, et triompher par des affrontements physiques. Bien sûr, il a été incarcéré à tort et il a le bon droit de son côté. le lecteur découvre petit à petit les règles dans cet établissement carcéral. Il éprouve une vraie surprise en découvrant un ennemi récurrent de Thor et des Avengers. Il constate que Black Bolt s'allie avec lui assez facilement et assez rapidement, sans arrière-pensée de type morale. Ce récit ne contient pas trop de références avec l'univers partagé Marvel : la situation des autres membres de la famille royale, la présence d'Absorbing Man et d'une skrull. le lecteur a la surprise de voir passer Death's Head le temps d'une séquence, sans avoir besoin de savoir quoi que ce soit sur lui. Saladin Ahmed ne développe que 2 personnages : Blackagar Boltagon et Carl Creel. Il prend le temps de camper les caractéristiques psychologiques de guerrière pour Raava, mais les autres personnages (Blinky, Molyb, Spyder) restent assez génériques, surtout utiles pour l'intrigue.

Pourtant, Saladin Ahmed ne se contente pas de raconter une histoire d'évasion. Cette association de circonstance entre Carl Creel & Blackagar Boltagon se construit également au travers de dialogues qui font apparaître sur leurs différences, en termes de valeur morale mais aussi en termes de parcours personnel et de motivations. L'auteur surprend son lecteur en consacrant l'épisode 4 à l'histoire personnelle de Carl Crusher, avec une bonne connaissance de son parcours, un réel respect pour cet individu qui a mis en difficulté Thor, puis les Avengers. Cette discussion se déroule alors que lui et Boltagar sont enchaînés dans une pièce, avec une quantité d'oxygène diminuant rapidement. À la fois l'occasion de cet échange et son déroulement sont amenés de manière naturelle, avec un rapprochement aussi inattendu que plausible entre les 2. du coup, le scénario raconte bien une histoire d'évasion, tout en étoffant le personnage principal de manière originale, même s'il survient un ou deux rebondissements un peu trop pratiques, comme l'arrivée providentielle de Lockjaw. le scénariste introduit également un début de réflexion sur la responsabilité qui accompagne l'existence d'un établissement pénitentiaire, pour le gouvernement qui l'a créé, et derrière la société qui a besoin d'enfermer ses citoyens les plus toxiques.

Saladin Ahmed et Chrsitian Ward relèvent le défi de créer et de développer une série dédiée à Black Bolt (Blackagar Boltagon) en solo. Les dessins emmènent le lecteur dans un monde entre réalité et onirisme, et le scénario propose une évasion de prison, en mettant en avant la personnalité difficilement saisissable de Black Bolt, avec quelques points d'humour comme Carl Creel se moquant de la construction de son nom de superhéros Black(agar) Bolt(agon). Il s'agit d'un bon prologue pour une série, en espérant que les créateurs sauront transformer cet essai.
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