AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 8449 notes
La première fois que j'ai entendu parler de J.D. Salinger c'est par le biais de la chanson «Des Fleurs pour Salinger» du groupe Indochine en 1990. Il aura pourtant fallu attendre 24 ans pour que je me décide à lire ce classique de la littérature américaine.

Aurai-je mieux fait de lire L'Attrape-Coeurs à l'adolescence ? Oui car je me suis reconnue en Holden Caufield. Moi aussi je ne me sentais bien nulle part, j'avais la sensation que l'image que je renvoyais aux autres ne correspondait pas à ma personnalité, je détestais le lycée et les profs et, plus généralement, je détestais tous les adultes sauf ma grand-mère maternelle. Une vraie graine de psychopathe... Je pense que je me serais sentie beaucoup moins seule si j'avais rencontré Holden à 15 ans.

Mais je n'ai plus quinze ans, j'en est 18 de plus et pourtant j'ai aimé cet Attrape-Coeurs. J'ai aimé le langage adolescent amusant du personnage, ses emportements, son désespoir, ses détestations et ses questionnements sur la vie et les gens qui l'entourent. J'ai aimé Holden, ce garçon sensible, touchant, fragile, ironique et perpétuellement sidéré.
J'ai aimé suivre son errance dans les rues froides de New York, j'ai eu de la peine pour lui et quand j'ai refermé le livre, j'ai été triste de le quitter.

Je ne saurais trop vous conseiller de vous procurer un exemplaire de L'Attrape-Coeurs, il se pourrait bien que vous refassiez connaissance avec une partie de vous-mêmes que vous aviez oublié depuis longtemps.
Commenter  J’apprécie          180
c'est l'histoire d'un jeune de 16 ans Holden, qui vient de se faire renvoyer encore un fois de l'école. il a réussi dans la seule matière qui l'intéresse, la littérature et ne comprend pourquoi on doit apprendre des choses qui sont inintéressantes .il est paumé, il se cherche, ne comprend pas ce qui lui arrive. il fait un fugue pour quitter au plus vite le collège mais n'arriver chez lui que lorsque ses parents seront au courant du renvoi. il erre , dans les bars à la recherche d'alcool, essaie de rencontrer des filles...

a l'époque on ne parlait pas des affres de l'adolescence. on passait de l'enfance à l'age adulte comme on pouvait en imitant la génération au dessus ou en se trouvant un modèle.

Holden n'a pas vraiment de modèle, il cherche une épaule adulte. il se pose des questions existentielles sur la vie, la mort, le sexe et tous ceux qu'il rencontre le rembarre plus ou moins.

on retrouve le rituel initiatique de passage à l'âge adulte par l'alcoolisation qui désinhibe confond l'amour et le sexe.

je n'ai pas apprécié le langage qui est un code pour chaque génération certes mais j'avais envie de lire ce livre depuis longtemps j'ai donc été un peu déçue frustrée. ce livre montre très bien la souffrance de l'adolescence mais sans mettre vraiment les mots dessus.
Commenter  J’apprécie          186
Holden Caulfield est un jeune adolescent qui, après avoir été renvoyé de l'établissement dont il est pensionnaire, décide de partir sans attendre et de ne pas rentrer tout de suite chez ses parents. "L'attrape-coeurs" est le récit qu'il fait de cette errance. Dans une langue parlée qui convient à son âge et à son époque, ponctué de tics de langage qui reviennent comme autant de gimmicks pour nous absorber dans son univers, il se fait le témoin du monde mais aussi l'incarnation éternelle de ce qu'est l'adolescence.

Rêvant d'une vie d'adulte, déjà nostalgique de son enfance, des émotions à fleur de peau, le courage vissé à la lâcheté, il semble en permanence se rapprocher du gouffre dont il aimerait sauver les générations futures. Funambule sur le fil d'une vie en quête de sens et de repères, Holden nous embarque d'une digression à une autre, il est totalement bouleversant et paradoxal. On ne le croit pas toujours, il a un côté mythomane qu'il ne cherche pas à cacher. J'ai voulu chercher cette chanson que sa petite soeur Phoebe aime tant, elle n'existe pas et en un sens ça lui donne une dimension supplémentaire. C'est peut-être aussi à ça que tient la relation si particulière qui s'instaure entre le personnage et le lecteur. A un certain point il dépasse ce stade de personnage. Je dirais même qu'il est diablement vivant et pourtant on le sent parfois presque à bout de souffle alors que sa vie débute à peine. Tout un paradoxe vous dis-je... et comme dirait Holden, "moi, ça me tue".

Ce livre sera peut-être déroutant pour certains au vu de son style et du thème dont les contours sont finalement très flous, à mes yeux il est devenu tout simplement un incontournable.
Commenter  J’apprécie          172
Difficile de mettre une note ni même une critique a un livre qui m'a tant ébloui
Picasso disait que l'on met tout une vie à peindre comme un enfant ébahi.
Il se pourrait que pour la littérature, ce soit pareil.
on cherche toujours l'inspiration là où elle n'est pas alors mieux vaut laisser parler les merveilles.
(de l'adolescence)

L'attrape coeurs, c'est comme une peinture de Pollock, certains iront jusqu'à crier à l'insulte artistique quand d'autres n'y verront que du génie.

On en oublie tous bien sur la souffrance intérieure de l'artiste mais bon, les gens formés à la guimauve, neuf fois sur dix, ils n'ont pas de coeur.

SOB SNIF !
Commenter  J’apprécie          170
L'Attrape-coeurs est un roman culte. Il raconte la fugue de trois jours à New York d'un adolescent, viré de l'école, qui se dit que ces quelques jours laisseront un peu de temps à ses parents pour digérer la nouvelle.
Il ne se passe pas grand chose pendant cette escapade, si ce n'est une plongée vertigineuse dans la tête d'un adolescent qui ne sait pas où est sa place dans le monde, qui idéalise beaucoup et qui est donc forcément déçu.
Le personnage, Holden, raconte à un moment dans le livre qu'il aimerait un jour lire un livre qui lui donnerait envie d'appeler son auteur, d'être son ami. C'est ce qu'a réussi JD Salinger. C'est comme si Holden Caulfield vous chuchotait l'histoire à l'oreille, qu'il vous confiait le secret de sa vie, et vous êtes heureux d'avoir été choisi pour être le témoin de ses confessions, de ses réflexions sur la vie et de ses drôles de rencontre.Ce n'est pas un livre niais ou gentillet. Au contraire, le récit a la tendresse de la cruauté. Lu à 15 ans, j'ai adoré. Lu à 35 ans, j'ai adoré.
Lien : https://desruesetdeslivres.w..
Commenter  J’apprécie          170
Ouah, il n'est jamais trop tard pour découvrir un chef-d'oeuvre.
C'est même mieux de ne l'avoir lu que maintenant, je serais peut-être passée à côté si je l'avais lu quand j'avais vingt ans.
Maintenant que je l'ai fini, ça m'fout le cafard.
Ce môme, Holden Caufield, il m'a remué les tripes, ça me rend dingue.
Il est perdu, exècre le monde des adultes qui font briller leur carrosserie. Il se fout des filles, elles sont précieuses, mais il les aime tellement qu'il est toujours puceau.
Et il voue un amour indéfectible à sa petite soeur, qui le retient, malgré elle, dans l'enfance qu'il a du mal à quitter...
Il s'imagine partir, loin du monde. Osera-t-il seulement aller jusqu'au bout ?
Il a le coeur écorché ce môme, et il a fait pleurer le mien.
Il faut appeler votre libraire, vous attendez quoi ? OK, on est dimanche, et ça m'tue.
Commenter  J’apprécie          174
Ce livre a repoussé les limites temporelles que je m'était astreint pour sa lecture. Difficile de refuser une dernière page et encore une dernière et encore une ... Bref, ce fut vite lu et avec un grand plaisir. Si vous donner un résumé ne vous apportera que peu l'envie de le lire, c'est dans l'écriture, dans les tourments et dans l'ambiguïté d'Holden que le roman puise sa force. La fragilité du personnage apparaît au fil des pages avec une banalité émouvante. Je trouve qu'il y a dans ces tribulations comme un mouvement de va-et-vient entre l'acceptation et le refus d'une société qui voudrait conformer le jeune Holden. Après le livre est écrit par un homme de son époque, aucune surprise sur la vision de la femme et de l'homosexualité donc...

Merci Tinaju pour avoir pioché ce livre dans ma PAL, c'etait du tout bon.
Commenter  J’apprécie          171
Le narrateur est un jeune homme de seize ans qui vient d'être mis à la porte du collège huppé dont il était l'élève. Il veut tout de suite quitter l'établissement mais sans le dire à ses parents, aussi il va errer trois jours à New-York avant sa date officielle de retour. On découvre sa vie au collège, ses compagnons de chambre, certains sûrs d'eux et arrogants, d'autres bourrés de complexes. Pourtant tous essaient de se montrer plein d'assurance, à l'aise avec les filles et peu soucieux de l'autorité. C'est aussi l'image qu'il essaiera de garder pendant son errance, mais il fait très froid, il n'a pas beaucoup d'argent, ses soirées se terminent lamentablement et ses relations avec les filles sont toutes des échecs.

Malgré sa jeunesse, ou sans doute grâce à elle, il vit sa vie comme un rêve et s'imagine constamment dans des situations différentes où il réussirait et où il serait la vedette. Mais sa seule amie réelle est sa petite soeur de dix ans qui est prête à tout pour lui, elle lui donne toutes ses économies de Noël et veut partir avec lui loin de New-York comme il l'annonce...


J'avais lu ce roman il y a très longtemps et en avait gardé un souvenir assez vague. Cette fois j'en ai saisi tout le tragique. Quand on réalise que Salinger a écrit ce roman juste après son retour de la guerre, on voit qu'il y met tout son pessimisme et sa vision la plus noire de la vie. Comment être heureux alors qu'il est si difficile de communiquer avec les autres ? Comment faire confiance aux gens alors qu'ils vous déçoivent les uns après les autres ? Comment vivre après la mort de son jeune frère ?

Le livre a fait scandale à sa parution, cette image d'une jeunesse désabusée, sans espoir, buvant et fumant n'était pas dans le goût de l'époque. Aujourd'hui elle fait hélas écho à nos angoisses et reste tout à fait moderne !


Commenter  J’apprécie          173
et voilà, j'ai comblé une lacune en lisant un roman culte !

se laisse lire, sans plus - Chef d'oeuvre paraît-il... roman sur les difficultés de l'adolescence qui se cherche...

pas vraiment accroché au style. l'envie d'abandonner m'a pris dès les premières phrases, puis je me suis habituée. Mais sans grand enthousiasme. Pas envie de commenter, en plus wikipédia l'a fait...

Certaine que je ne lirais rien d'autre de l'auteur.
Lien : http://mazel-pandore.blogspo..
Commenter  J’apprécie          171
Holden Caulfield s'est fait virer du Bahut et n'ose pas rentrer chez lui annoncer la nouvelle. Alors comme Il ne voit pas l'intérêt de rester à l'internat les quelques jours qui lui restent, il va s'offrir une petite virée en attendant que ses parents reçoivent la lettre qui annonce son renvoi. C'est autour de cette fugue à New York que s'articule cet ouvrage.
Et c'est en le suivant dans cette escapade écrite à la première personne qu'Holden va nous livrer ces états d'âmes et ses réflexions sur le monde qui l'entoure et sur lequel il se pose beaucoup de questions, parfois pleine de bon sens, parfois complétement immatures, parfois grotesques, parfois touchantes. Ce qui nous offre au final un tableau très juste du passage de l'adolescence à l'âge adulte.
Sans trop savoir pourquoi, j'ai beaucoup aimé ce livre, je me suis souvent senti ému face aux questions existentielles et sans réponses que se pose le jeune Holden. Il y a dans ce texte quelque chose de très juste et d'impalpable qui donne à ce récit une force et une authenticité rare. Et si j'ai dans un premier temps été déstabilisé par le style très particulier et le vocabulaire du narrateur, je me suis surpris après un moment à utiliser les mêmes expressions... et tout !
L'attrape-coeur, un classique qui tient ses promesses.
Commenter  J’apprécie          170




Lecteurs (26279) Voir plus



Quiz Voir plus

L'attrape-coeurs

Quel est le titre original ?

The Heart-catcher
The Catcher in the Rye

10 questions
470 lecteurs ont répondu
Thème : L'attrape-coeurs de J. D. SalingerCréer un quiz sur ce livre

{* *}