Ce livre est un pamphlet en faveur de l'art de ne rien faire ou de paresser à rebours de la valorisation du travail à laquelle nous serions confrontés.
Qui dit pamphlet dit style pamphlétaire : ouvrage bref, percutant, ton ironique ou violent. Je pense que c'est le cas dans cet ouvrage mais justement, ici, cela m'a gêné. Peut-être est-ce dû à la longueur de l'ouvrage, 130 pages, à l'usage lancinant de l'anaphore (répétition de plusieurs mots en début de phrase) et de la redite excessive de synonymes au sein d'une même phrase. Un peu, ça va, cela peut renforcer et appuyer le trait, trop c'est lourd et emphatique.
Qui dit pamphlet dit thèse à défendre : Ici lutter
contre les « apologistes-du-travail-des-autres », autres nantis du CAC 40 (qui certes existent) et proclamer le droit de ne rien faire. Et non le droit aux loisirs tels que conçus par notre société, « maladie des écrans », retransmission télé de foot et autres sports, participation au « grand marché de la consolation » : ateliers d'aquarelle, de macramé etc…
Bref, c'est brillant mais trop, trop car on en perd le fil et on se lasse au bout d'une vingtaine de pages. Oui la justice n'est pas de ce Monde et les richesses sont plus qu'inégalement réparties, mais on le sait. Certes ce livre n'est pas un essai politique, philosophique (quoique LS cite Lafargue, Blanqui,
Nietzsche et autres) mais il n'est pas interdit d'accompagner une écriture satirique et polémique d'un début de réflexion .