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3,06

sur 1309 notes
Bizarrement j'avais envie d'acheter dans ma grande surface du « rire ».

Bon vous allez me dire que c'est une denrée rare donc précieuse donc impossible à trouver en poussant mon caddie dans les allées du supermarché.

Pourtant j'avais bien ma liste de course en main :
J'avais envie d'une bonne tranche de rire,
d'un bidonnage express avec ou sans marque distributeur,
d'un litre de rigolade,
d'un paquet de « glousserie sans fin »
d'un sachet de « égayeur de zygomatique «
d'un pot de dérideur efficace
d'un gramme d'esclaffage sans raison …

Bon j'avoue que la caissière à qui j'ai demandé un kilo de « rire en barre » m'a gentiment tendu ce livre que j'ai donc acheté .
Elle l'a bipé à la caisse
Et j'ai ri.
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J'étais très curieuse de lire ce livre car notre époque n'a pas son Zola, et depuis longtemps déjà, j'aspire à lire du quotidien de masse, de ce que nous vivons tous, des histoires simples ou complexes, mais du vrai quoi, du vrai du concret du vécu, et surtout pas de drame systématique, surtout pas de destins exceptionnels, un peu comme un reality show télévisuel ( soit dit en passant je ne les supporte pas), mais en papier, et avec un style littéraire attachant et élaboré : j'aimerais même qu'il existât une collection consacrée à ce thème : les vies de M et Mme tout le monde. On vit tellement en dehors de la réalité avec partout les messages mensongers des publicités, et les demis vérités ( quel doux euphémisme !) des médias. Notre époque vise le confort et le plaisir, d'où probablement le manque d'intérêt pour la réalité : que l'on lise ou que l'on regarde un film, on cherche surtout à s'évader...

Donc, ce livre m'a tentée pour combler ce besoin de réalisme. Et il l'a été en partie : il se lit casiment comme une liste d'épicerie qui aurait été écrite par une ménagère bien organisée : tout comme cette ménagère va répartir ses achats en catégories ( les légumes ensemble, les produits laitiers etc...), les anecdotes ramassées par Anna la caissière écrivaine sont rassemblées simplement par thème : le chapitre du mauvais payeur, celui des voleurs, des dragueurs etc...
J'ai aimé me retrouver dans cette lecture, car j'aime faire mon épicerie , hihi !!! (pas trop souvent quand même, je suis plutôt du genre à acheter pour minimum une semaine, afin de ne pas y passer tout mon temps libre non plus !!!)
Tout au long du livre, la narratrice prend à témoin le lecteur, le vouvoyant, ce qui n'est pas sans rappeler d'une certaine manière les marchés à la criée et augmente le caractère vivant et réaliste de l'ensemble.
Mais soyons clair : Anna Sam n'est pas un Zola contemporain et ce livre se lit plutôt comme un article de revue dans une salle d'attente...
De plus, j'ai carrément été surprise par le nombre de clients agressifs ou désagréables !!! Rarement je n'ai été témoin d'attitudes de la clientèle, telles que décrites par Anna, ce qui m'a laissée le sentiment qu'elle est tombée dans le piège évident de ne remarquer que le négatif. C'est bien connu, il suffit d'un pertubateur dans une classe, par exemple, pour que le professeur ait l'impression d'avoir une classe difficile.
Cependant, j'aurais bien aimé que Anna évite ce piège et qu'elle ait la délicatesse d'affiner son regard pour observer plus en profondeur sa clientèle et qu'elle consacre plus de chapitres à ceux qui n'étant pas désagréables, devaient aussi avoir d'autres caractéristiques tout aussi intéressantes à mes yeux, si ce n'est plus...
Une autre surprise, pour moi qui ai toujours considéré la France comme la Championne du respect des conditions de travail : 3 minutes de pause par heure travaillée !!! Je n'aurai pas survécu une semaine à ce rythme, moi qui ai besoin d'au moins 40 mn, ne serait-ce que pour manger !!!
J'en profite pour dire mon respect à toutes les caissières, ce n'est pas une job facile quand même, on s'en doutait, et Anna le confirme, avec une pensée spéciale pour les caissières québecquoises, qui en surplus, n'ont pas de siège pour s'asseoir...
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J'avais établi la liste de courses suivante :

- Situations cocasses
- Portraits truculents
-Humour

En résumé, de quoi franchement me divertir et peut-être aussi, qui sait, rire à mes dépens en identifiant certains de mes comportements parmi ceux décrits.
C'est cependant avec un caddie complètement vide que je suis ressortie de cette immersion dans l'univers des grandes surfaces. Anna Sam n'a même pas réussi à m'arracher un sourire. C'est dire ma déception !

En exposant les conditions de travail plutôt ingrates des hôtesses d'accueil, l'auteure nous offre certes la possibilité de pénétrer dans l'envers du décor d'un lieu que nous fréquentons régulièrement et que nous ne connaissons peut-être pas aussi bien que nous le pensons. Bien que cette découverte ne s'avère absolument pas négligeable, évidemment, elle est, selon moi, loin d'être suffisante. Personnellement, j'attendais beaucoup plus de cet ouvrage. J'espérais, en effet, une véritable approche sociologique de toutes les personnes évoluant dans ce milieu. Une caissière côtoie une telle diversité de personnalités qu'il y avait, à mon avis, réellement de quoi faire. Or, les faits relatés et les portraits brossés se révèlent véritablement peu intéressants de ce point de vue. J'aurais souhaité être tour à tour surprise, agacée, amusée, touchée.

En outre, le roman est conçu comme un catalogue. Un catalogue, c'est pratique. On peut le feuilleter distraitement ou y chercher quelque chose de bien précis mais ce n'est en aucune manière un document que l'on parcourt en long, en large et en travers avec grande attention. À mon sens, Anna Sam commet ici une erreur de taille en conférant à son écrit une forme qui le rend peu passionnant et rapidement lassant. Et ce n'est malheureusement pas le style monotone, dénué d'originalité et de piquant, auquel elle a recours qui peut donner à ce dernier un caractère un tant soit peu moins rébarbatif.

Un livre qui ne risque pas de prendre la poussière sur les étagères de ma bibliothèque personnelle...
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Anna Sam décrit son vécu derrière une caisse de super marché avec du recul, mettant une pointe d'humour devant des situations burlesques.
Ce qui le rend facile à lire et tout consommateur devrait le lire et réfléchirait à ses attitudes et réflexions envers ces hôtesses de caisses qui a 99 % gardent le sourire devant parfois de l'agressivité..
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Trois à quatre minutes de pause par heure travaillée. Soit par exemple pour un samedi totalisant 9 h 45 de présence en caisse, 29 minutes de pause.. Un temps partiel aux horaires hebdomadaires sans cesse modifiés, qui laisse rarement la possibilité de trouver un deuxième temps partiel pouvant combler le manque à gagner. Elles étaient 170 000 il y a dix ans. 170 000 femmes. Certainement bien plus. Combien ? Je vous laisse prendre connaissance de l'article : https://en-contact.com/alexandre-bompard-combien-employez-dhotes-dhotesses-de-caisse/.
Personne visiblement n'est en mesure de le savoir vraiment. « Les Invisibles » serait il le deuxième nom de ces classes de travailleuses ?
On les appellent caissières, hôtesses de caisse, employées de la distribution. Elles enregistrent en moyennent 24000 articles par semaine. Elles soulèvent 800 kilos par heure. Elles travaillent à la chaîne. Des caissières à flux hyper tendu comme l'expliquait Libération en décembre 2016 ( http://www.liberation.fr/france/2016/12/27/des-caissieres-a-flux-hyper-tendu_1537772 )
Anna Sam a fait partie des leurs, le temps de financer ses études et puis le temps de trouver un emploi à la hauteur de ses compétences de jeune diplômée universitaire littéraire . Et elle raconte. Simplement son quotidien au travail : conditions de travail aliénantes, manque de reconnaissance et d'estime et puis aussi la solidarité entre elles qui permet de reprendre un peu d'oxygène, le temps d'un café, d'un sandwich vite fait, avalé au moment des pauses.
Elles sont les témoins de nos aliénations, débordements, de tous nos comportements de névropathes sociopathes . A observer ( et cela m'arrive très souvent) le cheptel ( dont je fais partie) de la clientèle des hyper et super marchés on est souvent stupéfait, parfois amusé, souvent écoeuré à la vue du spectacle qu'offre ce « bouillon d'incivilités » qui se déverse sur les tapis des caisses des hôtesses.
On les appelle les clients, parfois gentils, souvent condescendants, souvent râleurs, grossiers parfois, et pour le pire, pour le plus grand nombre très indifférents.
Bien sur tous n'est pas noir ou rose. Tout dépend de l'enseigne, de son implantation géographique, de la zone d'affluence. Nombre de caissières vous dirons qu'elle aime leur travail, leur clients.
Mais quel nombre n'entendons nous jamais, et ne regardons nous pas ?
J'ai passé plusieurs semaines à répondre gentiment à plusieurs caissières qui me demandaient, très gentiment, sur les directives de leur encadrement que «  non je ne suis pas intéressée par le fait de scanner moi même mes achats ». En leur expliquant que cette petite machine amusante allait inévitablement faire monter en flèche la vitesse de rotation de sa caisse , sans pour autant faire grimper le nombre de clients de l'enseigne, et que par conséquent à terme nombre de ses collègues allaient se retrouver sans emploi. Souvent : incompréhension. le plus souvent : silence..et puis  «  on me demande de vous poser la question » ...
Et pour la plus grande majorité d'entre elles, j'admire leur patience, leur regard, leur humour, leur impertinence. Je vois leur solidarité, leurs peines, leurs joies, leurs fatigues leurs colères. Elles ne sont pas dupes. Ni du rôle qu'elles doivent jouer ni de celles ou de ceux qui se tiennent devant elles. Elles regrettent seulement, comme nombre de travailleurs, que l'on confonde aussi stupidement la personne et la fonction.
Des caissières écrivent des livres, des concierges lisent, des femmes de ménage récitent de la poésie, des veilleurs de nuit révisent leurs examens, et très souvent des cadres qu'on ne peut pas encadrer, emmerdent le monde... Pensez que la caissière qui se tient devant vous aujourd'hui sera peut être demain la prof de lettres de votre gamin. Quel prix donne-t-on à un merci ? Quelles valeurs ont notre respect ?
L'habit ne fait pas le moine, la boite ne fait pas la sardine. Et la main tient toujours la plume !
Vous pourrez trouver le lien des activités littéraires d'Anna Sam ici : http://annasambook.com/.
Astrid Shriqui Garain

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Le mérite des Tribulations d'une caissière est non pas d'être court mais d'apporter un regard différent sur notre société (de consommation). Au delà des anecdotes, souvent marrantes il est vrai, du boulot de caissière, c'est ce côté on-tourne-le regard-dans-l'autre-direction qui m'a plu. Ca n'en fait pas le bouquin de l'année et cela reste relativement superficiel mais ce livre a le mérite d'exister et d'être à la portée de tout le monde. L'impression qu'il m'en reste est, qu'à l'heure où le relationnel se perd, où tout est fait pour qu'on oublie que les Autres -vous savez ceux qui sont autour de nous, qu'on ne connaît pas, à qui on n'a jamais parlé, qu'on ne reverra jamais et dont on aura oublié la tête une fois passé le coin de la rue- sont des humains aussi. Non pas qu'il faille faire copain-copain avec tout le monde, mais juste … se rappeler que même s'ils font partie du décor, ils ont, tout comme nous, des problèmes, des amours, des loisirs, des envies, une vie quoi.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Dommage, j'aimais bien le thème de ce livre ... mais, sans doute pour garder le sourire, il ne s'agit que de la juxtaposition de petits évènements ... je garde pour autant beaucoup de sympathie pour ces métiers qui ne font pas rêver et qui nous sont pourtant si utiles (caissiers, éboueurs, personnel de nettoyage, ...) . Je regrette aussi que cette caissière sur-diplômée ne nous ait pas plus parlé d'orientation scolaire et de formations universitaires sans débouchés ... cela aurait peut-être permis de valoriser des enseignements techniques souvent mal aimés d'où sortent pourtant des artisans qui peuvent chaque jour se réjouir de ce qu'ils produisent.
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Hôtesse de caisse est un métier que je connais bien même si maintenant je ne fais pas que ça. En effet, je suis en caisse mais aussi en rayon, je m'occupe par exemple du textile, du rayon livre...
Mais je suis en caisse très souvent, je connais donc bien ce métier, et la première fois que j'ai lu Les tribulations d'une caissière, j'ai adoré ce document.
Anna Sam est une jeune femme qui a été pendant huit ans hôtesse de caisse, parallèlement à ses études, puis pour payer le loyer en attendant de trouver mieux.
Je connais Anna Sam, je l'ai côtoyé pendant plusieurs années sur un site d'avis de consommation, et c'est avec plaisir que j'ai suivi son petit succès :)
Les tribulations d'une caissière est un livre que je viens de relire pour la troisième fois.
Les deux premières fois j'avais éclaté de rire, cette fois ci j'ai aimé, sans plus.
Ce sont les tribulations d'Anna, le ton est très agréable, et évidemment son livre me parle puisque c'est mon quotidien, croqué avec humour.
Mais cette fois ci, même si j'ai de nouveau passé un bon moment avec Anna, j'ai un peu moins accroché peut-être parce que je le connais par coeur, il n'y a plus l'effet de surprise :)
Pourquoi l'avoir relu ? car j'avais envie de me marrer un peu et que les deux premières fois ça avait marché et ça m'avait changer les idées :)
Mais je vieilli et il faut que j'arrête les relectures, une fois suffit ;)
Je conseille Les tribulations d'une caissière, c'est un livre sympathique. Je m'en suis certes un peu lassée, mais j'en garderais un très bon souvenir et je lui mets avec plaisir quatre étoiles.
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Dès sa sortie j'avais eu envie de lire ce livre; le coté sociologue de la situation, la description d'un monde que nous fréquentons et que nous n'analysons plus. Je l'ai donc lu, et j'ai apprécié certains passages, j'ai reconnu bien des clients que l'on rencontre dans les files d'attente de ces lieux extrêmement fréquentés, dans lesquels se retrouve un panel complet de notre société. Ça se lit vite, sans déplaisir, et pourtant, en refermant le bouquin, j'ai ressenti un léger malaise: quelque chose me gênait dans le traitement des choses, dans l'écriture : ce n'est pas mal écrit, puisque ça se veut issu de l'expérience du peuple (apparemment Bac + 5 quand même) mais on sent que l'on n'est pas face à la construction d'un grand écrivain.
Et puis un jour j'ai entendu l'auteur en interview radio, et j'ai compris mon petit malaise : Ce coté militant, anti-patron, anti-système qui était exposé en permanence, cette hargne, cette sorte de volonté de vengeance venaient déformer le coté observation d'un monde qui est le notre. (Pas forcément génial, mais bon, ce n'était pas le sujet)
J'avais eu envie de lire un témoignage, pas un manifeste militant;
Je dis cela sans jugement, et je laisse à chacun le soin d'analyser et d'apprécier au gré de son envie, ce qu'il trouve dans ce livre.
Il n'y a rien de nul, mais c'est peut-être juste un peu maladroit. -Sûrement comme ma critique. ;-) -
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Un livre super et rafraîchissant. Nous sommes plongé dans le quotidien d'une caissière et vivons avec elle les bons comme les mauvais moments auxquels elle doit faire face. Un livre simple qui peut donner envie aux gens de se questionner vraiment sur leur comportement vis à vis des autres. Un roman drôle et très agréable à lire.
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