En introduction de "
La mare au diable",
George Sand décrit une gravure de
Hans Holbein le Jeune, intitulée "La mort et le laboureur ".
Elle représente un laboureur avec sa charrue et son attelage..
C'est en voyant cette gravure illustrant une vie de labeur et de souffrance du paysan, que
George Sand a souhaité porter à travers son oeuvre, un tout autre regard sur la ruralité.
Sa série de romans rustiques vient présenter une vision moins misérabiliste du monde paysan : celle d'une vie champêtre plus poétique et davantage optimiste.
Ce roman raconte l'histoire de Germain, un laboureur de 28 ans, veuf et père de trois jeunes enfants.
Encouragé par son beau-père à se remarier, Germain va se présenter en tant que prétendant à une jeune veuve à Fourche, un village voisin.
Marie, une petite bergère connue de la famille de Germain, lui demande de l'emmener avec lui, car elle a trouvé une place aux Ormaux, un village sur sa route.
Pendant la traversée du bois, les deux jeunes gens s'aperçoivent que le petit Pierre, le fils de Germain les a suivis. Bientôt, des liens se tissent entre Marie et l'enfant. Germain comprend qu'il est épris de la jolie bergère. Et alors que le trio s'est égaré dans la forêt, il lui avoue ses sentiments.
Mais à cause de leur écart d'âge,
Marie L éconduit...
Germain trouvera t-il une mère pour ses enfants ?
Au-delà de cette romance rustique,
La mare au diable est un roman social qui montre la vie paysanne du Berry natal de
George Sand.
Aussi, en fin d'ouvrage, l'autrice propose un appendice très intéressant sur les coutumes paysannes au 19e siècle.
Elle raconte, dans une fine analyse ethnologique et philosophique, les rites des noces folkloriques berrichonnes.