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3,63

sur 3720 notes
Mon premier Sand, et je suis heureuse d'avoir découvert cette autrice. Ce roman est très court, mais qui est quand même substantiel. La mare au Diable, c'est un endroit plutôt étrange, mystérieux, et le destin de Germain, un agriculteur, va s'y jouer. A la recherche d'une épouse, Germain croisera à cet endroit, la jeune Marie, alors qu'il ne devait qu'y passer pour rejoindre sa promise. Germain devra donc choisir : la richesse du coeur, ou la richesse des biens. Dur dilemme. Des personnages très authentiques, et attachants rendent ce roman agréable à lire. Et l'ambiance également, avec la campagne qui est plus que présente, devenant comme un personnage elle aussi. Bref, une courte lecture, mais très plaisante.
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Deuxième conte de cette chère Aurore, relu en ce début d'année. Je crois que 2021 va être "son année", avec moi.

Je ne vais pas vous faire l'injure de conter l'histoire, vous êtes trop nombreux à la connaître et, il y a eu une multitude de billets à son sujet : les dithyrambiques, les sarcastiques, les cocasses, les malveillants.

Je souhaite plutôt m'attarder sur notre propension à cristalliser nos souvenirs d'enfants. Je gardais une réminiscence assez vague de l'intrigue, excepté pour l'idylle qui se noue entre Marie et Germain. À la relecture, je ne suis pas aussi béatement transportée.
Je note une contradiction entre la description d'un Germain, gaillard solide, beau garçon mais un poil nigaud puis, d'un être généreux, grand timide, doté d'une rare délicatesse d'âme. On ne peut s'empêcher de sourire du portrait de la petite Marie qui, du haut de ses 16 ans, est présentée plus futée qu'une renarde. Par ailleurs, d'entrée, on comprend que ces deux là vont s'aimer.

Madame Sand dépeint un peu la jeune fille à son image : fière (elle refuse la charité), indépendante (malgré sa pauvreté elle fuit le fermier qui lui a fait une proposition indécente et injurieuse), obstinée (elle attend d'être bien certaine des sentiments de Germain pour lui avouer son amour).

La description des paysages est d'un remarquable réalisme, les paysans sont croqués de belle manière bien qu'idéalisés par l'auteur.
En conclusion, je n'ai garde d'oublier que ce récit est avant tout un conte, d'où ingénuité des personnages. Rien de surprenant au regard de l'époque.
Ce joli récit nous entraîne dans un monde de candeur aux délicieux parfums d'autrefois.


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C'est mon premier George Sand. C'est avec plaisir que j'ai découvert cette auteure.

Elle a une écriture vraiment prenante et très douce. Ses personnages sont d'une simplicité et d'une bienveillance qui auraient pu être dérangeantes mais qui sont en réalité très touchantes. Je les ai trouvé attachants. Cette histoire d'amour est une jolie romance.
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Mon premier livre de George Sand ....
Un écriture simple douce limpide dans cette petite histoire ....Elle narre cette vie de campagne avec beaucoup de sincérité et d'amour....Les personnages sont très naturellement attachants....
Le titre trompeur mais très révélateur de cette campagne avec ses contradictions . ses traditions .us et coutume .ses légendes.... est un lieu sombre propice au mal sera au contraire la naissance de l 'amour ....
Un beau conte ....ou belle petite histoire d 'amour
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Un a priori pourrait faire envisager cette lecture comme une récréation. On peut aussi en sortir l'esprit nourri des coutumes rustiques d'un autre siècle et des images d'un vieux terroir agricole, le Berry, dont on ne sait rien...

Ce n'est pas le récit principal qui justifiera cette satisfaction: son scénario est un peu mince et au moment où il suscite la passion, il achoppe brutalement contre une fin heureuse qu'on n'attend pas si vite. L'appendice en quatre chapitres livrés quelques semaines après l'écriture du roman (écrit en quatre jours) suggère que G. Sand s'est vue reprocher la minceur de son récit. On n'en déduira pas qu'elle fut motivée par l'argent (même si on sait qu'elle a connu des difficultés pécuniaires): il y a maintes raisons plus nobles, exposées dans son chapitre au lecteur, qui la motivent.

Au départ, une gravure de Hans Holbein (16è siècle), la danse macabre du laboureur, suscite la tristesse de Sand.

La vanité des distinctions sociales face à la mort. le dépassement de cette idée engendre un souci de progrès social : " Il faut enfin que la mort ne soit plus ni le châtiment de la prospérité, ni la consolation de la détresse".
Ensuite il vaut mieux peindre les paysans sous un jour poétique et doux éloigné de la menace et de l'épouvante soulignées par une tradition artistique issue du moyen âge et De La Renaissance: "...la mission de l'art est une mission de sentiment et d'amour".
Puis la volonté de donner des pages fidèles à l'esthétique romantique: l'histoire finit par le tableau d'un laboureur en prière dans un sillon, des larmes sur les joues. L'image n'est plus dans les normes aujourd'hui, mais cela place une distance intéressante entre le roman et nous, une distance qui engendre un charme désuet indéniable.

Quelle langue donner aux paysans ? G. Sand fait ici le choix d'un français élaboré parsemé de quelques mots d'argot. de la belle langue, c'est de la littérature que diable ! Néanmoins cette belle élocution donne peu de présence aux personnages: on est dans un rêve.

Avec l'appendice intégré a posteriori comme un bouquet final pour décrire la noce, on quitte la fiction pour entrer dans une description très authentique de moeurs festives et par cela, le roman devenu composite s'enrichit. Ces rites rappellent combien nos sociétés ont effacé la rudesse et la folie des coutumes de jadis, longues de plusieurs jours, vivantes de joutes, processions et chansons. Nos carnavals restent sans doute le meilleur ersatz de tout cela.

Ce Folio classique, présenté et annoté par Léon cellier, étoffe La Mare au diable pour autant qu'on prenne le temps d'approfondir ces compléments documentaires. On y découvre une George Sand informée, motivée et documentée, proche de la vie culturelle et politique de son temps.

On lit dans les notes que des chercheurs ont trouvé l'identité des personnes du cru qui ont servi de modèles aux protagonistes du roman. Cela peut paraître un sujet d'étude futile, mais un tel travail doit être passionnant, un vrai voyage dans le temps à la découverte du matériau d'un écrivain, une archéologie littéraire.

L'endroit de la mare au diable est indiqué sur une route proche du bois de Chanteloube entre Nohant et Ardentes. Chargé du trouble venu d'un épisode angoissant vécu dans la région par G. Sand enfant (narré dans Histoire de ma vie), le lieu donne au roman la marque d'un envoûtement. Ce qui a certainement contribué à la renommée de ce conte rural.
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La perfection classique et minutieuse d'une oeuvre qui ne contient pourtant pas beaucoup de pages, la maestria implacable d'une langue écrite précieuse et délicate, le talent de l'autrice à accumuler la tension puis à la briser, l'adresse avec laquelle elle dépeint une époque et un lieu, si vieille France, si douce France: tout ça fait de la Mare au Diable un bonbon d'absolu.

Rien n'est laissé au hasard, tout y est admirablement maîtrisé: le suspense, l'aventure, l'histoire d'amour, les descriptions adorablement rustiques et d'un autre temps... Fabuleux témoignage d'une époque révolue, somptueuse historiette au contenu à la fois si commun et exceptionnel guidé par l'Amour, George Sand signe là un de ses plus grands petits romans.
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En voyage en train, livre papier terminé. Il me faut de la lecture ! vite sur tablette téléchargement d'un ouvrage "domaine public". J'opte pour "la mare au diable". Si ma mémoire ne me fait pas défaut je pense n'avoir encore jamais lu un livre de George Sand. La raison est peut-être que, comme beaucoup, j'ai trop transpiré sur des dictées tirées de ses écrits !

Germain est veuf depuis deux ans Il a trois jeunes enfants. Sur le conseil de son beau-père il part rencontrer une jeune veuve "qui a du bien". Lors de son déplacement il est accompagné de l'un de ses fils et de la jeune Marie qui part rejoindre une ferme pour être bergère. Perdus dans la forêt , ils y passeront la nuit, près de la mare au diable. La douceur, la gentillesse et le bon sens de Marie auront un impacte très fort sur Germain......

Ce court roman est en fait un très joli conte ! l'histoire est belle, les personnages principaux sont tous plus aimables les uns que les autres. Marie et germain en premier lieu, mais aussi sa belle famille, les descriptions de la nature exceptionnelles.

Je me rends compte que tout en connaissant la vie de George Sand (mariage, séparation, enfants, amants, féministe avant l'heure, etc...) je ne connais pas grand chose de ses ouvrages eux-même, en-dehors trop souvent de leurs titres.


Une autrice a redécouvrir....ou à découvrir !
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Germain est agriculteur, veuf et père de plusieurs enfants. Son beau-père, qui dirige l'exploitation, le presse de se remarier pour assurer l'avenir.
C'est une histoire extrêmement touchante que celle que nous raconte l'autrice.
Tous les personnages sont attachants et possèdent les vertus de l'honnêteté et du courage.
La description des coutumes liées au mariage est particulièrement intéressante et offre un beau portrait de la vie à la campagne.
J'ai aimé la tendresse qui ressort des descriptions de paysage, la douceur et la bienveillance pour Germain qui, bien qu'obéissant, n'en est pas moins aux prises avec ses sentiments.
J'avais lu ce roman dans mon enfance et rétrospectivement, je me demande bien ce que j'avais pu y comprendre. Je suis vraiment contente d'avoir eu l'opportunité de le relire et de savourer toutes ses subtilités.
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Pas très envouté par ce monde rural décrit de manière bien simpliste. Pour un roman qui se veut réhabiliter le monde pastoral, je le trouve pas très vivant ni très critique. Tous les personnages sont naïfs, niais au possible et enfermés dans un monde pastoral de rêve, tout est beau et gentil. L'intrigue est simpliste, Germain, veuf, doit se remarier, un mariage est arrangé mais sur le trajet, il va tomber amoureux de Marie, une autre femme. le récit a l'apparence d'un conte mais qui n'a franchement rien de bien marquant à part ses défauts.

Premièrement, je veux bien être pris pour un con mais il y a des limites. Les paysans tout beaux, tout gentils, faudra nous dire ou elle les a croisés. Les sentiments sont peints de manière si simpliste et sans rebondissements que ça en devient vite fatigant. Les descriptions sont peut être évocatrices pour certains, moi j'ai trouvé ça d'un ennui mortel. Et enfin, la description sociologique du mariage au Berry, c'est vraiment le pompon, le summum de la souffrance, elle aurait plutôt dû écrire un essai. La déception fut totale j'en ai bien peur...
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Jolie histoire champêtre, éloge de la raison et de la timidité.
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