Après une plongée récente dans l'oeuvre de George Sand, Indiana, Les Maîtres sonneurs, Mauprat, j'ai eu envie de revenir à ceux que j'avais lus adolescente, à savoir La mare au diable et La petite Fadette.
Vingt ans se sont écoulés depuis ma première lecture, et j'étais curieuse de voir à quel point mon point de vue sur l'oeuvre avait changé.
Premier constat: il n'y a décidément pas à y couper, j'apprécie beaucoup la plume de cette grande dame, ici comme dans ceux que j'ai découvert adulte. En second, j'avoue que l'âge de Marie par rapport à l'âge du galant ne m'avait pas frappé adolescente, forcément du point de vue de mes quatorze ans, ses seize ans paraissaient adultes, mais là avec tous les passages où le laboureur pense " les enfants" et la met dans le même panier que Petit Pierre, la lectrice de trente-quatre ans que je suis devenu a cette fois grimacé une ou deux fois.
L'époque était fort différente, sans doute, et le respect qu'il lui témoigne et la façon dont il la défend contre l'horrible fermier m'ont réconciliée cependant avec notre héros.
Un joli conte campagnard sur les mariages d'amour opposés aux mariages de raison et d'argent. La dernière partie sur les noces paysannes ne se hisse pas à la hauteur du reste, mais La mare au diable reste tout de même une oeuvre charmante, mais je trouve, et bien qu'elle soit la plus célèbre de George Sand, pas à la hauteur de ses plus grands écrits.
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J'avais gardé un joli souvenir de cette histoire champêtre, et retombant par hasard sur une critique de ce roman, j'ai eu envie de m'y replonger. Bien m'en a pris !
La plume de George Sand est un délice. Elle respire la poésie, la douceur de vivre, et quel témoignage précieux sur les moeurs de nos campagnes !
Germain, veuf et père de trois enfants, est laboureur. Très épris de celle qui fut sa femme, il n'a aucune envie de se remarier malgré les invitations pressantes de sa belle-famille. La quête de sa future promise s'avèrera décevante d'un certain côté et surprenante de l'autre.
L'histoire d'amour est belle et pure, touchante dans sa simplicité, à mille lieux de nos vies trépidantes du XXIème siècle. Et pourtant, la magie opère, le coeur humain reste bien le même, quelle que soit l'époque...
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Cela faisait longtemps que je voulais lire les écrits de George Sand (j’étais plus attirée par le personnage que par ses écrits). Ce récit très court se lit vite, le vocabulaire est recherché mais très accessible.L’atmosphère rurale est prégnante, le texte est ponctué de termes agricoles, les dialogues évoquent le patois et les accents d’un village du centre. Le décors champêtre et la nature sont omniprésents; sans s’encombrer de longues descriptions, l’auteur parvient à nous plonger au cœur de la France paysanne. Il y a beaucoup de beauté dans ce récit, la nature et le travail de la terre sont valorisés. Les personnages sont très attachants, simples et honnêtes, leurs relations évoluent lors de ce voyage initiatique dans les brumes de la mare au diable.Prisonniers d’un destin qu’on leur impose, leur droiture est finalement récompensée.L’enfant et la nature sont dans le récit des êtres naïfs, beaux et pures qui auront le pouvoir de faire changer les choses. Un roman agréable à lire, idéal pour ceux qui ont peur des classiques.
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Un livre plein de charme qui convient aussi bien à la jeunesse qu'aux adultes et est un classique. Roman champêtre, roman d'amour, roman de la paysannerie, ce livre a une grâce toute poétique et un charme rustique irrésistible. La petite Marie est un des personnages les plus attachants crées par la littérature. L'histoire est fluide et se lit facilement. L'annexe finale sort du champs romanesque pour décrire une noce paysanne à l'ancienne. Je l'ai relu avec grand plaisir.
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