AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,15

sur 435 notes
5
36 avis
4
36 avis
3
9 avis
2
7 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je suis très déçu de l'auteur qui ma ravi avec "Fils-des-Brumes". J'aurais pu le lire avec plaisir ou tout du moins sans déplaisir, si je n'avais levé les yeux au ciel et poussé de gros soupirs à chaque chapitre devant l'idéologie balourde, le prosélytisme lourdingue et les trucs qui seront réutilisés dans tous ses livres postérieurs, parfois tels quels…
Donc c'est parti pour une critique 100% mauvaise foi. Donc si vous avez aimé l'oeuvre, passez directement à la conclusion, car pire que les poncifs de la Big Commercial Fantasy ou le conservatisme d'une certaine Fantasy, on a affaire ici à de la Christian Fantasy tant j'ai lu des romans consacrés au christianisme moins curaillons que celui-ci (je n'ai aucune haine contre le truc hein, mais j'aime être prévenu quand un bouquin a été conçu par et pour des grenouilles de bénitiers).

Brandon Sanderson comme J.J Abrams veut réconcilier l'Amérique moderne et l'Amérique profonde autour des valeurs de l'Amérique éternelle, mais la mise en avant de l'anarcho-capitalisme, des mérites de la libre entreprise, de la supériorité de la démocratie représentative par rapport à la démocratie participative (jugée dangereuse car égalitariste donc crytpo communiste), de la destinée manifeste du Nouveau Monde par rapport au Vieux Monde qui a failli et autres « God Bless America » et « In God We Trust »… ne me parlent absolument pas, mais doit ravir un lectorat qui connaît par coeur les discours des Pères Fondateurs. (Gros soupir.)
L'auteur se trahit, oubliant ça et là son univers médiéval fantastique censé servir de paravent aux opinions politiques, économiques, religieuses et morales, reprises en coeur par les sermons du Prince Raoden et les prêches de la Princesse Sarène, cousin et cousine de Richard Cypher et de Kahlan du cycle de "L'Epée de vérité". (Gros soupir.)
Sinon, on devine aussi facilement que l'auteur fait partie de l'Église de Jésus-Christ des saints des Derniers Jours… (Gros soupir.)


Reprenons commençons par le commencement…
Il existe plusieurs écoles et courants assez marqués géographiquement dans la SFFF américaine, comme le southern gothic du Vieux Sud, l'urban fantasy des scriblies de Minneapolis ou l'écurie grimm & gritty de Santa-Fe dirigée par GRR Martin... Brandon Sanderson fait partie lui de la mormon connection du Middle West (à laquelle appartient Stephenie Meyer par exemple). Quand il se lance dans son premier roman, il a 30 ans, il est diplômé en écriture créative et a été plusieurs années assistant de Dave Wolverton, le précurseur de la fantasy néo classique américaine, à l'université mormonne de Brigham Young localisée dans l'Utah Nous avons donc affaire à un écrivain professionnel qui connaît toutes techniques des ateliers d'écriture. Que fait-il pour son 1er roman ? Il pioche largement chez David Eddings, le best-seller des années 1980, chez Robert Jordan, le best-seller des années 1990, et chez Terry Goodking, le best-seller des années 2000. Comment voulez-vous que je croie ici en la sincérité de sa démarche ?
Raoden c'est Garion, Sarène c'est Ce'Nedra, Téos et Arélon pourrait appartenir à l'Alorie et les Fjordiens c'est bien sûr les Murgos… Mais là où David Eddings mettait en scène dans Belgariade et Mallorée une allégorie de l'opposition entre un Occident capitaliste et une URSS communiste avec une évolution allant de la Guerre Froide à la Détente, ici l'auteur oppose un Nouveau Monde libéral et protestant à un Vieux Monde autoritaire et catholique, avec son pape dictatorial, ses templiers sans pitié, ses inquisiteurs sans coeur et ses missionnaires jésuites sans âme. Et on en rajoute une couche avec un naming teuton pour faire une analogie avec l'Allemagne nazie, histoire de bien comprendre que le catholicisme c'est le mal absolu. La preuve, Hitler était catholique… (ironie inside)
L'auteur essaie de brouiller les cartes en intervertissant certaines caractéristiques de l'Angleterre et des Etats-Unis puisqu'après une Glorieuse Révolution on enchaîne avec une Guerre d'Indépendance opposant « Loyalistes » et « Patriotes », mais bon au final, on se retrouve avec l'union sacrée anglo-saxonne contre le débarquement imminent de l'Axe du Mal. A ce jeu d'ailleurs la République Duladène reprend le rôle jadis dévolu à feue la IIIe République durant les années 1930. Et pour faire bonne mesure on a affublé ses habitants de tous les clichés habituellement attribués aux frenchies (une dualité arrogance / insouciance, une dualité aristocratie / citoyenneté, un peu antinomique celle-ci, mais ce n'est pas bien grave puisqu'on nous juge très galants et sont très portés sur la bonne cuisine…)
Du coup, C'était bien la peine d'avoir cédé à la tentation d'un naming aussi inutilement compliqué où Jindoais = Juifs, Shu-Késeg = christianisme, Sku-Déreth = catholicisme, Sku-Korath = protestantisme, Wyrn = pape, Jaddeth = Jésus, Domu = Dieu…
Oui car en plus on fait tout ce qu'il ne faut pas faire en fantasy avec ce chapitre 3 digne d'une caricature de Boulet : http://www.bouletcorp.com/blog/2010/05/21/fantasy/
Cela ne serait pas si dégoulinant de religiosité, si un POV entier du roman était dédié à un évangéliste en pleine crise existentielle, une récurrence de bondieuseries diverses et variées (je n'ai osé compté les « bénit soit-Il » et cie, sinon j'aurais fait une syncope), un sermon par chapitre, et ce détestable chapitre 11 qui m'a donné l'impression d'être à l'église avec ce « Comment convertir une population à sa religion pour les nuls » remplis de discussions métaphysiques, de débats théologiques, de réflexions sur la bonne manière d'allier passion et logique pour faire un bon sermon et de questionnements sur les intonations et les gestuelles à utiliser pour prêcher devant ses ouailles… (Gros soupir.)
Cela sent vraiment le vécu. Effectivement l'auteur connaît bien la question puisqu'il a été 2 ans missionnaire au service de la foi mormone à Séoul en Corée du Sud… Donc question sermons, prêches, évangélisation, gestion de congrégation, querelles de clochers entre différentes confessions et tout le toutim il connaît ses classiques !
Dis donc Brandon, tu ne serais pas en train de nous vendre le mormonisme par hasard ? Et au lieu de faire du catholicisme bashing pour brosser ton lectorat attendu dans le sens du poil, tu aurais pu faire un détour par les écoles de redressement protestantes dans les Îles Philippines, là tu aurais été servi niveau brimades et lavages de cerveaux… Encore que, je me demande si le personnage du missionnaire traumatisé par son passage au monastère de Dakhor, qui leur ressemble étrangement, ne serait pas une forme de catharsis ? mystère et boule de gomme


Revenons ensuite sur l'histoire construite autour de 3 personnages principaux, qui accélère au fil de chacune des 3 grandes parties. En effet les chapitres raccourcissent au fil de l'histoire, pour ne faire plus que 2 à 3 pages à la fin du roman.

* Nous suivons l'optimiste et altruiste Prince Raoden âgé de 20 ans, frappé par la malédiction du Shaod et obligé de rejoindre la ville fantôme d'Elantris, autrefois capitale merveilleuse peuplée de demi-dieux aux pouvoirs fabuleux.


* Nous suivons la courageuse et résolue Princesse Sarène âgée de 25 ans, rebelle mais pas trop quand même… (Gros soupir.)


* Nous suivons également le gyorn Hrathen, un prédicateur envoyé en mission par son maître : il a 3 mois pour convertir l'Arélon à la foi déréthie, après quoi il enverra l'armée s'occuper de la question.


Le prince et la princesse idéalistes font plus jeunes que leur âge dans leur comportement, sans doute parce que trop coulés dans des stéréotypes adolescents de la Big Commercial Fantasy toujours résolument Young Adult. Ils sont chacun accompagné d'un Scooby Gang qui au-delà de péripéties parfois de remplissages, ne servent bien souvent que d'auditoire à l'un ou à l'autre, et une bonne partie des personnages quittera le récit une fois que le Prince et la Princesse pourront se donner mutuellement la réplique. On remet rarement en cause les grands discours des uns et des autres, puisque qu'après tout les héros défendent toutes les causes qui méritent d'être défendues, et régulièrement les personnages servent souvent de chiens de garde aux personnages principaux, et au-delà il n'y a plus que des moutons…
Bergers, chiens, moutons. On est dans l'imagerie chrétienne stéréotypée. Il ne manque plus que les loups s'attaquant au troupeau du Seigneur. Comment s'appelle le méchant déjà ? Wulf, qui veut dire « loup » en allemand… (Gros soupir.)

Chacun dispose néanmoins d'un side-kick pour lui rappeler qu'ils ne sont pas parfait et qu'il faut rester humble :
-on rappelle à Raoden que son optimisme est écoeurant et qu'on son immunité à la résignation est surnaturelle
- on rappelle à Sarène que malgré son intelligence, son art de rhétorique et sa maîtrise des intrigues qu'elle reste une femme avec des sentiments
- on rappelle à Hrathen qu'il n'est malgré son rang, il n'est qu'un serviteur du Seigneur qui doit démontrer sa foi…
On pousse même le vice à respecter les quotas ethniques en intégrant des afro-américains dans un univers médiéval-fantastique 100% anglo-saxon : Galadon et le baron Shuden sont grands, musclés et exotiques avec leur peau noire et leur bonne humeur permanente… (Gros soupir.)


Les 75 dernières pages sont très bien, géniales voire kiffantes. Sauf que j'ai eu l'impression que l'histoire commençait là, tant toute ce qui précède semble n'avoir servi que de remplissage pour atteindre un quota de page à remplir, mas les combats sont un confus et tout déboule de nulle part en même temps avec 1 révélation par page...

D'un côté on a donc une succession de mini intrigues / mini-scènes qui sont là pour faire avancer le schmilblick sans que lecteur ne s'endorme :


D'un autre côté on a donc une avalanche de révélations qui ne peuvent pas être exploitées vu qu'elles surviennent à la toute fin :


Bref, l'auteur applique la même formule à tous les livres du coup toute la mise en scène devient artificielle :
début qui plonge tout de suite le lecteur dans le truc => présentation des personnages, de l'univers, des enjeux => scène d'action/intrigue A => interrogation sur nouveaux éléments arrivés dans la scène A => scène d'action/intrigue B => interrogation sur nouveaux éléments arrivés dans la scène B => scène d'action/intrigues C => interrogation sur nouveaux éléments arrivés dans la scène d'action C => final explosif => fin ouverte avec cliffhangers de dernière minute à la J.J Abrams qui nous en apprennent plus que tout ce qui précédé, censés faire le lien avec la/les suite(s) éventuelle(s), Brandon Sanderson franchisant toutes ses histoires comme le réalisateur/producteur.


Et il y a aussi des passages où j'ai eu envie de secouer les personnages tellement ils sont naïfs :



Conclusion :
Le Prince et la Princesse, grâce à leur courage et leur efforts, aidés par le martyr de Martin Luther Hrathen et par la Divine Providence, refonde le mormonisme pour assurer le Salut de l'Arélon. Si on fait une totale abstraction de la mélasse religieuse prosélyte qui transparait dans ses personnages et transpire 1 page sur 2, c'est un premier roman bien écrit qui se laisse plutôt agréablement lire. L'auteur est un peu magicien, car il est très doué pour donner vie à des personnages et à les rendre sympathiques en quelques pages, mais comme il fait toujours le même tour, on finit fatalement par repérer les trucages et la magie n'opère plus…
Mais Dieu merci, sans mauvais jeu de mot, l'auteur a lâché du lest sur ses convictions religieuses dans ses romans suivants, mais on retrouvera bien souvent la théocratie dictatoriale, le clergé autoritaire, le personnage religieux en pleine crise de foi et la figure christique qui va souffrir et mourir pour la rédemption de son peuple. Il y en a même qui ressuscitent pour délivrer un dernier message à leurs ap
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
Commenter  J’apprécie          5219
De la cité rayonnante et cosmopolite d'Elantris abritant des êtres pleins de charisme et possédant de grands pouvoirs, il ne reste aujourd'hui que des ruines. La cause ? Une étrange malédiction ayant transformé ces sortes de « demi-dieux » en créatures pathétiques, défigurées et impuissantes, mais immortelles. Abandonnés à leur sort derrière les remparts de leur cité, ces pauvres hères ne retrouvent un peu d'animation que lorsqu'on escorte parmi eux un nouveau « maudit » frappé par la même affliction et venu gonfler leurs rangs. A faible distance des remparts, une autre cité a fini par émerger et asseoir son pouvoir sur la région de l'Arélon. Mais entre les intrigues de cour, la situation préoccupante dans laquelle se retrouve le trône après que la « malédiction » ait frappé un personnage inattendu, et l'arrivée d'un représentant d'une des religions les plus influentes du moment chargé de convertir la population, autant dire que les choses ne vont par tarder à se gâter. Sans être bluffant d'originalité, le scénario laissait présager un roman divertissant mêlant complot, guerre et magie dans un monde de fantasy bien construit. le résultat est cependant loin de ce à quoi je m'attendais et, même si la seconde partie du roman relève un peu le niveau, je dois avouer avoir été plutôt déçue.

Le premier bémol tient aux personnages mis en scène par Sanderson qui, s'ils finissent par prendre un peu d'épaisseur, n'en restent pas moins pendant les trois-quart du roman de véritables caricatures. La belle princesse trop intelligente et indépendante pour son bien, le prince (lui aussi beau et brillant) prenant le parti des plus faibles et tenant tête à son royal père, le prêtre complètement fanatique débordant d'une haine incompréhensible tant elle est véhémente... , j'arrête là, je pense que vous voyez le tableau. Ajoutez à cela des ficelles scénaristiques grosses comme une maison, des rebondissements prévisibles deux cent pages avant qu'ils surviennent et surtout une incroyable naïveté de la part des personnages, et vous obtenez cinq cents pages très indigestes qui vous feront pousser des soupirs d'agacement ou d'ennui (au choix) toutes les cinq minutes. Il faut dire qu'entre la princesse qui met son nez partout sous n'importe quel prétexte et les remarques du style « Très pertinent, madame » ou « comme c'est intelligent ! » après que la dite princesse ait exposée une théorie dont le niveau intellectuel n'excède pas celui d'un enfant de dix ans, il y a franchement de quoi être agacé. Heureusement, l'auteur se fait plus convainquant dans la seconde partie plus rythmée de son récit qui parvient à surprendre davantage et accorde un peu plus de profondeur aux personnages.

Brandon Sanderson signe avec « Elantris » un roman peu captivant bourré de clichés et souvent trop « simpliste », tant au niveau du déroulement des événements que de la mentalité des personnages. le récit parvient cela dit à réveiller l'intérêt du lecteur quelques centaines de pages avant la fin, même si celle-ci reste très convenue et prévisible. A réserver aux lecteurs peut-être peu habitués à lire de la fantasy...
Commenter  J’apprécie          282
Pourquoi n'ai-je pas eu la bonne idée de lire la critique d'Alfaric avant de me lancer dans cette lecture fort dispensable.
A ma décharge je ne connaissais rien de l'auteur ni de ses convictions religieuses et politiques.
Par souci d'objectivité, j'ai d'ailleurs pour habitude de faire ce type de recherches après une première lecture.
Considérant certains aspects du roman, ces précisions biographiques amènent évidement à soupçonner Brandon Sanderson de prosélytisme et de militantisme.
Mais l'ensemble, quelques personnages falots, lisses et caricaturaux, s'agitant mollement 800 pages durant dans une ambiance pseudo-médiévale mâtinée d'un soupçon de magie, s'avère si soporifique que les risques d'endoctrinement semblent minimes.
Il y a beaucoup mieux à lire.
Commenter  J’apprécie          53
Elantris : gigantesque, magnifique, littéralement rayonnante, habitée par des êtres magiques utilisant leurs pouvoirs au bénéfice de tous les peuples d'Arelon…
Autrefois, chacun de ces êtres comparables à des dieux a pourtant été une personne normale, touchée par le mystérieux pouvoir du Shaod.
Mais il y a dix ans, sans avertissement, la magie a failli. Les Elantriens sont devenus des créatures pareils à des lépreux, tandis que la cité elle-même est en ruines. Kae, la nouvelle capitale d'Arelon, se tient dans l'ombre d'Elantris, que chacun essaie d'ignorer au mieux.
Le Shaod est devenu une malédiction.

Fini mais j'ai quand même souffert pour en arriver là.

OK il y a de très bonnes idées (notamment le Shaod et le Reod, le système de magie basée sur les Aeons, le fait que l'un des persos principaux soit un "mort-vivant") et des personnages particulièrement fouillés:

mention spéciale pour le prêtre Hraten , qui m'a fait kiffer dès le chapitre ou il apparaît vétu de son armure de plaques complète (AC 2 :wink: ) entièrement rouge.
Sarène est bien autre chose qu'une veuve éplorée (sans être non plus une Scarlett o'Hara) ou une potiche destinée à vivre dans l'ombre de son époux
Raoden est bien plus qu'un fils de roi qui se suffirait d'une vie facile que lui offrirait sa position.

Le roman est également très bien écrit: j'ai peu de souvenir d'avoir lu un écrivain de fantasy qui manie si bien la plume ! et qui construit un univers cohérent ou les impacts de chaque action des personnages est passée en revue.
Bah alors c'est koikivapas ?

C'est looooooooong.....L'auteur traine sur des scènes de second plan(des cours de couture ou d'escrime, des bals et repas à n'en plus finir, des réflexions de chacun) qui certes contribuent à fortifier son univers cohérent cités précédemment mais au détriment du reste. :?

Super dernier quart mais il a fallu quand même passer par 3/4 parfois difficile.
Premier roman, je pense que je donnerai à l'auteur une autre chance.
En tout cas les fans de Robin Hobb peuvent se lancer les yeux fermés: c'est mieux écrit, il se passe plus de truc, enfin on a un "héro" comme perso principal et pas un looser FItzien.
Commenter  J’apprécie          50
Aie aie aie... pour mon 100e livre de 2020, je pensais commencer une très bonne lecture avec Elantris, mais malheureusement, c'est flop !

Je n'ai pas du tout reconnu Brandon Sanderson dans ce roman, j'adore ses livres d'habitudes ! Mais avec Elantris, c'était l'ennui de la première à la 700e page. Et il y en a environ 800.

Du coup, vous pouvez devinez que ce n'était pas une partie de plaisir 😂 je me suis forcé à lire tout le corps du roman, en passant les grosses descriptions j'avoue, parce que j'avais lu que la fin était super.

Et effectivement, la fin était génial, entre les révélations, le stress pour les personnages et la toute fin vraiment superbe.

Mais ça ne compense pas le développement long et parfois un peu inutile, je trouve...

Encore une fois mon avis, et je sais que je suis pas la plus friante de longs récits politiques où il n'y a pas du tout d'action. du coup, ça peut sûrement plaire à beaucoup !

Mais au-delà de juste mes goûts, j'ai trouvé certains passage vraiment inutile à l'avancée de l'histoire, des descriptions trop longues, des détails vraiment oubliables...

Ce roman (qui est un intégral de 2 livres, il me semble) aurait vraiment pu être raccourci de plusieurs centaines de pages sans entacher le développement de personnages et de l'univers.

Bon, à part ça, les personnages sont vraiment bons. Je me suis pas mal attaché à Sarène, mais aussi au prêtre rouge, dont j'ai d'ailleurs adoré suivre l'évolution. La vie en Elantris était aussi assez intéressante à découvrir !

En bref, c'est une grosse déception pour moi, mais je suis sûre que mon ennui pour les longs débats politiques y joue beaucoup. Je suis malgré tout très confiante dans les livres de cet auteur, et il faut que je commence les Archives de Roshear dans l'année !

Commenter  J’apprécie          20
Ah, Elantris... J'en avais pas mal entendu parler, et j'avais vraiment hâte de le lire. Sans être une grande spécialiste de fantasy, je pense m'y connaître un ptit peu quand même, ce genre étant mon genre de prédilection depuis une bonne 15aine d'années. Malheureusement, je n'ai pas réussi à me plonger dedans et pour la 1ère fois, j'ai abandonné un livre .

Pourtant ce n'est vraiment pas faute d'avoir essayé. Je l'ai commencé il y a plus de 2 mois (je m'en rappelle parce que c'était juste avant la Japan Expo), j'ai fait des ptites pauses en alternant avec d'autres lectures, j'ai essayé de m'accrocher, j'ai poussé jusqu'à la moitié du livre, mais malgré tout je n'ai pas réussi. 400 pages quand il en reste presque autant à lire, c'est beaucoup. Je peux me forcer à lire un livre de 300-400 pages même si je n'adhère pas ou peu, mais me forcer à lire 800 pages, je suis sincèrement désolée, mais je n'ai pas pu.


L'idée de base et l'univers étaient pourtant originaux et intéressants, mais mon dieu, que de longueurs, que de détails. Il y a profusion de tout : personnages (aux noms pour certains assez ressemblant) ; intrigues (je ne sais même pas combien il y a de fils directeurs. Trop pour moi, qui m'ont fait perdre le fil principal, même si tout est plus ou moins lié) ; religions (j'ai compté pas moins de 3 - ou même 4 ! - religions différentes aux noms extrêmement similaires (shu-késeg, shu-korath, shu-déreth).

Le vocabulaire inventé par l'auteur, que ce soit pour les personnages, les lieux, les religions... certains se ressemblent beaucoup (réod, Téod, Shaod par exemple, ou ceux des religions).

L'histoire part dans tous les sens, les quelques explications que j'ai eues jusqu'à maintenant sont un peu trop mystiques pour moi, mais surtout, ça ne bouge pas. L'action est jusqu'à maintenant inexistante.

Il y a beaucoup de détails donc, mais ce sont des détails historiques, politiques et religieux, et en même temps, il y en a peu sur le monde créé par l'auteur. C'est très sombre, très triste, ça me donne l'impression d'un décor de béton, très dur, très froid. Angoissant, oppressant.


Quant au style de l'auteur, je l'ai trouvé assez "lourd" et peu fluide.


Alors évidemment, je ne peux nier que malgré ces points "négatifs" que j'ai relevés, l'auteur a été très (trop ? ) méticuleux et a créé un univers et une intrigue extrêmement bien travaillés, complets et complexes. Malheureusement, pour moi, ça n'a pas fonctionné. L'auteur se perd dans des circonvolutions autour du fil rouge, la chute d'Elantris, qui, au lieu de donner de la profondeur et de l'intérêt au récit, ne font que perdre le lecteur dans de multiples intrigues. Je ne doute pas que tout se rejoint au bout d'un moment (du moins, je l'espère ! ), et j'aime en général les intrigues et les univers bien posés et qui tiennent la route, mais là pour moi, c'était de trop.
Ceci dit, il y a tout de même aussi beaucoup de points intéressants. Outre le monde et l'histoire, certaines idées sont appréciables et vraiment très bonnes (les séons par exemple). Les personnages, malgré leur grand nombre, sont différents et extrêmement bien construits, sans tomber dans le cliché du méchant-qui-veut-détruire/régner sur-l'univers et de l'élu/e qui va le sauver, ce monde, et ont des personnalités riches et crédibles, et l à encore, complexes.


En résumé, un univers et une intrigue intéressants et originaux, mais trop travaillés et recherchés pour moi, trop de détails, trop de longueurs, une écriture lourde et manquant de fluidité, je suis sincèrement navrée mais je n'ai pas réussi à accrocher. Ceci dit, si vous aimez les univers bien travaillés et les intrigues compliquées, ce livre est fait pour vous. Mais je le déconseillerai aux novices en matière de fantasy qui risqueraient de s'y perdre.

Je n'ai pas totalement abandonné l'idée de le lire, et au contraire, je le reprendrais un jour (je le reprendrais, je ne le recommencerais pas du début...) parce que j'ai quand même envie de voir comment ça évolue (surtout vu toutes les bonnes critiques) et de connaître la fin.
Lien : http://asuna.eklablog.com/el..
Commenter  J’apprécie          20
Il y a dix ans, la cité d'Elantris, capitale de l'Arélon dont les habitants étaient considérés comme des dieux, a été frappée de malédiction et ses portes sont désormais closes. le Shaod qui transformait en demi-dieux ses élus en fait à présent des sortes de morts-vivants dépourvus de pouvoirs et dont l'incertaine longévité est une torture sans fin. Menacé depuis lors par les ambitions impérialistes du Fjordell, un empire de fanatiques religieux, l'Arélon vit vraisemblablement ses derniers moments d'indépendance, tandis qu'en son sein, les trahisons, les conspirations et les duplicités se font jour de toutes parts.
Sur ce postulat, Brandon Sanderson construit un univers singulier empêtré dans une intrigue politico-religieuse plutôt bien mise en oeuvre qu'il développe à travers la vision des divers personnages impliqués dans l'histoire. le prince héritier Raoden, frappé par un sort arbitraire, est exilé derrière les murs de la cité divine livrée à présent à la déliquescence, au chaos et à la barbarie. Tout en cherchant les causes de la déchéance d'Elantris et l'origine de la malédiction il entreprend de pacifier la ville et d'unifier sa population en lui donnant un but. La princesse Sarène, prématurément veuve avant même son mariage, va se rallier à une conspiration visant à réformer le système politique de ce royaume opprimé par un roi paranoïaque tout en s'employant à contrer les noirs desseins du Wyrn et découvrir la vérité que cachent les murailles d'Elantris. Hrathen, un prêtre de haut rang venu au nom du Fjordell pour convertir le peuple cherche à se convaincre que sa mission pour unir le pays sous la juste foi est impérative et salutaire. Des personnages déterminés, indéfectibles et profonds qui vont radicalement influer sur le destin de l'Arélon. le seul bémol est qu'ils sont trop parfaits, intrépides et charismatiques pour être réellement crédibles. Au même titre, l'improbable volte-face d'un des protagonistes dictée par un prétexte qui sort de nulle part est dénuée de sens.
En parallèle à son intrigue, l'auteur se penche longuement sur l'instauration de conditions sociales iniques, la problématique des affrontements multi-ethniques engendrés par l'extrémisme religieux, les conflits de pouvoir ou encore l'aspiration à la justice et la liberté. Des thèmes forts qui suscitent une opportune réflexion. En filigrane, il s'attache à délivrer une forme de message féministe discret et légèrement moralisateur par le biais de Sarène dont l'ambition est d'aboutir à un équilibre de complémentarité selon les possibilités de chacun, sans pour cela évincer les hommes ni victimiser les femmes. La religion parallèlement à la magie, sortes de pierres angulaires de l'histoire, tiennent également une place prépondérante dans le récit. le concept des Aons, est aussi original qu'intéressant même si il n'est pas vraiment explicité par le détail, surtout concernant sa genèse. En regard de la longue et fastidieuse mise en place, de la lente et tortueuse progression, la conclusion parait pour le moins précipitée et laisse bon nombre de questions sans réponse. Il aurait été pertinent d'en apprendre plus sur les moines de Dakhor, sur l'empire du Fjordell ou encore l'origine du Shaod et de l'AonDor.
Sans être d'une originalité saisissante, Elantris reste, pour un premier roman, un ouvrage divertissant mêlant complots, conflit sanglant et magie dans un univers Fantasy bien construit même si il manque d'arguments. Les idées sont présentes, l'écriture agréable, la philosophie intéressante quoique un peu manichéenne mais l'ensemble est par trop disparate. Les événements majeurs alternent avec d'interminables passages dépourvus d'intérêt, les instants captivants avec un verbiage insipide. Une lecture sympathique qui manque juste d'un peu de subtilité, de plus d'épaisseur tout en étant plus concise et de parachèvement.

Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (1044) Voir plus



Quiz Voir plus

Fils des brumes* : L'Empire Ultime

Comment Vin appelle-t-elle sa capacité à influencer les autres gens au début de l'histoire ?

Allomancie
Porte-bonheur
Ferrochimie
Porte-chance
Allomencie

12 questions
81 lecteurs ont répondu
Thème : L'empire ultime, (fils-des-brumes*) de Brandon SandersonCréer un quiz sur ce livre

{* *}