Le Cadavre et le Sofa

Tony Sandoval nous propose dans le cadavre et le sofa, sorti en janvier 2007, un regard poético-lugubre sur un récit qui laisse une porte grande ouverte à l'imaginaire. L'auteur est un mexicain de 35 ans qui a d'abord travaillé en agence de graphisme puis qui s'est tourné vers l'illustration, et donc la bande dessinée. Son boulot est assez conséquent et je vous invite à parcourir sa galerie sur DeviantArt, pleine de jolies choses qui vont du croquis à la peinture en passant par les couvertures et les planches de ses livres...
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EXTRAIT "Une recommandation de mon libraire, pour noël, à mon épouse, et il a bien fait. Après Doomboy dont j'avais pensé le plus grand bien, Tony Sandoval me convainc encore avec cet album là. Il faut aimer les ambiances particulières. le titre n'est pas une métaphore, et il y a deux ambiances très différentes dans ce livre. En fait, on retrouve la vieille opposition/ attirance philosophique entre Eros et Thanatos, l'amour et la mort. "
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Au départ, en voyant la couverture, je me suis dit qu'il s'agissait d'une BD pour adultes, bien sûr, étant donné l'ambiance torturée dûe aux couleurs, au vent, et à l'attitude des personnages. Mais je pensais qu'il s'agissait d'une BD "gentillette", à cause de l'aspect "bébé" du visage des personnages. Outre les indications données par l'argumentaire de BDGest, qui, somme toute, présente de manière très judicieuse l'ouvrage en question, il faut souligner le caractère bien particulier de l'univers dévoilé par l'auteur Tony Sandoval. Il ne s'agit donc pas d'une BD pour enfants :
Les thèmes sont en effet assez proches du fantastique mais aussi de l'enfance : premiers amours d'été, loups-garous, phénomènes inexpliqués, mystères irrésolus... mais aussi la mort, la séparation, l'occulte.
Il règne dans l'ouvrage une ambiance "désenchantée" en même temps que très enfantine. Si bien que lorsque les personnages "font l'amour", on ne peut s'empêcher de se demander pourquoi ils ont pourtant autant l'air d'être des enfants (cf : le morveux). Lorsque Polo découvre un cadavre, on se demande si il rêve. La séance de photos dans l'usine désafectée ressemble à un délire d'ados gothiques.
Bien sûr, beaucoup de choses disparaissent à la fin de l'histoire : et quand des éléments clé disparaissent, on pense aussitôt, en tant que lecteur, que l'imaginaire est venu greffer quelques phénomènes sur la réalité.
Il faudrait pourtant ne pas s'y tromper : l'épilogue est là pour nous rappeler que finalement... il y avait peut-être davantage encore d'ingrédients étranges et sublimes dans cet été déjà particulier.

C'est agréable à lire, et le dessin, en effet proche de l'illustration, a ceci d'étonnant qu'il se situe à la frontière de l'enfantin et du gothique.

Si je devais rapprocher cette BD d'un film, ce serait sans aucun doute Tideland, de Terry Gilliam, dont je vous fais cadeau ici de quelques illustrations, empruntées sur Allociné.com. C'est une BD à découvrir absolument. Il est presque impossible que le dessin déplaise tellement il se rapproche de genres très différentes les uns des autres. Les amateurs de gothique, d'ambiances étranges, de mystères y trouveront leur compte aussi. Découvrez-la, rien que pour Polo, un personnage très attachant, et pour Sophie, un personnage... des plus troublants !

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Une histoire racontée comme un rêve ou plutôt comme un fantasme.
Parce que ce sont des enfants qui sont dessinés, pourtant ils ont le comportement d'adolescents, parce qu'il n'y a pas d'adultes (ou ceux qui apparaissent sont insignifiants) et pas du tout de police, parce que le sofa après être sortit des différentes maisons est tantôt sous l'arbre (s'il pleut c'est plus pratique) tantôt dans la plaine (pour faire l'amour devant un cadavre en décomposition), parce qu'il y a des loups-garous, des vampires et le diable en personne.
Le fantasme d'un enfant esseulé qui s'invente un été de tous les dangers.
C'est hyper bien dessiné, la symbolique du coeur brisé (p89) m'a beaucoup touchée.

Choisi pour la couverture aux angles arrondis. Les dessins, les couleurs surtout, ont la douceur, la beauté dont l'histoire est dénuée. Parce que plus glauque que le cadavre et le sofa c'est quoi ? Qu'une première histoire d'amour devant un cadavre d'enfant en décomposition ? Je fais confiance à la fertile imagination des artistes. Mais pas ma came.

Le cadavre et le sofa invite à suivre les vacances d'été de deux adolescents: Polo et Sophie. C'est sur fond d'histoire de disparition et de meurtre que Tony Sandoval développe l'histoire d'amour entre ce jeune garçon solitaire et cette étrange fillette.

Le récit oscille constamment entre conte enfantin, romance adolescente, ambiance fantastique et fable macabre. le lecteur passe ainsi du mignon au glauque, en passant par le suspense et la poésie, sans vraiment savoir où l'auteur désire l'emmener.

Cette alternance se retrouve également au niveau du graphisme, car l'artiste mexicain multiplie les styles, passant d'un dessin tout en rondeurs superbement colorisé à une bichromie dont je suis déjà moins fan. Visuellement, cela reste cependant parfaitement maîtrisé, avec plusieurs pleines planches magnifiques.

Un one-shot original et séduisant, mais pas totalement abouti.
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Comme à son habitude, Sandoval arrive à allier douceur et angoisse, clarté et noirceur.
Ses personnages sont attachants et mystérieux!

En une centaine de pages, la bande dessinée nous transporte le temps d'un été avec Polo. Il y croisera Sophie, jolie brune aux yeux sombres dont il tombe amoureux, et puis un cadavre, celui de Christian. L'été entier tourne autour de ces deux rencontres... et puis du sofa, sur lequel les deux amoureux observeront le corps se décomposer au fil des jours.

L'histoire est brève mais pas moins bien construite. On découvre la trame tissée avec une certaine joliesse (un peu glauque à certains moment, il faut l'avouer) et oscillant de temps à autre entre réel et fantastique.

Les dessins sont très chouettes, le coup de crayon de Tony Sandoval me plaît énormément. Tout comme la gamme de couleurs qu'il utilise, passant du sombre au clair, du violet vif et intense de la nuit à la douceur du vert pastel des prairies.

J'ai beaucoup aimé le côté intemporel, on ne sait pas à quel moment l'histoire se déroule, il s'agit juste d'un été. Des rêves enfiévrés, des loup-garous, le regard si sombre de Sophie et ce mystérieux voisin qui ne sort plus de chez-lui.On ne sait pas non plus qu'est-ce qui est vraiment la réalité ou ce qui sort tout droit de l'imagination de Polo.

La bande dessinée est une petite bulle de quelques semaines, chargées de secrets et d'histoires. Une chouette lecture.
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Dans cette BD a l'atmosphère très étrange, Polo est l'un des rares jeunes de la petite ville à sortir depuis la disparition de Christian. Lors de ses pérégrinations, deux faits marquants apparaissent : la rencontre avec Sophie et la découverte du corps du disparu. Plutôt que de le signaler à la police, les deux jeunes gens installent un sofa face au cadavre et observe, jour après jour, sa décomposition. Entre réalité et fantasme, on suit l'histoire de ces deux jeunes gens étranges, de leur rencontre hors du commun avec en toile de fonds, le drame de la ville. On ne sait pas trop où on est, ni où on va. Il est notamment très difficile de donner un âge précis aux protagonistes qui semblent très jeune d'abord, avant qu'on se rende compte qu'ils sont plus âgés que ce que l'on pensait. Mais cela illustre le sentiment de malaise qui semble habiter Polo et Sophie.

En général, je ne suis pas fan de BD, à part les classiques Tintin, Astérix et Lucky Luke, et je dois dire que a découverte de cet auteur me laisse dans la plus grande perplexité...

Graphiquement, la BD est très belle, on alterne entre les pages chaudes aux tons beiges et les pages froides aux tons bleus. le coup de crayon est original, mais j'avoue, je n'ai rien compris (je suis en mode Catherine Barma, pour ceux qui suivent On n'demande qu'à en rire !). J'ai trouvé qu'il n'y avait aucune cohérence dans l'histoire, et à aucun moment je ne me suis retrouvée happée par le scénario. On aurait dit que chaque page était indépendante des autres...

Bref, une déception pour moi, je m'attendais à mieux en voyant la qualité du graphisme...
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