Voilà un roman qui trainait dans ma PAL depuis un moment, que j'avais un peu oublié. Caroline Vallat, la super libraire, avait beaucoup parlé de Julien lors du confinement. Elle m'avait donné envie de découvrir cet auteur. Je n'avais pas lu le résumé, j'ai donc attaqué cette lecture en aveugle.
Tess, maman célibataire, rencontre Sacha, intermittent du spectacle. Elle lui propose un emploi hors du commun : se faire passer pour l'oncle de Sienna, sa fille de six ans, trois après-midi par semaine. Elle pense en effet qu'un visage paternel est nécessaire à sa fille.
Le deal fonctionne parfaitement puisqu'on les retrouve trois ans plus tard, pour des vacances en Toscane. Tess fait un crochet par Gènes pour visiter une amie qui lui est chère ; il est prévu qu'elle rejoigne Sacha et Sienna au bout de quelques jours. Sauf que….l'amie en question habite à côté du pont de Morandi, qui s'effondre, et Tess va se retrouver coincée au milieu des décombres.
Commence alors un périple improbable. le prétexte pour une réflexion sur la filiation, l'amour, les liens non reconnus par la loi, et d'autres sujets poignants que je ne dévoilerai pas.
Les personnages se sont révélés très attachants, j'ai aimé la construction alternée, sous l'angle de chaque protagoniste, avec l'emploi du « Je ». le lecteur est donc au plus proche de ce que ressent chaque personnage. S'appuyer sur une tragédie réelle pour tisser un roman est une bonne idée et apporte de l'épaisseur à l'ensemble.
J'avoue avoir passé un bon moment d'évasion. La Toscane, sympa comme destination, non ? Les liens entre les personnages sont forts, développés, creusés, et ça, c'est top ! le lecteur tremble pour Tess, en effet, on ignore totalement si elle va survivre, on se met à la place de ces gens qui se sont réellement retrouvés au coeur de cette catastrophe. Sur la route du soleil, ils ont trouvé la pénombre. Même si l'auteur a préféré enjoliver les choses….Quant à Sacha, il est submergé par les émotions qu'il ressent pour Tess et Sienna. Il a peur de les perdre. Que peut-il faire ? Au milieu de ses doutes et de ses espérances, il va devoir faire des choix, pour lui, pour Tess, pour Sienna, pour eux.
« Faut-il être sur le point de perdre un être cher pour se rendre compte de la force du lien qui nous unit à lui ? »
Un roman écrit sous un angle définitivement optimiste, avec une plume fluide, simple, agréable. Cela n'empêche pas l'auteur de développer des sujets graves, créant un véritable impact émotionnel. La vie n'est pas celle que l'on voit. Les blessures peuvent être cachées, mais néanmoins profondes. Notre passé façonne notre présent et notre avenir, peu importe les efforts que l'on peut faire pour tenter de l'oublier. le but de chacun étant de se retrouver au plus proche du soleil et de sa chaleur bienfaitrice.
Un petit clin d'oeil sur les haikus. Sacha en est fan et je me suis prise à en noter.
« Il ne faut pas s'empêcher de vivre un amour par peur de le perdre. Sinon on ne vibre jamais. S'autoriser à aimer, c'est construire dans sa mémoire de solides branches auxquelles se raccrocher lorsque tout tangue. »
Ce roman est lumineux, il nous emporte, il m'a enveloppée dans une petite bulle d'émotion et d'amour, et ça fait du bien. Une lecture qui change, qui apaise, qui remet les idées en place. Je vous conseille «
Vers le soleil », vous passerez un bon moment de lecture.
« Je prends la résolution de déguster les petits riens du quotidien. de chérir tout ce qu'il y a d'extraordinaire dans l'ordinaire. »
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