Les bonbons empoisonnés

L'année 2020 a été particulière, avec ses confinements, et de nombreux romans ont été disponibles gracieusement sur de nombreuses plates formes au format numérique.
Ma PAL numérique a explosée lol
Souhaitant la faire baisser, je me suis plongée dans Les Bonbons Empoisonnés de François Santini, un roman jeunesse conseillé à partir de 11 ans.
Roméo douze ans, se rend compte qu'à la sortie du collège, un individu donne des bonbons à ses copains.
Très vite, il comprend que ces friandises maudites contiennent de la drogue.
Il va tout faire pour empêcher que ses amis les acceptent. Cela va lui valoir beaucoup d'ennuis... de très gros ennuis !
En lisant le résumé, je m'attendais à suivre le jeune Roméo, 12 ans. Ce qui me semblait logique vu que la cible est les enfants. Raté ! Nous suivons le papa du jeune garçon qui a disparu suite à un mystérieux accident. du sang a été retrouvé, mais aucune trace de l'enfant...
J'ai été surprise que pour un roman classé jeunesse, à partir de 11 ans, nous suivions le papa... Mais bon, pourquoi pas..
L'écriture est assez plate, je n'ai pas réussie à m'émouvoir alors que quand même, il a perdu son fils ! Il ignore ce qui lui est arrivé , s'il est décédé... c'est censé être triste, je pensais ressentir des émotions mais ce ne fût pas le cas. J'ai trouvé ça plat, impossible de me mettre à la place de ce père de famille et surtout, ce n'est pas crédible de la première à la dernière page.
En effet, dès le début, je n'ai pas cru à cette histoire abracadabrante, bourrée d'incohérences.
Le papa découvre de nombreuses choses sur son fils, ce qui est tout bonnement impossible.
Ok, nous ne savons pas tout de nos enfants. Ça je suis d'accord.
Mais le jeune garçon a 12 ans !
A 12 ans il ne peut pas être parrain d'une petite fille sans que ses parents le sachent. Elle a 4 ans il me semble, ça veut dire que la baptême se serait déroulé il y a deux ans auparavant au plus tard, trois ans au plus tôt.
Vous voyez vraiment, vous, un gamin de 9 ou 10 ans aller à un baptême sans ses parents ???
Quand mon fils avait cet âge, je savais où il se trouvait quand il n'était pas à l'école ! Je ne le laissais pas vadrouiller tout seul. Ou alors 15 minutes dans le quartier avec ses copains, et je les surveillait.
Tout le roman est ainsi, remplit de bizarreries toutes plus improbables les unes que les autres. Je ne vais pas les détailler pour ne pas spoiler mais je n'ai pas cru une seule minute à ce que je lisais.
Je me suis ennuyé et j'ai failli abandonner à de nombreuses reprises. Je suis navrée de le dire mais c'est mauvais, très mauvais ! Et ce n'est pas pour les enfants, je doute que ça les intéresse vu l'écriture et comment c'est brouillon, on se perd dans cette lecture.
Certes, c'est un roman et avec ce genre, des libertés peuvent être prises ; mais là c'est rempli de grosses ficelles.
Quand à cette histoire de bonbons bourrés de drogues, l'idée est bonne pour expliquer aux enfants qu'accepter des bonbons d'un inconnu peut-être dangereux.
Mais je ne comprends pas que des enfants puissent tomber malades sans que des adultes ne comprennent qu'un homme distribue des bonbons à la sortie de l'école ! Personne ne s'inquiète de voir un adulte traîner près du collège, à sa sortie ?? Vraiment ? Alors que depuis des années les établissements scolaires sont assez surveillés !
C'est Roméo qui comprend et enquête, prend des photos.. à 12 ans !
Non mais sérieux, de qui l'auteur se moque ?
Faut pas abuser quand même ! Un peu de sérieux et de cohérence. Si le jeune garçon avait été le narrateur cela aurait pu me sembler crédible. Mais là, vu l'écriture, je ne suis pas du tout convaincue.
Quand à la fin, elle est aussi cousue de fil blanc que le reste.
Je vais arrêter là, je pense que vous avez compris que Les bonbons empoisonnés n'est pas un roman jeunesse que je conseille !
Je ne vois pas du tout comment il peut passionner un enfant de 11 ans, ni un adulte d'ailleurs.
J'ai été très déçue et je ne mets que deux étoiles... et encore.. je suis gentille... mais je n'aime pas casser un roman.
Si vous le voyez, passez votre chemin, il n'y a que ça à faire !