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3,95

sur 2832 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je n'aurais jamais pensé lire un jour ce livre. Il aura fallu tout le pouvoir de persuasion d'une amie polonaise (que je salue au passage) avec laquelle je parle d'ordinaire plutôt de Witold Gombrowicz ou de Bruno Schulz. « Tu t'intéresses aux auteurs polonais, me dit-elle, et tu ne connais pas XWVZMQHOIEBBJHFZ CNDKLHSYQIUTBZLOUSKWXI ? » (Amis polonais, excusez-moi, mais les noms des auteurs polonais prononcés en polonais étaient, sont et demeureront, j'en ai peur, à jamais incompréhensibles et imprononçables pour mes oreilles et ma langue profanes.)

Effectivement, les jeux vidéo et la Fantasy n'ont jamais spécialement été mon jardin mais, contrairement aux lourds a priori que j'ai eus en découvrant la couverture, je n'ai pas détesté, loin s'en faut. En fait, je trouve ce livre plutôt bien écrit — sans toutefois me pâmer sur son style — et les très nombreux emprunts ou détournements de contes traditionnels y sont amusants.

J'y ai perçu notamment des clins d'oeil aux Métamorphoses d'Apulée, aux contes de Grimm ou encore aux contes des Mille et Une Nuits. Je trouve particulièrement savoureux les détournements de Blanche-Neige et du Pêcheur et le Djinn.

L'ouvrage se présente sous une forme un brin bâtarde, mi-roman, mi-recueil de nouvelles. (On dit " fix-up ", paraît-il en pareil cas, bien que je répugne à utiliser ce mot. " Assemblage " sonne mieux à mes oreilles et rappelle l'opération vinicole qui consiste à produire un vin standard et acceptable à partir de cépages pas tous exceptionnels.) C'est, à mon avis, un défaut car chacune des six nouvelles (Le Sorceleur, Un grain de vérité, le moindre Mal, Une question de prix, le Bout du monde et le dernier Voeu) sont amalgamées les unes aux autres par une sauce fade et poussive de quelques pages à chaque fois intitulée La Voix de la raison, numérotée de 1 à 7.

Ce liant me paraît tout à fait inutile d'un point de vue littéraire ; d'un point de vue éditorial, à l'époque de la parution, il était peut-être plus facile de faire avaler un roman (même bricolé) plutôt qu'un recueil de nouvelles. Ceci pouvant peut-être expliquer cela. Je n'en sais rien, je n'ai pas creusé davantage la question et peu importe.

L'auteur, Andrzej Sapkowski, a donc pour projet de nous présenter un héros, Geralt de Riv, exerçant le délicat métier de sorceleur, une profession qui se situe en quelque sorte à mi chemin entre le chasseur de primes (façon Sergio Leone), le samouraï, le moine Shaolin et le prêtre exorciste, le tout évoluant dans une sorte de Moyen-Âge fantasmé mittel-européen peuplé de créatures aussi fantastiques qu'effrayantes.

Tantôt destructeur de monstres abominables, tantôt désenvoûteur d'honnêtes citoyens métamorphosés en affreux sanguinaires par l'effet d'un charme, tantôt sage conciliateur de parties inconciliables, tantôt conseiller des puissants, tantôt hors-la-loi, tantôt allié de druides et de magiciens, tantôt opposé à eux, tantôt indéfectible ami, tantôt gardien d'une certaine forme de moralité, tantôt rustre, tantôt raffiné, etc., etc. Enfin, vous voyez le tableau, quoi…

L'ensemble est plutôt bien conduit même si, d'après moi, il y a quelques faiblesses, notamment quand l'auteur essaie de faire passer des pseudo messages qui n'ont pas beaucoup d'envergure. La forme narrative choisie (héros très typé récurrent dans chaque nouvelle) empêche justement ce héros d'évoluer véritablement. C'est très pratique si l'on souhaite écrire beaucoup de volumes, ce qui semble être le cas, mais cela reste, d'après moi, d'un intérêt limité car ce qui me passionne en littérature, c'est de voir évoluer les personnages une fois qu'ils ont été bien campés.

Donc une impression d'ensemble assez bonne, sans plus, pas un mauvais livre, pas un chef-d'oeuvre, juste un agréable divertissement, ce qui n'est déjà pas si mal. D'ailleurs, n'ayant jamais eu l'honneur ni l'avantage de voir sortir un quelconque génie d'une quelconque amphore me sommant de lui soumettre trois voeux, je me contenterai d'en formuler un seul (ce sera le dernier, promis). le voici : ne prenez pas cet avis trop au sérieux, ce n'est qu'un simple avis, c'est-à-dire pas grand-chose.
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Cela faisait un moment que j'avais envie de lire ce roman. J'ai donc sauté le pas grâce à la série diffusée sur Netflix ( je regarderais la série plus tard d'ailleurs).

Je n'ai rien trouvé d'exceptionnel à ce premier tome. Nous sommes dans du déjà vu, avec des clins d'oeil aux contes de notre enfance. J'ai , il faut l'avouer, eu bien du mal a rentrer dans ce roman. J'ai trouvé l'écriture froide et distante , ce qui ne rend pas particulièrement attachant le personnage principal. Et puis la façon de faire de l'auteure avec des histoires décousues n'a pris sont sens que vraiment à la toute fin du roman.

Je reste donc sur ma réserve quand à la qualité et a l'attrait réel que je vais avoir avec cette série. Je me réserve le tome deux pour me donner un vrai avis, et pour savoir si je poursuis ou non la saga.

Une fin d'année en demi teinte avec deux déceptions (roman fini en début d'année) … j'espère que le premier roman entamé pour cette année sera meilleurs ( cela dit je n'ai pas pris de risque j'attaque par une nouvelle du King :)
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Divisé en sept parties, « La voix de la raison » est un intermède entre chaque nouvelle aventure du sorceleur. Elle est la suite directe de la mission avec la strige.
Grièvement blessé, Geralt de Riv se fera soigner dans le temple de la déesse Melitele par Neneke, sa grande prêtresse.
S'ensuivront des chapitres où on apprendra à mieux connaître Geralt de Riv. Des chapitres qui font également référence à des contes tel que La belle et la bête …
Ce premier tome pose les bases d'un monde pleins de mythologie. Ces nouvelles mettent en place les premières rencontres qui auront une importance dans la saga.
Ce livre met en valeur le métier de Geralt et les difficultés auxquelles le chasseur de monstres fait face. de caractère désabusé, teinté d'humour cynique, ce sorceleur sera nous charmer.
Dans ce livre, on découvre les missions risquées du sorceleur et les intrigues en cours. Les personnages secondaires sont forts.
A l'issue de ce livre, par curiosité, je lirai bien le deuxième tome, surtout que cela me sort de ma zone de confort.
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D 'accord arriver 213° , ne va pas ,sans doute, faire découvrir des torrents d 'originalités commentairesques ,j ai d ailleurs été circonspect en achetant le 1° tome , juste pour voir !Je me méfiais jeu vidéo , série télé, Toussah toussah et bien je n ai pas été déçu après des décennies de fantasy anglo-saxonne répétitives , sans grande imagination ni originalité ( oui je sais il y en a que oui .....mais si peu ) Ces petites aventures sans prétentions aux personnages savoureux , à la chronologie a géométrie variable , nous change de l éternelle quête d'héros angéliques et de méchants baveux ou crachant le feu ( au choix ). le style d écriture et également différent plus "Européen " si l on peut dire . Maintenant inutile de crier au génie c est sympa certes , mais dans certaines des aventures les fins sont capillotractées , entre autre celle qui donne son titre au bouquin " le dernier voeux " on le voit arriver gros comme un baobab dans l oeil d ' une puce . En général les relations entre les sexes sont simplistes , mais bon ce n est pas une oeuvre de psychologie hein ! Je vais continuer a progresser dans la série et on verra bien si j aime toujours .
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Première lecture mitigée au sortir de ce recueil de nouvelles.
L'immersion dans l'univers du Sorceleur a été assez difficile. En cause, le manque d'empathie ressenti vis-à-vis du héros principal, Gerald de Rivalt. L'auteur dresse une série de petites histoires dans un moyen-âge type héroïc fantasy, avec profusion d'êtres surnaturels, classés selon Géralt comme ceux qu'il doit éliminer et ceux que son code d'honneur lui interdit de pourfendre. Car notre héros est un Sorceleur, comprenez un homme solitaire, mi-guerrier, mi-magicien présenté comme un mutant tuant les monstres contre rétribution.

Dans ce tome introductif, nous suivons ce guerrier modifié génétiquement par l'ordre des Sorceleurs. Il a les cheveux blancs, un corps musculeux et porte une longue épée. Ses sens et ses instincts sont plus développés que la majorité des humains. Ses yeux qui ont également subi une mutation lui permettent de voir dans le noir. Il porte l'amulette de son Ordre qui s'anime et vibre ou chauffe en présence de surnaturel.
Ainsi paré, Géralt traverse des villages, des châteaux dans lesquels il va éliminer le ou les monstres qui s'y cachent. Chacune de ses victoires va lui permettre de gagner un peu d'argent pour un repas chaud et un lit dans une auberge selon la formule consacrée :. « Jette un sou au Sorceleur ».

Et alors que s'enchaînaient les aventures, j'ai eu le sentiment d'errer sans but dans le royaume et suis restée un peu au bord de la route avec cette question redondante : quel est son but ? Géralt m'a semblé tenir plus du vagabond que du punisseur de monstres. Ce tome est une incursion rapide dans son monde mais l'auteur reste avare de détails, peut-être se laisse-t-il une marge de manoeuvre pour peaufiner son univers dans les suivants ?

Pourtant le récit comporte quelques points forts. L'auteur s'est en effet permis d'inclure une réécriture personnelle de quelques contes populaires. J'ai notamment reconnu la Belle et la Bête et Blanche-Neige avec ses drôles de nains.
Cette petite touche d'humour s'est accentuée lorsque Geralt rencontre ceux qui deviendront par la suite des protagonistes récurrents : le barde Jaskier et la magicienne Yennefer. Toutefois, ceux-ci, tout comme le héros m'ont paru trop caricaturaux. Jaskier est un musicien, fort en gueule et couard émérite : l'anti-thèse du Sorceleur qu'il suit pourtant comme son ombre. A ses cotés Géralt paraît d'autant plus froid, sans âme, emmuré dans son silence qu'il brise rarement et là encore, les dialogues sonnent creux.
Yennefer, la belle magicienne, est peu farouche et très hautaine (au premier abord car une fois les draps du lit défait c'est une toute autre histoire). A mon sens, les personnages manquent de profondeur.
Seule la prêtresse Nenneke sort du lot. On la retrouve souvent entre chaque nouvelle comme une figure maternelle, la confidente, celle chez qui Géralt se pose entre deux affrontements comme pour se ressourcer.

Disons le franchement : si je n'avais pas entendu et lu des critiques élogieuses sur la série, ma lecture se serait arrêtée là. J'ai passé un agréable moment mais guère plus.
Au moment où j'écris cette critique je viens de terminer la lecture du tome 3 et mon avis a totalement évolué : je suis maintenant séduite par cette série.
Mon conseil : faites-vous votre propre opinion. Les 2 premiers tomes sont peut-être un peu poussifs. L'auteur avait-il besoin de chauffer le moteur sur les deux premiers opus avant d'attaquer la route au tome 3 ? Peut-être… Mais quelques unes de ces nouvelles ont une incidence sur ce que j'appelle la Grande Histoire (tome 3 et suivants). J'imagine que l'auteur avait besoin de ces préliminaires pour des regroupements suivants. A suivre donc.

Challenge mauvais-genre 2020
Challenge Séries 2020
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Sorceleur 01 – le Dernier Voeu

Gérald de Riv, héros de cette série de fantasy est un mutant qui grâce à de la magie est devenu Sorceleur, tueur de monstres. Bien que plus totalement humain et ayant une apparence qui effraie, il a gardé un code d'honneur auquel il ne déroge pas et cela ne plait pas toujours à ses commanditaires ou aux personnages qu'il rencontre.

Dans les diverses contrées qu'il traverse il croise des créatures plus ou moins monstrueuses et magiques et des humains plus ou moins maléfiques.

Ce premier tome est composé d'histoires indépendantes sur des missions ou « commandes » reçues par de Riv. Ces histoires n'ayant pas de fil conducteur, cela donne un ensemble décousu avec parfois l'impression d'avoir changé d'époque ! Je trouve que l'écriture est assez complexe et je m'attendais à ce que cela se lise plus facilement, j'ai dû faire de nombreux retours en arrière pour comprendre où l'auteur voulait en venir.

Mon fils m'ayant offert toute la saga je vais me faire un plaisir (devoir ?) de la lire. J'ai attendu 3 ans pour lire ce premier volume qui en fait ne me permet pas d'estimer la qualité de la série. Il faudra que j'attende moins longtemps pour lire le second. Affaire à suivre.

CHALLENGE MULTI-DEFIS 2020
CHALLENGE MAUVAIS GENRES 2020
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C'est après avoir vu la bande-annonce de The Witcher que j'ai eu envie de lire le Sorceleur.

J'ai été surprise de découvrir que le premier tome publié en France était un recueil de nouvelles. Je n'en suis pas friande, je préfère de loin les bons gros pavés.
Cependant, Andrzej Sapkowski réussit à mêler les récits par le biais d'un fil rouge ce qui est malin. Ce n'est pas aussi bien fait que pour Les Chroniques Martiennes mais il y a tout de même de la cohérence.

Les nouvelles se fondent plus ou moins sur le même schéma, c'est répétitif mais ce qui sauve de l'ennui, c'est l'humour. C'est bien la première fois que je me marre en lisant de la fantasy !

Le monde dans lequel évolue le Sorceleur manque d'épaisseur mais il y a beaucoup de combats, beaucoup de magie et de nombreuses réflexions bien senties sur l'écologie.

Pour une première rencontre, c'est réussi, il y en aura probablement d'autres.
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Quleque chose dans cet ouvrage fait que je suis passée à côté ; et je pense que c'est à cause de l'auteur, plus que de son histoire.
Je m'explique : l'introduction dans cet univers de fantasy n'existe pas. L'auteur nous aissaille avec des noms et lieux que je ne pouvais pas m'empêcher d'oublier. À la fin, cela m'a donné l'impression de ne pas avoir lu grand chose.
C'est dommage. Peut-être donnerais-je une chance à la série.
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Je ne connaissais pas cet auteur ni cette saga. C'est Netflix qui me l'a fait découvrir (probablement comme beaucoup d'autres avis récent sur ce livre). J'ai alors découvert que c'était inspiré d'une saga littéraire et j'ai alors échangé avec un ami (grand fan de fantasy et de tout cet univers), il m'a indiqué que les livres étaient bien, parfois un peu longs, mais que c'était les jeux vidéos qui étaient les mieux. Étant généralement de bon conseil, j'ai acheté les livres.

Malheureusement, je ne sais pas si mon avis n'est pas biaisé par le fait que j'ai dû livre un autre livre à côté, pour la Masse Critique Babelio... Cela m'a un peu coupé dans mon élan et j'ai eu dû mal à me remettre dedans après coup car je gardais le souvenir de lenteur. Mais, je m'y suis remise et finalement, j'ai apprécié. Sur certains points, la série est mieux (il est toujours plus simple d'améliorer quelque chose d'existant), sur d'autres c'est le livre qui est plus complet (l'avantage littéraire d'approfondir les détails).

En somme, je ne suis pas particulièrement emballée mais je lirais la suite en espérant avoir une bonne surprise et ne plus pouvoir en décrocher.
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L'histoire du sorceleur se passe dans un monde moyenâgeux peuplé de sorcière, magicienne, vampire, loup-garous ou autres monstres fantastiques.
Et la mission de Geralt,le sorceleur, est de tuer les monstres en échange d'une somme d'argent.

Ce tome 1 est un condensé de petits récits où Geralt se charge de différentes missions qu'on lui a confié.
Entre ces récits, un texte qui fonctionne comme un fil rouge tout au long du livre.

L'univers de Geralt est plutôt intéressant en reprenant toutes ces légendes et en les condensant dans un monde. On retrouve parfois même quelques histoires nous rappelant quelques contes de fées bien connus.
Ceci nous donne l'impression d'un univers riche ayant en plus ses propres codes.

Là où j'aurai des réserves, c'est dans l'écriture.
Rien d'extraordinaire, d'agréable à l'oreille, parfois même un peu trop simple notamment dans certains dialogues.

Un tome 1 servant de mise en bouche. L'effet est réussi pour le goût, "Y a de la texture !", mais la présentation laisse parfois à désirer.
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