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3,66

sur 297 notes
Situation kafkaïenne pour une ville privée de mort. L'idée est surprenante et exitante. La première partie intéressante mais la seconde ou résolution de l'énigme est décevante , trop " facile" et sans l'ampleur que méritait l'ambition première de l'auteur
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Faux et usage de faux ! Ironique, caustique, mordant, tranchant comme la faux de l'héroïne principale. Mais un peu angoissant, on ne fréquente pas impunément la camarde, même pour rigoler…
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La mort décide de faire grève, eh oui, elle aussi s'y met.. Et la pagaille qui s'ensuit est inévitable.. On rêve d'immortalité, mais de la nôtre uniquement , égoïstement nous nous imaginons jeune, beau et en pleine forme pouvant réaliser enfin ce dont nous avons toujours rêvé de faire.

L'auteur pointe du doigt une tout autre réalité. Personne ne meurt et au bout de quelques jours, c'est la pagaille la plus indescriptible au sein des communautés religieuses, mais aussi des institutions d'états , des hôpitaux car rien n'est conçu pour gérer ce nombre croissant d'humains car si on ne meurt pas, on nait toujours.

La mort, que tout le monde abhorre et craint, s'avère être la bienvenue dans tous les foyers.

Vouloir vivre l'éternité, à condition de savoir en gérer les conséquences.
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ESCHATOLOGIE répudiée.
A bâtons rompus, José SARAMAGO nous mène à admettre l'existence de la Mort au comportement insatiable devant des êtres plumitifs sur lesquels s'abat le couperet fatal et noctambule; plus qu'une "tuerie" significative, Ses propres vicissitudes édulcorées conduit Thanatos et son au delà vers une nécrologie permanente s'opposant à l'ici bas d'Éros au charme incandescent de la vie.
Estafier népotique de la mort, belliqueuse et arrogante, cette vieille rombière silencieuse(-la mort de parle pas)- claquemurée et osseuse qui n'a pas d'age dans son habit le plus vil à l'opposé d'une vestale nous accorde la libération de notre peur permanente de la voir s'agiter à la fin de son rire sardonique dissimulant ainsi le courant de l'air mortel de la faux.
Devons nous vivre pour connaitre la mort ou mourir pour savoir que l'on a vécu, par ces desseins macabres nous apprenons la vérité aussi morbide soit elle car la Mort ne peut exister que si il y a la Vie sinon elle viendrait à disparaître de par son inutilité en se déliquescent, aspect synallagmatique irrévocable. la Vie, n'est que la flamme de la bougie de la naissance, durant laquelle nous ne cessons jamais de l'entretenir à des fins que l'on pense inaltérables; tôt jeune ou tard âgé, celle-ci voit son intensité faiblir tel un rosaire égrené laissant pour finir de consumer la cire pleurer des larmes identiques aux survivants en couleur de deuil et clabaudant sur la mort, refusant sa terreur. La Mort aime la vie pour que son quorum tumulaire ne soit jamais tari.
POSTHUME, de battre le coeur de chacun s'arrêtera. (le mythe de Sisyphe)
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C'est un roman étourdissant, drolatique, étonnant que livre J.Saramago, déjà bien âgé lors de son écriture.
Qu'un Prix Nobel livre ses pensées sur la mort, quoi de plus normal dirons nous, mais de cette manière, c'est surprenant. le texte est jouissif, plein d'ironie, et provoque des envies de rire, malséantes j'en conviens.
Un jour, la mort décide de faire grève, cela se passe dans un pays indétérminé, mais on sait qu'il a des frontières et des pays voisins.
Passés les premiers temps d'euphorie, le peuple et ses gouvernants s'aperçoivent que cette situation n'est pas sans difficultés multiples, les agonisants continuent d'agoniser, les pompes funèbres risquent la faillite, même l'Église est ennuyée : sans mort, plus de Résurrection...vous voyez le problème.
Mais, les humains ayant toujours des ressources, se crée une « maphia », un commerce qui emmène les mourants aux frontières ; un pied de l'autre côté et hop, on se retrouve enfin ad patres
La plaisanterie n'ayant qu'un temps et la mort reprenant ses esprits, la grande faucheuse se remet au travail mais en prévenant quelques jours avant les futurs élus.
D'autres inconvénients surviennent bien sur, mais un jour, par trois fois une notification de trépasser revient, curieuse la mort se rend sur place pour identifier et essayer de comprendre ce révolté qui n'est autre qu'un brave homme célibataire, propriétaire d'un chien, et musicien qui ne vit que par son art.
Et là la mort , cette charogne qui discute avec sa faux s'incarne un peu, s'attendrit peut-être, bien grand mot d'ailleurs, et la fin du livre est attendue avec impatience.
MAIS, même si l'adaptation à la lecture vient assez vite, les majuscules ne sont pas où on les trouve habituellement, il y a des phrases très très longues, les dialogues y sont intégrés .
Bref, ce livre se mérite et l'auteur est un Nobel, ne l'oublions pas.
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C'est un roman plein d'humour (drolatique même), parfois féroce, parfois ironique. Aucune institution n'échappe au brutal éclairage de l'auteur : les politiques, les religieux, les acteurs de l'économie, de la santé... Je l'ai compris comme une parabole sur le cycle des sociétés, voire même sur l'avortement et l'euthanasie, tout en finesse, sans fausse pudeur mais sans froideur, sans précaution oratoire si fréquente lorsque ces sujets sont abordés dans d'autres romans.
La seconde partie du roman m'a un peu moins emballée. Je l'ai trouvée assez convenue, cette mort qui vit, qui parle à sa faux, qui se collette à la vie. Ces passages sont cependant plus poétiques, (un peu) moins cyniques. L'on sent enfin les émotions de l'auteur, sa compassion notamment, révélées derrière le sarcasme de la première partie,
Le style Saramago maintenant. Un style jubilatoire ! Point de paragraphe, d'incise, phrases en juxtaposition, torrent de virgules, syntaxe chaotique, et abolition de la majuscule. Surprenant, déroutant de prime abord mais qui donne au texte une grande force : nous faire lire sans aucune passivité, à y participer activement (mais sans s'essouffler en attendant d'arriver au point). le vocabulaire est précis et riche, ne laissant que peu de place à l'interprétation. Et la traduction est impeccable ; de toute façon, elle ne souffrait pas l'approximation.
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Idée directrice originale, gâchée par une mise en scène boiteuse à mon gout. Les longs paragraphes, ça passe encore. Mais le verbiage excessif me soule.
Certes, c'est un texte pour nous faire réfléchir. Pour ma part, je préfère réfléchir avec Saint-Exupéry ou avec Pamuk ou avec tant d'autres.
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C'est un de mes livres préférés, je lui ai retrouvé par hasard dans un stand de livres dans mon pays d'origine... C'est vraiment un coup de coeur car malgré avoir l'air d'un délire fou, l'on peu trouver certaine logique si l'on se permet de naviguer dans l'imaginaire... Conseillé +++
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C'est le second roman de Saramago que je lis. « Le voyage de Salomon » m'avait séduit par son mélange de narration pétillante, d'ironie et de jeux de massacre pour les pouvoirs en place. J'ai retrouvé ces aspects dans la première moitié de celui-ci. On est dans un pays d'une dizaine de million d'habitants probablement situé en europe centrale, une monarchie parlementaire. Tout à coup, au premier janvier de l'année nouvelle plus personne ne meurt dans ce pays mais pas dans les pays limitrophes. Saramago imagine toutes les conséquences de ce postulat : trafic entre les pouvoirs et une mafia qui se charge de faire passer la frontière aux mourants récalcitrants, entre pompes funèbres et assureurs, etc. L'exercice est assez jubilatoire que que parfois un poil longuet. Dans la seconde partie le ton change : la mort est revenue mais a posé ses conditions : dorénavant toute personne qui va mourir recevra huit jours avant son dernier souffle un courrier, pour lui permettre de régler ses affaires et de faire la paix avec ses proches. Mais la mort aura affaire à un « client » exceptionnel : notifié par lettre, celle-ci revient néanmoins à son Expéditrice… Et là le récit se fait plus proche du conte car la mort va tomber amoureuse de cet homme, un violoncelliste modeste qui vit en compagnie de son chien. le ton se fait plus tendre et le roman se termine par une pirouette.
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Un roman étonnant, un grand monsieur de la littérature. L'histoire raconte les affres d'un pays aux prises avec les caprices de madame la mort (sans majuscules s'il vous plaît) : tout d'abord, elle disparaît, ce qui fait le drame des sociétés de croque-morts, entre autres. Puis elle annonce par courrier à la fois son retour et de nouvelles règles. Chacun recevra une lettre une semaine avant sa mort pour le prévenir et lui permettre de régler ses affaires. On suit avec amusement les différentes réactions de la population, du gouvernement, le tout est conté avec talent et beaucoup d'humour par une sorte d'observateur extérieur qui commente généreusement les événements. le récit est donc parfois un peu longuet, mais jamais ennuyeux grâce à une forme d'humour au second degrés qui permet d'évoquer ces sujets pourtant graves. Au final, une lecture très agréable, un roman dont je me souviendrai.
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