C'est un roman étourdissant, drolatique, étonnant que livre J.
Saramago, déjà bien âgé lors de son écriture.
Qu'un
Prix Nobel livre ses pensées sur la mort, quoi de plus normal dirons nous, mais de cette manière, c'est surprenant. le texte est jouissif, plein d'ironie, et provoque des envies de rire, malséantes j'en conviens.
Un jour, la mort décide de faire grève, cela se passe dans un pays indétérminé, mais on sait qu'il a des frontières et des pays voisins.
Passés les premiers temps d'euphorie, le peuple et ses gouvernants s'aperçoivent que cette situation n'est pas sans difficultés multiples, les agonisants continuent d'agoniser, les pompes funèbres risquent la faillite, même l'Église est ennuyée : sans mort, plus de Résurrection...vous voyez le problème.
Mais, les humains ayant toujours des ressources, se crée une « maphia », un commerce qui emmène les mourants aux frontières ; un pied de l'autre côté et hop, on se retrouve enfin ad patres
La plaisanterie n'ayant qu'un temps et la mort reprenant ses esprits, la grande faucheuse se remet au travail mais en prévenant quelques jours avant les futurs élus.
D'autres inconvénients surviennent bien sur, mais un jour, par trois fois une notification de trépasser revient, curieuse la mort se rend sur place pour identifier et essayer de comprendre ce révolté qui n'est autre qu'un brave homme célibataire, propriétaire d'un chien, et musicien qui ne vit que par son art.
Et là la mort , cette charogne qui discute avec sa faux s'incarne un peu, s'attendrit peut-être, bien grand mot d'ailleurs, et la fin du livre est attendue avec impatience.
MAIS, même si l'adaptation à la lecture vient assez vite, les majuscules ne sont pas où on les trouve habituellement, il y a des phrases très très longues, les dialogues y sont intégrés .
Bref, ce livre se mérite et l'auteur est un Nobel, ne l'oublions pas.