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sur 519 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Depuis qu'il est arrivé dans le village, le père Aba s'occupe d'enfants et comme par hasard, les enfants et les femmes enceintes ne meurent plus. Miracle ?

Il met cela sur le compte de son prédécesseur, pour ne pas attirer l'attention. Un jour, un groupe de cavaliers, entièrement vêtus de noir entrent avec violence dans le village et enlève son élève préféré, en tuant un autre au passage pour mieux semer la terreur et au passage défigurent le père.

Ce dernier mène son enquête pour tenter de retrouver l'enfant. D'autres enfants sont enlevés, car on pense qu'ils ont un don particulier.

Pendant ce temps, à Rome, une jeune fille, Zapetta, entre dans la boutique de Bénédict Gui, car son frère, Rainerio, a disparu. Il travaillerait pour la « Sacrée Congrégation » institution chargée de la canonisation, sorte de tribunal en fait :

D'un côté, le « Promoteur de la Cause » défend les mérites du futur saint ; de l'autre « Promoteur de justice » a pour devoir de prouver que le défunt ne peut être retenu au nombre des élus. On l'appelle aussi « l'avocat du Diable »

Au même moment, un riche commerçant, Maxime de Chênedollé, vient le voir aussi pour une histoire de contrat et il est assassiné. Quel lien peut-il y avoir et qui est responsable ?

Le Promoteur de Justice, l'archevêque Henrik Rasmunssen est mystérieusement victime d'un accident. de disparitions mystérieuses en assassinats, sur fond d'ésotérisme, on ne s'ennuie pas une minute en suivant Gui dans son enquête, car rien ne lui sera épargné, au fur et à mesure qu'il se rapproche de la vérité, tous ceux qui ont un pouvoir au Latran vont tenter de le museler, ou de le faire disparaître.

A cette période, l'Église est sans pape, alors certains cardinaux règnent en maître.

C'est un roman passionnant sur les jeux de pouvoir dans l'Église, qui explique jusqu'où l'on peut aller pour conserver le pouvoir à tout prix. On peut parler de thriller médiéval…

Romain Sardou évoque au passage le trafic des miracles, des Saints, ou la manière dont on peut utiliser les dons de certains enfants au service du mal pour régner sur le monde, et la cruauté de certains pour parvenir à leurs fins. Les nazis n'ont rien à envier à ces méthodes de l'époque.

La plume de Romain Sardou est agréable, par son rythme allègre, ses tournures de phrases, et la manière dont il maîtrise son sujet. En fait, ce roman est le deuxième livre d'une « série » consacrée au Moyen Âge, il peut se lire indépendamment du premier : « Pardonnez-nous offenses » que je vais sûrement lire.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Livre acheté en même temps que « Pardonnez nos offenses » suite à ma première lecture et coup de coeur de cet auteur. « Pardonnez nos offenses » a été lu en LC avec bbpoussy et une déception pour toutes les deux. J'espère que cela ne sera pas le cas pour celui-ci, également lu en LC avec bbpoussy.

Je vais un peu à reculons dans ce roman surtout après avoir vu en 4ème de couverture qu'il était dans la lignée du précédent. L'histoire semble néanmoins se lancer plus vite dans celui-ci, elle se déroule en 1288 entre Rome et le pays d'Oc. L'auteur alterne les chapitres entre plusieurs personnages : un enquêteur à Rome, Bénédict Gui ; le prêtre Aba en pays d'Oc et différents personnages obscurs travaillant sous l'égide de l'Église. Où veut-il donc nous mener dans ce nouveau roman ? En tout cas, pour ma part, je trouve cette histoire plus intrigante que la précédente et les pages défilent un peu plus vite. Il est effectivement dans la lignée du précédent, pas tant pour la lenteur de son histoire mais sur le fond concernant l'Église du XIIIème siècle et ses manigances pour convertir encore plus de fidèles. Cette histoire est nettement plus sombre que la précédente, peut-être à cause des enfants. Mais plus j'avance dans celle-ci, et plus j'ai d'appréhensions sur ce que je vais découvrir derrière les écrits de l'auteur. Est-ce véridique ? Je ne suis pas assez au faite de cette période pour le savoir, mais en même temps, ça ne m'étonnerait pas de l'Église de cette époque. Ce roman est bien une suite du précédent, de nombreux noms se ressemblent et l'auteur y fait également référence sur différents petits points. J'avais donc bien une impression de déjà vu ou lu pour certains éléments. Curieuse histoire que celle-ci mais elle m'aura tenu un peu plus en haleine que la précédente. La fin a été plus longue à lire car je relisais souvent certains passages pour être sûre de ne rien louper. L'histoire est encore plus compliquée qu'elle n'y paraît au premier abord. Les ramifications sont très nombreuses et rien n'est ce qu'il paraît réellement, de quoi s'y perdre un peu. Mais c'est aussi tout le charme de ce genre de thriller même si j'aurais préféré qu'il ne touche pas à des enfants pour son roman. Ça reste, pour ma part, un sujet sensible. du côté de l'éditeur, des coquilles ont été oubliées : fautes de frappe et mots en trop.

Comme vous l'aurez compris, je situerais donc ma lecture entre bonne à excellente découverte à cause des enfants. le style de l'auteur est moins lassant, il semblerait qu'il se soit amélioré entre son premier roman et celui-ci. L'histoire a réussi à me tenir en haleine tout au long des déambulations de nos principaux personnages. Pour celui-ci, il s'agit quand même d'une meilleure lecture aussi bien pour moi que pour bbpoussy. Si vous êtes amateurs de thriller historique, je vous conseille de découvrir celui-ci plutôt que « Pardonnez nos offenses ». Malgré tout, en fouillant un peu plus sa bibliographie, j'ai repéré deux autres romans pouvant être intéressant : « Fraulein France » et « Un homme averti ne vaut rien ». À voir donc pour de prochaines lectures.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Ce tome fait suite à "Pardonnez..." mais c'est un fausse suite puisque nous n'y retrouvons aucun des personnages. Les 2 livres peuvent donc être lus indépendamment.
Cependant, on se retrouve avec une histoire similaire : des malversations de l'église catholique romaine pour s'attirer toujours plus de fidèles et de richesses. Mais cette fois-ci cela va plus loin puisque des enfants miraculeux sont mis en cause.
J'ai passé un très bon moment de lecture. J'ai trépidé avec chaque personnage important, car en fait, il y a plusieurs aventures et donc plusieurs personnages principaux.
J'ai aimé les rebondissements assez inattendus et je me suis régalée avec l'apothéose finale.
Bref, une lecture agréable et prenante de bout en bout.

Pioche de septembre 2022 choisie par Pas-Chacha
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Sardou sur la couverture en gros, pas le chanteur Michel, pas l'acteur Davy, mais l'écrivain Romain qui ne se cache pas derrière un pseudo.

Il nous emmène au 13ème siècle, à l'époque où le fait d'avoir un saint ou un faiseur de miracles assurait la prospérité à la paroisse. Il y a bien deux histoires qui concernent la reconnaissance des miracles pour lesquels on se déchire. Elles se rejoignent mais point de suspens, ni de clifhangers dans le style de ce roman d'enquête à caractère historique. Les aventures sont exubérantes, peut-être trop.

La lecture est agréable et le vocabulaire choisi est illustratif de l'époque. Il met en scène des camerlingues, des mystagogues, des hiérophantes qui vaticinent, ou développent des thèses quodlibétiques. Pour autant, ces religieux utilisent leur custode autant que des brand d'arçon ou des mangonneaux qui les transforment en réîtres.
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C'est à reculons que j'ai débuté la lecture de ce roman. Peut-être parce que le nom de l'auteur m'est antipathique, peut-être parce que ce livre a fait l'objet d'une publicité trop entreprenante... Bref cela partait sur de mauvaises bases, et pourtant, j'ai adoré. A mon humble avis, tout y est ! Une épopée truffée de rebondissements et très bien articulée, l'ésotérisme de la thématique principale se mêlant à merveille avec des descriptions historiques minutieuses... Une petite merveille que je vous recommande.
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Cela fait longtemps que Romain Sardou et ses romans moyenâgeux me font de l'oeil avec leur accent sombre et mystique. Comme Umberto Eco et « le nom de la Rose », son approche sale, froide et boueuse de cette époque violente et cruelle suscite un intérêt presque malsain, comme du voyeurisme temporel.

Comme tout bon voyeur, je me suis assis et j'ai regardé. J'y ai d'abord vu une jolie plume, assez fine mais très claire, érudite mais accessible, austère mais fluide. J'ai ensuite vu une mise en scène efficace, des décors froids et sombres, évoquant presque un univers surréaliste, un monde fantaisiste dans lequel il ne serait pas étonnant de croiser Conan le barbare, des elfes, ou Merlin l'enchanteur. le coup de force de R. Sardou est d'y instiller une tonalité sérieuse sur le plan historique. On verrait de fées dans le décor, certes, mais on vous décrit précisément l'organisation papale et les fonctionnement des hiérarchies ecclésiastiques du 13ème siècle. Tout le roman repose sur une anecdote véridique, une seule, celle de la reconnaissance (ou non) des miracles de l'époque, et de tout ce qui en découle : les ordres décisionnaires, la canonisation (ou pas), l'engouement public pour le miracle, les pèlerinages qu'il susciterait, et , en bout de chaine….l'argent que tout cela génère.

Le sujet est court mais vaste car l'auteur rentre dans le détail des arnaques possibles dans le champ du miracle religieux. Il évoque la récupération politique, la corruption, et la dépravation vaticane. C'est excellent. Tellement bon d'ailleurs que son sujet aurait dû faire l'oeuvre d'un récit sur plusieurs tomes, plusieurs milliers de pages.

Malheureusement, les 400 pages de l'oeuvre sont insuffisantes pour couvrir le spectre du miracle religieux au 13ème siècle, et l'auteur a tendance à accélérer son récit, voire précipiter les faits pour en finir au plus vite. Autant la mise en place est remarquable, autant la suite est trop soudaine. Enfin, et c'est dommage, Romain Sardou veut appuyer son succès en y ajoutant des excès, des évènements inutiles et fantaisistes. Loin d'apporter quelque information que ce soit, il ouvre des portes qui ne se refermeront jamais.

Il s'agit donc d'un excellent roman, d'une très bonne lecture, mais je ne peux sentir une petite frustration à l'idée de passer à côté d'un véritable chef-d'oeuvre. La plume de cet auteur vaut le détour, je continuerai à le suivre et à le lire.
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Ce livre est une réussite ! Moyen-âge puissant et intriguant. Comme d'habitude il y a des idées à toutes les pages, des enfants sont enlevés aux XIII ième siècle, ils possèderaient des dons miraculeux, un prêtre et un enquêteur veulent comprendre qui, comment et pourquoi... et ils font finir, tous deux, aussi sidérés que le lecteur. Superbe
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Second tome du thriller médiéval de Romain SARDOU, Délivrez-nous du mal est tout aussi accaparant que le premier. Sorcellerie, complots, meurtres, rapt d'enfants miraculeux.. tout y est ! L'histoire se situe entre Rome où Benedict Gui enquête sur une disparition mystérieuse au sein du Vatican et le Sud-Ouest de la France où le père Aba court à la recherche d'un enfant kidnappé par des mystérieux hommes en noir. Quel rapport peut-il bien y avoir entre les deux ?
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Après Fernand l'acteur, Michel le chanteur, dans la famille Sardou, je voudrais Romain l'écrivain. J'ai découvert avec satisfaction cette génération de la famille décidément versée dans le culturel. Belle façon de se démarquer de l'ascendance pour Romain, surtout que le talent est là.
« Délivrez-nous du mal » est un roman que l'on classerait de nos jours dans le fantastique raisonnable. Transposé à l'époque à laquelle se déroule l'intrigue, au moyen-âge, il retombe presque dans la normalité puisque son côté fantastique repose sur la croyance au miracle. A la prise en compte de la prédominance de la religion dans ces temps reculés, tout devient possible pour qui veut exploiter la crédulité en agitant le chiffon rouge de la damnation ou en faisant miroiter la félicité de la résurrection.
« Délivrez-nous du mal » est un ouvrage qui retient l'intérêt. En s'appuyant sur une chronologie historique réaliste, l'intrigue est construite avec modération dans ce que le cinéma pourrait traduire en effets spéciaux. Il se lit bien et capte votre intérêt jusqu'à la dernière page. Il vous donne surtout le goût de lire les autres ouvrages de la série de cet auteur dont les titres son tirés de la prière « Notre Père ». Peut-être aurais-je dû commencer par « pardonnez-nous nos offenses », mais chacun peut se lire indépendamment.
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Du bon roman policier moyenâgeux ! Une enquête qui s'entrecroise, celle menée par Benedict Gui (qui n'est pas sans nous faire penser à un certain Holmes), un curé prêt à tout pour retrouver l'enfant enlevé (même à tuer), des sombres machinations du Vatican, des retournements de situations, sans oublier une touche de fantastique (nous sommes face à certains miracles).

L'histoire est très prenante, on attend le moment fatidique où les deux enquêtes vont se rejoindre pour enfin découvrir ce qui se trame. Et je n'ai pas été déçue du tout ! Je me suis plongée dans un moyen âge sombre, pervers, horrible, surtout Rome et ses quelques travers. Les hommes d'église, censés faire le bien, jouent avec le diable. On nous montre une machinerie religieuse corrompue.

J'ai particulièrement apprécié lorsqu'on rencontre les « chasseurs de saints et miracles » et que l'on suit Bénédict dans son simulacre de miracle. Toute cette paperasserie, cette organisation pour faire reconnaître un miracle, j'ai trouvé ça franchement jouissif. le dénouement m'a profondément glacé. Mes hypothèses les plus folles n'arrivaient quand même pas à envisager cette conclusion. Encore une claque dans la figure ! Et une sacrée claque.
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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