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Notre Père (Romain Sardou) tome 1 sur 3
EAN : 9782266133951
508 pages
Pocket (22/07/2004)
3.7/5   1020 notes
Résumé :
Hiver 1284 : Les «froidures du diable» isole Draguan, petit diocèse du comté de Toulouse, du reste du monde. Romée de Haquin, son évêque devant le spectacle de la statue de la Vierge brisée par le froid, n’est pas loin de penser qu’une malédiction s’abat sur ses paroisses. Tout a commencé lorsque deux fillettes ont découvert les restes de corps suppliciés dans la rivière…

L’assassinat sauvage de Haquin laisse le village en proie aux peurs les plus irr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (99) Voir plus Ajouter une critique
3,7

sur 1020 notes
(Avertissement : cet article n'est pas à proprement parler une critique)

« Hou hou ! Y a quelqu'un ? Hou hou ! »
Nan mais je suis où là ? Tiens, voilà un vieux manuscrit poussiéreux… qu'est-ce qu'il y a d'écrit là-dessus ? 1284. Ah, le bon vieux temps ! Bon, y a vraiment personne, on dirait.
« Hou hou ! »
Tiens, mais qu'est-ce que c'est que cette masse informe recroquevillée dans le coin ? Aaarrgghh mais ça bouge ! C'est vivant !
- Qui êtes-vous ? Attention, je suis armée !
- Ne criez pas si fort, sinon ils vont me retrouver.
- Qui donc ?
- Ben, les villageois de mon livre.
- Qui êtes-vous ?
- L'auteur, Romain Sardou.
- Ben ça tombe bien, c'est vous que je voulais voir. J'ai deux ou trois questions à vous poser.
- Je vous écoute.
- C'est quoi cette histoire de village maudit que vous nous avez pondue, là ? Et pourquoi le XIIIème siècle d'ailleurs ?
- Les gens aiment bien l'époque médiévale, je pensais que ça plairait.
- Non mais franchement mon vieux, vous ne voudriez pas plutôt faire du cinéma ?
- Impossible.
- Pourquoi ?
- Night Shyamalan a déjà exploité l'idée d'un village maudit, j'ai peur de la concurrence. Vous n'avez pas aimé le livre ?
- Je n'ai pas pu le finir, je m'ennuyais trop et puis j'aime bien le Moyen-Âge mais en fait votre livre n'en parle pas. Vous auriez pu créer un univers fantasy pour donner un décor à votre intrigue. Enfin, moi je dis ça, je dis rien.
- Vous n'avez pas eu peur ?
- Non.
- Vous n'aimez pas mon style ?
- Non.
- Mais qu'est-ce que vous me conseillez alors ?
- Essayez la chanson, mon vieux ! »
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Diantre, un roman historique par le fils d'un chanteur adulé en son temps, allons pas de préjugés, tu l'as dans les mains, tu vas me faire le plaisir de le commencer au moins. Et bien, surprise , je me suis pris au jeu de ce polar médiéval qui ma fois est loin d'être déplaisant. Romain Sardou, puisque c'est de lui qu'il s'agit signe un roman qui à le mérite de nous accrocher. J'ai lu ici ou là, qu'il était truffé d'erreurs historiques, sûrement, mais l'intrigue est fictionnelle et suffisamment plaisante pour lui en faire le reproche. Alors bien sur, c'est pas renversant, mais Sardou mêle plutôt habilement mystères et rebondissements, les personnages sont bien dessinés. Ajoutez-y une écriture plaisante fait que ça m'apprendra à tourner sept fois ma langue ...
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Hiver 1284.Les froidures du diable accablent Draguan;petit diocese du comte de Toulouse.La population est en proie aux peurs les plus irraisonnees depuis la decouverte de restes de corps supplicies.C'est alors qu'un pretre aux manieres étranges se presente a l'eveche,il a été mande pour prendre en charge la paroisse de Heurteloup.Enfoui dans une foret inextricable,entoure de marais nauséabonds soupconnes de porter la peste,Heurteloup vit dans l'oubli depuis des décennies.L'eglise est en ruine,nombre de maisons sont a l'abandon.Nul ne sait ce que les habitants sont devenus.Cette paroisse maudite,aussi pauvre qu'isolee,interesse pourtant les plus hautes sphères de Rome.
C'est un roman plein de mystères et d'esoterisme.Le genie de l'auteur est que la fin est terrible et le sujet completement bluffant.Haletant de suspens jusqu'au bout.Apres la lecture,une reflexion sur la religion catholique et ses travers s'impose...
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Un extrait de prière et le cuveau infernal de Jérôme Bosch en couverture : mon flair me dit que "Pardonnez nos offenses" est un roman noir médiéval sur fond d'énigme religieuse. Soupçon confirmé par la quatrième de couverture qui situe l'action pendant l'hiver 1284 dans un petit diocèse du comté de Toulouse. le commentaire de presse va même jusqu'à comparer l'atmosphère du roman à celle du Nom de la rose. Quelle palpitante aventure en perspective ! Je me lance.

Le livre débute par un rapport de la Sainte Inquisition de Foix relatant la découverte de trois corps mutilés dans un cours d'eau en 1290. Voilà le prétexte pour remonter le temps afin de découvrir la cause de la mort de ces trois malheureux, élucidant au passage le lien mystérieux qui relie le village de Draguan aux plus hautes instances du clergé romain. Henno Gui, jeune prêtre nouvellement affecté à la paroisse maudite d'Heurteloup, se trouve au coeur de cette cruelle énigme...

Arrivée non sans peine au bout du roman, je reconnais que l'intrigue concoctée par Romain Sardou est inventive, bien que trop artificielle à mon goût. le Moyen Âge est ici exploité comme un décor sombre, monté de toutes pièces ; malgré les efforts déployés par l'auteur, ce livre n'a donc que peu d'intérêt sur le plan historique. J'ai trouvé la narration confuse et les noms étrangement compliqués, ce qui m'a tenue à distance du récit et du destin des personnages, pas assez travaillés au demeurant. Et s'il fallait voir une ressemblance entre Henno Gui et le brillant Guillaume de Baskerville, celle-ci m'a échappé.

N'y voyez pas offense, mais n'est pas Umberto Eco qui veut.
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Livre acheté suite à mon premier coup de coeur de cet auteur, Personne n'y échappera, tous ses romans ne m'intéressent pas car il aime bien changer de thèmes. J'ai donc cherché parmi ses premiers romans, en espérant qu'ils seront dans la même veine que le précédent. Celui-ci m'a attiré par ses thèmes, médiéval et surtout thriller.

L'histoire est très longue à se mettre en place et elle est truffée de termes en vieux français, il me manquerait un petit lexique en fin de volume. Ça se lit mais c'est difficile de savoir où l'auteur veut nous amener, ça part dans tous les sens. On est en France puis à Rome, on ne suit pas de personnage en particulier. Moi qui m'attendais à lire un polar historique, j'ai trouvé l'historique mais non point la partie polar. L'histoire est néanmoins intrigante pour maintenir mon attention. L'auteur brosse le portrait de curieux moines qui saccagent le bien d'autrui pour de meilleurs postes ou d'abbé organisant et participant à des orgies avec des pucelles dans des églises. Je ne suis pas particulièrement pratiquante mais certaines scènes m'ont choquées. L'auteur alterne entre différents personnages et donc entre différentes situations. Pour ma part, il était donc facile de s'y perdre car aucun ne suit la même voie. On sent que tout est lié mais passé la moitié du roman, rien ne semble se rejoindre. Qui était l'évêque de Draguan ? Pourquoi ce diocèse semble être oublié de tous ? Quels secrets cela cache-t-il ? À force, entre les différentes ramifications, on commence à y voir clair mais l'histoire semble plus que tordue. Les chapitres courts de la fin ont été plus faciles à lire que les plus longs du milieu. Trop de personnages sont rencontrés au cours de ce roman pour résoudre l'énigme finale. Il me tardait d'arriver au bout de cette histoire pour en connaître le fin mot. J'étais curieuse de savoir la fin qui tourne autour du petit diocèse de Draguan mais je ne supportais plus le style de ce roman. Quelle histoire… Je ne m'attendais pas du tout à ça, j'avais deviné certaines choses mais pas tout et j'aurais été de toute façon loin du compte pour bien des éléments. Dans mon édition, j'ai également une petite nouvelle. Je l'ai lu car elle était présentée comme l'ultime pièce du puzzle de l'histoire complète mais j'en ai sauté des passages tant je ne supporte plus le style adopté par l'auteur. La boucle est bouclée avec ce puzzle tortueux, torturé et nauséabond.

Comme vous l'aurez compris, je suis bien contente d'avoir été au bout de cette histoire mais c'est loin d'être un coup de coeur. Je suis plus désappointée par cette histoire qu'autre chose, c'est morbide et tordu à souhait. Ça donne à réfléchir sur les motivations de certains et sur les expérimentations possibles de l'Église à une certaine époque ou de certains hommes qui s'en sont octroyés le droit car ils appartenaient au clergé et à une certaine caste pensante. Ça fait froid dans le dos et ce n'est quand même pas un livre que je vais garder. Il est beaucoup trop sombre et torturé à mon goût. le langage est en vieux français mais avec quelques coquilles qui ont été oubliées (de pied en cape) et/ou de syntaxe de phrases. Si vous êtes amateurs de thriller médiéval, je vous conseille de le découvrir pour vous en faire votre propre avis. On a fait une lecture commune avec bbpoussy et on a finalement le même avis sur ce roman. le deuxième acheté de cet auteur va attendre encore quelques temps dans ma pal.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Haquin résuma sommairement l’histoire des Pères de l’Eglise qui charpentèrent la pensée chrétienne. Ils étaient tous de formation hellénique. Après leur conversion à Jésus, ils s’appliquèrent à « reformuler » les grands systèmes philosophiques grecs selon une terminologie de chrétiens, éclairés par leur foi nouvelle et enrichis de l’expérience du Christ. Ce labeur, qui nécessita des générations d’études, fut une épreuve intellectuelle sans égal. Les assimilations, souvent improbables, ne manquèrent pas de révéler des « erreurs » chez les philosophes antiques comme des « lacunes graves » dans le dogme chrétien en plein essor. L’œuvre de Saint-Augustin, par exemple, se constitua sur la christianisation de la pensée de Platon. Entre les lignes, entre les Idées, au détour d’un doute de Socrate, le grand évêque d’Hippone retrouvait les valeurs, les choix et les messages édictés farouchement par l’Eglise. De la même façon, beaucoup d’auteurs antiques se retrouvèrent chrétiens sans avoir jamais connu le Fils. Ceux qui résistaient à tout rapprochement étaient simplement mis à l’index, considérés comme inexacts ou hérétiques.
- C’est du reste une époque très intéressante que nous vivons en ce moment, ajouta Haquin. L’Eglise s’est longtemps contentée de sa victoire exceptionnelle sur le platonisme, sans se soucier du premier de ses adversaires : l’école d’Aristote, le disciple même de Platon.
[…]
Depuis lors, continua Haquin, nous essayons de faire avec Aristote ce qu’Augustin et les Pères ont fait avec Platon. Malheureusement, la pensée d’Aristote est autrement plus complexe et plus éloignée de nous que celle de son aîné. Elle est presque en tous points opposée aux fondamentaux de notre foi.
— Alors pourquoi s’en soucier ? demanda Chuquet. Faisons comme avec les autres penseurs antiques non retenus par nos Pères ignorons-là. Nous pouvons déclarer qu’Aristote est un hérétique, et vivre sans lui comme nous l’avons déjà fait. N’a-t-on pas écarté des textes de l’évangéliste Jean ?

En effet, en effet… dit Haquin. Mais l’œuvre d’Aristote a cet avantage sur saint Jean qu’elle fascine plus les savants que les théologiens. Platon considérait qu’il était impossible aux hommes de connaître la « Vérité » ; pour lui, elle appartient à une autre réalité dont nous ne pouvons rien concevoir pendant cette vie terrestre, si ce n’est les apparences. Aristote, lui, se disait libre de pouvoir tout étudier et tout comprendre. Si la Vérité se cachait derrière les choses et les vivants, il était convaincu que l’homme avait en lui les atouts et les droits pour pénétrer ces mystères. Aussi, lorsque tu glisses un tel discours dans l’oreille d’un savant, comme on le fait aujourd’hui, il n’est plus pensable de vouloir l’en déloger.
— Et vous êtes opposé à Aristote ?
— Je ne suis pas contre le fait d’étudier quelques maladies ou des propriétés végétales pour aider à la médecine, mais que dire de ceux qui, partant de là, s’autorisent toutes les expériences ? La Vie est une création du Seigneur, une émanation de Sa volonté. Chercher à en pénétrer les mystères, c’est entrer dans les secrets de Dieu et par là l’offenser. Par exemple, que dire de ceux qui travaillent aujourd’hui à fragmenter le prisme de la lumière pour en connaître les propriétés ? La lumière ! A-t-on oublié que c’était le troisième acte de la création de Dieu ? Le premier d’entre tous dont il est dit de sa voix « Cela est bien » ? Comment croire, comme certains le disent, que la lumière ne serait là que pour nous éclairer quand nous marchons, alors qu’elle est un geste essentiellement voulu par Dieu ? Que dire de ceux qui étudient les mécanismes de la procréation ? Brûle-t-on les alchimistes et les sorciers pour mieux nous laisser entraîner à leurs mêmes tentations ?
C’était la seule fois que Haquin et Chuquet parlèrent du salut en général et d’Aristote en particulier.
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Gui était prévenu, il lui faudrait au moins quatre ou cinq jours de traversée avant d'atteindre le village. Premierfait affirmait connaitre parfaitement le trajet, trois vals et quatre forets de taille. Il les avait plusieurs fois parcourus mentalement pendant les longues nuits d'insomnie qui suivirent son retour de Heurteloup.
assis sur une des banquettes du chariot, Henno Gui se replongea dans ses prières, sans daigner jamais se retourner vers Draguan.
«Et dixit dominus michi quod volebat quod ego essem novellus pazzus in mundo...» pensa-til. («Et le Seigneur me dit que je suis un nouveau fou dans le monde...»)
Il savait qu'il laissait derrière lui des rumeurs contrastées, peut-être même des amorces de contes de campagnes : un prêtre venu de nulle part, un demi-follieux acceptant d'aller chez les maudits, violent, dangereux, un peu médecin, un peu sorcier, un peu magicien, un peu... fictif.

Quoi qu'ils en racontent, tous les Draguinois étaient persuadés qu'à moins d'un miracle, ils ne reverraient jamais ce curé vivant...
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Le curé avala une grande lampée de lait.
- Vous n’en démordrez pas ?
- Jamais ! Cette affaire ne peut nous apporter que des ennuis. Croyez-moi sur parole, je sais toujours ce qui est bon et ce qui ne l’est pas. C’est dans ma nature.
- Tiens, tiens, dit Henno Gui avec un œil soudain pétillant. Vous détenez là un don bien rare ; les philosophes s’évertuent depuis toujours à acquérir pareille sagesse. Aujourd’hui encore, la distinction du Bien et du Mal occupe beaucoup d’esprits. Si vous maniez si bien ce talent, me laisserez-vous profiter de vos lumières ?
Là-dessus, disputeur rompu à la maïeutique, le curé se joua en quelques questions socratiques de l’esprit de la pauvre paysanne. A son insu, chacune des réponses de la femme la conduisait un peu plus au point de vue d’Henno Gui. Il fit si bien qu’ils tombèrent tous deux d’accord sur la nécessité absolue de le conduire au village sans que la sacristine n’ait à renier ses premières convictions. Cette controverse était un jeu d’enfant.
- C’est donc convenu, dit le curé.
- Oui, mais tout cela, c’était pour parler, dit-elle subitement. Pas à faire.
- Il y a une différence ?
- Et comment ! Ce serait trop facile. Vous me parlez du Bien et du Mal, je veux bien, mais moi je vous parle du Bon et du Mauvais. Ce n’est pas la même chose.
Ensuite, avec un bon sens désarmant, la Draguinoise pourtant inculte abattit magistralement la logique de Platon aussi bien que le fit son disciple Aristote.
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L’effet fut immédiat. La population entière se convertit aux préceptes de la Vierge. Cela fut d’une rapidité prodigieuse. Les âmes les plus endurcies, les antipapistes les plus convaincus se mirent tous à demander pardon dans leur petite église et à tourner leurs prières vers Rome. La réussite du simulacre était incontestable.
- Maintenant, nous quittons Gennanno ? demanda Gilbert à Drago de Czanad.
— Bientôt. Il nous faut d’abord effacer les traces de notre opération. Ensuite, des hommes du Latran viendront nous remplacer et occuper la place.
Gilbert était fasciné. Il venait d’assister à la versatilité sans limites de ses semblables. Un peu de fumée et beaucoup d’or, et c’en était fait de tout ce que ces hommes avaient pensé ou cru pendant toute une vie, tout ce pour quoi ils étaient encore prêts à mourir le matin même. Le garçon repensa à Rome, à ces maîtres-cardinaux qui gravissaient les marches de l’escalier du Latran, qui connaissaient si bien l’âme de leurs fidèles et qui, par là, savaient si bien les mystifier… Combien de fois dans l’histoire de l’Église s’étaient-ils autorisés à jouer ainsi de la crédulité des hommes ?
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Chuquet voyait le cercueil de Haquin se couvrir peu à peu de terre noire mêlée de neige. Au-dessus de la fosse, les hommes avaient planté la pierre tumulaire requise par le défunt : sans nom, sans date, juste ce vers :

PARDONNEZ NOS OFFENSES

L'évêque de Draguan disparaissait enfin... emportant avec lui ses secrets.
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Videos de Romain Sardou (19) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Romain Sardou
Découvrez l'émission intégrale ici : Il aurait pu choisir la chanson, comme son père. Il aurait pu choisir le cinéma ou le théâtre comme ses grands-parents. Mais non, c'est vers la littérature que Romain Sardou a choisi de se tourner, un peu comme une évidence, lui qui, tout gamin, dévorait les livres qui lui tombaient sous la main, souvent des classiques, des romans d'aventure ou des textes de théâtre. D'ailleurs, délaissant le lycée, il prend des cours de comédie, moins pour monter sur les planches que pour se frotter au texte. Finalement, en 2002, à 28 ans, il publie son premier roman, « Pardonnez nos offenses » formidable succès de librairie avec plus de 300 000 exemplaires vendus en France et traduits en 16 langues. Ce thriller médiéval mélangeant habilement intrigues politico-religieuses et mysticisme connait une suite avec « Délivrez nous du mal » et
devrait même se poursuivre prochainement. Romain Sardou n'a pas fini d'égrener son Notre Père !
Ayant pris goût au roman historique, on doit aussi à Romain Sardou une autre saga inspirée de la création des Etats-Unis, entamée en 2012, avec « La 13ème colonie », premier tome du cycle « America ».
Mais l'auteur aime surprendre son public et se surprendre lui-même. Il s'est ainsi essayé au roman contemporain, à l'écriture jeunesse, à la nouvelle ou à la dramaturgie avec une adaptation d'Antigone, présentée au festival d'Avignon.
Bref, Romain Sardou est un aventurier de l'écriture et sait faire partager son enthousiasme.
Il signe ce nouveau roman au titre enjôleur « Je t'aime ». Mais derrière ce titre tout simple et qui pourrait paraitre tellement anodin, combien d'histoires, combien de joies, combien de peines, combien de drames. C'est ce que nous raconte Romain Sardou à travers les personnages de Camille et Camille. Dans le Paris d'aujourd'hui, nos deux héros, un homme et une femme portant le même prénom donc, vont apprendre à se découvrir et à s'aimer. Mais derrière ce couple au bonheur parfait, gravitent tous les seconds rôles qui sont sans doute les plus intéressants car ce sont eux qui racontent la vraie histoire. Ce sont eux les vrais représentants de toutes les situations amoureuses. Et comme le dit la chanson, les histoires d'amour finissent mal… en général. Un roman drôle, tendre, cynique écrit avec beaucoup d'originalité qui redistribue les cartes du code amoureux et nous permet à nous, lecteurs, de plonger dans nos propres souvenirs et nos propres histoires d'amour, celles d'hier, celles d'aujourd'hui et peut-être celles de demain…
Soulignons-le, ce livre est aussi prétexte à une balade bien sympathique dans les rues de Paris qui reste, quoi qu'on en dise, la ville de l'amour…
« Je t'aime » de Romain Sardou est publié chez XO.
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