Le désordre est le meilleur serviteur de l'ordre établi.... Toute destruction brouillonne affaiblit les faibles enrichit les riches accroît la puissance des puissants.
La possession est une amitié entre l'homme et les choses.
Le jardinier peut décider de ce qui convient aux carottes, mais nul ne peut choisir le bien des autres à leur place.
Il n'y a pas de mauvais riches. Il y a des riches et c'est tout.
Il suffit qu'un seul homme en haïsse un autre pour que la haine gagne de proche en proche l'humanité entière.
Je ne connais qu'une Église: c'est la société des hommes.
Une victoire racontée en détail, on ne sait plus ce qui la distingue d'une défaite.
Je me moque du Diable ! Il reçoit les âmes, mais ce n'est pas lui qui les damne. Je ne daigne avoir affaire qu'à Dieu, les monstres et les saints ne relèvent que de lui.
Premier tableau
A gauche, entre ciel et terre, une salle du palais de l'Archevêque ; à droite la maison de l’Évêque et les remparts.
Seule la salle du palais est éclairée pour l'instant.
Le reste de la scène est plongé dans l'ombre.
Scène unique
L'archevêque, à la fenêtre
- Viendra-t-il ? Seigneur, le pouce de mes sujets a usé mon effigie sur mes pièces d'or et votre pouce terrible a usé mon visage : je ne suis plus qu'une ombre d'Archevêque. Que la fin de ce jour m'apporte la nouvelle de ma défaite, on verra au travers de ma personne tant mon usure sera grande : et que ferez vous Seigneur, d'un ministre transparent ?
- (le sergent entre) - C'est le colonel Linehart ?
Le serviteur
- Non. C'est le banquier Foucre. Il demande...
(Lever de rideau de l'édition parue chez "Folio" en 1977)
"Si j'assouvis mes désirs, je pêche mais je m'en délivre; si je refuse de les satisfaire, ils infectent l'âme toute entière". (Göetz )