Nul ne peut choisir le bien des autres à leur place. (p.135)
La violence, c'es bon pour ceux qui n'ont rien à perdre. (p.16)
-Dis moi,lépreux,comment va la vie?
-Elle irait mieux s'il y avait moins d'hommes sains et plus de lépreux.
Je me demandais à chaque minute ce que je pouvais être aux yeux de Dieu. A présent, je connais la réponse : rien. Dieu ne me voit pas, Dieu ne m'entend pas, Dieu ne me connaît pas. T vois le vide au-dessus de nos têtes ? C'est Dieu. Tu vois cette brèche dans la porte ? C'est Dieu. Tu vois ce trou dans la terre ? C'est Dieu encore. Le silence, c'est Dieu. L'absence, c'est Dieu. Dieu, c'est la solitude des hommes. Il n'y avait que moi ; j'ai décidé seul du Mal ; seul, j'ai inventé le Bien. C'est moi qui ai triché, moi qui ai fait des miracles, c'est moi qui m'accuse aujourd'hui, moi seul qui peux m'absoudre ; moi, l'homme. Si Dieu existe, l'homme est néant ; si l'homme existe...
Une bonne action est bien plus difficile à faire qu'une mauvaise.
Si tu m'aimes, c'est toi qui auras tout le plaisir.
Pourquoi veux-tu toujours arracher ce qu'on t'accorderait peut-être de bonne grâce ?
GOETZ
Je suis l'homme qui met le Tout-Puissant mal à l'aise. En moi, Dieu prend horreur de lui-même ! [...] Quelque fois, j'imagine l'Enfer comme un désert qui n'attend que moi.
Goetz : Je prendrai la ville.
Catherine : Mais pourquoi ?
Goetz : Parce que c'est mal.
Catherine : Et pourquoi faire le mal ?
Goetz : Parce que le bien est déjà fait.
Catherine : Qui l'a fait ?
Goetz : Dieu le Père. Moi, j'invente.
Voulez-vous que je vous dise pourquoi vous n'avez pas peur de la mort ? Chacun de vous pense qu'elle tombera sur le voisin.