Le Mur

Première nouvelle du recueil du même nom, le Mur a été publié en juillet 37. C'est la guerre d'Espagne. Trois hommes arrêtés par les phalangistes sont condamnés à être fusillés. Ils passent leur dernière nuit dans une cave à charbon dans l'attente de l'aube et de leur exécution. Un Irlandais, Tom, un tout jeune homme qui crie son innocence, et le narrateur, personnage principal. On assiste comme il le dit lui-même à "l'agonie des vivants". Sous les l'effet de la peur, les corps se délitent : sueurs, urine, tremblements...Et quand le narrateur pense à sa vie passée, il la voit vaine, inutile, inachevée. On n'est pas loin de la notion d'absurde selon Camus même si l'ensemble fait surtout penser à Dernier jour d'un condamné de V.Hugo.
A lire ou à relire avec à l'esprit Huis Clos qui ajoutera au thème de la séquestration une vision politique et philosophique.

Recueil de 5 nouvelles que personnellement je distinguerai en 2 genres différents. D'une part le mur, et L'enfance d'un chef mes deux préférées que j'ai adoré et d'autre part La chambre, Erostrate, Intimité que j'ai un peu moins aimés. C'est un recueil que je conseille cela se lit plutôt facilement et j'ai même trouvé ça plutôt drôle.

Le livre de Sartre sur la peine de mort un chef d'oeuvre pour moi .J'admet adorer cet auteur peut etre ne suis pas tres juste et un peu (beaucoup ) partisan mais je vous conseille de lire cette piece: Superbe entree dans l'univers de l'auteur elle vous plaira soyez en surs !

Lorsqu'on ne connaît pas un auteur de la trempe de Sartre, il peut paraître épeurant d'aborder son oeuvre. Démarrer avec des nouvelles littéraires me semble une bonne porte d'entrée. de courts récits, cinq dans le cas présent, nous permettent de nous habituer à la plume, qui se veut relativement simple, et également d'acquérir une expérience de lecture philosophique. Rédigés à différents moments de la vie de l'écrivain, nous pouvons y voir une certaine évolution.

Quelques-un de ces textes se terminent d'une façon tragicocomique (Le Mur et Érostrate), tandis que d'autres sont un peu plus intenses dans les thèmes abordés. « La Chambre » présente la folie et l'enfermement, « Érostrate » quant à lui dépeint le meurtre gratuit, la violence et un héros angoissé. Finalement, « L'enfance d'un Chef » affiche un antisémitisme extrême.

C'est ce dernier qui a considérablement altéré mon appréciation du recueil. Non seulement ce récit est long, mais il inclut aussi des élans philosophiques et sociologiques qui font l'apologie du fascisme. Pouvant être pris à double sens, le texte est puant de politique malsaine qui nous fait détester celui qui écrit ces mots.

Sachant que Sartre était gauchiste, je ne suis pas au courant de son antisémitisme. En effet, je n'ai pas encore une très grande connaissance de l'homme. de toute façon, je me dois de critiquer l'oeuvre et outre cette dernière nouvelle, je fus agréablement étonné. Évidemment, je me dois maintenant d'entamer l'un de ces romans. Nous verrons si c'est digeste ou trop encombré de sociologie à deux sous.

Finalement,

Une surprise, malgré l'un des textes puant l'antisémitisme. Une bonne entrée en matière pour ceux désirant connaître Jean-Paul Sartre. 8 sur 10.

ON AIME: LA PLUME, LES COURTS TEXTES, LES SUJETS

ON N'AIME PAS: LA NOUVELLE « L'ENFANCE D'UN CHEF »
Lien : http://www.libraeria.com/le-..

Un petit recueil de cinq nouvelles qui me servent d'initiation à cet auteur.

Cinq nouvelles somme toute assez sombres.

Le cas de figure est généralement le même, les "héros" ou du moins personnages principaux, sont des personnages neutres, voire effacés, ni puissants, ni riches, ni caractériels.

Ces personnages vont progressivement vivre des évènements (historiques, faits de la vie, rencontres...), qui vont au fil des nouvelles impacter leurs vies.

Ainsi est illustré l'existentiallisme, l'homme existant en premier lieu, qui est influencé par les hommes et les évènements dans son propre développement.

Un point de vue intéressant, qui pourtant me laisse incomplet à la suite de cette lecture,

Pourquoi un homme ne serait il pas acteur de sa propre vie?

Pourquoi paraissent ils autant subir l'action, au point que leurs sorts semblent presque relever de la fatalité?

Le monde n'a t il pas connu des hommes capables de se lever contre le cours des choses pour les faire changer?
Et cela ne peut il pas signifier que l'Homme soit plus acteur que sujet de sa propre vie?

Beaucoup de questions donc, et, je pense, une lecture d'un second ouvrage pour essayer d'y répondre.

Voici mon avis sur ma toute première lecture de Sartre.
Le Mur est un recueil de cinq nouvelles, assez courtes sauf pour la dernière qui fait une centaine de pages.
Voici la présentation qu'en fait son auteur : "Voici cinq petites déroutes tragiques ou comiques... Toutes ces fuites sont arrêtées par un mur." D'où le titre, qui est aussi celui de la première nouvelle, vous l'aurez compris... 😅

Je ne vais pas vous résumer toutes les nouvelles, mais sachez simplement que les sujets en sont très variés et les points de vue également, on y parle de guerre, de folie, de relations avec autrui, voire de relations sexuelles, de pouvoir...
Le mur qui arrête la fuite est souvent très métaphorique, il y a parfois des chutes à la fin... J'aime bien le balancement entre tragique et comique même si certaines fois, honnêtement, difficile de trancher... Sans compter l'ironie de Sartre, qui est assez savoureuse !

J'ai bien aimé l'écriture, il y a une justesse dans la façon de dérouler le monde et ses occupants devant les yeux du lecteur qui est très particulière, c'est touchant mais sans compassion... Dans le sens où je n'ai jamais eu envie de pleurer sur les personnages ou avec eux, mais en même temps je sentais que l'auteur avait précisément mis le doigt dessus.
Par contre, petit bémol à mon sens, qui sera très probablement comblé par les lectures critiques que je vais devoir faire dans l'année... Les histoires se comprennent bien, pas de souci, mais je ne vois pas où veut en venir l'auteur... 👀 Vers quoi tendent ces histoires ? Pas moyen de dire... 😅 Peut-être qu'elles ne tendent que vers le non-sens ou l'absurde, c'est possible...

Le Mur, c'est un recueil de 5 nouvelles, dont la première, courte (30 pages), porte ce nom; la plus longue est la fameuse "Enfance d'un chef ". Ces nouvelles sont bien écrites, surprenantes. C'est le Sartre jeune (34 ans en 1939) qui nous les offre. Ce Sartre-là était un écrivain au-dessus du lot; il nous décrit, avec un peu de cynisme et de pessimisme, mais aussi avec talent, des vies ordinaires. On apprécie. Quel dommage que cet intellectuel brillant se soit perdu, ensuite, dans un engagement politique scabreux, dans la négation du Stalinisme, et la défense de l'indéfendable. Comme pour Céline, on adore les écrits, et on déteste les chemins personnels de l'auteur. Parfois, l'homme ne vaut pas l'oeuvre. Mais c'est bien cette dernière qui nous intéresse, et on ne peut pas nier son intérêt.

Des nouvelles aux symboliques puissantes, accompagnées d'une ironie sartrienne agréable.

Ma critique ne concerne que la nouvelle portant le titre du recueil. C'est une histoire oppressante par son ambiance. J'ai vécu avec le personnage centrale toutes ses heures d'enfermement et de pression morale. le récit est donc très prenante, sans compter que la fin vous laisse sans voix.

Le mur est un recueil de 5 nouvelles. Intéressant, très intéressant. Des personnages qui font face à des murs, à des choix, des destins qu'ils doivent décider d'affronter ou de s'y résigner. Mais aussi des personnages faibles qui peinent à exister, à prendre leur place. J'ai préféré la dernière nouvelle L'enfance d'un chef.