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Une jeunesse au Moyen-Orient, de 1985 à 1987.
Dans ce troisième tome, nous allons suivre les deux années suivant l'entrée à l'école de Riad en Syrie. Il a maintenant sept ans. Nous allons découvrir son quotidien entre l'école et la maison toujours avec sa double culture.

***

Un nouvel album où l'auteur parle un peu plus de la place de la religion dans la vie de tous les jours, et évoque des questionnements sur l'identité culturelle. Avec la famille Settouf, on visite les pays limitrophes comme le Liban, dont certains ont plus de richesses, ont accès à plus de produits et de confort. On parle de différences entre les pays du Moyen-Orient.

Puis il y a toujours l'école qui fait partie du quotidien des enfants. C'est là-bas que tout se passe, que Riad apprend l'autonomie, la discipline mais aussi à se défendre. Il y a la vie de tous les jours vu au travers les yeux d'un enfant.

Enfin, le retour en Bretagne chez les grands-parents et le ras-le-bol de la mère de Riad qui pense de plus en plus à retourner vivre en France. Elle supporte difficilement la vie dans le petit village syrien, loin des villes comme Homs ou Damas. Elle a besoin de plus de liberté, de pouvoir sortir, découvrir, s'émerveiller. La vie devient morose.

***

Les graphismes sont toujours aussi expressifs et clairs, les couleurs simples et les textes courts allant à l'essentiel.
J'ai eu beaucoup de plaisir à poursuivre l'histoire de la famille Settouf dans ce nouveau tome.
Hâte de poursuivre !
Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Voici une petite série de BD, à l'origine sans autre prétention que de distraire les lecteurs, qui a eu un succès phénoménal (De nombreuses fois primées !) et international (Traduit quand même dans 17 langues différentes...) !
Autant dire que la vie de Riad Sattouf est particulièrement suivie. Et ce tome trois m'a paru encore meilleur que les deux précédents !
Pour ma part, ce qui m'a particulièrement attiré dans ses ouvrages, c'est l'aspect "éducation et enseignement" que son père a souhaité lui inculquer avec sa culture Syrienne, lui épargnant tout de même certaines contraintes.
Et j'ai choisi ce tome car il illustre des anecdotes particulièrement rigolotes (vu au travers les yeux d'un enfant) et permet de comparer brièvement le système d'enseignement Syriens et celui Français.

Dans un style humoristique réaliste, avec son trait épais, le dessin de Riad Sattouf est percutant et expressif.
Les couleurs au lavis, sur des dominantes roses ou bleues, sont efficaces et permettent de bien distinguer les ambiances (la chaleur du moyen orient versus la fraicheur de la France...).
Quelques touches de couleurs vives réveillent parfois les lecteurs et mettent bien en évidence le côté important du récit.
Le plus marquant est le rendu des expressions, particulièrement convaincant. Ainsi on se délecte des réactions du jeune candide Riad, et de son entourage, au gré de ses découvertes et des enseignements de son père.
L'admiration est toujours présente, le regard très souvent porté sur son papa.
Ainsi Riad découvrira bien malgré lui et au dépend de ses camarades la triste vérité sur Noël, ou bien la difficulté et la ferveur à tenir le Ramadan etc...

Nombres d'anecdotes plus ou moins sérieuses viennent illustrer ces thèmes.

Et les enseignements sont rudes et parfois, voire souvent, radicaux et déroutant pour un jeune enfant.
Ainsi on retiendra l'anecdote ou Riad a voulu faire plaisir à son maître en écrivant une belle phrase en arabe au tableau, la suite fut terrible et illustre bien l'enseignement rigide Syrien.
On découvre à travers les récits de cette série, un système d'enseignement Syrien plutôt dur et rigoureux, où le "bourrage de crâne" s'applique et où la punition corporelle fait encore office contrastant avec la misère illustrée du pays.
Bref une éducation à la limite de la tyrannie...
A comparaison, Riad Sattouf dessine aussi brièvement le système scolaire français plus souple, plus délicat et semblant surtout plus "bienveillant" envers nos petites têtes blondes..
La violence est évitée, et la nourriture est à volonté mais où l'industriel a dénaturé le gout (contrairement à la maigre nourriture mais savoureuse, pleine d'épice, de la Syrie)...

L'autre côté marquant du récit est ce père très attachant, aux idées bien arrêtées parfois à la limite de l'extrémisme, mais restant toujours magnanime et faisant preuve systématiquement de mansuétude vis à vis de ses enfants.
Un père presque modèle, présent pour ses enfants, s'évertuant à prêcher les bonnes pratiques et idées tout en gardant une certaine hauteur et en restant à l'écoute de sa progéniture (A titre d'exemple, il n'oblige pas ses enfants à faire le Ramadan.)
Un père cherchant à concilier du mieux qu'il puisse le faire son amour pour sa terre et sa culture, et le confort et la protection de sa famille, mais confronté lui aussi à la dure réalité des corruptions, misère, chômage, idéologie, etc..., tout en laissant une image marquée de légèreté voire d'insouciance.
Bref un papa préservant son petit monde de toutes ces problématiques, gardant ainsi au frais l'innocence de l'enfance de Riad et son frère.

A noter aussi l'exceptionnel travail de narration et de dialogue de l'auteur.

Pour finir, cette série mérite vraiment son succès.
Bien que l'auteur reste humble vis à vis de son récit, il nous livre un superbe hommage pour son père et nous dévoile l'intimité de sa jeunesse très particulière, sans complexe comme peu d'homme saurai en parler.
J'ai beaucoup aimé.

Lien : http://www.7bd.fr/2017/09/la..
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1985. Riad a sept ans et il vit dans un petit village près de Homs, en Syrie. Sa mère, enceinte d'un troisième enfant, s'ennuie à mourir et n'en peut plus de leur existence sans le moindre confort. Elle presse son père, professeur à l'université de Damas, de rentrer en France mais lui continue à penser que le meilleur est à venir et que la famille coulera bientôt des jours heureux et surtout fastueux. Riad de son côté commence à trouver sa place. A l'école, auprès de ses copains de classe, de la famille de son père. Il découvre le poids des traditions (ramadan, circoncision) et rêve devant un Goldorak géant ou la force de Conan le barbare. Il comprend aussi que les rapports entre adultes ne sont souvent qu'hypocrisie et que l'idéalisme paternel se noie dans les compromissions et les petits arrangements entre amis.

Forcément un bonheur de retrouver le petit Riad, sa candeur et son regard à hauteur d'enfant. Un regard qui évolue, gagne en maturité et devient plus critique. C'est toujours drôle et cruel, la Syrie rurale, un monde dominé par l'ignorance crasse et la violence, plonge le lecteur entre rire et effroi. On a reproché à Sattouf de flatter à travers cette autobiographie certains stéréotypes occidentaux sur les arabes, je n'ai personnellement jamais eu ce ressenti et il suffit dans ce tome de s'attarder sur le séjour breton du garçon et de sa mère pour constater que l'auteur est aussi sévère avec les paysans du Cap Fréhel qu'avec les villageois syriens.

Un travail de mémoire mené avec pertinence et malice, sans complaisance ni parti pris. Et l'auteur ne cède pas à la facilité qui consisterait à donner des jugements de valeur d'adulte d'aujourd'hui, c'est ce qui fait le charme, la fraîcheur et la force de la série.

Un troisième album tout aussi réussi que les précédents qui souligne l'éveil, même balbutiant, de la conscience d'un enfant commençant à comprendre le monde qui l'entoure. Évidemment indispensable.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Et voilà déjà le troisième opus de l'Arabe du Futur, bande dessinée dans laquelle Riad Sattouf rassemble ses souvenirs et raconte avec humour et nostalgie ses années de jeunesse au Moyen-Orient.

Nous avions laissé le garçonnet et sa famille dans le village syrien de Ter Maaleh où il venait de terminer sa première année d'école. Il a maintenant 7 ans et entame sa troisième année scolaire dans un bâtiment tout neuf réservé uniquement aux garçons. Les méthodes d'enseignement restent les mêmes, toujours aussi autoritaires et brutales. Mais Riad a compris que pour faire plaisir à ses parents et ne pas s'attirer les foudres de l'instituteur, il faut travailler et être un brillant élève, il est donc premier de sa classe !

La famille de Riad vivote toujours et encore à Ter Maaleh où rien n'a vraiment changé : les conditions de vie sont précaires, les murs de la maison se fissurent, l'électricité fait des caprices et les magasins bien pauvres. le père, toujours aussi rêveur et fantasque, donne quelques cours à l'université de Damas et Clémentine, la mère n'en peut plus de rester au foyer et de vivre dans l'inconfort. Les discussions avec son mari sont âpres. Alors que dans les épisodes précédents, par amour elle acceptait docilement sa condition, désormais elle revendique énergiquement une vie meilleure.
"J'en ai ras le bol ! J'en ai marre ! Je veux habiter dans une ville. On peut pas élever des enfants dans ces conditions ! Je veux une voiture !!!"
Elle est proche de la dépression d'autant plus qu'une troisième grossesse est annoncée.
Hors de question d'accoucher en Syrie, c'est l'occasion de retrouver la France et la Bretagne pendant plusieurs mois. Riad est inscrit dans l'école du village de sa grand-mère. Quel changement ! Avec plaisir et étonnement il découvre les méthodes d'enseignement locales, la maîtresse est gentille, elle n'utilise pas de règle ou de bâton pour réprimander les élèves, elle ne parle jamais de Dieu ni de religion et on ne chante pas l'hymne national le matin.

Comme dans les tomes précédents, tous les ingrédients sont ici réunis pour une lecture agréable. le lecteur est en terrain connu et a plaisir à retrouver tous les personnages, les contrastes sociaux et religieux, les différences culturelles et politiques. Tous ces thèmes sont traités de manière factuelle sans jamais juger. avec humour et dérision à travers les yeux de l'enfant. Riad a grandi, il a perdu un peu de son innocence mais il réfléchit de plus en plus et s'étonne toujours en regardant le monde des adultes qu'il ne comprend pas toujours : hypocrisie, mensonge, malhonnêteté, cruauté, corruption...

Grande nouvelle annoncée à la fin de cet album. le père vient d'obtenir un poste à l'université de Riyad. En route donc pour l'Arabie Saoudite ! J'ai hâte, moi aussi, de poursuivre l'aventure en compagnie de l'auteur et de sa famille.

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1985-1987. Riad de sept ans à neuf ans, dans le petit village de Ter Maaleh, en Syrie.
Le temps passe, la villa n'est toujours pas construite. Les arbres fruitiers poussent doucement. Riad continue sa route à l'école. Sa mère attend que la vie s'améliore, son frère grandit plutôt mollement à son goût et son père fait toujours face à plusieurs dilemmes :

Doit-il adopter les croyances de son peuple ?
Doit-il accepter les moeurs occidentales de sa femme dans un pays qui ne le permet que très peu (autant moralement que financièrement) ?

Dans ce tome, on dessine enfin les contours de cette figure paternelle, qui n'est plus si floue malgré le jeune âge de Riad.

Lui, ce père, dont le savoir est inestimable, est capable de s'emporter ? de remettre en question ses valeurs ?

Pourquoi ? C'est ce que tente de comprendre son fiston de 8 ans et c'est que tente de justifier le dessinateur, recul aidant.

Et l'on retrouve des analyses du Moyen-Orient d'une justesse remarquable, grâce au père d'ailleurs. L'histoire du traçage des frontières de la Syrie, de l'Irak, du Koweït après la Première Guerre mondiale. L'histoire de l'Arabie Saoudite, sa fondation par Al-Saoud chef de guerre, la découverte du pétrole en 1936, sa tragédie de 1979, son emprise sur l'Amérique..."un jour, tous ces pays du Golfe, ils achèteront tout en France. Même le coeur des gens ! Tu verras !"

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Me revoici avec Riad dans ce tome trois de L'arabe du futur.
Ce tome couvre les années 1985-1987.
C'est toujours aussi délicieux et Riad est toujours aussi remarquable. Il a 7 ans, propre, blond et adapté à sa vie en Syrie.
Riad est intelligent et astucieux, il a bien des trucs dans son sac à dos pour bien s'en sortir à l'école, à la maison et avec ses amis.
Sa mère est souvent découragée de leur vie difficile et s'isole en faisant un casse-tête. Elle tombe de nouveau enceinte pour une troisième fois, ouf…
Son père essaie de rester droit mais la corruption s'installe sournoisement; pour améliorer sa condition en Syrie, c'est un mal nécessaire.
Riad découvre le cinéma plus violent grâce aux vidéos cassettes. Conan sera une grande inspiration pour se défendre et pour sa carrière future de dessinateur.
Encore une fois, ce tome est un franc succès. le rouge et le vert accentuent les dessins; le rose démontre les périodes en Syrie et le bleu, celles en Bretagne, chez les grands-parents. Je saute maintenant dans le tome 4, cette bd m'accroche vraiment!
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La vie continue pour Riad, il semble avoir trouvé ses marques dans son école...
Alors que son père ne cesse de clamer que leur situation en Syrie va s'arranger, sa mère n'en peux plus et est de plus en plus déprimée, n'ayant plus qu'une idée en tête : revenir s'installer en France...
Toujours aussi fan de cette collection !!!
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Troisième tome des aventures du petit Riad, nous le suivons cette fois entre 1985 et 1987, années passées en Syrie avec ses parents et son petit frère.

Le récit est construit sur le même schéma que les deux premiers albums, des anecdotes drôles ou émouvantes, les souvenirs du jeune Riad avec le regard du Riad adulte. C'est toujours une franche réussite et un plaisir de lecture renouvelé.

Les thèmes abordés sont multiples, le poids des traditions et de la religion musulmane au sein de la société syrienne, les relations au sein du couple et de la famille de Riad marquées par l'égoïsme et l'inconscience du père, la pauvreté ou encore le système scolaire du pays.

L'ensemble est constitué de scènes du quotidien marquées par le contexte social et politique dans lequel grandit Riad.

Et une dernière page en forme de révélation qui ne semblait pas être tout à fait celle attendue par la mère...

Je lirai le quatrième tome avec plaisir, bien sûr.
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C'est peut-être parce que je lis tous les épisodes en rafale mais il me semble que le tome 3 n'apporte rien de bien nouveau: toujours la petite vie dans un trou au milieu de nulle part en Syrie les mêmes thèmes qui résultent immanquablement du choc de deux cultures irréconciliables… La naissance de son deuxième frère agrémente la vie ordinaire de Riad d'un séjour réparateur en Bretagne et l'épisode de la circoncision apporte —oserai-je dire — un peu de piquant à cet épisode qui, dans l'ensemble, m'a moins séduite que les précédents, comme si j'avais déjà tout compris…. Ça ne va certainement pas m'empêcher de me jeter sur le quatrième et , à ma connaissance, dernier épisode de cette saga autobiographique peu ordinaire.
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Riad, son petit frère et ses parents vivent toujours en Syrie. Leur situation ne s'améliore pas malgré les espoirs de fortune de son père.
L'auteur continue ne nous raconter les anecdotes de son enfance parfois dures parfois comiques. Dans ce tome on peut un peu plus cerner la relation et la vie de ses parents. On voit que la mère de Riad est malheureuse, qu'elle commence à en avoir marre de cette vie si éloignée de ce qu'elle connaît en France. On la voit enfin s'imposer, crier et se confronter à la vision de son mari même si à la fin de la bd ce n'est toujours pas gagné !
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