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4,54

sur 2287 notes
Riad grandit, il perd sa blondeur et l'innocence de l'enfant. Il habite désormais la plupart du temps en Bretagne ce qui lui va très bien.
Ses parents s'entendent de moins en moins. Alors que son père bascule de plus en plus dans l'extrémisme religieux, sa mère n'en peut plus de son mode de vie. Je ne sais déjà pas comment elle a fait pour le supporter aussi longtemps. le père de Riad apparaît dans ce tome comme un raciste, extrémiste religieux et il n'ouvre la bouche que pour dire des idioties insupportables.
Alors qu'il devient adolescent ce n'est pas facile pour Riad de trouver sa place entre deux cultures qui ne font que s'éloigner.
Il y a de très nombreuses longueurs. Je n'ai pas trouvé toutes les anecdotes sur les difficultés de l'adolescence toutes palpitantes.
Alors que pendant toute la BD on ne vante que les talents de dessinateur de Riad Sattouf, j'ai vraiment du mal avec ce trait minimaliste.
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Par Dieu, je ne comprends pas la mère de Riad Sattouf qui a préféré renoncer à une villa d'exception en Syrie pour habiter dans un coin paumé de Bretagne ! Rouler en Visa plutôt qu'en Mercedes de grand luxe !



Avec « L'Arabe du futur IV », on tombe d'effarements en effarements , le temps a passé et à l'athéisme a succédé la conversion puis l'endoctrinement du père. En Syrie, Riad est toujours pris pour un juif mais avec plus de violence encore. On lui prêche la future soumission du monde à l'Islam et l'on se prend à songer à Houellebecq. On lui reproche de ne pas pratiquer, on s'en prend à sa mère convalescente.

Aussi peu à peu, ce ne sont plus les allers-retours de la famille Sattouf et leur environnement qui prennent l'attention du lecteur mais bien le drame familiale qui couvait depuis longtemps. 
Face aux roueries et à la morgue omnisciente du père enfin se révolte la mère.


Avec elle, se dresse aussi une belle allégorie de la France, terre de tolérance et d'accueil mais qui a ses limites qu'il est bon de ne pas négliger. Le racisme, l'endoctrinement religieux, le fanatisme, la violence sur le plus faible, l'ingratitude, cette mère ne les supportera plus au lendemain du point de non-retour et gare à sa colère.

Ps: j'ai été heureux de savoir que le grand-père du petit Riad avait côtoyé l'Orson Welles d'Othello, mon film préféré de ce génie visionnaire.
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Un tome sur le racisme, plus que tous les autres tomes il me semble : le racisme de tous envers tous. C'est très noir, et très dur.

On ressent que Riad n'est à sa place nulle part : pas en Syrie où il retourne un peu à l'école et c'est l'horreur, à nouveau, certains professeurs sont vraiment dingues. Certains de ses cousins sont toujours autant ravagés. Mais c'est bien compliqué également en France où la vie et les autres enfants ne sont pas tendres non plus.

Le père est monté encore d'un cran dans le genre choquant. Ses propos contre les juifs ou les noirs notamment sont incroyables, ou encore ses avis politiques ou religieux. Et sa vision de la femme s'affine dans ce tome si l'on peut dire... Quant à la toute fin de cet opus... c'est un choc auquel je ne m'attendais pas ! Je me demande bien comment ce personnage va finir au bout du tome 6.

Pour le style, on est toujours sur quelque chose de malgré tout très agréable, très plaisant et fin. Une des choses que je préfère et que je n'avais pas mentionné encore sont ces petites notes sur les images, petits détails en plus des bulles. C'est toujours très drôle !

Voici donc encore un tome tragiquement réussi ! Mais comment tout cela va-t-il finir ?...
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Les trois premiers volumes étaient d'une finesse et d'une drôlerie brillante, avec une progression parfaitement maîtrisée dans l'évolution de la famille et de la perception de Riad Sattouf à l'égard de son père, et la lente mais inéluctable désillusion et prise de conscience que cet homme qu'il admire sombre petit à petit dans la médiocrité et le durcissement religieux, alors même qu'il l'aime toujours, et que sa mère tente encore de maintenir à flot leur couple et leur famille.

L'histoire a toujours eu un ton globalement tragi-comique : très souvent tendre, drôle et malin pour raconter son enfance, à cheval entre le quotidien habituel et les situations surprenantes/aberrantes/décalées d'une vie dans un village reculé de Syrie, et une prise de conscience à mesure qu'il grandit de l'antisémitisme et du racisme profondément ancré de son père, et sa chute lente vers un fondamentalisme religieux qu'il dénonçait dans sa jeunesse, qui ruine progressivement le couple de ses parents au gré des mensonges, des promesses non tenues, du fossé culturel qui s'aggrave et des souffrances de sa mère. C'est particulièrement intelligent, subtil, montré par petit morceau, avec une narration exceptionnellement maligne par sa sobriété et la pertinence de ce qu'il montre et laisse sous-entendre. Ça vaut la peine de tous les lire à la suite pour voir l'évolution aussi ahurissante que tragique de sa famille, qui reste pourtant soudée et qui tente s'en cesse de tenir le coup. Et profiter en prime de la narration très drôle et agréable de Riad Sattouf sur cette enfance inhabituelle mais globalement heureuse et agréable.

Le quatrième volume est plus long, et revient sur la période entre les 9 et 14 ans de Riad Sattouf, et le coup de grâce apporté au noyau familial avec le départ de son père pour l'Arabie saoudite et le refus catégorique de sa mère de le suivre.

Le ton est plus sombre, même si c'est toujours aussi fin, malin, drôle et plein de détails incongru et intelligent sur son quotidien qui évolue à mesure qu'il grandit. Sauf qu'il n'y a presque plus jamais de repos : les précédents volumes alternaient globalement entre les moments de quotidien et ceux de crispation entre ses parents et l'attente de sa mère. Là, la tension, la crispation et l'incompréhension est permanente. le discours de son père se durcit, ne ralentit plus le rythme, et sa mère a cessé de l'accepter. Elle reprend la main alors même que son mari n'arrête plus sa dégringolade, et qu'il échoue systématiquement désormais à la rallier à ses espoirs, ses rêves et ses promesses jamais tenues.

Le bouquin s'achève par un coup de fusil abominable qui lève d'un coup le voile sur ce que Riad Sattouf voulait, en vérité, aborder depuis 6 ans avec cette histoire. J'ai lu dans les dernières interviews qu'il a donné que c'était un élément de sa vie qu'il n'avait jamais abordé avec quiconque, qui est resté dans sa famille, et on comprend pourquoi. le "coup d'état" de son père, comme dit dans la quatrième de couverture, qui brise définitivement l'intégralité des gens autour de lui, ses fils, sa femme, les familles, et qui prend un sens à glacer le sang après ces quatre volumes, d'autant plus alors que la narration a maîtrisé parfaitement le ton de la BD d'un bout à l'autre, rendant cette conclusion d'autant plus difficile : c'est la terre qui s'ouvre en deux au milieu d'un bunker où on était malheureux mais que l'on croyait sûr.

Bref, après ce long post, en gros : lisez tout, et vivement le dernier tome qui conclue cette longue histoire de famille, brillamment racontée et qui restera un classique du roman graphique.
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Whaou! Quelle claque!
Ok j'ai vraiment adoré les trois premiers tomes... mais là...
Comme d'habitude Riad Sattouf arrive à raconter sa jeunesse avec humour et justesse...
Si on pouvait résumer ce livre et mettre une étiquette Babelio ce serait "Coup d'état". Une nuit entière à ruminer ce qu'à pu vivre l'auteur après avoir refermé ce pavé... Il me tarde de connaître la suite en espérant une belle issue! Dingue de se dire que cette suite n'est autre que la réalité du passé notre "arabe du présent"...
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La famille de Riad commence à se déliter. Sa maman souhaite rester définitivement en France alors que son papa tombe dans l'extrémisme religieux. Riad, quant à lui, commence à voir son père différemment, lui qui l'idolâtrait.

Dans ce tome, c'est le personnage du père qui marque le plus. Ses propos racistes, sa misogynie et ses accès de folie sont omniprésents. Riad commence à s'éloigner de ce que son père voudrait qu'il soit. On est soulagé pour lui même si son adolescence n'a pas toujours l'air facile.

C'est un tome vraiment plus sombre. Il y a toujours ce ton ironique mais on ose moins rire parce qu'on sent qu'il y a quelque chose qui se joue qui risque de mal finir. L'ambiance est plus malsaine.

"L'Arabe du futur" est vraiment une série passionnante. Ce quatrième tome est percutant.
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Pas grand chose, à dire, on se régale tout autant que dans les tomes précédents à découvrir l'enfance du petit Riad en Syrie cette fois. Il n'a aucune indulgence avec lui-même, ce qui lui permet de tourner en dérision, tous les personnages de l'histoire, leurs croyances et leurs points de vue parfois contestables.
Un pur moment de bonheur, j'adore !
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Quel bonheur de retrouver "L'arabe du futur 4" , un tome bien plus gros que les précédents.

Dans cette série, Riad Sattouf nous raconte son enfance. Issu d'un mariage mixte; une mère française, un père syrien, avec ses deux frères Yahya et Fadi.

Dans cet album, Riad a 10 ans, nous sommes en 1988. On découvrira l'adolescence car il se termine en 1992.

Après avoir passé cinq années en Syrie, Abdel son père compte accepter un poste de maître de conférence en Arabie Saoudite. Il est hors de question pour sa maman d'aller vivre là bas, retour en France, en Bretagne au cap Frehel. La famille s'éclate peu à peu.

Abdel lors de ses passages en France se montre de plus en plus remonté contre les juifs, il en voit partout, il devient raciste.

Riad perd ses notions d'arabe, son père Abdel, celles de français, il ne le pratique plus et lorsqu'il rentre il le baragouine plus que le parler.

Il a fait son pèlerinage à La Mecque et la religion prend une place de plus en plus grande, il devient fanatique, voire intégriste.

Saddam Hussein a pris le pouvoir, a envahi le Koweit, puis il sera vaincu ce qui anéantira Abdel. Son regard sur les femmes changera également.

Riad lui devient adolescent, il devra s'adapter au collège en France, il change de look en se coupant les cheveux, il est partagé entre ses deux cultures.

Heureusement qu'il y a autant d'humour dans les dessins car la situation n'est pas simple entre ses parents et Riad nous expose son point de vue avec son regard d'ado.

Hâte à chaque fois de connaître la suite. Excellent roman graphique.

Ma note : 9/10

Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Commencé en ce premier janvier 2019, après le déjeuner, je n'ai pas pu lâcher le 4ème tome de l'Arabe du futur et l'ai lu d'une traite.
Comment en faire la critique sans passer pour une raciste ? C'est quasiment impossible car Riad Sattouf nous dépeint sa famille syrienne comme les pires beaufs qui soient au monde. La grand-mère,passe encore; elle est vieille et illettrée, mais le père ! Il est encore pire que dans les trois premiers tomes. Il cumule toutes les tares: superstitieux, bigot, orgueilleux, raciste, antisémite, misogyne... avec le temps, il ne s'arrange pas, au contraire. le seul homme politique français qui trouve grâce à ses yeux c'est Jean-Marie le Pen, "celui qui n'a pas vendu son pays aux Négros".
Les cousins sont bêtes à manger du foin. Il faut dire que la consanguinité n'aide pas au développement intellectuel et à l'ouverture d'esprit. Cette fois, l'album se passe essentiellement en France car, la mère, qui s'était comportée comme un poulpe mort durant les trois premiers tomes, ouvre enfin les yeux et se rebiffe. Elle n'accepte d'aller en Syrie que pour des périodes courtes. et chaque fois, c'est pire. A la fin pourtant, le père est devenu si pathétique, lui le "Grand Docteur" qui se fait virer du centre commercial par un vigile "négro" qu'on en arrive à le plaindre et l'excuser mais c'est sans compter sur le coup de théâtre final qui nous sidère. le tome 5, vite !!!
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Ce quatrième tome des expériences de vie de Riad Sattouf est très réussi à mon sens car il sait bien nous partager les sentiments d'un jeune garçon adulé pour sa beauté qui se transforme en adolescent boutonneux. Son corps se modifie et il s'éloigne de son rêve de ressembler à Conan le barbare. Son coeur palpite auprès de jolies jeunes filles et cette sensation est cause de stress et de grands émois.

La vie n'est plus simple, son père change énormément, il devient plus pratiquant, plus intolérant et il vit en Arabie Saoudite pour son travail, sans sa famille. Son père vit une déchéance qui perturbe la famille et Riad, l'aîné des enfants, a conscience de cette dualité entre son papa arabe et sa maman bretonne. Il adore son père mais peine à comprendre sa colère, sa rage et sa fourberie.

La maman doit subir des traitements pour une maladie grave, qui explique en partie son extrême faiblesse des albums précédents.
Riad décide d'être extrêmement sage pour toujours afin que sa maman guérisse et ainsi éviter de retourner en Syrie. Les vacances d'été passées en famille à Ter Maaleh le convainquent que cette vie n'est pas pour lui, encore moins pour sa mère.

On sent une fin, une implosion du cercle familial. La tension monte au fil des pages jusqu'à l'ultime finale qui présage les événements du tome cinq. Encore une fois, une oeuvre réussie autant dans l'émotion, le dessin, les couleurs et l'évolution des personnages. Vivement le prochain album!
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