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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
A la suite de ses premiers succès en tant qu'auteur de bandes dessinées, Riad Sattouf est contacté par Anne-Dominique Toussaint, une productrice qui lui propose d'écrire le scénario d'un film sur les jeunes. Riad n'a rien d'un grand cinéphile, mais il adore les films de François Truffaut, et rêve de trouver son Antoine Doinel et de faire sa version des Quatre Cents Coups. Il a l'audace de répondre à la proposition en disant qu'il est prêt à réaliser entièrement un film. La productrice est d'accord. Il lui faut maintenant trouver les acteurs, et surtout, l'équivalent de Jean-Pierre Léaud. Aucun des acteurs que lui proposent les agents ne trouve grâce à ses yeux car ils sont tous « trop beaux » ! Ce qu'il veut c'est trouver un acteur « aussi moche que lui » ! Ce sera Vincent Lacoste. le film Les Beaux Gosses est lancé. ● Je fais partie des millions de lecteurs qui se sont délectés à la lecture des six volumes de l'Arabe du futur. J'ai retrouvé dans cet album l'humour de Riad Sattouf, que j'adore, fait d'autodérision et d'observation très fine de la société dans toutes ses composantes. ● L'album se décompose en trois parties de longueurs inégales avec pour chacune un narrateur différent : c'est d'abord Riad qui parle pour une sorte d'introduction, puis Vincent Lacoste pour le corps du récit, et enfin de nouveau Riad pour la conclusion. On retrouve des codes couleur comme dans l'Arabe du futur : bleu pour Riad, jaune pour Vincent et le cinéma en général (Truffaut et ses films sont aussi en jaune ; Riad Sattouf a expliqué dans une interview qu'il voulait une couleur vive pour le cinéma) et rouge pour les vives émotions. ● J'ai beaucoup apprécié de voir comment un film se fait, dans ses détails les plus pratiques et triviaux, comme les bouts de scotch qu'on place pour que l'acteur sache où regarder, ou les implications concrètes des raccords entre deux plans. ● On voit que Riad Sattouf a tout de suite été très protecteur vis-à-vis de ses très jeunes acteurs ; il ne voulait notamment pas qu'ils négligent leurs études ni surtout qu'ils « prennent le melon ». Il y a une scène où il apprend à Vincent Lacoste à dire bonjour à toutes les personnes qui se trouvent sur le plateau quand il arrive, pour qu'il ne devienne pas « un de ces connards du cinéma français ». ● C'est aussi une merveilleuse histoire, presque un conte de fées, que ce garçon sorti de l'anonymat pour devenir un des plus grands acteurs français alors qu'il n'avait jamais pensé à devenir acteur ! ● Vivement le deuxième tome !
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Le contexte est celui d'un auteur de BD Riad Sattouf qui a réalisé un film à succès en 2008 intitulé « Les beaux gosses » en confiant le rôle principal à un collégien de 14 ans, le jeune Vincent Lacoste, qui fut alors repéré par le milieu du cinéma pour devenir l'un des acteurs les plus talentueux de sa génération.

Oui, il est le découvreur d'un talent et a décidé de raconter cela dans une BD comme il a désormais l'habitude de le faire. Ce premier tome raconte précisément les coulisses des beaux gosses ainsi que l'histoire de Vincent et Riad avec un passage d'un point de vue à l'autre fort appréciable.

On ne présente plus Riad Sattouf qui est l'auteur à succès de la série « L'arabe du futur » dont les tomes se succèdent depuis 2014 et où il raconte sa vie assez tumultueuse de la Libye à la Syrie pour terminer en France. Les prix et les distinctions ne se comptent plus pour cette série dont les ventes ont été exceptionnels dans le milieu de la bande dessinée avec près d'un million et demi pour les trois premiers volumes.

A noter que l'auteur est resté proche personnellement et professionnellement de Vincent Lacoste dont on va suivre le parcours. Ce qui est étonnant est de découvrir que l'auteur réalisateur voulait un adolescent au physique ingrat un peu nigaud afin de pouvoir mieux s'identifier avec lui lorsqu'il était lui-même plus jeune. Il a fait un casting sauvage et il a récolté un adolescent de 14 ans qui était très mauvais comédien. Quand on songe au parcours de Vincent Lacoste en une décennie, on se dit quelle belle évolution !

Au niveau de la BD, j'ai été content de retrouver sa patte car il y a un réel talent de l'auteur à être conteur et scénariste. Par ailleurs, il illustre à merveille son propos par un dessin à la fois expressif et drôle. le trait est toujours d'une grande sobriété presque enfantine mais cela fait dans l'efficacité.

En effet, la lecture est très agréable car d'une grande fluidité. On voit que l'auteur se met au service du récit en évitant le superflu. Je ne peux qu'être admiratif. Note maximale pour une fois.

Au final, ces aventures de Vincent Lacoste au cinéma sont un vrai plaisir à lire entre humour et autodérision ! On ne s'ennuie pas et on attend la suite avec impatience ! Une vraie réussite ! Quand on aime Riad Sattouf et Vincent Lacoste, on ne se trompe pas !
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Riad et Esther, les deux héros récurrents de Riad Sattouf, accueillent un nouveau compagnon.
Il est jeune et parisien, dans la famille Sattouf : je demande Vincent, le neveu.
Vincent Lacoste , le encore jeune acteur qui compte dans le cinéma français, l'acteur d'à peine trente ans et près de trente films au compteur, a été découvert par Riad Sattouf à l'occasion d'un casting sauvage.
Un million d'entrées et le César du premier film plus tard, “ Les beaux Gosses” changeait la vie du tout jeune Vincent.
Sacrée responsabilité pour le réalisateur, le jeune acteur n'allait-il pas être attiré par le dangereux chant des sirènes de la notoriété ?
Riad Sattouf, instinct avunculaire en avant, suivra de très, très près l'ascension de son “Antoine Doinel”.
Encore un beau livre tendre de notre cher Sattouf, chez Baz'art nous le suivons depuis les géniales séries “ Pipit Farlouse ‘' et “ Les pauvres aventures de Jérémie ”.
Et on aime énormément Vincent Lacoste, qu'on a eu la chance d'interviewer plusieurs fois lorsqu'il a accompagnait certains des cinéastes pour lesquels il jouait, souvent des amis proches comme Felix Moati ou Antoine de Barry
Conteur né, l'auteur nous fait pénétrer dans les arcanes de la production de son premier long métrage.
Grand admirateur de François Truffaut, Riad Sattouf, en écrivant “ Les beaux gosses” rêve de réaliser ses quatre cent coups.Récit intimiste, mais aussi véritable “ Que sais-je?” de la réalisation d'un film, “ le Jeune Acteur 1, Les aventures de Vincent Lacoste au cinéma” devient le journal d'un tournage et d'une rencontre humaine forte et responsable, aussi forte et responsable que la rencontre de François Truffaut et Jean-Pierre Léaud.
Etude sociologique et anthropologique, mais aussi autofiction délicieusement ironique, “ Encore, Encore!!”, s'écrie le lecteur enthousiaste, “ raconte nous ton histoire Oncle Riad “.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Quelle bonne surprise de revoir Riad Sattouf s'illustrer cette fois-ci en directeur d'acteur.
Nous allons le suivre dans la création de son premier film, les beaux gosses, qui va faire un carton et "sa découverte" de Vincent Lacoste.
Après les 6 tomes de l'Arabe du futur, j'ai été une nouvelle fois séduite par le talent graphique et de conteur et de l'auteur.
La relation entre Vincent Lacoste et Riad Sattouf est celle d'un grand-frère protecteur envers un jeune un peu looser ; il lui interdit la drogue, le surveille, lui intime de passer son brevet et d'être poli avec les techniciens.
Les dessins et dialogues me font sourire souvent et m'attendrissent toujours.
Je me suis encore une fois attachée aux personnages et les grand-parents sont une nouvelle fois à l'honneur.
C'est drôle, émouvant et intelligent.
J'attends le tome 2 avec impatience.
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Coup de coeur pour cet album, une fois n'est pas coutume!
Après avoir essayé plusieurs albums de Riad Sattouf avec plus ou moins de succès - ma préférence allant aux derniers tomes de L'Arabe du futur - je peux dire que dans celui-ci, j'ai tout pris avec un énorme plaisir!
C'est avec beaucoup d'affection et de bienveillance que Sattouf illustre les débuts au cinéma de Vincent Lacoste, un acteur non seulement attachant mais aussi très doué - je l'avais adoré dans Hippocrate et Illusions perdues. On y découvre un jeune ado de 14 ans propulsé sans l'avoir voulu dans le monde du cinéma à une période de sa vie où ce qui l'intéresse surtout, c'est les filles, les filles, et... bon, sa Nintendo, Naruto, et une faible estime de soi à cacher à tout prix.
Vincent Lacoste lui-même prend la parole et avec la fraîcheur de ses 14 ans, nous fait entrer dans son intimité de jeune acteur qui découvre tout de A à Z, une belle occasion pour nous lecteurs de pénétrer dans les coulisses d'un tournage.
En filigrane se détache le portrait de Riad Sattouf lui-même, sérieux, paternel et grand prodigueur de conseils - no drugs, humilité, politesse et bac obligatoire - tout comme son maître François Truffaut l'était pour Antoine Doinel qui fera d'ailleurs une très courte apparition ici.
J'ai trouvé cet album de Riad Sattouf plus généreux et lumineux que les autres, et j'ai déjà hâte de lire la suite.
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J'avoue que le succès de L'arabe du futur, avec ses 5 tomes de retard et ses 2,5 millions d'exemplaires, paradoxalement, ne m'avait pas incité à m'y intéresser. Là, le hasard et ses messagers providentiels m'ont permis de découvrir un petit chef-d'oeuvre dans un objet nouveau pour moi et c'est jubilatoire !

Voici ce que j'ai longtemps considéré comme la bande dessinée type : une cinquantaine de pages, des bulles avec un texte court, voire pas de texte du tout, afin de laisser beaucoup de place au dessin qui devait être savamment coloré et riche graphiquement.
Là, le format m'a fait prendre conscience de ce que pouvait être le roman graphique : 144 pages soit un vrai livre, des bulles où le texte prend le plus souvent la moitié des cases et même plus – les rares cases sans texte se repèrent immédiatement et du coup font mouche.

Riad Sattouf raconte et dessine les péripéties liées à la réalisation, en 2008, de son premier film. Il choisit comme rôle principal Vincent Lacoste, timide et complexé, jeune collégien qui arrive un peu par hasard au casting. C'est l'histoire d'un adolescent plutôt banal, devenu à partir de cette rencontre fondatrice, un des acteurs les plus talentueux et demandés du moment.

L'auteur parle de lui-même à travers Vincent Lacoste. Les péripéties vécues par Hervé, le personnage du film, sont aussi les siennes quand il avait le même âge. Riad Sattouf, tout comme Vincent-Hervé, rêvait d'être célèbre et se trouvait moche à l'adolescence vers ses 14 ans. le réalisateur le prend peu à peu sous son aile protectrice dans une sorte de relation père-fils...
Au départ tout commence avec « Je m'appelle Riad Sattouf » qui se présente et raconte en une trentaine de pages le choix, difficile, de son acteur principal, puis vient le coeur du livre avec « Je m'appelle Vincent Lacoste », récit du jeune acteur par lui-même, et enfin une dernière partie avec les conséquences pour l'un et l'autre... Scénario maîtrisé de superbe manière par le maître !

Le lecteur découvre ici une magnifique illustration des coulisses du cinéma, les castings, le tournage, les problèmes à régler, les doutes, les rapports entre acteurs débutants et leur confrontation avec les acteurs célèbres. le passage de l'anonymat au statut d'acteur en vue, la responsabilité du réalisateur face à un jeune qui entre dans un univers tellement différent de tout ce qu'il a connu auparavant sont particulièrement bien évoqués. C'est précis, très intéressant et excessivement drôle. Oui, j'ai beaucoup rit !

Dans la foulée, j'ai eu envie de découvrir son film Les beaux gosses, césar du premier film en 2010 et plus d'un million d'entrée ! J'ai aimé retrouver Vincent Lacoste en collégien propulsé dans ce film, pas vraiment à son avantage, le vivre à la lumière des confidences et secrets de tournage du roman graphique. Mais franchement, si voir le résultat des situations évoquées dans le jeune acteur – et Vincent Lacoste en ado mal peigné, habillé de même – m'a intéressé, je préfère de loin le Riad Sattouf auteur de BD. Son deuxième film, Jacky au royaume des filles en 2014, n'a pas connu le succès, alors que les ovations du public pour son oeuvre graphique sont impressionnantes. Il aurait rêvé d'être le nouveau François Truffaut, il devient un nouvel Hergé, ce n'est pas mal, non ?

Riad Sattouf est né à Paris en 1978 d'un père syrien, docteur en histoire, et d'une mère française d'origine bretonne. Il passe son enfance en Libye puis en Syrie avant de revenir en France à l'âge de 12 ans, enfance racontée dans L'arabe du futur. Il effectue sa formation aux beaux-arts puis plusieurs écoles graphiques. Il est passé par Charlie Hebdo et est l'un des rares auteurs à avoir gagné à deux reprises le Fauve d'or du meilleur album de l'année au Festival International de la bande dessinée d'Angoulême avec Pascal Brutal 3 en 2010 et L'Arabe du futur 1 en 2015. Pour cette nouvelle série, il a créé sa propre maison d'édition : Les livres du futur.

Vincent Lacoste est un acteur qui me plaît beaucoup. Il confirme, dans ses derniers films, dans les registres différents l'étendue de son talent : le comique et la dérision dans « Illusions perdues » de Xavier Giannoli et le tragique poignant dans « de nos frères blessés » de Hélier Cisterne.

Je suis déjà curieux de voir ce que Riad Sattouf va trouver pour le tome 2. Nul doute que cette amitié singulière, unique dans son genre, va continuer de m'enchanter. Maintenant, j'ai bien envie de lire l'arabe du futur...
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Retrouvez cette chronique avec illustration sur le blog Bibliofeel ou sur la page Facebook et Instagram Clesbibliofeel...

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Le jeune acteur est un portrait de Vincent Lacoste par Riad Sattouf à ses débuts de carrière.
Riad Sattouf tournait son premier film, Les beaux gosses, et cherchait son personnage principal. Vincent Lacoste est arrivé au cinéma, presque par hasard, après avoir passé un casting avec ses copains de classe
La bd commence avec le point de vue de Sattouf, et se poursuit avec le point de vue de Lacoste : le casting, la préparation du tournage (on l'enlaidit !), ses débuts devant la caméra et au final le succès.

C'est très drôle, enfin pour qui aime l'humour à la Sattouf (moi !) car quel que soit le sujet (son autobiographie, Esther ou Vincent ado), on reconnaît tout de suite sa « patte » : des dessins et des couleurs caractéristiques, un humour bien particulier et une vraie tendresse pour ses jeunes personnages.
Je valide ce 1er tome, en espérant que la série ne s'étire pas en vain comme cela est en train de se passer pour l'Arabe du Futur (si réussi au départ et dont le dernier tome est ennuyeux)
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Je suis fan de riad sattouf et de Vincent Lacoste. l'un a une sensibilité et un sens de l'observation à toute épreuve, l'autre un côté lunaire, un brin bourvilesque.
ce Jeune acteur était donc fait pour moi, et j'ai apprécié. la genèse du film, le choix des acteurs jusqu'à la rencontre avec Vincent. Il y a la version de Vincent aussi, et c'est très drôle d'avoir son point de vue d'ado peu mature, emprunté, embringué dans cette aventure.
un joli opus en attendant la suite
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Riad Sattouf a vraiment un talent incroyable pour conter les vicissitudes adolescentes. Cette fois, ce sont celles du jeune acteur Vincent Lacoste, qui n'était pas du tout destiné à devenir acteur à la base, mais l'est devenu après un casting sauvage et sa sélection dans le premier film de Riad Sattouf qui fut un gros succès : Les beaux gosses.

C'est très drôle mais aussi intéressant car on voit l'évolution de l'adolescent, quelques processus de création du film et aussi les différences de points de vue du réalisateur et de son acteur (tous deux toutefois contés par le même dessinateur).

Riad Sattouf nous offre encore un moment savoureux de lecture !
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Revenons en 2008. Riad Sattouf réalise le film "les beaux gosses", comédie potache sur la vraie vie des ados (genre ils sont moches, pleins de boutons, et sont passablement travaillés par leurs hormones, ça change des ados des séries Netflix xD).

Sattouf revient dans cette BD avec humour et tendresse sur sa recherche du premier rôle de son film, qui finira par être attribué à Vincent Lacoste, puis donne la parole à Vincent, qui nous raconte - là encore avec beaucoup d'humour et de tendresse - cette première expérience d'un tournage, et comment on vit à 15 ans cette drôle d'aventure après avoir été repéré par le plus grand hasard.

Une BD qui m'a fait rire, avec beaucoup d'autodérision et un regard très mignon porté sur l'adolescence. Je lirai la suite avec plaisir quand elle sortira.
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