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Il écrit bien Bernhard Schlink. C'est fin et subtil. Avec ces neuf nouvelles, je suis partie en Allemagne, principalement à Berlin, une ville qui semble regorger de vie avec ses nombreux musées, concerts et opéras. J'ai suivi des parcours d'hommes, de femmes, d'enfants dont leur vie comme vous et moi est parsemée de bonheurs, d'épreuves, de changements souhaités, imposés ou subis, de quêtes, tout ce qui forge une personnalité, un caractère.
Ces nouvelles sont comme des petits romans, à part deux d'entre elles dont la fin m'a laissée encore un point d'interrogation dans l'esprit, mais toutes les autres m'ont fort plu et j'ai lu ce livre d'une traite en entrant dans chaque histoire immédiatement. le couple, l'adultère et l'enfant, l'amour et la reconstruction, la trahison, la perte d'un être cher sont les sujets de ces nouvelles.
Je les ai trouvées abouties, la plume m'a enchantée. Je lirai certainement un autre livre de cet auteur.
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Cet auteur allemand a eu un vif succès entre autres avec « Le liseur »qui m'a laissé un excellent souvenir.
Les « couleurs de l'adieu » ne sont pas un roman, mais des nouvelles, style pas toujours bien vu ni bien lu.
Voilà donc 9 nouvelles en 250p. Elles évoquent toutes ces sentiments qui restent quand par exemple un camarade de classe part vers d'autres horizons, un petit béguin n'a pas abouti, un deuil bien sur, une séparation d'avec un amour, un ami. Tout ce qui engendre regrets, mélancolie, colère parfois ou simplement indifférence.
J'ai été subjuguée par la délicatesse des mots employés pour décrire ces situations parfois empreintes de tristesse , de remords ou de honte, ou simplement de bien-être.
Je garde précieusement cet ouvrage à relire certainement.
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Neuf nouvelles composent ce recueil. Voici quelques résumés rapides pour vous donner une idée des thèmes abordés. Dans Intelligence artificielle, un scientifique dit adieu à l'ami avec lequel il a longtemps travaillé en coopération, mais ce flot de pensées cache bien des choses… Dans La musique d'une fratrie, un homme âgé retrouve une femme qu'il a aimée, et se souvient aussi du frère de celle-ci… Dans L'été dans l'île, il s'agit du souvenir d'un été où le narrateur enfant était parti seul en vacances avec sa mère…
Chaque histoire plonge dans l'esprit tourmenté d'un personnage au moment où il prend conscience d'un tournant passé de sa vie. Finalement ces adieux divers et variés se teintent parfois de remords, de regrets ou de chagrin, ou alors il arrive qu'ils ne cèdent à aucun de ces sentiments.

J'ai dans toutes les nouvelles apprécié la façon dont chacune débute par une phrase ou deux qui plantent très vite l'action, les personnages et leurs interactions. La subtilité de l'écriture, l'usage modéré mais efficace de l'ellipse, la montée imperturbable de la tension suivie d'une conclusion qui n'est pas une chute brutale, tout m'a beaucoup plu, comme lors de mes lectures précédentes de l'auteur : Olga, Mensonges d'été ou le week-end, et dans une moindre mesure avec le liseur et La femme sur l'escalier.

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Dans ce recueil de neuf nouvelles, l'auteur nous entraîne sur les chemins de la mémoire et des souvenirs. Dès la première histoire, nous sommes submergés par la mélancolie, le gris de la vie, celle qui n'oublie pas, ne lâche pas. Les histoires se suivent et se ressemblent ; un espace s'ouvre et un souvenir s'engouffre, avec ses secrets, la colère ou l'indifférence et les regrets. Et la mort, presque toujours, pour clore enfin le chapitre de la douleur. Un livre triste comme un dimanche pluvieux, une plume délicate et peu expressive, et beaucoup d'émotions.

Je suis particulièrement sensible à la plume de Bernard Schlink. Calme, sereine, flegmatique, elle accompagne le lecteur sur un chemin sans obstacles, aucun mot sur lequel buter, aucune construction incongrue, ni ponctuation agressive, et laisse ainsi la place à toutes les émotions, même les plus enfouies que ses histoires suscitent. Nous pouvons alors nous concentrer sur la profondeur des sentiments exprimés (ou non) par les personnages. L'écriture de Bernard Schlink est réconfortante, il n'y a pas de bataille à mener pour se glisser dans ses romans.
Lien : http://www.levoyagedelola.com/
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Décidément, j'aime beaucoup ce Monsieur, qui pour moi est un grand de la littérature allemande.
Les Couleurs de l'adieu est une réunion de neuf nouvelles,, de longueurs différentes.
J'aime les nouvelles en général, quand elles ont cette construction digne et singulière d'une longue exposition puis d'une chute brutale qui surprend le lecteur mais lui laisse une porte de sortie où il pourra imaginer...
Bernhard Schlink excelle en la matière.
En revanche, difficile d'écrire une chronique car chaque nouvelle mériterait à elle seule sa petite chronique.
Donc pour l'ensemble : que de tristesses, que de douleurs, une vie qui n'a pas été, un fil qui s'est rompu et qui a mis fin à un espoir, à une rencontre, une relation déjà construite mais qui s'interrompt parce qu'un fil (encore) si ténu la coupe ou l'altère.
Tout est terriblement triste, endeuillé, raté, loupé, trop tard.
A quoi ça tient le bonheur ? A rien ? A un fil ? A un truc qu'on a mal ou pas vu ? et son contraire ? Pareil ?
Chaque nouvelle est admirable à montrer le "peu" du "tout". Et lorsque le regret vient, la fin est là.
Comment dire adieu ou faire son adieu en toute connaissance de l'autre, celui qui part pour ne plus jamais être là ?
Que de questions que posent chacune de ces neuf nouvelles bouleversantes, dérangeantes.
Parmi elles, j'ai été particulièrement remuée (et ce n'est rien de l'écrire) par celles intitulées "Daniel my brother" et "L'amulette". Elles sont terribles, douloureuses, sur la mort, l'absence, la mémoire.
Bernhard Schlink, je crois, à avoir lu plusieurs de ses oeuvres, trace sur ces questions. Et il écrit si bien sur ces mêmes questions. Si ces pages sont emplies d'émotions douloureuses, la plume reste légère tant que les ressentis n'en deviennent que plus lourds.
Il est aussi capable d'écrire pour toute génération, en toute sincérité, avec pudeur mais avec réalisme.
J'aime cette écriture des émotions et des sentiments, qui est tout en pudeur, tout en retenue et qui vibre pourtant.
Couleurs de l'adieu, c'est comme si vous visitiez un cimetière, chaque nouvelle, une tombe, fleurie ou pas, entretenue ou abandonnée.
A chaque tombe, une histoire, une photo, un amour, des amours. Triste ? oui sans doute. Mais à chacun de rester vivant. Merveilleux.
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Des nouvelles sur le thème du regret, du remords, de la perte, des choix qui nous font et nous défont...
N'ayant lu que "Le liseur" de cet auteur, je m'attendais néanmoins à un beau style, littéraire, et je ne suis pas déçue.
Et ces nouvelles forment un bel ensemble de quête, de nostalgie...
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La nouvelle est souvent l'art de la subtilité. Berhard Schlink y excelle.
Dans Couleurs de l'Adieu, il analyse à travers neuf nouvelles la manière dont un deuil peut nous faire relire certains moments clefs de notre existence. La mort de l'autre nous fait parfois réaliser le rôle du fatum (du destin) dans nos vies et dans celles de ceux qu'on est amenés à croiser.
C'est très beau, profond, paisible. Une belle découverte.
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C'est un pur hasard, mais j'enchaîne la lecture de nouvelles.

Ici, ce sont neuf nouvelles qui évoquent le départ d'un être qui à un moment donné a compté dans la vie de l'autre.

Tenter d'expliquer une trahison, une fuite,
taire ce dont on a été témoin, pardonner à son ex, voir ses enfants partir, son frère décéder, bref autant de sujets qui ouvrent sur une profonde introspection pour comprendre, faire le deuil et continuer d'avancer malgré la perte de l'être cher.

Il y a toujours une grande tendresse, une profonde sensibilité et une certaine mélancolie à relater ces choses de la vie. Comme coule une rivière tranquille, celle de la vie. Il y a parfois des soubresauts, mais l'écriture est telle que nous ressortons apaisés de ces adieux à la fois multiples et uniques. La construction narrative par le fait de se pencher sur le passé sans rancune ni regrets, y est certainement pour quelque chose. A moins que ce ne soit (aussi) les références musicales ou littéraires de ces personnages issus de milieux plutôt favorisés.

Je me suis replongée avec délectation dans la lecture de cet auteur allemand que j'avais tant apprécié à l'époque du liseur pour sa délicatesse et son goût de la nuance.

Ah, c'est peut être un détail pour vous, mais c'est une des premières fois que je note l'emploi du féminin et masculin en lieu et place du seul masculin « quatre amies et amis proches ».
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C'est souvent au crépuscule d'une vie que le passé prend le pas sur le présent. L'homme vieillissant a besoin de s'alléger, de pardonner, de dire adieu à ce qui est resté en suspens. Ces neuf nouvelles, plus que des adieux, sont des retours sur le passé, des affrontements nécessaires pour enfin regarder la vérité en face.
Dans plusieurs nouvelles, c'est souvent la mort d'un proche qui met le narrateur face à son passé. L'enterrement n'est-il pas le lieu inévitable de l'adieu. Au moment de perdre définitivement un ami, un ex-conjoint, un frère nos souvenirs, parfois inavouables, refont surface. C'est l'occasion de s'alléger de la trahison jamais avouée, de l'humiliation non digérée, du pardon que l'on a jamais su donner. C'est l'ultime instant pour voir les choses différemment, s'expliquer, voir le positif d'une relation que l'on pensait humiliante.
Les nouvelles de ce recueil se focalisent sur la confrontation entre présent et passé. Pas de chute spectaculaire pour ces nouvelles. L'intensité réside dans les rapports complexes, les manipulations affectives.
Bernhard Schlink entame ce recueil avec un sujet de fond qui lui tient à coeur, l'histoire de l'Allemagne et ses traumatismes liés à la séparation des deux Allemagne. L'accès aux dossiers de la STASI peut révéler des secrets enfouis et bouleverser des amitiés. Chaque fois, l'auteur dévoile ses personnages dans leurs fêlures passées, cherchant auprès du présent la possible rédemption. Chez cet auteur, j'aime particulièrement les personnages féminins. Ce sont des femmes fortes et déterminées.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Livre composé de neuf nouvelles. La première intitulée  « Intelligence artificielle »nous brosse, en seulement 32 pages, une histoire qui sous la plume de l'auteur aurait pu nous passionner sur un roman de 400 ou 500 pages, à la hauteur de l'intrigue du « Liseur ». Quelle frustration pour le lecteur.
Ce sont des histoires de regrets, de remords toutes empruntes de nostalgie.
Tous les personnages ont des regrets de ne pas avoir choisi un autre chemin, alors même, que si leur choix avait été différent, cette voie aurait été, à force, aussi décevante que celle présente mais nous sommes ainsi faits, toujours insatisfaits.
Les thèmes sont récurrents chez Bernhard Schlink et toujours exprimés avec une grande justesse . Quel merveilleux auteur .
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