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4,07

sur 1134 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Brigit boit beaucoup, depuis longtemps. Un jour, son mari la retrouve morte noyée dans son bain.

Brigit avait un secret, une fille, qu'elle a abandonné à la naissance.
Son mari, Kaspar, va chercher à retrouver cette fille que Brigit aurait aimé connaitre.

Ce livre parle beaucoup de la RDA et de la RFA. On y apprend beaucoup de chose notamment sur la jeunesse de l'époque et celle qui a suivie.

Je recommande même si je trouve que l'histoire de Kaspar avec cette petite fille est assez invraisemblable.

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Quand sa femme Birgit meurt, Kaspar découvre son secret. En 1965, alors qu'elle vivait à Berlin Est, elle a abandonné son bébé à la naissance pour le rejoindre à l'Ouest. C'est d'ailleurs le thème du roman qu'elle essayait d'écrire, en vain, depuis des années. Alors même s'il n'a aucun lien de sang avec cette dernière, il part à sa recherche. Elle se prénomme Svenja et est désormais mariée à Björn, un néo-nazi qui mène sa famille à la dure. Tous deux ont une fille Sigrun biberonnée au nationalisme, à la théorie du complot ainsi qu'à la haine des étrangers. Rien à voir avec les convictions de Kaspar, libraire à Berlin. Au fil des vacances qu'ils partagent ensemble, Sigrun découvre un autre monde et une autre manière de penser. Kaspar ne brusque rien. Il se contente de l'ouvrir à la musique, classique notamment – elle se passionne pour le piano – à la littérature, au cinéma et aux voyages. Et c'est l'occasion pour Bernhard Schlink de nous offrir un éclairage sur l'Allemagne actuelle partagée entre son histoire passée et le présent. J'ai préféré la partie relative aux relations entre Kaspar et Sigrun à la précédente portant sur la jeunesse de Kaspar et Birgit. J'ai tellement aimé ce roman que cela me donne envie de rester en Allemagne avec La maison allemande de Annette Hess.
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L'enfant perdu de la RDA.
Bernard Schlink donne vie ici à un héros bien touchant et inoubliable! Kaspar, un libraire berlinois d'âge mûr, vous accapare d'emblée et vous entraîne entre mélancolie lancinante et effroi vers une Allemagne au double visage pour y exhumer fantômes politiques et familiaux.

Entre passé et présent, on navigue d'Est en Ouest par-delà les vestiges du mur de Berlin et la cicatrice indélébile qu'il a laissée. Et l'on découvre à quel point ce mur de la honte en scindant le pays a scindé des vies.

Un soir en rentrant de sa librairie Kaspar retrouve dans son appartement le corps sans vie de sa femme Birgit alcoolique et dépressive. Quelques jours plus tard il tombe sur un manuscrit caché et apprend qu'elle a abandonné une fille à la naissance alors qu'elle fuyait la RDA en 1965 pour le retrouver. Hanté par cette histoire il décide de poursuivre les recherches débutées dans le secret par sa femme.
En même temps qu'il découvre un pan inconnu de la vie de Birgit il dévoile un autre visage de l'Allemagne réunifiée dont le spectre du nazisme porte les traits. Il retrouvera la fille de sa femme qui hélas a pris un mauvais chemin. Avec son mari et sa fille de 14 ans, Sigrun, ils appartiennent à la communauté « Völkisch » et militent activement pour ce mouvement nationaliste dans leur village de l'Est où subsiste une idéologie nazie et une nostalgie du III ème Reich.
C'est surtout à Sigrun sa « petite-fille » de coeur que Kaspar va s'intéresser. Les deux générations ne se comprennent pas pourtant Kaspar et la jeune fille vont se rapprocher. La vision radicale de Sigrun l'effraie et il essaiera de lui ouvrir l'esprit sans jugement, utilisant la culture surtout la musique classique et la littérature, ainsi que le dialogue comme vecteurs d'émancipation et moyens d'élargir son horizon intellectuel.
Grand livre sur la transmission et la tolérance, j'ai été touchée par ce vieil homme pacifiste, empli de pudeur, de bonté et de compassion, touchée aussi par ce lien puissant unissant Sigrun à son « grand père » qui avancent main dans la main vers une difficile reconstruction faisant écho à la difficile réunification du pays.
Émouvant et instructif.
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À nouveau Bernhard Schlink saisit des personnages marqués par l'histoire, celle de l'Allemagne réunifiée (et avant cela celle de l'Allemagne divisée). Mais finalement ce qui marque ses personnages, Kaspar le libraire, à la recherche d'une petite fille qu'il ignorait et n'a pas connue avant la mort de sa femme, Sigrun la petite fille , c'est autant les choix individuels que l'impact sur ceux-ci du contexte politique et historique. La rencontre entre les deux personnages principaux est assez bouleversante, et les réflexions de Kaspar extrêmement bien décrits.
Du pouvoir de la musique !
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Un soir, en rentrant de sa librairie, Kaspar retrouve sa femme noyée dans la salle de bains. Dans les papiers abandonnés par son épouse, Kaspar découvre qu'avant de fuir la RDA pour le rejoindre illégalement à l'Ouest en 1965, Birgit avait eu une fille, abandonnée de l'autre côté du Mur. Un secret bien gardé, qu'il décide d'aller démêler…

Derrière cette intrigue familiale qui tisse des liens particulièrement émouvants entre un grand-père et sa petite-fille par alliance, Bernhard Schlink réveille les vieux fantômes de l'Allemagne : celui de la RDA et de la réunification, mais également celui du régime nazi. Des blessures pas encore totalement refermées, comme en témoigne cette enquête mêlant brillamment un passé qui continue de diviser et un présent où l'idéologie nazie semble encore bien vivante…

Si beaucoup retiendront cette belle leçon d'histoire, je retiendrai surtout la relation émouvante entre un grand-père endeuillé et cette petite-fille endoctrinée par le milieu extrémiste dans lequel elle grandit. Un choc plein de tendresse entre deux générations qui vont tenter de se réparer au fil des pages. Lui, offrant sa sagesse, sa culture, son amour des livres, de la musique et de l'art à une adolescente élevée dans un environnement d'extrême droite très cloisonné. Elle, offrant un amour familial auquel il ne pensait plus avoir droit, ainsi qu'une jeunesse qui nous invite à revisiter les traumatismes de cette Allemagne sous un regard différent…
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Un roman très intéressant racontant la dualité entre l'Est et l'Ouest allemand.

Kaspar découvre que sa femme Birgit s'est suicidée. Il découvre qu'elle a accouchée d'une fille, qu'elle avait abandonné afin de pouvoir s'enfuir à l'Ouest. Birgit voulait retrouver sa fille mais elle avait peur de ce qu'elle avait pu devenir. Kaspar décide donc de partir à la recherche de cette fille. Il la retrouve et découvre dans le monde dans lequel elle a grandi.

J'ai adoré ce roman ! On y découvre l'Histoire de l'Allemagne vu par le côté Est. On y voit la puissance de l'endoctrinement et de la propagande. On est ému par l'attachement qu'un grand-père peut avoir pour sa petite-fille, quand il la rencontre 15 ans plus tard. Il lui porte tout l'amour malgré leur opposition politique. Avec patience il tente de la faire réfléchir sur tout ce qu'elle a appris depuis sa naissance. Un parcours difficile pour en faire un femme accomplie !

Livre lu en 6.6h
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Kaspar, libraire septuagénaire à Berlin, rentre chez lui un soir et trouve un chaos auquel il est habitué : sacs de courses éparpillés dans l'entrée, vaisselle sale, bouteille de vin rouge renversée. Sa femme Birgit a un problème d'alcool, il l'a met régulièrement au lit complètement ivre. Mais ce soir-là, il la trouve noyée dans la baignoire.
Le veuf éploré, toujours très amoureux de sa femme après avoir partagé presque cinquante ans de vie avec elle depuis qu'elle a fui la RDA grâce à lui pour l'Ouest en 1964, trouve dans son ordinateur un projet de roman autobiographique, d'où il ressort qu'elle n'a jamais véritablement trouvé sa place entre l'Est et l'Ouest et qu'elle a gardé de lourds secrets sur son passé.
Cet homme discret, modéré, issu d'une bourgeoisie cultivée, se lance sur les traces de ce passé, plus exactement d'une personne, démarches que sa femme voulait faire avant de décéder sans vraiment arriver à se décider.

Bernhard Schlink, un des grands écrivains allemands contemporains devenu célèbre en 1995 avec le roman "Le Liseur », raconte l'histoire d'un homme confronté au deuil et au passé de son épouse et amené à côtoyer le mouvement national-socialiste « völkisch ».
Sur deux générations, de la vie en RDA dans les années 60 à l'Allemagne post-réunification, il nous montre les répercussions de l'histoire, des événements historiques et des idéologies sur les familles et les êtres, jusque dans leurs âmes.
Schlink traite de la difficulté des habitants de l'ancienne RDA à se situer, l'intégration et la réunification n'allant pas de soi. À travers Kaspar, représentant de la bourgeoisie cultivée, il confronte sa modération à l'idéologie nazie, qui est loin de n'être qu'un funeste souvenir.
Un nouveau roman captivant, passionnant et très émouvant de cet écrivain talentueux.
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Le plaisir de retrouver la plume
de Schlink perdue de vue depuis "le liseur".
C'est une histoire aussi touchante qu'instructive.
L'auteur nous raconte l'Allemagne d'après 89,
ses clivages ,qui ne sont pas tombés avec le mur.
Un intellectuel, veuf éploré découvre
stupéfait le passé de son épouse
dans son" journal roman"..
Il serait beau père et grand père par alliance ..
La petite fille en question
à la mise sage et hors du temps,
n'a pas le droit de mettre du rouge à levres,
d'aller au cinéma, ni d'avoir des percings..
Cette jeune ado peut, par contre, comprendre les siens
quand ils "torchent" une boutique arabe..
Ces deux là, vont essayer de tricoter
une relation possible malgré tout,
où l'intelligence, la musique et la littérature
seront leurs alliées indéfectibles.
Une histoire qui brasse L Histoire ,
ses résurgences ,ses cicatrices...
Passionnant !

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Grâce au prisme de la famille, Bernhard Schlink décrypte la société allemande contemporaine, toujours fracturée, toujours hantée par son passé et par ses spectres, dans l'ombre du mur pourtant tombé. La plume est simple mais soignée et célèbre une nouvelle fois la puissance de l'art et de la culture pour lutter contre l'obscurantisme (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/03/19/la-petite-fille-bernhard-schlink/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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J'avais énormément aimé en 1995 « le liseur » et me régalais d'avance de lire de nouveau ce auteur avec ce livre aux critiques élogieuses. En outre, l'évocation des ruines du communisme en Allemagne de l'Est, l'édification du mur de Berlin, la réunification, le nazisme, tous ces sujets m'intéressaient au plus haut point. Si la première partie est passionnante, j'ai moins apprécié la suite, des facilités de style ou narratives m'inquiétant. Pour autant, ce livre est passionnant pour tous les thèmes qu'il évoque mais également pour ceux de l'amour, de la réparation et du deuil. Et pour ne plus regarder l'Allemagne de la même façon.
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