On doit renoncer à épater les pédants, les demi-érudits, tous ces personnages érigés en juges qui ne discernent le talent que si une complexe sophistication l’encombre, qui détectent l’intelligence au fait que quelque chose leur échappe et qui repèrent le génie à l’inavouable ennui qu’ils éprouvent.
Un professeur de complexité, voilà ce que tu es. Avec précision, tu pointes les extrêmes qui nous composent, les tensions qui nous constituent.
Aux esprits confus, tout est confus. Aux esprits clairs, tout est clair : même ce qui leur échappe. Dès lors, plus une intelligence est lumineuse, plus elle peut appréhender le mystère.
Ta musique ne conduit pas à la musique ; elle conduit à l'humanisme.
Comment trouves-tu le moyen de représenter l'apesanteur ou même la pesanteur restreinte, toi, l'homme d'une époque qui ignore ces concepts ? Ta musique demeure suspendue, si proche du silence ... les couleurs du silence ... peut-être le battements du coeur du silence ....
A quinze ans, j'étais fatigué de vivre. Sans doute faut-il être si jeune pour se sentir si vieux.
Je crus avoir pénétré le sens de la vie : la mort.
Si mon corps respire grâce à ses poumons, mon âme respire grâce à la musique
Avec allégresse, tu renouvelles notre existence en un chat jubilant, où même la douleur et le malheur se rangent à leur place car, être heureux, ce n'est pas se protéger du malheur mais l'accepter
Tel est le coup de foudre: apprendre qu'on a quelque chose de fort, d'intense, de merveilleux à partager avec quelqu'un.
Au conservatoire de musique, les chiens demeurent des apprentis, les chats deviennent des maitres... Oui, en ce bas monde, seuls les chats surent tirer des lecons de ton passage sur terre, seuls les chats sont mozartiens.
Accepter l'inévitable tristesse. Consentir au tragique de l'existence. Ne pas se raidir contre la vie en la niant. Cesser de la rêver autre qu'elle n'est. Épouser la réalité. Quelle qu'elle soit.