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Premier livre lu de Arthur Schnitzler, et je ne regrette pas. J'ai eu un petit peu de mal à rentrer dedans au début, mais dès que l'intrigue a été lancée, c'était bon. J'ai trouvé la manière d'écrire très agréable et intelligente, nous mettant vraiment à la place de Georges, et personnellement même si je désapprouve certaines actions, je le comprends. le côté Henri a été moins exploré je trouve, mais je pense qu'il servait plus de contraste au personnage de Georges, plutôt qu'un personnage à part entière.

L'ambiance antisémite et le climat pour les juifs et chez les juifs est aussi très bien dépeint, et j'ai apprécié cette plongée globale dans Vienne de cette époque.
Je trouve que j'ai apprécié de plus en plus ma lecture, ne pouvant plus l'arrêter une fois la première moitié du livre passée. C'est une lecture qui mérite qu'on s'y accroche un peu si nécessaire! Je recommande.
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L'un de mes auteurs préférés avec son contemporain S. Sweig !
une compréhension toujours fine de l'âme humaine et de ses méandres...
un incontournable et aussi un grand classique de la littérature de la fin du XIXème... (Freud n'en disait que du bien !)
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Voilà un ouvrage merveilleux que vous devriez lire (ou relire), on y croise une foule de gens intéressants, des écrivains conséquents, des petites actrices à la cuisse gracile qui baguenaudent au-dessus d'un monde qui tangue doucement vers l'inexorable. le vieux Schnitzler regarde son jeune « lui-même » avec une légèreté assez éloignée de l'aplomb scrutateur du vieil écrivain remémorant et il n'y a pas lieu de s'en plaindre...
Lien : https://novland.blogspot.com/
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D'entrée de jeu, je dois dire que j'ai été emportée par l'écriture d'Arthur Schnitzler. C'était son premier roman et moi ma première lecture de cet auteur.
On est d'abord imprégné par la ville de Vienne, surtout si on la chance de connaître cette ville. J'y suis allée deux fois et à chaque fois, j'ai l'impression, surtout dans le centre ville, d'être dans un espace hors temps. Aussi, la façon dont Arthur Schnitzler en parle nous semble très familière même si plus d'un siècle s'est écoulé.
Le Prater, les promenades dans le bois, les cafés viennois dont beaucoup aujourd'hui sont très près encore de cette fin de siècle qu'évoque :Vienne au crépuscule., même si la traduction du titre est très lointaine de son titre en allemand.
Arthur Schnitzler écrit avec beaucoup de poésie, une douceur émane de ses mots.
Son personnages centraux sont un écrivain : Henri Berman et un musicien compositeur: Georges de Wergenthin.
Tous deux à travers leur art sont à la recherche et la compréhension du genre humain. le musicien se livre à une introspection à travers une histoire d'amour qu'il vit avec une jeune fille issue d'un milieu bourgeois : Anna.
D'autres questionnements dans ce livre sont évoqués, notamment par le biais de l'identité juive. En cette fin de siècle, s'est développé tout à la fois une grande assimilation des juifs dans la haute bourgeoisie, certains nient leurs identités, d'autres la revendiquent. Bien sûr, tout cela est en lien avec la montée croissante de l'antisémitisme inhérent à cette fin de siècle dans la société viennoise.
Un très beau livre, fascinant pour tous ceux qui s'intéressent à la psychanalyse, à la question juive et à ce parfum viennois fin de siècle.
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Quiconque caresse l'excellente idée d'un voyage à Vienne devrait inclure la lecture de ce beau roman dans sa préparation.
Car il dépeint avec la précision psychologique des nouvelles du même auteur, et avec beaucoup d'humour, l'atmosphère de la société Viennoise à une époque cruciale de la vie chaotique de l'Empire austro-hongrois peu de temps avant sa chute. Une époque qui est le plus souvent passée sous silence par les guides (livres et personnes), sauf à parler des passionnants mouvements artistiques, mais en déconnectant cela du contexte de la société.
Or, on ne comprend rien à ce qui a fait à la fois les dynamiques (construction du ring, évolution de l'architecture et de l'art en liaison avec le mouvement de la Secession) et les ruptures, si on n'a pas en tête tous les déchirements qu'avaient provoqués l'explosion économique et sociale libérale, avec le rôle de quelques banquiers et industriels juifs, et la montée des revendications nationalistes.
N'est-ce pas aussi le rôle de la littérature que d'ajouter à notre connaissance du Monde, par le plaisir de la lecture?
Schnitzler est, en ce sens, un écrivain de tout premier plan.
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Voici un roman destiné aux amoureux de la Ville de Vienne qui depuis trop longtemps en sont éloignés ( mesures sanitaires oblige) , un roman qui permet de retrouver une ambiance bien spécifique, de circuler avec les personnages dans le centre de la vieille ville et dans les pimpants villages des environs. On retrouve le Ring sous la neige, la place du Graben fourmillant de monde et la musique est comme toujours omniprésente.
Schnitzler, cet auteur dans lequel Freud voyait son double, a su mettre en scène les viennois de cette fin de siècle, le crépuscule mentionné dans le titre étant celui d'un empire et aussi d'une civilisation.
Les ferments de la désagrégation sont bien présents à travers la hiérarchie des hommes, l'antisémitisme rampant qui gangrène le tissu social, les oppositions idéologiques, l'hypocrisie qui sauve les apparences et protège ceux qui font de grands pas de côté. L'esprit du temps est analysé par l'auteur à travers les dialogues des personnages et ceux-ci peuvent paraître un peu pompeux pour un lecteur contemporain mais il ne faut pas oublier que le roman lors de sa réception a été passé au crible car il était censé mettre en scène des contemporains et illustrer leurs travers.
Le thème principal du roman tourne autour de l'engagement amoureux et de tout ce qui vient y mettre obstacle. Mais pourquoi donc le jeune Baron Georges de Wergenthin se refuse à épouser Anna la femme qu'il aime à laquelle il a fait un enfant hors mariage ? Tous deux partagent une véritable passion pour la musique et Anna qui respecte sa liberté et l'encourage dans son art, se garde bien de demander à ce grand enfant de Georges de s'engager pour sauver sa réputation . Et lui, loin d'admettre qu'il faut assumer les conséquences de ses actes, continue à poursuivre des chimères , rêvant de séduire d'autres femmes et tardant à choisir une voie professionnelle.
On entre de plein pied dans le quotidien d'une bourgeoisie fortunée et dilettante qui passe son temps en visites , concerts, promenades...sans se rendre compte que c'est bien la fin d'un monde qui s'ouvre sous ses pas.
Un beau roman d'une grande mélancolie, qui mêle les fines analyses psychologiques aux digressions intellectuelles parfois difficiles à suivre.
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Un très beau livre sur la Vienne d'avant-guerre, à découvrir si vous avez aimé le monde d'hier de S Zweig.
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Ce roman est le reflet d'une époque, Vienne au début du XXème siècle, d'une société qu' Arthur Schnitzler décrit avec une grande finesse en y révélant ses contradictions, son atmosphère "fin de siècle". de nombreux personnages gravitent autour du baron von Wergenthin, jeune compositeur mondain. Son aventure avec Anna sert de fil conducteur au roman. Quand celle-ci tombe enceinte, le baron, qui a la réputation d'un grand séducteur, ne semble pas prêt à un engagement qui déciderait de toute son existence. Il n'a rien cependant d'un Don Juan criminel. L'antisémitisme est aussi au coeur de ce roman.
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Vienne au crépuscule d'Arthur Schnitzler nous immerge dans la société bourgeoise autrichienne de la Belle époque. Partagée en deux communautés, juive et chrétienne, elles se côtoient et s'invitent au quotidien. Comme dans un salon feutré, ce livre a été un récit futile, sans portée majeure. Aucun thème transcendant n'y est développé.

Deux personnages, Henri, l'écrivain, et George, le musicien, traversent cette Vienne du début du XXème siècle, où les relations inter-communautaires sont marquées par l'antisémitisme, comme cela a été le cas en France à la même époque. L'aspect historique et politique s'arrête à ce constat.

C'est avant tout George que le lecteur suit. C'est, à mon avis, un personnage aussi inintéressant que le roman. On découvre un séducteur, sans méchanceté, qui n'arrive pas à stabiliser sa vie amoureuse, mais aussi sa vie professionnelle.

Ainsi, l'ennui m'a rapidement gagné. C'est avec peine que j'ai achevé ce livre. C'est mon ressenti personnel, je suis conscient qu'il est particulièrement dur. Il mérite de ne pas être partagé, bien évidemment, par la communauté Babelio.
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un bon moment
Georges est pianiste. C'est un bourgeois autrichien-allemand. Il est doué, il a du talent semble-t-il, mais c'est aussi un dilettante. Sa vie est facile, de visite courtoise en promenades en passant par une habitude des voyages en Europe et notamment en Italie, il est sûr de lui. Capable de s'arrêter de jouer quand il le veut, de reprendre son art quand il le souhaite, il surfe sur la certitude de son avenir. le travail n'est pas sa préoccupation, la vie lui est douce. La mort de son père le perturbe, c'est sur ce thème que s'ouvre ce roman d'Arthur Schnitzler.
Georges évolue dans un milieu bourgeois où les autrichiens côtoient les juifs. La judaïté est un des thèmes centraux de cet ouvrage. le rapport des non-juifs aux juifs, celui des juifs aux non-juifs et celui des juifs à eux-mêmes émaillent tout le roman au travers de différents personnages qui donnent à voir toute la force et la complexité de cette appartenance, au moins religieuse.
Georges est un homme sympathique et attachant. Par de nombreux côtés il nous séduit. Par de nombreux aussi, il nous insupporte. Son dilettantisme frôle parfois la lâcheté et l'histoire qu'il vit avec Anna en sera le point d'orgue.
Il l'aime, mais pas assez pour l'épouser, pas maintenant, elle n'est peut-être pas faite pour lui, et puis, il est jeune, pas prêt à renoncer aux femmes… Il lui fait un enfant, joie et inquiétude, envie et déjà regrets. Il pense à cet enfant à naître, à la future mère. Il est attendri, enthousiaste et finalement doute et parfois même les oublie dans les bras d'une autre femme.
Tellement proche et tellement loin de nous Georges est notre miroir, le reflet de ce que l'on ne veut pas voir. Il ne sait pas en fait, il ne sait rien. Il tâtonne, il se trompe, il renonce, il n'ose pas, mais aimerait tant, mais ne sait pas quoi…
Ce n'est pas une histoire d'amour, c'est une histoire d'hommes dans un Empire en fin de courses où les scandales se succèdent les uns aux autres ou l'identité pose question.
Une belle galerie de personnages aussi, qui illustrent, qui souligne ou tel Henri et Nunberger font office de psychanalystes.
Une écriture classique, sobre et somme toute belle. Un bon moment.
Lien : http://www.critiqueslibres.c..
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