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D'entrée de jeu, je dois dire que j'ai été emportée par l'écriture d'Arthur Schnitzler. C'était son premier roman et moi ma première lecture de cet auteur.
On est d'abord imprégné par la ville de Vienne, surtout si on la chance de connaître cette ville. J'y suis allée deux fois et à chaque fois, j'ai l'impression, surtout dans le centre ville, d'être dans un espace hors temps. Aussi, la façon dont Arthur Schnitzler en parle nous semble très familière même si plus d'un siècle s'est écoulé.
Le Prater, les promenades dans le bois, les cafés viennois dont beaucoup aujourd'hui sont très près encore de cette fin de siècle qu'évoque :Vienne au crépuscule., même si la traduction du titre est très lointaine de son titre en allemand.
Arthur Schnitzler écrit avec beaucoup de poésie, une douceur émane de ses mots.
Son personnages centraux sont un écrivain : Henri Berman et un musicien compositeur: Georges de Wergenthin.
Tous deux à travers leur art sont à la recherche et la compréhension du genre humain. le musicien se livre à une introspection à travers une histoire d'amour qu'il vit avec une jeune fille issue d'un milieu bourgeois : Anna.
D'autres questionnements dans ce livre sont évoqués, notamment par le biais de l'identité juive. En cette fin de siècle, s'est développé tout à la fois une grande assimilation des juifs dans la haute bourgeoisie, certains nient leurs identités, d'autres la revendiquent. Bien sûr, tout cela est en lien avec la montée croissante de l'antisémitisme inhérent à cette fin de siècle dans la société viennoise.
Un très beau livre, fascinant pour tous ceux qui s'intéressent à la psychanalyse, à la question juive et à ce parfum viennois fin de siècle.
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Ce roman est le reflet d'une époque, Vienne au début du XXème siècle, d'une société qu' Arthur Schnitzler décrit avec une grande finesse en y révélant ses contradictions, son atmosphère "fin de siècle". de nombreux personnages gravitent autour du baron von Wergenthin, jeune compositeur mondain. Son aventure avec Anna sert de fil conducteur au roman. Quand celle-ci tombe enceinte, le baron, qui a la réputation d'un grand séducteur, ne semble pas prêt à un engagement qui déciderait de toute son existence. Il n'a rien cependant d'un Don Juan criminel. L'antisémitisme est aussi au coeur de ce roman.
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Vivre un amour hors mariage à Vienne à la fin du XIX ème siècle était probablement plus difficile que de faire le tour du monde, et c'est pourtant ce que tentent un jeune compositeur Georges von Wergenthin et sa compagne enceinte Anna, cantatrice douée mais à la voix peu puissante. Georges, dilettante raffinée et égotiste de première, sorte de Peter Pan qui refuse de grandir, songe plus à sa liberté et à ses plaisirs qu'à sa carrière et aux sentiments d'Anna qui finira par se lasser de l'attendre.
Au fur et à mesure de cette histoire relativement moderne, c'est tout un monde disparu que Schnitzler décrit ici avec beaucoup de finesse à travers divers personnages qui sont plus ou moins ses reflets. Il analyse avec une rare acuité les dessous de l'antisémitisme, tout ce qu'elle implique comme conséquences psychologiques dans la vie des juifs et dans leurs rapports entre eux et avec les autres. Déjà se profile le problème du sionisme : doit-on ou non créer un état hébreu ? Se profile aussi la notion d'aryanisme. Nous sommes en 1908 et ces réflexions sonnent étrangement à nos oreilles, comme une prophétie.
Très grand écrivain, Schnitzler décrit également de façon magistrale la fugacité du bonheur, lié à la fragilité de notre inconsistance, la notion de liberté que limitent la présence et le regard des autres, dans une étude rigoureuse et précise des situations, avec ce sens aigu du concret qui rend le moindre acte quotidien lourd d'une temporalité subie plus que pleinement vécue, et où le destin intervient plus comme une conséquence des événements que comme le résultat d'un choix. Destin qui décide pour les personnages face à leurs indécisions et à leurs atermoiements : "Je l'ai toujours dit, remarqua-t-il, ce n'est pas nous qui forgeons notre destin, c'est, la plupart du temps, une circonstance extérieure qui s'en charge, et sur laquelle nous n'étions pas en mesure d'exercer une influence quelconque."
Schnitzler a le sens de la phrase brève, de la formule efficace. J'ai profondément aimé ce livre pour toute sa portée historique, à la fois témoignage et inquiétude -plutôt justifiée !- quant à l'avenir des juifs, nulle part chez eux, et pour sa densité psychologique dans les rapports entre l'homme et le monde dans lequel il vit.
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On ne peut apprécier pleinement cet ouvrage sans le poser dans sa perspective historique. Car le monde décrit ici, dont les personnages principaux et leurs préoccupations appartiennent tous à l'intelligentsia de l'époque, a ceci de particulier : il est voué à une disparition prochaine. Une dizaine d'années à peine après la parution de ce livre, il ne restera plus rien de l'empire austro-hongrois. Il ne s'agit donc pas ici d'une analyse "a posteriori", mais bien de ce moment étrange, comme suspendu au-dessus du gouffre, où un ordre des choses périmé mais qui veut l'ignorer fait, si l'on peut dire, des projets d'avenir. On ne peut pourtant reprocher aux "héros" de ce roman d'être démunis d'une certaine profondeur et même d'une certaine acuité du regard qu'ils posent sur leur époque; toute l'ironie réside en ce qu'ils ne regardent visiblement pas au bon endroit, trop préoccupés de leurs pathos individuels. Il est possible de reconnaître ici une certaine constante, caractérisant un monde qui se défait et ce, plus précisément encore dans cette catégorie particulière que sont les "intellectuels" : ils ne peuvent littéralement pas envisager que leurs structures idéologiques n'aient plus cours et que leur mode de pensée soit finalement périmé.
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Quiconque caresse l'excellente idée d'un voyage à Vienne devrait inclure la lecture de ce beau roman dans sa préparation.
Car il dépeint avec la précision psychologique des nouvelles du même auteur, et avec beaucoup d'humour, l'atmosphère de la société Viennoise à une époque cruciale de la vie chaotique de l'Empire austro-hongrois peu de temps avant sa chute. Une époque qui est le plus souvent passée sous silence par les guides (livres et personnes), sauf à parler des passionnants mouvements artistiques, mais en déconnectant cela du contexte de la société.
Or, on ne comprend rien à ce qui a fait à la fois les dynamiques (construction du ring, évolution de l'architecture et de l'art en liaison avec le mouvement de la Secession) et les ruptures, si on n'a pas en tête tous les déchirements qu'avaient provoqués l'explosion économique et sociale libérale, avec le rôle de quelques banquiers et industriels juifs, et la montée des revendications nationalistes.
N'est-ce pas aussi le rôle de la littérature que d'ajouter à notre connaissance du Monde, par le plaisir de la lecture?
Schnitzler est, en ce sens, un écrivain de tout premier plan.
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un bon moment
Georges est pianiste. C'est un bourgeois autrichien-allemand. Il est doué, il a du talent semble-t-il, mais c'est aussi un dilettante. Sa vie est facile, de visite courtoise en promenades en passant par une habitude des voyages en Europe et notamment en Italie, il est sûr de lui. Capable de s'arrêter de jouer quand il le veut, de reprendre son art quand il le souhaite, il surfe sur la certitude de son avenir. le travail n'est pas sa préoccupation, la vie lui est douce. La mort de son père le perturbe, c'est sur ce thème que s'ouvre ce roman d'Arthur Schnitzler.
Georges évolue dans un milieu bourgeois où les autrichiens côtoient les juifs. La judaïté est un des thèmes centraux de cet ouvrage. le rapport des non-juifs aux juifs, celui des juifs aux non-juifs et celui des juifs à eux-mêmes émaillent tout le roman au travers de différents personnages qui donnent à voir toute la force et la complexité de cette appartenance, au moins religieuse.
Georges est un homme sympathique et attachant. Par de nombreux côtés il nous séduit. Par de nombreux aussi, il nous insupporte. Son dilettantisme frôle parfois la lâcheté et l'histoire qu'il vit avec Anna en sera le point d'orgue.
Il l'aime, mais pas assez pour l'épouser, pas maintenant, elle n'est peut-être pas faite pour lui, et puis, il est jeune, pas prêt à renoncer aux femmes… Il lui fait un enfant, joie et inquiétude, envie et déjà regrets. Il pense à cet enfant à naître, à la future mère. Il est attendri, enthousiaste et finalement doute et parfois même les oublie dans les bras d'une autre femme.
Tellement proche et tellement loin de nous Georges est notre miroir, le reflet de ce que l'on ne veut pas voir. Il ne sait pas en fait, il ne sait rien. Il tâtonne, il se trompe, il renonce, il n'ose pas, mais aimerait tant, mais ne sait pas quoi…
Ce n'est pas une histoire d'amour, c'est une histoire d'hommes dans un Empire en fin de courses où les scandales se succèdent les uns aux autres ou l'identité pose question.
Une belle galerie de personnages aussi, qui illustrent, qui souligne ou tel Henri et Nunberger font office de psychanalystes.
Une écriture classique, sobre et somme toute belle. Un bon moment.
Lien : http://www.critiqueslibres.c..
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Vienne m'a toujours fasciné. Quand Valentyne La jument verte de Val m'a proposé de lire Arthur Schnitzler ensemble j'ai été ravi. Elle m'a dit qu'elle aimait particulièrement le titre Vienne au crépuscule. J'étais encore plus ravi. Je l'ai lu dans le volume Romans et Nouvelles I de la Pochothèque, gros volume de 1200 pages où ce roman succède à une cinquantaine de nouvelles. Et une fois de plus l'écriture de Schnitzler a su m'installer dans ce climat de la capitale autrichienne à la fin du XIXème, dont on sait bien le déclin programmé. Pas mal de personnages se croisent dans Vienne au crépuscule au point que l'on peut avoir au début quelque mal à les situer. D'autant plus que tous sont des aristocrates artistes ou scientifiques, un milieu privilégié, peu suspect de modernité même si certains ont compris que Vienne et toute l'Europe commençaient de voir le jour baisser.

le baron Georg von Wergenthin est un jeune compositeur, plutôt prometteur et l'on sait l'importance de la musique dans cette ville. Un peu dilettante il laisse sa vie couler depuis la mort de son père. Fréquentant les salons mondains emplis de filles à marier bien qu'il ne dédaigne pas les tavernes enfumées. Beaucoup d'amis dont certains juifs, écrivains, critiques, d'autres entrant en politique. L'empereur est déjà âgé, l'Autriche-Hongrie aussi. Et l'antisémitisme n'a attendu ni Sarajevo ni Auschwitz. Plusieurs lectures peuvent se faire sur Vienne au crépuscule et je les partage toutes. Amoureux de l'Europe Centrale si littéraire j'ai vraiment aimé l'ambiance que Schnitzler, médecin fils de médecin, lui aussi juif et se piquant d'écrire en opposition à son père, décrit au coeur de la ville et par les forêts viennoises voisines. C'est un peu une éducation sentimentale qui nous est racontée où les femmes sont encore bien souvent objets. Objets de désir et de plaisir, de dérision et d'insouciance. Quelques figures trahissent pourtant une fin de siècle et l'aube d'une époque plus favorable, Thèrèse notamment qui anticipe de grandes féministes.

Les Juifs sont depuis longtemps plus ou moins marginalisés. L'analyse est d'une grande finesse, les choses ne sont pas flagrantes mais pour peu que l'on s'intéresse à L Histoire on saisit parfaitement toutes ces petites notes sur ce qui n'est pas vraiment une persécution mais un voile de mépris, un plafond de verre selon l'expression consacrée. Par ailleurs quand les héros sont des nantis, de façon très variable d'ailleurs, ils voyagent et nous aussi. Et comme j'aurais aimé ces tours de Suisse ou d'Italie, quand les malles arrivent au port, que des coursiers s'en chargent et qu'il ne manque rien. La Sicile, Naples, les lacs du Nord italien sont autant d'étapes raffinées qu'il me plait toujours de fréquenter littérairement. J'ai donc aimé ce Vienne au crépuscule qui me confirme, mais besoin n'était pas, l'importance de ces écrivains d'Europe Centrale dont Arthur Schnitzler est un des plus sensibles.


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Publié en 1908, "Der Weg ins Freie", premier roman d'Arthur Schnitzler, partiellement autobiographique, fut ultérieurement titré en français "Vienne au crépuscule".
Pas besoin d'être un germanophone averti pour supputer que les titres en allemand et français n'ont aucun rapport, remarque qui ne s'applique pas aux autres romans de Schnitzler.
Selon que l'on s'attachera à l'allemand ou au français, on n'espérera pas la même oeuvre.

"Der Weg ins Freie", littéralement "le chemin à l'air libre", est un titre peu explicite voire peu vendeur. Outre le fait que je le trouve très beau, il caractérise parfaitement l'itinéraire suivi par en même temps que l'état psychique du "héros" Georges de Wergenthin (profession: hédoniste, hobby: musique) et oriente l'intuition vers la narration d'une aventure individuelle, ce qu'est principalement ce roman. Individuelle, sentimentale par nature plus que dans les faits, car Georges est un homme dont les émotions fluctuent en raison inverse de l'intérêt qu'il éprouve pour lui-même, qui prédomine la majeure partie du temps. Ses déambulations tant mentales que géographiques ne m'ont paru ni captivantes, ni originales, voire un peu lassantes pour ne pas dire nauséeuses à l'occasion, à l'image d'un grand verre d'eau tiède quand, au surplus, on n'a pas soif. Je les ai pourtant bues jusqu'à l'hallali. Schnitzler, médecin avant d'être écrivain, compose au bistouri.

L'éditeur français a dû penser qu'il convenait qu'un titre eût un sens univoque et offrît quelque certitude à l'acheteur. A ce effet, "Vienne au crépuscule" polarise vers un lieu, une ambiance et, l'auteur étant situé, une époque. Cet axe de lecture ne ment pas, tout en étant, dynamiquement parlant, secondaire dans l'oeuvre. Je veux dire que la trame de l'itinéraire individuel de Georges prend nettement le pas sur le reste dans lequel il ne fait que baigner.
Cet axe "social" est pourtant, de très loin selon moi, le plus intéressant. le temps comme suspendu, la ville et sa banlieue encore bucolique, la futilité des relations sociales et la barrière des classes, la montée d'une oppositions politique au conservatisme monarchique sont évoquées avec une précision chirurgicale et substantiellement développées avec, omniprésent, le sentiment juif, la question du sionisme ainsi que, déjà, presque prémonitoire, l'ombre projetée d'une certaine pureté allemande lourde de menaces. Témoignage passionnant pour qui s'intéresse à ces sujets.

L'ensemble est cohérent mais le résultat est, à mon goût, déséquilibré au bénéfice de la composante "roman de gare de qualité", et finalement un peu frustrant. Il me semble que Schnitzler manque la cible quand, à peu près au même temps et chacun dans son genre bien cerné, un Zweig ou un Martin du Gard font carton plein.
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Voici un roman destiné aux amoureux de la Ville de Vienne qui depuis trop longtemps en sont éloignés ( mesures sanitaires oblige) , un roman qui permet de retrouver une ambiance bien spécifique, de circuler avec les personnages dans le centre de la vieille ville et dans les pimpants villages des environs. On retrouve le Ring sous la neige, la place du Graben fourmillant de monde et la musique est comme toujours omniprésente.
Schnitzler, cet auteur dans lequel Freud voyait son double, a su mettre en scène les viennois de cette fin de siècle, le crépuscule mentionné dans le titre étant celui d'un empire et aussi d'une civilisation.
Les ferments de la désagrégation sont bien présents à travers la hiérarchie des hommes, l'antisémitisme rampant qui gangrène le tissu social, les oppositions idéologiques, l'hypocrisie qui sauve les apparences et protège ceux qui font de grands pas de côté. L'esprit du temps est analysé par l'auteur à travers les dialogues des personnages et ceux-ci peuvent paraître un peu pompeux pour un lecteur contemporain mais il ne faut pas oublier que le roman lors de sa réception a été passé au crible car il était censé mettre en scène des contemporains et illustrer leurs travers.
Le thème principal du roman tourne autour de l'engagement amoureux et de tout ce qui vient y mettre obstacle. Mais pourquoi donc le jeune Baron Georges de Wergenthin se refuse à épouser Anna la femme qu'il aime à laquelle il a fait un enfant hors mariage ? Tous deux partagent une véritable passion pour la musique et Anna qui respecte sa liberté et l'encourage dans son art, se garde bien de demander à ce grand enfant de Georges de s'engager pour sauver sa réputation . Et lui, loin d'admettre qu'il faut assumer les conséquences de ses actes, continue à poursuivre des chimères , rêvant de séduire d'autres femmes et tardant à choisir une voie professionnelle.
On entre de plein pied dans le quotidien d'une bourgeoisie fortunée et dilettante qui passe son temps en visites , concerts, promenades...sans se rendre compte que c'est bien la fin d'un monde qui s'ouvre sous ses pas.
Un beau roman d'une grande mélancolie, qui mêle les fines analyses psychologiques aux digressions intellectuelles parfois difficiles à suivre.
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Premier livre lu de Arthur Schnitzler, et je ne regrette pas. J'ai eu un petit peu de mal à rentrer dedans au début, mais dès que l'intrigue a été lancée, c'était bon. J'ai trouvé la manière d'écrire très agréable et intelligente, nous mettant vraiment à la place de Georges, et personnellement même si je désapprouve certaines actions, je le comprends. le côté Henri a été moins exploré je trouve, mais je pense qu'il servait plus de contraste au personnage de Georges, plutôt qu'un personnage à part entière.

L'ambiance antisémite et le climat pour les juifs et chez les juifs est aussi très bien dépeint, et j'ai apprécié cette plongée globale dans Vienne de cette époque.
Je trouve que j'ai apprécié de plus en plus ma lecture, ne pouvant plus l'arrêter une fois la première moitié du livre passée. C'est une lecture qui mérite qu'on s'y accroche un peu si nécessaire! Je recommande.
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