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3,61

sur 228 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le dernier pharaon est une BD que je me suis longtemps refusé à lire. Pas parce que c'est une reprise, pas à cause d'un scénario dont j'ignorais tout, mais simplement parce que ce qui fait le sel de la série de E.P. Jacobs c'est la ligne graphique réaliste, envoûtante et qui renvoie le lecteur à un Londres des années 50. La simple vision de la couverture et de quelques pages montrait un traitement par François Schuiten bien éloigné de Jacobs. D'où rejet. Point à la ligne.

Pourtant, après avoir surmonté ce « pas de côté » graphique, force est de constater que cette vision du célèbre duo mérite qu'on s'y attarde. Schuiten bâti un univers dystopique et cauchemardesque assez réussi ; les scénaristes plongent Mortimer dans ses souvenirs du temps du Mystère de la grande pyramide et nos héros sauvent encore une fois le monde, malgré l'âge qui avance. Les détours dans le palais de justice de Bruxelles valent le déplacement.

Finalement, il y a là de quoi contenter l'amateur de BD. le dernier pharaon n'est certes pas vraiment un Blake et Mortimer, mais c'est quand même un bel écart autour du mythe.
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Scénario : Jaco van Dormael, Thomas Gunzig et François Schuiten
Dessin : François Schuiten
Couleur : Laurent Durieux

C'est la première fois que je lis les aventures de Blake et Mortimer.
J'ai pris un album au hasard, ne trouvant pas le tome 1.
J'ai aimé et l'histoire, car j'aime beaucoup tout ce qui a trait à l'Egypte des pharaons, et les dessins.
Mais Mortimer ne me paraît plus de la première jeunesse. Je vais demain à la bibliothèque, il faut que je trouve le tome 1.
Beau plan du Nouveau Palais de Justice de Bruxelles.
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Blake et Mortimer figurent depuis l'adolescence dans mon panthéon des héros de BD.
J'ai grandi avec eux, le plus souvent allongé sur mon lit durant des dimanches pluvieux. Adulte, ils me permettent au contraire de rajeunir, toujours dans la même position, harponné par ces machinations mondiales aux limites du fantastique.
J'étais donc curieux de voir comment François Schuiten, dessinateur doté d'une identité picturale bien marquée, allait intégrer les personnages d'Edgar P. Jacobs dans son univers. Allait-il s'effacer comme les derniers auteurs pour respecter le trait originel ou bien allait-il s'en éloigner ?
Et bien, les deux, mon capitaine !
Damn ! dirait le professeur Mortimer, je dois avouer que j'ai vécu les trois premières planches comme un blasphème. Je ne reconnaissais plus mes héros, ces jeux d'ombres autour de visages vieillis, le grain des pages qui ne râpait plus mes doigts comme une lime à ongles, des jeux de perspectives et des profondeurs de champs qui donnaient le vertige à mes souvenirs.
Un vrai réac de la vignette !
Fort heureusement, je me suis laissé rapidement embarquer dans l'histoire, à la fois respectueuse des fondamentaux de la série (du mystère, de l'action, des situations rocambolesques, la menace de missiles dévastateurs, des théories scientifiques loufoques et.... des héros qui parlent tout seul !) tout en plaçant dans l'intrigue des sujets modernes (pollution, dépendance aux appareils électroniques, réfugiés économiques...).
La vraie réussite de ce tome est d'illustrer les cauchemars de Philip Mortimer et de le faire évoluer dans une ville (Bruxelles) désertée à cause d'une énergie inconnue, lieux irréels propices aux univers parallèles de François Schuiten. Certaines cases sont d'une beauté rare.
Comme "Le dernier Pharaon" est une sorte de suite du "Mystère de la Grande Pyramide", une des premières histoires de la série originelle, les références sont nombreuses et les vieux lecteurs comme moi y trouveront leur compte.
Mon conservatisme refuse néanmoins d'accorder une cinquième étoile car il manque un vrai méchant dans l'histoire. de ce point de vue, le diabolique colonel Orlik m'a manqué. Enfin, Blake joue selon moi un rôle trop secondaire dans l'histoire.
Néanmoins, ce tome mérite sa place sur les étagères de ma bibliothèque qui tiennent encore debout, mystère que seuls Blake et Mortimer pourraient résoudre.
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Curieux, ce Blake et Mortimer. Enfin, je retrouve les sentiments et les émotions. Aucune fidélité formelle, ni copiage, ni pastichade et pourtant… Les héros sont là !

Ils ont pris un coup de vieux, ils tiennent moins longtemps et les pages semblent vite tournées, mais les voilà, enfin ! de retour.

Merci ! Edgar P. Jacobs, du haut de ses météorites ou de retour des futurs appréciera, j'en suis convaincu.
Lien : https://www.noid.ch/le-derni..
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Parfois la fidélité à un esprit vaut mieux que le respect absolu d'une norme.
Si cet album se détache du corpus des aventures de Blake et Mortimer au point d'être "hors série", il touche à l'intimité de nos héros bien plus que ceux dernièrement publiés.
La sortie d'une ligne claire, proprement définie, le vieillissement et la fatigue des protagonistes les rendent plus proches, plus paradoxalement touchants et humains même s'ils sont baignés d'une lumière fantastique irréelle.
C'est un très bel hommage à l'atmosphère prenante et onirique qui se doit de rester unique et « hors série ».
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Reportée depuis quelques temps, de peur d'être déçu par cet album, le pas de la lecture a été enfin franchi et quelle agréable surprise !

Il est vrai qu'il faudra pour cela accepter le parti pris de François Schuiten, qui consiste à prendre ses distances avec les canons d'Edgard Pierre Jacobs, pour mieux magnifier son oeuvre. Il faut accepter ici d'oublier les repères les plus solides de la saga pour basculer dans quelque chose de différent, une bande dessinée plus moderne, avec un duo de Black et Mortimer vieillis et transposés dans notre quotidien…

Le style des dessins est également très différent, mais quelle claque ! Pourtant pas trop porté par les expériences visuelles, le résultat est ici incontestable. Il y a certes une bonne dose de science-fiction, une vision post apocalyptique qui ressort dans chaque coup de crayon, mais cela en vaut la peine. Et avoir réussi à magnifier ainsi Bruxelles et tout particulièrement le Palais de justice : quel choc ! Attendez-vous à vouloir y aller ou y retourner une nouvelle fois…

En revanche, le scénario ne brille pas vraiment par sa complexité. L'histoire va offrir une toile de fonds, à la lutte entre la nature, l'écologie, le respect de l'environnement et ce qu'il a de plus dangereux pour l'homme et la planète : la science et la technologie non maîtrisées. La mise en scène privilégie l'action et prend la forme d'une course contre la montre. Tout cela est très dynamique, mais manque cruellement de relief.

C'est toujours un plaisir de découvrir l'ambiance des albums de Blake et Mortimer, mais ici il faudra faire sans. C'est d'ailleurs, Mortimer qui retient tout l'attention, Blake étant relégué au second plan. Il en est d'ailleurs de même pour les personnages secondaires à une exception près…

Les quelques clins d'oeil laissés ici et là ne changeront pas la donne : nous sommes ici dans quelque chose de différent. L'ensemble est particulier, étrange, osé et pourtant réussi !
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Belle aventure située dans l'univers de Blake et Mortimer que cette BD réalisée par François Schuiten avec la collaboration de Thomas Gunzig et Jaco van Dormael pour le scénario.

Je suis depuis longtemps fan des « Cités Obscures ». En comparaison je connais moins bien les albums de Blake et Mortimer, y compris ceux de la période Edgar P. Jacobs. Pourtant j'ai été bluffé par cette vaste BD (longue d'environ deux albums standards), qui est toute à la fois steampunk, post-cataclysmique et même un poil anarchiste. C'est le Professeur Mortimer qui tient le premier rôle dans cette aventure, mais c'est la ville de Bruxelles qui est la star. Donc l'occasion pour François Schuiten de s'en donner à coeur joie dans ses dessins architecturaux décalés, revisités, où les motifs égyptiens prédominent souvent.

Blake et Mortimer sont des hommes vieillissants dans ce volume au ton crépusculaire mais le rythme ne s'en ressent pas vraiment tant les péripéties s'enchaînent. Une belle incursion dans cet univers, qui, si j'ai bien lu la presse, n'aura pas de suite.
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N'ayant pas relu de "Blake et Mortimer" depuis l'enfance, je ne suis probablement pas la mieux placée pour juger de l'héritage de E. P. Jacobs.
Cependant, ce nouveau tome est dans la lignée des souvenirs que m'ont laissé les originaux. Des mystères, des enjeux internationaux, l'Égypte, des monuments visités de nuit... L'essentiel est là, moins le côté très explicatif et bavard. C'est plutôt un compliment, dans la mesure où je n'ai jamais compris pourquoi Jacobs décrivait ce que l'on voyait dans les cases (d'ailleurs je ne lisais que les dialogues).
Côté scénario, j'ai donc été assez séduite. Même si je ne suis pas sûre que cette histoire de flux à maîtriser pour permettre à une civilisation basée sur la technologie de voir le jour tienne vraiment la route (enfin il est possible que j'ai perdu le fil... Ils s'y sont quand même mis à trois pour écrire le scénario !).
Les dessins ont de quoi déstabiliser car ils sont très éloignés du trait original, mais ils sont magnifiés par la mise en couleur de Laurent Durieux. Si vous ne connaissez pas son travail, je vous invite à chercher ses revisites d'affiches de films. C'est du grand art !
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J'ai longtemps hésité avant de lire ce livre car j'avais un peu de peine à retrouver le monde de Jacobs avec un style graphique complètement différent, celui de Schuiten.
J'ai été séduit par l'histoire qui fait plusieurs liens avec "Le secret de la Grande Pyramide". L'idée de retrouver Blake et Mortimer plus âgés me plaît moins. J'ai eu du plaisir à lire cette histoire, mais la ligne claire m'a quand même manqué !
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Les premières pages , le dessin choque un peu, car on est habitué à la ligne claire avec nos fameux amis. Puis on se laisse prendre par l'histoire, il faut reconnaitre que le senario est bon. On est clairement plus dans le fantastique/SF que d'ordinaire mais l'histoire tient vraiment la route.
Au final ce fut une lecture sympa que je recommande aux amateurs de la série.
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