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4,02

sur 297 notes
Si je savais plus ou moins à quoi m'attendre avec l'ambiance du roman, j'avoue que j'ai été surprise de découvrir un univers se rapprochant plus de la science fiction que du fantastique. Je ne sais pas pourquoi mais je m'attendais à quelque chose de plus démoniaque dans le traitement des personnages avec un côté plus biblique. Pour ma défense, je ne suis restée qu'à cette description : "Le combat du mal contre le mal absolu", trouvant le résumé trop long ce qui indique souvent qu'on nous dévoile bien trop d'éléments de l'histoire. Bref, pas déception, je vous rassure, juste une surprise.

Le roman commence de façon directe en nous plongeant dans un semi-présent sans nous expliquer vraiment ce qu'il se passe. Et j'adore ce genre d'entrée en matière. La curiosité est forcément piquée, et ensuite ce côté immersif et mystérieux
donne envie de tourner les pages, indubitablement. La succession de chapitres parfois très courts et avec des points de vue différents ajoute d'autant plus au dynamisme de l'histoire. La construction est vraiment un point fort du roman. C'est toujours délicat, surtout quand on alterne entre le passé et le présent. Mais là, je ne me suis pas du tout sentie perdue. La seule que j'aurais à "critiquer" est que toute la partie se passant dix ans avant m'a paru très (trop) longue. Je sais que c'est le fondement de tout ce qui se passe ensuite, mais je n'ai pas accroché à ces moments-là.

Vicious est une histoire de vengeance et de revanche, et ce, pour tous les personnages. Je n'ai pas trouvé l'ensemble malsain en soi, même s'il y a clairement des points dérangeants, et je pense que c'est en partie dû au fait que Victor est le héros. J'ai vécu l'histoire avec son point de vue uniquement et pas du tout celui d'Eli. Et même si Victor agit très régulièrement de façon plus que borderline, il n'en reste pas moins qu'on arrive à le comprendre. Il agit aussi de temps à autre avec bonté et peut faire preuve de remords. Il est clair que lui et Eli étaient des psychopathes en devenir au début de leur rencontre et que cela ne s'est pas forcément arrangé, sauf que l'un en est conscient et pas l'autre. Et cela fait toute la différence. Victor est tout en nuances. C'est quelqu'un de mauvais, certes, mais Eli est pire que lui à tous les niveaux. Ce dernier est d'ailleurs tout ce que je déteste chez un personnage : mégalomane, fanatique religieux, arrogant, qui justifie ses actes par "Dieu ne m'a pas puni, donc je dois bien agir" (WTF !), sans remords... Bref, rien que de savoir parfois qu'un chapitre entier lui était consacré, j'avais de l'urticaire. Ce qui est une bonne chose, car cela prouve qu'il ne m'est pas non plus indifférent. Un méchant qui ne vous révulse pas ou que vous n'arrivez pas à cerner, n'est pas vraiment un bon méchant.

Autre point très positif : le côté famille. Victor, Mitch, Sydney et Dol forment pour moi une famille. Dysfonctionnelle, certes, mais qui a le mérite d'être rapidement attachante, et dont la dynamique est au top. Et pourtant, si les circonstances avaient été différentes, aucun de ces quatre là n'aurait interagi avec les autres. Et c'est un peu cela qui fait la magie de l'ensemble. Quand on voit Vic et Mitch se prendre d'affection pour Sydney, on ne peut que fondre. Et que l'adolescente considère ces deux-là comme son ancrage est tout aussi adorable. Un très bon choix qui j'espère sera encore développé dans le tome suivant.

Avec le recul, je dirais que ce tome est vraiment dans l'introduction. Il ne se passe au final pas grand chose, si ce n'est que Victoria Schwab nous explique qui sont ses personnages et pourquoi ils en sont arrivés là. Toute la notion avec les EO est aussi intéressante bien qu'à mon avis, elle manque un peu de réalisme dans le traitement, mais en même temps, ce n'est pas forcément ce que je recherchais. A contrario, le fait d'explorer l'évolution de l'espèce humaine, la peur de l'autre, jusqu'où la science est-elle prête à aller, le droit de vie ou de mort sur autrui, ce que l'on peut faire d'un don... tout cela étoffe vraiment l'ensemble du roman en lui donnant une dimension plus profonde. L'action, elle, se cantonne dans les derniers chapitres et m'annonce pas une fin, plutôt une remise à niveau qui va être le déclencheur d'autre chose. C'est la vengeance parfaite mais elle aura des conséquences sans aucun doute et j'ai hâte de les découvrir.
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Entre nous, je suis hyper bon public. Il suffit de faire le tour du blog pour le voir : les chroniques négatives ne sont vraiment pas nombreuses. Pourtant, je n'ai pas aimé le tant attendu Vicious, pas plus que je n'avais aimé Shades of Magic, de la même autrice. Deux romans qui ont su conquérir une grande majorité de lecteur∙ices mais qui m'ont, au mieux, laissée indifférente. Si je devais leur citer un point commun, ce serait leurs personnages extrêmement fades. Mais si j'avais réussi à trouver quelques bons points à Shades of Magic, ce n'est malheureusement pas le cas pour Vicious. La seule chose que je ne peux pas enlever au roman, c'est son côté prenant. Entre nous, c'est un bon point en demi-teinte : si je creuse un peu, ce côté addictif n'est dû qu'à sa construction. L'autrice présente son intrigue sous forme de flashbacks : il y a dix ans, deux heures plus tôt, une semaine avant… Avant quoi ? le point d'orgue du roman, les retrouvailles tant attendues, l'affrontement final. Mais pour en arriver là, nous devons en passer par des ellipses et des informations livrées au compte-goutte qui ne servent qu'à maintenir le suspens qui est l'unique ciment du récit.

Dix ans plus tôt, Eli et Victor partagent une chambre, à la fac. Ils sont meilleurs amis mais… je serais bien en peine de vous dire pourquoi. Victor est un garçon brillant mais très jaloux d'Eli. Il lui envie la première place du département (qu'il détenait avant son arrivée), sa petite amie (avec qui Victor passait tout son temps) et son sujet de thèse (auquel il aurait bien aimé penser). Quant à Eli, il est décrit comme solaire et charismatique alors qu'il ne l'est pas. C'est un garçon charmant et doué, mais franchement terne. le problème, c'est surtout qu'il n'y a aucune complicité entre eux, aucune affection. J'ai eu énormément de mal à m'impliquer dans les flashbacks de cette époque, déçue de ne pas accrocher à la construction du background des deux personnages principaux. Toute l'intrigue repose sur cette amitié qui se transforme en haine, alors qu'à mes yeux, il n'y a aucune amitié à la base. À trop vouloir créer des super villains, les anti-héros sont devenus des personnages sans saveur.

L'intrigue souffre aussi de quelques faiblesses que j'ai eu du mal à occulter. En effet, Eli choisit de consacrer son mémoire aux EO, ou ExtraOrdinaires, ces personnes dotées de pouvoirs hors du commun. Un étudiant découvre donc que les pouvoirs semblent se déclencher chez celles et ceux qui ont vécu une expérience de mort imminente. Personne, avant lui, n'avait fait le lien entre les personnes revenues d'entre les morts et leurs dons particuliers. Personne. ADMETTONS. Les deux « amis » décident donc de tenter l'expérience à leur tour. Comme le dit le résumé, c'est tout autant une réussite qu'une catastrophe. En effet, les deux jeunes hommes se retrouvent dotés de pouvoirs mais, dix ans plus tard, Victor croupit en prison alors qu'Eli est acclamé en héros. L'autrice nous révèlera avec parcimonie toutes les réponses aux questions que l'on se pose : quels sont leurs pouvoirs, comment les ont-ils obtenus, qu'est-ce qui a mal tourné, pourquoi Victor s'est-il échappé de prison pour se venger de son ancien meilleur ami… En parallèle, on découvre un Victor changé par dix ans de réclusion et déterminé à tuer Eli. Sydney, treize ans, rejoint Victor et possède un pouvoir qui lui sera bien utile. Serena, la grande soeur de Sydney, choisit quant à elle le camp d'Eli, qui trouvera une utilité au don de la jeune femme. Pratique, non ?

Je ne vais pas continuer à tirer sur l'ambulance : je n'ai tout simplement pas aimé Vicious. J'ai trouvé l'intrigue plate et les personnages fades, même si une construction intelligente du récit m'a quand même poussée à terminer le roman. le tout était un peu trop téléphoné, surtout la fin qu'on voit arriver dès la moitié du bouquin. Je suis tellement déçue de ne pas avoir accroché, moi qui aime tant les super héros et les méchants ! Tout porte à croire que cela ne sera pas votre cas, j'en veux pour preuve les centaines d'avis enthousiastes que Vicious semble susciter. Alors bonne lecture ! Et revenez vite me dire ce que vous en avez pensé.
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Je vous avais déjà parlé de V.E. Schwab sur The BM car j'ai lu l'excellent A Darker Shade of magic en fin d'année dernière! J'avais hâte de me replonger dans ce style si particulier et de voir une nouvelle facette de cette romancière.

Ici, un tout autre registre: plus de fantasy, nous sommes dans de la SF bien urbaine! Mais cela ne m'a pas empêché de retrouver sa plume précise et sombre, son imagination sans limite. Il y a quelque chose d'unique dans les productions de Schwab qui rend ses univers exceptionnels et nos lectures très agréables.

Cette histoire de super héros aurait pu s'apparenter à bien des X-Men ou autres grands block busters mais Vicious ressemble plus à Chronicle dans son approche intimiste du phénomène et par le choix d'une intrigue dense entre deux amis. Schwab s'intéresse beaucoup aux personnages, à leurs émotions, leurs ressentis les plus profonds. Ce sont des personnes qui doutent, tentent de se convaincre elles-mêmes de la nécessité de leurs actions, qui ressassent le passé. Des rancoeurs naissent, des vengeances se trament, des pièges se forment et se referment lentement. Une tension se crée très tôt dans les pages de cette histoire et ne cesse de croître; aidée par le fractionnement des chapitres: parfois très courts, et leurs titre: un compte à rebours.

Bien que les frontières entre le bien et le mal soient très floues et que presque personne ne soit innocent dans ce récit, on s'attache malgré tout à certains personnage. J'ai une affection particulière pour la clique de Victor. Je trouve qu'elle fonctionne bien et m'attendrie beaucoup. Dès la première scène, je me suis dis que ça allait marcher: il y avait un petit quelque chose à la Neil Gaiman, un air irréel, un peu glauque mais adorable produit par ce tandem improbable!

Le seul reproche que je peux faire est que j'ai trouvé quelques scènes un peu longues. Soit que la tension était trop forte et que j'avais très envie d'avancer, soit que les personnages entamaient une nouvelles introspection un peu redondante (spoile: ).
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Je fais partie de ces lectrices et lecteurs qui n'avaient encore jamais goûté à la plume de V.E. Schwab et à sa saga Shades of magic, mais je crois avoir deviné ce qui plait autant dans l'univers de cette autrice. D'emblée, avec cette scène d'ouverture au cimetière, le game est posé : une véritable intrigue young-adult mature (et pas un simple roman ado déguisé), un style à la hauteur et surtout… des personnages pour lesquels il va être TRES difficile de prendre parti.

Dans ce roman qui oscille perpétuellement entre passé et présent, nous allons donc faire la connaissance de deux joyeux drilles (irony inside) : Eli, le brun, la beauté fatale aux sourires Colgate, le petit génie aussi… et Victor, le blond-Malefoy, tout aussi doué mais accaparé par d'étranges hobbies comme celui qui consiste à vandaliser les livres de la bibliothèque à coup de marqueur pour ne plus faire apparaitre que des messages à son image, sombres et insolents. J'ai tout de suite été emportée par la relation que l'autrice déploie entre ces deux-là, entre amitié, fascination morbide et un-je-ne-sais-quoi de plus fort encore.

C'est la volonté d'Eli de se lancer dans des recherches sur l'existence controversée d'êtres aux pouvoir extraordinaires qui va tout faire basculer. A partir du moment où il tombe sur une sérieuse piste de naissance d'un EO, l'expérience de mort imminente, l'idée du suicide contrôlé pour la science se meut en obsession pour les deux apprentis sorciers. Une ou plusieurs tentatives qui vont laisser des séquelles irréparables…

Quant à savoir ce qui a mené Victor, dix ans plus tard, à s'évader de prison avec un unique objectif en tête : retrouver Eli ?… V.E. Schwab ménage le suspense grâce à ces fameux bonds dans le temps et aux changements de narrateurs. Je comprends donc le choix de la construction mais c'est quand même le petit bémol que je poserai là, parce que c'est aussi parfois un peu brouillon et source de longueurs.

Reste que le le gros, le grand, l'immense (stop) point fort de ce roman, c'est effectivement la dynamique créée par l'autrice entre les personnages. Entre Eli et Victor, bien sûr, mais aussi avec des personnages secondaires atypiques et motivés par des raisons au moins aussi troubles que nos deux protagonistes. « Les gentils, dans cette histoire, il n'y en a pas. », c'est un peu le mantra de ce roman, mais « Les méchants, dans cette histoire, il n'y en a pas. » pourrait tout aussi bien fonctionner en fait… Et c'est tout l'enjeu de ce roman, cet espèce de brouillard autour des motivations réelles des personnages.
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Bon. Je crois que je suis en train de devenir complètement fan de Victoria Schwab. Après être tombée par hasard sur A darker shade of magic, et l'avoir dévoré avidement, j'ai eu envie de tenter son roman précédent. Et encore une fois, même effet : original, marquant et complètement addictif. J'adore les ambiances très sombres et tordues que parvient à créer l'auteur, elle nous agrippe à notre livre, nous fait frissonner et nous fascine... Je ne sais pas si un éditeur français a déjà prévu de traduire ses livres, mais il faudrait vraiment que quelqu'un y pense.
Ma critique va être longue, je crois, je m'en excuse. Mais j'ai l'impression d'avoir tant à dire...

Donc, Vicious, c'est l'histoire de Victor et d'Eli. Alors qu'il étaient à l'université, ils se sont intéressés de près au phénomène des EO, ces personnes dotées de pouvoirs extraordinaires. A force de recherches, Eli finit par comprendre que les EO sont en fait des personnes qui sont mortes pendant quelques secondes, avant de revenir parmi les vivants. Les deux amis décident de tenter l'expérience : d'abord Eli, qui se laisse mourir dans un bain d'eau glacée. Lorsqu'il est ranimé par Victor, il découvre qu'il est devenu immortel : toute blessure qui lui est infligée guérit instantanément. Victor tente l'expérience peu après, et c'est là que les choses dérapent. Victor revient d'entre les morts avec l'habilité de contrôler la douleur, la sienne et celle des autres. Il tue accidentellement la petite amie d'Eli, puis s'ensuit une confrontation très violente entre les deux amis en passe de devenir ennemis. Victor finit en prison pour meurtre et Eli ressort de ce bras de fer persuadé que les EO sont des erreurs de la nature, et que Dieu lui a donné pour mission de tous les éliminer.
Dix ans plus tard, Victor s'évade de prison avec une seule idée en tête : se venger d'Eli. Chacun d'eux a désormais un allié de poids avec lui : Eli fait équipe avec Serena, une jeune femme qui a le pouvoir de faire faire n'importe quoi à n'importe qui. Victor, lui, a fait la rencontre de Sydney, une petite fille de onze ans qui n'est autre que la soeur de Serena, et qui a le pouvoir de ressusciter les morts. Une lutte va s'engager entre les deux camps, implacable et sans merci.

La relation entre Eli et Victor est vraiment très bien écrite : on voit dès le début la jalousie qu'éprouve Victor à l'encontre de son ami, sa peur d'être laissé en arrière par Eli, qui parvient toujours à lui être supérieur. C'est ce sentiment, entre amitié et rivalité, qui est à l'origine de tout, puisque c'est à cause de ça que Victor, le premier, à l'idée folle de créer un EO.
Ce roman est l'histoire de méchants qui se prennent pour de héros : Eli est persuadé d'accomplir l'oeuvre de Dieu en éliminant les EO. Victor, lui, s'est donné pour mission de stopper Eli, un but qui semble louable, sauf que Victor est loin d'être tout blanc : il n'hésite pas à torturer et à tuer, n'éprouve aucun remords à le faire. En fait, il se pose même moins de questions sur ses actes qu'Eli. Et puis, plus important encore, c'est Victor qui a fait d'Eli ce qu'il est, d'abord en ayant l'idée de créer un EO, et ensuite en s'attaquant à lui de manière très violente et cruelle, en exerçant son pouvoir sur lui pour le torturer sans réelle raison. C'est ce comportement qui a laissé à Eli la certitude que les EO ne sont plus les personnes qu'elles étaient avant de mourir, que des démons se sont insinués en eux. J'ai trouvé un côté tragique au personnage d'Eli, en fait. Il reste bien plus attachant que Victor parce qu'on comprend ses actions, un voit ce qui l'a rendu ainsi. Alors que Victor semble bien plus vicieux, il semble aimer faire du mal aux autres. C'est comme si le roman inversait les rôles, en somme : entre les héros et les vilains, les bons et les mauvais. Victor nous est présenté comme le héros de l'histoire mais il est loin d'en être un. Eli est le méchant, mais il a des circonstances atténuantes. Si Eli voit les EO comme des anomalies à éliminer, Victor, lui, les voit surtout comme des outils à utiliser pour parvenir à ses fins.

L'expérience qu'ils ont menée, au lieu de les transformer en héros, les a transformés en monstres ; c'est comme si une partie d'eux était restée morte. Un vide s'est formé en eux, ou plutôt un vide déjà existant s'est élargi, puisque même avant de posséder leurs pouvoirs, il y avait un côté sombre chez Eli et Victor. Ils manquent désormais de compassion, d'empathie, de sens moral. Ils manquent d'humanité, en somme.

J'ai aussi beaucoup aimé la relation entre Eli et Serena, très complexe et ambigüe, parce que le but premier d'Eli était de tuer Serena mais que, grâce à son pouvoir, la jeune femme parvient à altérer les pensées d'Eli, jusqu'à finir par devenir sa petite amie et sa partenaire.

Je crois que ce qui rend ce roman si passionnant, si addictif, c'est la psychologie très très travaillée des personnages. Cette manière de revenir sans cesse sur le passé de chacun, d'alterner les points de vue de manière à nous faire comprendre toutes les actions des personnages, même les pires, c'est vraiment très fort. L'auteur possède aussi une écriture intelligente, qui nous faire réfléchir sur ce qu'on lit, qui nous laisse relier les pointillés nous-mêmes et faire nos propres conclusions ou hypothèses à propos des actions des personnages.

En conclusion, un excellent roman et une auteure très talentueuse, qui mérite d'être connue internationalement. Mon seul regret et que je me pose encore des questions, après avoir lu la fin de Vicious. J'aimerais bien savoir ce que vont devenir les personnages après ce duel au sommet qui était, pour certains, leur seule raison de vivre. Je n'ai pas l'impression qu'une suite soit prévue, et pourtant il y aurait surement encore beaucoup à apporter à ces personnages. Un jour, peut-être...
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Une sacrée déception pour moi…

Dans ce roman, nous suivons Victor et Eli, de jeunes hommes particulièrement cruels engagés dans une lutte de pouvoir depuis dix ans…

J'ai trouvé ce roman très long…

Durant la première partie du récit, il ne se passe quasiment rien ou presque. Mais cela pourrait passer inaperçu car l'auteure est assez fine et la plume est vraiment bonne. Elle nous décrit des situations à plusieurs époques différentes et en changeant de point de vue. Ainsi, on va découvrir les événements d'il y a 10 ans, à l'origine de cette histoire, mais aussi de l'automne dernier, de la veille, de deux jours auparavant, et j'en passe. Bref, un peu de quoi vous perdre au début et c'est peut-être ce qui fait que ça marche avec beaucoup. Moi j'ai surtout trouvé le temps long.

Les personnages sont vendus comme développés et cruels. Ça n'a pas été mon impression. Pour moi, on a posé deux personnages particuliers et méchants là, et on leur fait faire des choses pas très jolies de temps en temps histoire de rappeler que ce sont quand même censé être des méchants… Bref, pas de quoi me faire rêver. J'ai trouvé tout ça très creux, très superficiel, tout comme l'univers autour.

Avec ce genre de commencement, j'attendais au moins une surprise à la fin du roman, quelque chose qui m'aurait fait changer d'avis… Et quelle déception ! L'affrontement attendu tout du long se résout en quelques pages et est d'une banalité sans nom. La fin était celle que j'avais prévue…

J'avais tellement envie d'aimé Vicious que je suis d'autant plus touchée par cette amère déception. C'était long et creux, heureusement que la plume de l'auteure vaut franchement le coup, sinon je l'aurais abandonné en cours de route… Mais non, j'ai espéré jusqu'à la fin. C'est dommage, l'univers était franchement intéressant et l'idée de base était très bonne…
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Je viens de finir la duologie Evil et je dois dire que j'ai été très étonnée ! Malgré le résumé du premier livre, je ne m'attendais pas à autant apprécié ce style d'univers. Si vous chercher les héros ou les gentils dans cette histoire, vous ne les trouverez pas. Ici, nous sommes davantage en compagnie des super-vilains qui peuplent les récits des super-héros. Néanmoins parmi ces méchants, nous avons toujours les vilains avec une certaine ligne de conduire et ceux sans état d'âme. Dans cette duologie, le diable est parmi nous et rien (ou presque) ne pourra l'arrêter. Un happy end où tout est rose et fini bien ne fera pas partie de l'aventure non plus. C'est sombre, froid et calculateur. Leurs caractères sont aux antithèses de tout, ils sont dotés d'une intelligence quasiment surnaturelle. Mais attention, n'allez pas vous imaginer que cette histoire est sans âme ni vie, que vous ne pourrez pas vous attacher aux protagonistes parce que vous vous trompez. Ici, les méchants nous épatent, nous émeuvent et nous terrifient toute à la fois ! Pour ma part, ces livres ont été de véritables coups de coeurs.
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Ayant été bouleversée par La vie invisible d'Addie Larue de la même auteure, j'étais persuadée que ce roman allait me plaire - et j'avais vu juste.

En effet, depuis ma lecture de Six of Crows (Leigh Bardugo), je cherchais en vain des antihéros aussi attachants que Kaz Brekker et ses acolytes. le résumé de Vicious me promettait du surnaturel, de la vengeance et des personnages torturés : tout ce qui me plait !

Victor Vale a tout d'un génie incompris, avec ses lubies, sa solitude et son intelligence hors normes. Incompris ? Non, son meilleur ami Eliot Cardale est le seul à le décrypter. Et quand les deux compagnons découvrent le lien entre dons surnaturels et expériences de mort imminente, ils décident de tester leur théorie sur eux-mêmes. Mais cela tourne au désastre et Victor est incarcéré durant dix ans, tandis qu'Eli devient un héros. Bien destiné à se venger, Victor n'a plus qu'un objectif : se libérer et tuer son ami.

Pour commencer, les personnages sont tous incroyables, avec leurs défauts, leurs faiblesses et leurs motivations. Au final, pas de méchant et gentil, chacun a sa part d'ombre et de lumière.
La relation amour/haine qui lie les deux héros est vraiment bien décrite, on comprend qu'ils sont deux aimants se tournant autour malgré leur répulsion.

J'ai adoré rencontrer d'autres ExtraOrdinaires comme Sydney ou Dominic. La combinaison de leurs dons est très intéressante et on comprend l'enjeu de leur mission au fur et à mesure.

Pour ce qui est de l'intrigue en elle-même, elle alterne entre flashbacks plus ou moins lointains ce qui permet de rassembler au fur et à mesure les pièces du puzzle.

La fin est magistrale et réserve son lot de rebondissements pour le tome suivant, je recommande vivement !
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Je vais être honnête avec vous, j'ai bien cru que je n'écrirais jamais cette chronique. Pour deux raisons. La première, j'ai eu une panne de lecture juste après avoir commencé ce roman, puis des problèmes de santé qui m'ont empêchés de pouvoir me concentrer sur la lecture. La seconde, c'est que, quand bien même les personnages ont su m'intriguer rapidement, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire. La seule chose qui m'a fait continuer Vicious, c'est la passion inégalable de Robin pour V.E. Schwab et ce roman, longtemps teasé.
Lisez la suite sur mon site !
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Après avoir découvert l'auteure avec sa série Shades of magic, que j'avais réellement adoré ! J'avais quelques appréhension pour cette nouvelle saga Vicious.

Appréhension qui se sont révélées à la lecture, malheureusement. Ce n'est pas que le livre soit mauvais, ou quoi, l'histoire est recherchée, les personnages aussi, le découpage des chapitres avec des bons temporels est intéressant... mais voilà, je n'ai pas spécialement accroché. Les histoires des EO et des EMI sont partis un peu trop loin - quelques passages au début m'ont rappelé les expériences des Thanatonautes - avec des héros carrément antipathique ( Victor un peu moins...) mais c'est lent, un vrai tome où l'histoire se pose, et il ne se passe pas grand chose, sauf dans les 3 chapitres de fin. :/
Je préfère rester sur ma premiere impression de cette auteure, et laisser de côté cette collection pour le moment ^^'
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