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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Fabrice Couturier travaille chez Rondelles S.A., en tant que cadre. Alors qu'il revient d'un déjeuner d'affaires avec un fournisseur, Mélanie, de l'accueil, lui présente Hugo, un jeune lycéen venu pour faire un stage. S'il refuse aussitôt, prétextant trop de boulot, il se ravise lorsque celle-ci l'informe que c'est le patron, Guillaume, qui l'envoie. Il faut dire que Fabrice, que bon nombre de ses collègues surnomment affectueusement le suceur ou le suce-boules, ne tient pas à se le mettre à dos. Expert fayoteur depuis longtemps, encore plus depuis que le poste de responsable des achats est vacant, Fabrice est quasi certain que cette place lui revient d'autant qu'il est le seul postulant en interne. Aussi c'est tout confiant qu'il se rend dans le bureau de Guillaume lorsque celui-ci le convoque. Et c'est désabusé, presque groggy, les bras ballants qu'il en ressort lorsqu'il apprend que c'est à une fille de chez Comifra que le poste est confié. Mais il n'a pas dit son dernier mot, Fabrice !

Ah, le monde merveilleux de l'entreprise... Même si Fabrice Couturier le côtoie pourtant depuis des années, cela ne l'empêche pas d'être à nouveau surpris par ce qui s'y passe. Entre Mia, de chez Comifra, qui lui pique sa place tant espérée, Ludivine, de l'EHS, qui pond tous les jours de nouvelles normes de sécurité et qui fait chier tout le monde avec ses presqu'accidents, Christophe, le con de la CGT ou encore Sarah, sa collègue vegan qui suce ses pastilles de tisane à longueur de journée, il n'est pas au bout de ses peines ! Cadre à l'ancienne qui adore son boulot, il va vite devoir changer s'il veut surmonter toutes les épreuves qui lui barrent la route. Jacky Schwartzmann nous régale avec cette peinture cynique, drôle et désabusée du monde de l'entreprise en y épinglant tous ses petits travers. Une satire sociale bien vue et bien pensée servie par un trait et une palette bichromique simples mais efficaces.
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Fabrice travaille comme acheteur dans la société Rondelles S.A., il aime son travail et souhaite ardemment une promotion, mais les nouvelles règles édictées par sa collègue responsable EHS (Environnement, Hygiène et Sécurité) lui paraissent de plus en plus absurdes. ● Cette BD est une satire mordante et drôle du monde de l'entreprise. J'ai pour ma part découvert ces normes EHS, qui vont dans le même sens que la société tout entière : sortir de parapluie à tout instant, créer des normes non pas tant pour protéger les gens que pour identifier clairement les responsabilités et éviter d'avoir sur le dos un procès. Ainsi on met des pancartes pour dire de bien descendre les escaliers, de ne pas faire tomber de savon liquide (sol glissant), etc. C'est grotesque mais ainsi on se protège car les victimes d'accidents éventuels ne pourront pas dire qu'elles n'ont pas été prévenues ! ● Il y a aussi ces déclarations de presqu'accidents. Dans ma naïveté, ou ma méconnaissance, je pensais qu'il s'agissait d'une blague des auteurs, mais que nenni, cela existe vraiment ! Dans la société Rondelles, chaque employé a l'obligation de déclarer au moins deux presqu'accidents par an ! ● La satire de l'utilisation du franglais en entreprise est plus convenue mais non moins bienvenue. ● Avec les lignes qui précèdent, je ne voudrais pas donner une image fausse de cette excellente BD, qui est avant tout pleine d'humour : on sourit et on rit beaucoup. Les dessins sont efficaces, le scénario impeccable et les dialogues très amusants. ● Les auteurs ont aussi le sens de la nuance et évitent tout manichéisme ; ainsi, le personnage de Fabrice, beauf et fayot au début, va évoluer subtilement tout au long du récit. ● Merci à Ziliz grâce à qui j'ai découvert cette BD. ● A mon tour de recommander !
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Fabrice couturier, cadre au service achat chez Rondelle S.A.
est dépité, sa promotion lui est passé sous le nez.
Pourtant , il avait le profil du parfait lèche cul :
courbette et compagnie, pas syndiqué chez les cons de la CGT...
C'est une nouvelle, une jeune formée aux concepts franglish
qui a pris le poste de chef tant convoité. Argh !
Mais celle qu'il l'insupporte le plus, c'est la responsable
du service Environnement Hygiène et Sécurité,
une pimbêche à l'allure pincée à cheval sur le règlement
qui n'a pas l'air de l'apprécier. Fabrice déjà bien frustré
par son taf' a bien envie de se venger...
Avec Jacky Schwartzmann aux commandes du scénario
on sent qu'on va passer un bon moment.
Pas loupé, je me suis bien marré !
Ce coup-ci, il est accompagné de Morgan Navaro aux illustrations,
connu pour Ma vie de Réac et Flipper le flippé, tout un programme...
Dans Stop work, on prend en affection Fabrice, un mâle cadré,
qui n'a pas que des qualités, loin de là, il est plutôt tout ce qu'on déteste
mais ce sont ses failles, ses petits hin, hin, hin,
son coté beauf grand nigaud macho qui fait
qu'on le suit à la trace et qu'on en rit parfois à gorge déployé.
Les joies de l'entreprise moderne sont passées à la moulinette.
Dans le collimateur, bien évidemment le service E.H.S.
en prend pour son grade mais aussi les réunionites,
les brainstormings, les ambitions professionnelles,
les relations entre collègues et toute la chaîne...
Cette BD sent à plein nez le vécu.
Avec Stop work, Jacky et Morgan ont fait du very good job !
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On se croirait à la COGIP, ou dans un épisode du Message à caractère informatif.
Fabrice Couturier est cadre au service Achats chez Rondelles S.A.. Quand sa promotion lui passe sous le nez alors qu'il est « corporate », Fabrice pète les plombs. Celle qui lui a soufflé le boulot est une femme jeune qui use et abuse du franglais et autres anglicismes. La responsable de l'E.H.S., Environnement, Hygiène et Sécurité, impose des règles absurdes comme signaler des presque accidents.
Rondelles S.A. est devenu un enfer pour le cadre viril et dynamique. Il va décider de se venger, sous l'oeil de Christophe le délégué syndical -« Lui, c'est un con. Comme tous les mecs de la C.G.T. ». Gravitent autour des employés de Rondelle S.A. deux hommes de ménage trimant pour une boite de nettoyage, à qui l'entreprise a sous-traité le boulot.

J'ai tellement ri en lisant cette Bédé signée Jacky Schwartzmann mon chouchou qui s'était déjà attaqué au monde merveilleux de l'entreprise dans Mauvais coûts (qui replace une blague de Pension complète dans son scénario) et Morgan Navarro pour le dessin, que j'ai raté mon arrêt de tram.
Stop Work c'est l'entreprise, la vraie, engluée dans la paperasse -«  On ne fait plus rien sans autorisation écrite. C'est la Stasi qui rencontre la Nasa », les vacheries entre collègues pour se faire bien voir, et les conditions de travail merdiques des sous-traitants. C'est drôle, caustique et réaliste. Un plaisir. On a presque envie de chanter comme Daniel Auteuil :
«Tous ensemble à la COGIP !
Compétence déléguée Au service du leadership
Moi, je travaille à la COGIP
Respecter les délais C'est une question de principe
Je t'ai dans la peau La COGIP ! »
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« C'est pareil dans toutes les boîtes, même dans l'administration. On ne fait plus rien sans autorisation écrite. »
Voilà ! Chez nous, on appelle ça des 'tickets', c'est censé fluidifier, rationaliser. Pfff, ça ne fait qu'accroître la célèbre lourdeur administrative - lire le génial 'Le front russe' de JC Lalumière.
.
Ici, une boîte privée, et un cadre un peu réac', Fabrice Couturier, spécialiste ès-boules dans au moins deux domaines : 'lèche-boules' selon ses collègues, et grand amateur de films de boules.
Toutes ces boules pourraient être enfilées, et le fil se mordrait la queue pour former un collier, mais chaque chose en son temps.
On suit d'abord
• les goujateries du bonhomme, pas foncièrement mauvais mais plutôt bas de plafond, et sa déception lorsque le poste convoité est attribué à une jeune femme
• et les nouvelles exigences de la direction en matière d'EHS (Environnement, Hygiène & Sécurité).
Choc des cultures et affrontements entre l'employé déçu et sa hiérarchie : rigidité à l'ancienne vs pseudo-modernité rigide...
Au milieu, pour compter les points et donner des petits coups de pouce au destin : Christophe le cégétiste, indéboulonnable.
Comme le dit le directeur : « Mais vous [le] laissez en dehors de tout ça ! Il est représentant CGT : intouchable ! Il pourrait venir chier au milieu de mon bureau, je ne pourrais rien faire. »
.
Portrait amusant et réaliste de la vie de bureau, entre néologismes ridicules, réunions stériles, décisions & consignes à la con, conseils pour 'monter en compétence', syndicalistes, monde parallèle des employés de nettoyage...
Un univers où l'on a souvent le sentiment de « marcher sur la tête », en effet. Et le télétravail n'y change pas grand chose, sauf qu'on peut remplacer soi-même ses ampoules. Quant au présentiel (ou 'mixte') avec les règles sanitaires en vigueur, n'en parlons pas (et les déplacements domicile-entreprise, avec le couvre-feu).
Mais je ne me plains que pour la forme, car il y a largement pire.

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♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=j8NdAex-AEg
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Fabrice Couturier, malgré son nom, ne fait pas dans la dentelle.
Loup arriviste ayant donné ses vraies lettres de noblesse au suceboulage si décrié, il sévit chez Rondelles S.A. où il est de mise, paradoxalement, de surveiller ses arrières.

Critique acerbe du monde de l'entreprise, ce Stop Work m'a initialement attiré par son Jacky en devanture.
Mais à l'instar d'un train, un Jacky peut en cacher un autre.
Celui de Pension Complète m'avait agréablement vrillé le cerveau alors que celui de Stop Work me l'aura juste rafraîchi.

Ode à l'arroseur arrosé qui, de statut de plus gros lèche-cul de Rondelles passera, suite à un plan de carrière légèrement contrarié, à celui du plus ardent défenseur de la veuve et de l'orphelin.

Le ton est acerbe.
Honteusement réaliste.
Le coup de crayon minimaliste.
Le tout se veut acide sans réellement apporter de nouvel éclairage au monde si altruiste et bienveillant du taf en entreprise.
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Avec ce titre, on explore les joies de l'entreprise moderne. Il faut dire que pour ceux qui travaillent dans les entreprises, certains thèmes leur parleront comme la réunionite ou les termes en anglais pour faire bien.

On va suivre le parcours de Fabrice Couturier qui est un cadre beauf à l'ancienne et qui se voit refuser une promotion pour un poste de responsable des achats au profit d'une personne extérieure qui n'a pas fait ses preuves dans l'entreprise. Pour évoluer, il doit dégager ailleurs mais il ne le souhaite pas vraiment surtout à son âge.

Il est également question d'accident de travail, de déclaration d'incidents afin de respecter les mesures d'hygiène et de sécurité. Cependant, cela va virer à l'absurde dans certains cas comme pour le remplacement d'une pile d'horloge ou de descente d'un simple escalier. Il s'agit également de ne plus boire une goutte d'alcool à midi lors d'un repas au restaurant.

Le stop work qui porte le titre de cette BD est la possibilité d'interrompre son travail lorsqu'une situation dangereuse semble imminente. C'est loin d'être le cas dans un bureau mais il paraît qu'il faut se méfier des agrapheuses. Bref, c'est la sécurité avant tout.

Je trouve que ce titre décrit bien la situation actuelle ainsi que le malaise qui existe dans les entreprises où il faut s'adapter constamment à des règles de plus en plus contraignantes et où la férocité de certaines personnes n'a plus aucune limite pour écraser les autres et avancer. Les auteurs dressent un saisissant portrait qui est une véritable critique du monde de l'entreprise et de ses managers cyniques.
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BD à mettre entre les mains de toutes celles et de tous ceux qui, après de longues semaines de confinement et de télétravail, vont retrouver leurs entreprises, leurs collègues et le monde du travail.

Tout y est décrit avec justesse et mordant : le collègue servile et fayot dans l'espoir d'une promotion attendue depuis des années, la collègue vegan et un peu dépressive, la jeune recrue ambitieuse pratiquant une novlangue Franglish, le stagiaire de 3e qui fait des photocopies, les mesures de sécurité infantilisantes prises par l'entreprise…

C'est drôle. Ça cogne fort et juste!
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Voici ici une peinture amère du monde horrible de l'entreprise dans ce qu'il a de plus vil, de moins intéressant. On passe de la consternation à l'aberration et les planches forment un ensemble très juste.
Mais comme le goût est amer, la digestion en est donc bien difficile. Mieux vaut le savoir avant de tenter la lecture.
Lien : https://chezmirabilia.wordpr..
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Un portrait grinçant des grandes entreprises qui, sous couvert de mieux protéger leurs salariés, les infantilisent et les contrôlent davantage chaque jour. Échauffement collectif avec un ostéopathe, formation pour descendre un escalier en toute sécurité, piles de l'horloge impossibles à changer si on n'a pas de certification pour monter sur un escabeau, obligation de se garer en marche arrière en arrivant le matin pour éviter un accident en sortant de sa place de parking le soir, les règles s'empilent et Fabrice s'emporte de ne voir personne s'indigner devant tant d'absurdités.

Un album qui donne dans la satire sociale en dénonçant la mainmise d'équipes managériales déshumanisant de plus en plus la vie de l'entreprise. C'est plutôt bien vu et beaucoup de situations sentent le vécu. On rit (jaune) souvent mais ce n'est pas non plus férocement drôle comme peut l'être Schwratzmann dans ses romans. Disons que ça manque un poil de densité, d'épaisseur, de longueur. Graphiquement, si la bichromie de jaune et de bleu pâle n'a rien de chatoyant, le dessin va à l'essentiel et donne dans l'efficacité avant tout. Au final une lecture plaisante qui reste néanmoins loin du coup de coeur.


Lien : https://litterature-a-blog.b..
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