L'île des femmes de la mer

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Sur l'île de Jeju vivent les haenyeo. Dans cette société matrifocale, elles ont un rôle primordial. Ces femmes exceptionnelles plongent en mer, en apnée, et subviennent aux besoins de leur famille. Elles maîtrisent leur champ de mer à la perfection, ne récoltant qu'à la bonne saison et en bonne quantité afin de ne pas épuiser les trésors du fond de l'eau. C'est à travers le regard de Mi-Ja et Young-sook, deux jeunes filles qui vont nouer au fil des ans une amitié solide, qu'on découvre le quotidien des habitants de Jeju. Mais cette île de Corée va connaître de nombreuses tensions et la relation des deux haenyeo va elle aussi être malmenée…

C'est toujours un plaisir de se plonger dans les romans de Lisa See. Documenté, détaillé, son univers est un dépaysement garanti.

Roman historique, l'île des femmes de la mer nous permet de découvrir le monde des haenyeo. Ces femmes plongent jusqu'à 20 mètres de profondeur, récoltent et vendent les produits de la mer. L'argent qu'elles gagnent sert à la vie de la famille, à l'éducation des enfants et aux offrandes aux déesses de l'île.

Les 2 personnages principaux, Young-Sook et Mi-Ja sont, comme dans de nombreux romans de Lisa See, des femmes courageuses, fortes et qui gardent la tête haute. Blessées par la vie, elles font face aux difficultés et aux deuils sans jamais perdre de vue leur objectif : être les meilleures mères possibles.
Leur amitié, qu'elles pensaient indéfectible, vole pourtant en éclat. Alors que Mi-Ja se débat avec sa culpabilité, Young-Sook elle n'arrive pas à dépasser sa colère et la trahison de sa soeur de coeur…

Dans le froid des fonds marins, ou le dos courbé sur leur champ de terre, le regard de ses femmes nous dévoile tout l'amour qu'elle porte à leurs enfants, la foi en leurs déesses, la difficulté du pardon. Leur destin exceptionnel force l'admiration, la tendresse et le respect…
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J'ai beaucoup aimé L'île des femmes de la mer, le premier roman de Lisa See que je suis amenée à lire, même si j'ai trouvé quelques chapitres un peu longs.

Je ne connaissais absolument rien à l'histoire de la Corée et j'ai trouvé que l'auteure avait très bien documenté son roman. Mais certains passages ont été très dur à lire pour moi : beaucoup de violences, d'exécutions, de massacres.

Je pense que le livre est aussi intéressant car l'on découvre une île ou le rôle homme-femme est inversé : en effet, c'est la femme qui travaille et ramène de l'argent, tandis que l'homme reste à la maison pour cuisiner et élever les enfants.

J'ai beaucoup aimé la relation entre Mi-ja and Young-sook et j'ai aimé la construction du roman qui alterne entre passé et présent. J'ai été happé par l'histoire des deux femmes et je voulais vraiment savoir ce qui c'était passé entre elles. Mon personnage favori reste Young-sook que j'ai trouvé extrêmement courageuse face à tous les malheurs endurés mais je ne comprends pas pourquoi elle a été si dur avec sa dernière fille. Je ne comprendrais jamais qu'une mère puisse abandonner son enfant parce qu'il est tombé amoureux.

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L'île des femmes de la mer de Lisa See est le seul roman que j'avais sélectionné lors de la masse critique organisée par Babelio, c'était celui qui me tentait le plus, celui que j'avais envie de lire depuis sa sortie. J'étais donc heureuse d'apprendre que j'allais le recevoir, le dévorer et le chroniquer. de plus, cela faisait longtemps que je voulais lire un roman de Lisa See et c'est aujourd'hui chose faite!

J'avais eu un gros coup de coeur pour le roman Filles de la mer de Mary Lynn Bracht dans le même genre, qui mettait aussi en avant les Haenyeo, ces femmes de la mer, bien que L'île des femmes de la mer est plus centrée sur elles alors que Filles de la mer se concentrait sur un autre sujet, notamment sur les femmes de réconfort pendant la Seconde Guerre Mondiale. Récemment, j'ai vu un documentaire sur ces fameuses femmes de la mer dont la pratique traditionnelle est encore présente bien que cela se perde avec le temps. Rien que ce documentaire m'a donné envie d'en savoir plus sur elles.

Que sont les Haenyeo de manière générale? Ce sont des femmes de tout âge, originaires de l'île de Jeju, au Sud de la Corée. Elles sont connues pour être de grandes plongeuses en apnée, courageuses et impressionnantes qui pêchaient pour nourrir leurs familles pendant que les hommes s'occupaient des enfants, malgré les très nombreux dangers de la mer. Elles sont représentatives d'une structure matriarcale sur l'île. Dans L'île des femmes de la mer, nous suivons la vie de Young-Sook et Mi-Ja, deux grandes amies, presque des soeurs, des Haenyeo des années 30 à 2008. Et quelle histoire!

Ce roman est une vraie mine d'informations! On sent vraiment que l'autrice s'est documentée, qu'il y a un vrai travail derrière pour que ce soit le plus réaliste possible et c'est tellement enrichissant! J'ai tellement appris sur les Haenyeo de jadis et celles d'aujourd'hui. J'ai pu voir l'évolution de cette pratique au fil du temps. J'aime le fait que ces femmes aient porté leur famille à bout de bras, qu'elles aient toujours gardé un lien avec Mère Nature, qu'elles ont maintenu l'équilibre en ne prenant que ce qui était nécessaire à la survie malgré les difficultés, qu'elles aient risqué leur vie pour prendre soin des leurs. J'ai apprécié cette solidarité entre femme de toute génération et de tout statut, cette transmission des valeurs et traditions de génération en génération. C'est quand même fou de savoir que cette pratique est désormais inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'Humanité de l'Unesco!

C'est aussi l'aspect historique qui m'a plu. Je ne suis pas très coutumière des épisodes de guerres et des événements dramatiques en Corée, en Asie de manière générale mais je commence vraiment à m'y intéresser. J'ai donc été ravie d'avoir les contextes suivants : l'avant/pendant/l'après Seconde Guerre Mondiale, la Guerre de Corée et un certain Incident du 3 avril qui fit des centaines de morts (de nombreux innocents tués). Ce fut très instructif et j'ai désormais hâte d'en savoir plus, je vais m'y intéresser de plus près.

Ce roman prend aux tripes, est émouvant même si pour ma part, je regrette de ne pas avoir au moins versé une petite larme et il y avait quand même un manque de rythme, pas mal de longueurs. C'est une lecture incroyablement féministe et inspirante, un récit à la fois beau et cruel. C'est une histoire de famille, d'amour, d'amitié, de survie, de valeurs, de traditions, de pertes, de douleur, de religions, de morts et de vie.

En bref, j'ai beaucoup aimé ma lecture avec laquelle j'ai tant appris, qui m'a inspiré, qui m'a fait voyager. Je ne regrette pas l'aventure! C'est le premier roman de Lisa See que je lis et je compte bien ne pas m'arrêter là, plusieurs de ses titres attendant bien sagement dans ma PAL. Belle découverte!

Je remercie Babelio et les éditions Pygmalion pour l'envoi et la découverte de ce roman que je voulais absolument lire.

Corée du Sud, île de Jeju, années 1930. Young-Sook est une petite fille destinée à devenir haenyeo, comme sa mère et sa grand-mère avant elle. Les haenyeo sont des plongeuses en apnée, qui travaillent en mer pour subvenir aux besoins de leur famille, pendant que les maris s'occupent des enfants. Mi-Ja, elle, est une orpheline dont le père collaborait avec l'occupant japonais. Ces deux petites filles vont nouer une amitié extrêmement forte, jusqu'à ce que les guerres, 40-45 puis de Corée viennent tout fracasser sur leur passage. Lisa See nous fait découvrir par son récit non seulement les spécificités de la société de Jeju, mais également la tragédie vécue par ces populations lors de l'incident du 3 avril 1948. Comme pour chaque roman de Lisa See, j'ai été passionnée par ma lecture, même si cette fois j'ai eu plus de mal à bien comprendre le contexte historique.

J'ai lu il y a quelques mois "filles de la mer"... une histoire de haenyeo, ou plutôt une histoire autour des haenyeo de l'ile de Jeju au sud de la Corée.
Donc, quand j'ai reçu celui ci dans ma box littéraire, je me suis dit... "encore la même chose". Mais non, c'était totalement différent. Certes le décor est le même, mais l'objectif du roman est bien différent. Ici il ne s'agit pas de dénoncé les exactions des Japonais quand ils occupaient l'île... enfin pas seulement les leurs. Il est aussi beaucoup question de l'incident du 3 avril... incident qui dura plusieurs années, fit plusieurs 10aines de milliers de morts et qui fut caché pendant quelques décennies.
Outre les morts et les villages détruits, il y eu les vivants qui essayaient de survivre après avoir vécu de tel horreur.
C'est ça le coeur du roman : le traumatisme, la résilience, le pardon ou pas.
C'est rude à lire.
Mais j'y ai appris beaucoup de choses

Les critiques de ce livre sur Babelio m'avaient donné envie de le lire. Je ne connaissait pas l'auteur et c'était une bonne occasion.
C'est une histoire très intéressante, qui nous raconte l'histoire d'une communauté de plongeuses d'une île du sud de la Corée. Mais aussi d'une organisation de la société de cette île autour d'elles, où les hommes gardent la maison et les femmes travaillent. Sans être un matriarcat car les hommes restent au centre du pouvoir et la décision.
Et nous suivons ces plongeuses pendant des décennies, au fil de l'histoire Coréenne et donc l'occupation japonaise, la 2e guerre mondiale, la coupure en deux Corées, l'occupation américaine avec sa chasse aux sorcières anti-communiste et les temps modernes.
Mais nous suivons aussi une amitié entre deux de ces plongeuses, qui est pointée par des séparations mais toujours forte, jusqu'à un événement qui la déchire. Et cet événement devient central dans le récit car son impact sur elles, sur leurs familles, sur la communauté, sur l'île et au delà le pays. La folie humaine dans sa facette la plus moche et la plus méchante. J'ai essayé de trouver des infos sur cet événement sur la toile sans succès. Mais il semblerait que toute cette période à été cachée longtemps par les pouvoirs en place.
Donc joli histoire. Mais pas convaincu par le côté dramatique qui est exagéré dans les relations entre les personnages. Beaucoup de mélo, avec des rebondissements comme dans un film.
Conclusion : bon livre sans plus

L'île des femmes de la mer vous parlera si vous aimez découvrir une autre culture, d'autres manières de voir et de penser les choses. Si la cause des femmes, leur combat, leur liberté, leur vie, est quelque chose d'important pour vous, alors lisez ce livre.
Lien : http://chroniquesdejustine.b..

Mi-ja et Young-Sook sont amies et très différentes l'une de l'autre. Elles vivent sur l'île Coréenne appelée Jeju et apprennent de leurs mères, tantes et grand-mères l'art de la pêche sous-marine. Elles aspirent à devenir Haenyeo, plongeuses, afin de nourrir leurs familles. Ici les femmes entretiennent toute la famille et les hommes font des études et élèvent les enfants. Elles se considèrent comme soeurs jusqu'au jour où l'île de Jeju est rattrappée par la seconde guerre mondiale... Un roman passionnant qui nous emporte dans un lieu peu connu et à une autre époque, avec tout l'art de Lisa See.

On dit, quand la poule pleure, la maison s'effondre mais aucun proverbe ne dit ce qui se passe quand la poule meurt. En tant que fille aînée, Young-sook a été responsable de ses frères et soeurs à la mort de sa mère. C'est pour cela qu'elle est une Henyeo, c'est elle qui plonge pour subvenir aux besoins de sa famille. Nous sommes en 1938 en Corée sur l'ïle de Jeju. Les femmes travaillent et les hommes gardent les enfants. Les femmes et les filles plongent et ramassent des poulpes et des coquillages qu'elles revendent, elles plongent aussi pour entretenir les champs marins en les nettoyant et en les préparant pour les générations futures. Young-sook est l'une d'entre elles. Un jour elle rencontrera Mi-ja qui est une jeune fille pas comme les autres. Elle est belle mais très seule, l'époque est dure, les japonais sont les maîtres de la Corée et le père de Mi-ja est un collabo. Elle est rejetée par les autres et en plus de cela elle est maltraitée par son oncle et sa tante qui la détestent. Sa bonne étoile met sur sa route la famille de Young-sook, elle sera vite adoptée et apprendra à plonger comme une vraie Henyeo. On parcourt avec ces deux héroïnes l'histoire de la Corée de 1938 à nos jours. En 1945 la Corée est libérée du joug colonial japonais mais en 1947 les nouveaux occupants sont les américains. La Corée est prise en otage entre les communistes de l'URSS et les Américains au sud. Encore un conflit qui les marquera à jamais. Lisa See sait faire ressortir la force de ces deux femmes et le courage dont elles doivent faire preuve pour survivre et supporter les privations et les vexations. Les conséquences de ces guerres lorsqu'elles prennent fin laissent de profondes cicatrices chez les hommes et les femmes qui la subissent. Face à ces difficultés, Young-sook et Mi-ju doivent mobiliser une force intérieure incroyable et une grande détermination pour pouvoir continuer à vivre dans la douleur de la perte de leurs proches. Deux femmes, deux amies qui sont séparées par la guerre, deux vies qui se croisent, vont-elles pouvoir se retrouver et se réconcilier. L'auteure laisse le doute planer jusqu'au rebondissement final qui nous surprend mais je dois dire que je suis restée sur ma faim avec cette lecture car j'aurais aimé en savoir un peu plus sur le quotidien de ces femmes plongeuses. Ce livre m'a moins touchée que celui de Mary-Lynn Bracht qui racontait l'histoire des femmes de réconfort et qui m'avait bouleversée au plus haut point.
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Corée de Sud, des années 1930 à 2008, sur l'île de Jeju, nous suivons l'histoire de Young-Sook. La jeune fille est une pêcheuse en apnée (une haenyeo) qui perpétue une longue tradition féminine. Avec sa meilleure amie Mi-ja, elle voit la société évoluer, la guerre arriver jusqu'à cette petite île, avec son lot d'horreur, de malheur et de trahison.

Lisa See est une auteure dont j'ai déjà lu plusieurs romans et que j'ai toujours beaucoup aimé. Elle arrive en effet à faire vivre des portraits de femmes réalistes et attachants, tout en s'intéressant particulièrement à une tradition ou une ethnie qu'elle nous fait découvrir. Si j'avais déjà entendu parlé des haenyeo (et même lu un roman jeunesse il y a fort fort longtemps sur ces femmes qui plongent en apnée), j'étais en revanche très ignorante de l'histoire de la Corée au XXème siècle. J'ai apprécié que le roman soit à la fois proche des traditions ancestrales qui essayent de perdurer et qui sont vécues par l'héroïne et à la fois un regard sur la guerre qui n'a épargné ni la Corée ni la petite île de Jeju.

Un très bon roman, en somme, avec une histoire touchante, rendue vivante par le travail des haenyeos et en lien étroit avec la grande Histoire. A lire sans tarder !